samedi 6 octobre 2018

MALHORNE – LE TRAIT D’UNION DES MONDES


MALHORNE – LE TRAIT D’UNION DES MONDES

Tout commence lorsque l’ethnologue Franklin Adamov découvre, au fin fond de l’Amazonie, une statue du XVe siècle représentant un homme de type européen, assis, armé d’une épée; sur la garde de l’épée est inscrit un mot : Malhorne. C’est impossible... Peu après, Franklin est contacté par une fondation appartenant à un riche financier, qui lui offre des moyens illimités pour résoudre cette énigme, d’autant qu’une deuxième statue, absolument identique, est mise au jour… Qui a laissé ces signes, et pourquoi ? Alors débute une traque haletante, une quête initiatique à travers l’Histoire, les cultures et les religions du monde entier, dont l’enjeu est rien moins que l’éternité.


Malhorne – Le Trait d’Union des Mondes
Auteur : Jérôme Camut
Type d'ouvrage : Esotérisme, Historique, Aventure
Première Parution : 20 février 2004
Edition Poche : 12 mars 2008
Titre en vo : Malhorne – Le Trait d’Union des Mondes
Pays d’origine : France
Langue d’origine : Français
Traduction : Néant
Editeur : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 704

Mon avis : Une belle surprise que ce premier tome de Malhorne, c’est la première chose qui m’est venu à l’esprit en finissant cet ouvrage. Bien évidement, lorsque je me suis lancé dans la lecture du Trait d’Union des Mondes, je n’étais pas en terrain inconnu et connaissais le gros de l’histoire, après avoir lu quelques critiques enthousiastes sur le net. Et mon intérêt pour ce roman, qui était déjà certain, ne fut qu’en augmentant au fil de la lecture des pages de ce premier tome de la tétralogie. Bien évidement, les éléments traités dans ce roman y sont pour beaucoup : mystères relatifs au passé avec ces fameuses statues retrouvées au quatre coins du monde, mystère de la survivance de Malhorne, forcement, puisque lui-même, surtout au début, n’y comprend fichtrement rien, un petit coté Indiana Jones, en exagérant un peu, puisque bon nombre des protagonistes sont des savants, une fondation aux moyens illimités qui mène l’enquête et dont on se doute que les relations entre ses membres et les personnages principaux ne seront pas toujours roses, un petit peu d’ésotérisme, quelques questions sur la survivance de l’âme humaine etc. bref, tout un condensé servi sur un plateau et qui était fait pour me plaire. Et si l’on accroche au concept et à l’intrigue, il est du coup tout bonnement impossible de lâcher ce premier tome tant qu’on ne l’a pas achever et l’on se surprend alors à suivre les pas de Franklin Adamov et de la Fondation, partant aux quatre coins du monde, a la recherche des fameuses statues de Malhorne, essayant avec eux de comprendre qui les a sculptées et dans quel but, essayant toutes les méthodes, réfléchissant a toutes les hypothèses possibles et inimaginables avant que la solution du problème, le fameux Malhorne, s’offre a eux. Et là, le roman qui jusque la oscillait plus du coté polar scientifique bascule ouvertement dans la quête ésotérique pur et dur avec le récit de Malhorne, où plutôt les récits de ses diverses vies au fil des siècles. Et on aborde là quasiment un deuxième roman, tout aussi passionnant et si l’on comprend plus rapidement que les membres de la Fondation que tout cela est bel et bien réel, cela n’empêche pas de partager parfois leurs doutes, leurs interrogations et ce, jusqu’à que l’inévitable soit établi : Malhorne dit la vérité. Alors tout n’est pas parfait et cela doit être souligné : le portugais d’origine que je suis a apprécier grandement qu’une courte partie de l’intrigue ait eu lieu au Portugal, cependant, il serait bon de rappeler a Jérôme Camut que Pedro Alvares Cabral n’est nullement mort au cour d’un naufrage prêt des cotes brésiliennes. Dommage de commettre une telle boulette dans un récit fortement lié a l’Histoire. Ensuite, si les premiers récits des différentes vies de Malhorne sont captivants au possible, ce n’est pas vraiment le cas pour les derniers, vite faits expédiés par un auteur peut être pressé de finir ? Et autre bémol que l’on ne peut nier : les personnages féminins dans Le Trait d’Union des Mondes sont tout sauf inoubliables, surtout qu’il n’y en a guère, de même, les stéréotypes de certains me semblent parfois un peu trop marqués. Mais bon, ce n’est qu’un début et ces quelques défauts sont loin de nuire à la qualité intrinsèque d’un ensemble indéniablement excellant. Bref, a mes yeux et malgré quelques petits point de détail, Le Trait d’Union des Mondes est un excellant premier tome, captivant de bout en bout, avec un univers et une intrigue comme je les aime et qui ne donne qu’une seule et unique envie : découvrir la suite de la saga Malhorne qui, je l’espère, sera aussi bonne.


Points Positifs :
- Le postulat de départ. Il faut dire que cette idée d’un homme qui, après chaque décès, se souvient de ses incarnations successives est une belle réussite et nous permet de voir la réincarnation sous un autre angle, surtout au vu de ce qu’un tel être pourrait réaliser, avec des siècles devant lui.
- Le récit des différentes vies de Malhorne. Quasiment toutes sont passionnantes et c’est un pur régal que de suivre les différentes incarnations de cet être bien singulier au fil des âges.
- L’intrigue en elle-même qui, si elle est plutôt basique au départ – une fondation richissime qui s’attèle à découvrir le mystère Malhorne – devient rapidement passionnante, surtout que, comme tous ces scientifiques, on aimerait bien savoir ce qui se cache derrière ces statues et, surtout, pour quelle raison Malhorne ne cesse de revenir.
- Un final inattendu mais terriblement efficace.

Points Négatifs :
- Il faut adhérer au concept qui est particulier ainsi qu’au coté ésotérique de la chose.
- Certaines protagonistes sont tellement stéréotypés qu’ils en deviennent affligeants – je pense a Spencer – quand aux rôles féminins, non seulement ils sont rares mais les quelques femmes présentes ne servent à rien.
- Quelques incohérences et autres coquilles historiques : par exemple, non, Pedro Alvares Cabral n’est pas mort noyé prêt des cotes brésiliennes, bien au contraire…
- Un peu bof les derniers récits de Malhorne. Il faut dire que son histoire d’amour est plus ennuyeuse qu’autre chose et cadre mal avec le personnage et tout ce qu’il avait vécu auparavant.

Ma note : 7,5/10

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