samedi 11 juin 2016

FEAR


FEAR

John Cale

1 - Fear Is The Man's Best Friend (John Cale) 3:51
2 - Buffallo Ballet (John Cale) 3:26
3 - Barracuda (John Cale) 3:46
4 - Emily (John Cale) 4:21
5 - Ship Of Fools (John Cale) 4:36
6 - Gun (John Cale) 8:03
7 - The Man Who Couldn't Afford To Orgy (John Cale) 4:33
8 - You Know More Than I Know (John Cale) 3:33
9 - Momamma Scuba (John Cale) 4:24


Fear
Musicien : John Cale
Parution : 1 octobre 1974
Enregistré : Juin 1974 – Août 1974
Durée : 40:48
Genre : Rock
Producteur : John Cale, John Wood
Label : Island Records

Musiciens :
John Cale : claviers, guitare, basse, violon, chant
Phil Manzanera : guitares, producteur exécutif
Archie Leggatt : basse
Fred Smith : batterie
Eno : synthetiseurs, effets, producteur exécutif
Michael Desmarais : batterie sur Momamma Scuba et Fear
Richard Thompson : slide guitar sur Momamma Scuba
Bryn Haworth : slide guitar sur Momamma Scuba
Brian Turrington : basse sur Momamma Scuba
Irene Chanter : chœurs
Doreen Chanter : chœurs
Liza Strike : chœurs
Judy Nylon : chant sur The Man Who Couldn't Afford to Orgy

Mon avis : Sorti quelques jours avant ma naissance, chose dont le commun des mortels s’en moque littéralement, Fear, depuis près de quarante deux ans, jouie d’une réputation pour le moins sulfureuse, celle d’un album complètement déjanté où le sieur John Cale, ex-Velvet Underground, est au sommet de son art artistique et tout en n’étant pas tout a fait tout seul dans sa tête. Or, si bien évidement – et je n’ose imaginer ce qu’un jeune de maintenant sans aucune culture musicale penserait d’un tel opus en l’écoutant – des dérapages musicaux comme Gun, Barracuda ou Fear Is The Man's Best Friend semblent complètement hallucinés, force est de constater que tout cela n’en reste pas moins contrôler, Cale étant depuis longtemps passé maitre de la chose, surtout qu’ici, il est aidé par des pointures de Roxy Music comme Phil Manzanera et, surtout, Brian Eno, désormais en solo et qui, alors, avait déjà sorti un certain Here Come the Warm Jets… Mais alors, Fear serait-il un album qui cacherait bien son jeu ? En fait, oui, car il suffit de l’écouter, ne serais-ce qu’une seule fois, pour se rendre compte que si oui, effectivement, la peur est la meilleure amie de l’homme, si oui, John Cale chante comme s’il était sur le fil du rasoir, tout cela est beaucoup plus compliquer qu’on pourrait le penser de prime abord et qu’en fait, entre de belles ballades pop comme Emily ou Ship Of Fools, des titres un peu plus travaillés comme l’orgiaque The Man Who Couldn't Afford To Orgy où Judy Nilon, future égérie punk, chante en duo avec la gallois et, bien entendu, les titres déjantés déjà cités, tout cela fait que ce Fear, tout en conservant une part indéniable de folie reste néanmoins un opus bougrement complexe, sans nul doute celui où John Cale réussi le mieux a maintenir l’équilibre entre bonnes mélodies et expérimentations réussies… bref, vous l’avez compris, s’il vous en fallait qu’un seul de cet ancien compagnon de route de Lou Reed, ce serait bien entendu ce Fear, et de loin !


Points Positifs :
- Indéniablement le meilleur album solo de John Cale. Il faut dire qu’ici, outre le fait que le gallois soit en grande forme et que des figures majeures comme Brian Eno et Phil Manzanera soient de la partie, tous les éléments sont en place pour faire de Fear un grand disque !
- Un habille mélange entre expérimentations et chansons aux mélodies travaillées ; ajoutons des morceaux plus hallucinés et l’on obtient un mélange étonnant mais terriblement efficace.
- Si vous aimez les titres déjantés, les sorties de route musicales et les morceaux où certains instruments partent en live, alors, des titres comme Gun, Barracuda et, surtout, Fear Is The Man's Best Friend sont fait pour vous !
- Pochette, ambiance, paroles, ce n’est décidément pas un disque à mettre entre toutes les oreilles mais si vous accrochez, alors là…

Points Négatifs :
- Eh ben, comment dire… ça reste du John Cale, c’est-à-dire, que ces œuvre sont tout sauf grand public et que, franchement, il faut s’accrocher pour apprécier un tel album, ou plutôt, aimer le genre. Car bon, si ce n’est pas le cas, vous fuirez cet opus en courant… ne serais-ce qu’en voyant la pochette !

Ma note : 8,5/10

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