samedi 27 octobre 2018

MALHORNE – ANASDAHALA


MALHORNE – ANASDAHALA

Londres : le corps d’un homme assassiné est découvert dans les bas-fonds de la ville. La communauté scientifique est stupéfaite. Il s’agit d’un néandertalien, une race humaine éteinte depuis près de 40 000 ans ! Quel est ce prodige ? Europe continentale : des milliers d’hommes et de femmes disparaissent mystérieusement, rayés de la surface de la Terre. Certains d’entre eux sont retrouvés morts ou à moitié fous, une croix solaire tatouée sur le ventre. Existe-t-il un lien avec le massacre des cathares par l’Inquisition au XIIIe siècle ? Alors qu’Ilis, Franklin et leurs compagnons se sont volatilisés dans le désert turc, la quête initiée par Malhorne continue, menée simultanément par la fondation Prométhée, la police européenne et des émissaires du Vatican. Et un mot, un mythe, une réalité extraordinaire, revient sans cesse : l’Aratta. Dans ces lieux où se mêlent tous les possibles, où rôdent tous les dangers, Ilis va s’approcher de la vérité et découvrir les plus anciens secrets de l’humanité...


Malhorne – Anasdahala
Auteur : Jérôme Camut
Type d'ouvrage : Esotérisme, Historique, Aventure
Première Parution : 24 novembre 2005
Edition Poche : 12 mars 2009
Titre en vo : Malhorne – Anasdahala
Pays d’origine : France
Langue d’origine : Français
Traduction : Néant
Editeur : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 704

Mon avis : Indéniablement, ce qui marquera le plus les esprits dans ce troisième tome de cette étonnante saga de Jérôme Camut qu’est Malhorne, ce sera la surprise. En effet, comment le lecteur, déjà abasourdis par les innombrables bouleversements narratifs du second volume, par tous les nouveaux protagonistes ainsi que par les révélations, mais aussi, ne l’oublions pas, tout les nouveaux mystères qui en découlent, ne pourra ne pas être totalement perdu par la première partie de cet Anasdahala au point d’y perdre quasiment tous ces repères déjà bien mis à mal jusque là. Car les faits sont là, incontestables : il m’est rarement arrivé, au cours de mes lectures, d’être a ce point balloté dans tous les sens au cours d’une saga ! Cela peut-être une bonne chose, je ne le nie pas, surtout que certaines idées de l’auteur son bonnes, mais cela ne fonctionne pas toujours et il est évidant que cette façon de faire peut en repousser plus d’un, effrayés par tant de changements ou tout bonnement perdus, voir perplexes, devant un énième changement de direction. Car pour approfondir un peu ce troisième tome de Malhorne, comment ne pas revenir sur cette fameuse première partie ? Jusque là, nous avions, au cour de la saga, eut droit a : un individu qui se réincarnait depuis des siècles dans différents corps tout en se souvenant de ses vies passées et qui c’était amusé a laisser, aux quatre coins du monde sept statues énigmatiques qui mirent la puce a l’oreille a une Fondation scientifique appartenant à un milliardaire américain décidé a mettre tous ses moyens dans la résolution de cette énigme, ensuite, le fameux Malhorne suicidé, celui-ci se réincarna curieusement dans le corps d’une fille, enlevée à la naissance par un sociologue (Franklin Adamov) et ses compagnons (en vrac, une journaliste, un prêtre, un moine tibétain etc.) qui partirent en vadrouille en pleine foret amazonienne avant que la Fondation ne les rattrape, ne fasse un massacre et laisse l’incarnation de Malhorne pour mort ; ensuite, un petit bon dans le temps et l’on se retrouve dans un monde digne de Big Brother, où chaque habitant de la planète se voit porter une puce cutanée, où un curieux hurluberlu fait le buzz sur le net en décriant les méfaits de l’humanité sur l’environnement et que le fils d’une ancienne adepte d’une secte de Malhorne retrouve, mais pas par hasard, celui-ci, bel et bien vivant, dans sa nouvelle identité, Ilis, et ne la fasse échapper des mains de la Fondation. Et là, on comprend que Malhorne n’était qu’une face d’une personnalité bien plus ancienne, du nom d’Ethen Ur Aratta, vieille de près de dix mille ans, qui avait fondé une civilisation près de l’ancienne Mésopotamie avant que celle-ci ne soit détruite, ce qui donna lieu à la légende du déluge universel. Et le récit, déjà complexe a la base, de partir dans tous les sens avec une organisation secrète existant depuis la nuit des temps, l’Aratta, dont on ne comprend pas bien s’il s’agit d’une personne, d’un lieu, d’une énergie quelconque, mais aussi, ne l’oublions surtout pas, le mystérieux Zagul, dont on entend parler depuis le premier tome, et qui vivait en pleine préhistoire. Bref, comme vous pouvez le constater, les deux premiers tomes de Malhorne étaient déjà plutôt bien fournis, mais ce n’était que le début puisque, des les premières pages de cet Anasdahala, le lecteur se prend en pleine face des néanderthaliens qui vivraient encore, des humains qui semblent venir d’un autre monde, de mystérieuses disparitions qui reviendraient sans cesse de part le monde et auxquels seraient liées les… Cathares (sic) tandis que le Vatican, lui, en saurait beaucoup plus sur le sujet que l’on pourrait le penser de prime abord. Et tout cela, c’est en gros la première partie de ce troisième tome, où l’on suit la Fondation Prométhée qui tente de résoudre tous ses mystères qui lui tombent sur le nez, mais où de nouveaux personnages font, encore, leur apparition, comme l’envoyé du Vatican où les policiers enquêtant sur les disparitions. Et là, je voue l’avoue en toute franchise, il faut s’accrocher car ce n’est pas toujours évidant à suivre, mais si l’on pouvait être dubitatif quand aux tenants et aboutissements de cette intrigue, je vous rassure tout de suite : Jérôme Camut, des la deuxième partie du roman, en ramenant sur le devant de la scène Ilis, Adamov, Milos et les autres fait le lien avec le reste de la saga, et le lecteur se surprend, une fois de plus, a ne plus pouvoir décrocher tant les révélations se font jour : vous vous demandiez ce qu’était l’Aratta ? Rassurez-vous, vous allez en avoir pour votre argent. Vous vous demandiez ce que venaient faire les Cathares la dedans, d’où pouvaient bien sortir les néanderthaliens ? Tout sera expliquer… ou presque, car toutes ces réponses, ces révélations vont tout simplement entrainer le lecteur a la recherche de nouvelles questions, encore plus primordiales que les précédentes. Et oui, il reste encore un tome ! Anasdahala est donc le digne troisième tome d’une saga qui, si elle n’est pas parfaite – ah, ces longueurs – n’en reste pas moins terriblement captivante, Jérôme Camut maitrisant tout de même son synopsis, même si, par moments, on a l’impression qu’a force de tout mélanger, il tombe un peu dans un grand n’importe quoi. Quoi qu’il en soit, une fois de plus, l’auteur va loin, très loin même, et le lecteur doit s’attendre, en plus de tout ce que j’ai put décrire précédemment, a entendre parler d’inconscient collectif, de mondes parallèles, mais aussi a remettre en cause toutes les religions, sans distinction aucune tandis qu’il saura enfin ce qu’est véritablement le Trait d’Union des Mondes. Mais tout cela n’est pas fini, loin de là, et franchement, vivement la fin du dernier tome, histoire que j’ai enfin les réponses a cette saga vraiment étonnante…


Points Positifs :
- Le plaisir, bien entendu, pour ceux et celles qui avaient apprécier les deux premiers volumes de la saga de découvrir la suite des aventures de Franklin Adamov, d’Ilis/Malhorne et des autres, surtout que, une fois de plus, Jérôme Camut, fidèle a ses habitudes, complexifie encore plus son intrigue – alors que la chose paraissait impossible – tout en maintenant un coté captivant indéniable.
- L’idée des Terres parallèles qui existent avec, a chaque fois, diverses humanités où vit un équivalent d’Ilis/Malhorne est plutôt excellente, surtout que, passer quelques dizaines milliers d’années, ces Terres sont bien différentes.
- Les nombreuses révélations apportées par Jérôme Camut sur ce qu’est l’Aratta, sur les Terres parallèles, sur les origines de ses êtres éternels qui ne cessent de se réincarner ainsi que sur ce fameux Zagul, le premier d’entre eux.

Points Négatifs :
- Jérôme Camut a d’excellentes idées, c’est indéniable, cependant,  par moments, a force d’utiliser tellement de références, de mélanger un peu tout et son contraire, il tombe un peu dans le grand n’importe quoi. Dommage car cela nuit a l’ensemble qui aurait gagné à être un poil plus sobre.
- Les longueurs, présentes depuis le premier tome, se font de plus en plus importantes et en deviennent même pénibles dans ce troisième volume de la saga.
- Encore de nouveaux protagonistes au programme tandis que certains jouent un peu les utilités voir apparaissent à peine.
- Milos, toujours aussi pénible mais bon, on finit par s’y faire au bout d’un moment…

Ma note : 7/10

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