jeudi 4 octobre 2018

ARAWN – LES LIENS DU SANG


ARAWN – LES LIENS DU SANG

Ses enfants partis, la guerrière Siamh s’apprête à passer seule un hiver dangereux. La neige présente le visage pâle de la mort. La neige et le froid qui figent l’instant et condamnent les faibles. La nuit tombée, la contrée appartient en effet aux créatures de l’astre lunaire. Quatre loups-garous, ni animal ni homme, monstrueux simplement, ont élu la belle comme leur proie. La guerrière les a sentis venir. Elle les attend l’épée à la main. L’un après l’autre, ils succombent. Siamh sait qu’afin d’en finir complètement, elle doit aussi les décapiter. Mais un en réchappe. La traque est remise au lendemain. Le jour levé, la bête tend un piège à son chasseur (…). Loin de là, au château de Gresholm, Arawn est désormais le maître. Il a conquis par le chaudron et par le sang la couronne. Une ultime hécatombe lors d’un banquet lui assure définitivement la primauté. Arawn pulvérise feu le roi Gresholm et lorgne maintenant sur sa reine, la volcanique Deirdre. La femme lui résiste et lui, se consume d’amour et de désespoir, ne sachant que faire. Finalement, un soir, il se glisse dans son lit et lui offre sa tête, si elle le veut…


Arawn – Les Liens du Sang
Scénario : Ronan Le Breton
Dessins : Sébastien Grenier
Couleurs : Sébastien Grenier
Couverture : Sébastien Grenier
Editeur : Soleil
Genre : Heroic-Fantasy
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 21 janvier 2009
Nombre de pages : 46

Mon avis : Les protagonistes, l’univers et les enjeux étant présentés, comme il se doit, dans le premier volume d’Arawn, c’est donc en terrain familier, désormais, que nous plongeons dans ce deuxième tome fort judicieusement intitulé Les Liens du Sang. En effet, ici, nous avons quatre frères, deux paires de jumeaux de deux pères différents, dont le destin, apparemment, sera de se déchirer entre eux, quatre frères donc, dont on connaît a l’avance le sort de l’un d’eux, le fameux Arawn, le narrateur du récit, mais aussi une mère, une formidable guerrière du nom de Siamh (qui curieusement, semble ne jamais vieillir tandis que ses fils deviennent adultes) qui les poussent a devenir de formidables guerriers, de grands conquérants, mais qui, obnubilé par la fameuse prédiction et son amour inconditionnel pour un seul de ses fils – en qui elle voit l’élu – risque de faire bien plus de mal que de bien. Et donc, dans ce deuxième volume de Arawn, l’on suit, après un début où Siamh a maille à partir avec des loups garous, la destinée de cette bien singulière fratrie qui, chacun a leurs façons, conquièrent un royaume. Bien évidement, l’intrigue s’attarde plus sur le sort du fameux Arawn et de ses amours avec la Reine Deirdre, celle qui est présentée comme étant son seul et unique amour de sa vie, ce qui est normal puisque celui-ci est le narrateur, mais les autres ne sont pas en restes, comme dans ce final où ils se réunissent afin de fêter un heureux événement et qui est suffisamment dramatique, annonçant, bien entendu, des lendemains terribles. Les Liens du Sang même s’il est, selon moi, inférieur au premier tome de la saga, n’en reste pas moins assez bon et pour peu que vous ayez accrocher a la saga du duo Le Breton/Grenier, il confirmera tout le bien que vous pensiez de celle-ci. Désormais, l’intrigue est lancée, le destin, inéluctable – comme dans une bonne tragédie grecque – est en marche et l’on se doute que la suite va voir celui-ci se réaliser. Si Ronan Le Breton s’en sort toujours aussi bien pour ce qui est du scénario, que dire du travail de Sébastien Grenier si ce n’est que celui-ci est tout bonnement excellent. Certes, j’ai préféré le premier tome d’Arawn, mais cela ne signifie nullement que celui-ci lui soit inférieur, disons plutôt que les décors étaient tellement variés que c’était un régal d’apprécier l’éventail de la palette de Grenier sur ceux-ci, dans le deuxième tome, l’intrigue se déroule bien plus en intérieur et il y a pas mal de batailles rangées, plus brouillonnes en soient. Mais quoi qu’il en soit, certaines planches sont tout simplement sublimes et quand je repense a certaines d’entre elles, comme celle où l’on voit le Roi d’un des royaumes conquis, chevauchant un sublime étalon (un cheval, n’allez pas imaginer autre chose), voir certains avec Deirdre, il y a de quoi être admiratif. Bref, vous l’avez compris, un très bon départ pour Arawn, une BD qui, avec ses deux premiers tomes, a fait plus que me conquérir. A voir maintenant ce que vaut la suite ?


Points Positifs :
- Une suite tout aussi bonne et qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser de Arawn. Certes, c’est bourrin à souhait, mais bon, si vous êtes fan de hard-fantasy et d’ambiances celtiques, c’est un pur régal !
- Encore et toujours les dessins de Sébastien Grenier, bien entendu. Il faut dire que ce dernier, même s’il semble un peu en-deçà en comparaison du premier tome, est pour beaucoup pour la réussite des débuts de cette saga. Au demeurant, certaines planches sont vraiment somptueuses.
- L’intrigue poursuit tranquillement son court, sans grandes surprises, certes, mais cela n’en reste pas moins réussi dans son genre, surtout que, au vu des événements survenus a l’issu du mariage de Arawn et de Deirdre, les choses sérieuses vont commencer !
- Siamh et Deirdre : deux femmes magnifiques qui raviront, sans nul doute, bien des adolescents boutonneux…

Points Négatifs :
- C’est tout de même terriblement bourrin et pas très intelligent si l’on doit être totalement objectif. Alors certes, Arawn est plus une BD a grand spectacle que l’on lit comme un défouloir, mais bon, scénaristiquement, cela manque tout de même d’originalité et cela ne vole pas bien haut ; bref, pour les amateurs du genre et c’est tout !
- Si Sébastien Grenier livre une fois de plus quelques planches sublimes, c’est un poil plus brouillon par moments, surtout dans les scènes d’actions où il semble avoir un peu plus de mal.
- Siamh, la mère de nos héros, la fameuse milf qui ne prend pas une ride tout au long du passage des années…

Ma note : 7/10

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