LA
NEUVIÈME PORTE
Dean
Corso est un chercheur de livres rares pour collectionneurs fortunes. Sa réputation
lui vaut d'être engage par un éminent bibliophile, féru de démonologie, Boris
Balkan, qui lui demande de traquer les deux derniers exemplaires du légendaire
manuel d'invocation satanique, Les Neuf
Portes du Royaume des Ombres. Corso relève le défi. De New York a Tolède,
de Paris a Cintra, il s'enfonce dans un labyrinthe sème de pièges et de
tentations. Il va peu à peu décrypter les énigmes du livre maudit et découvrir
le véritable enjeu de sa mission.
La Neuvième Porte
Réalisation : Roman
Polanski
Scénario : John
Brownjohn, Enrique Urbizu et Roman Polanski d'après le roman Club Dumas d'Arturo Pérez-Reverte
Musique : Wojciech
Kilar
Production : Artisan
Entertainment, R.P. Productions, Orly Films, TF1 Films, BAC Films, Canal+, Kino
Vision, Origen Producciones Cinematograficas S.A., Vía Digital, Canal+ España
Genre : Thriller
fantastique
Titre
en vo : The Ninth Gate
Pays
d'origine : Espagne, France et États-Unis
Langue
d'origine : anglais, espagnol, français,
latin, portugais
Date
de sortie : 25 août 1999
Durée : 133
mn
Casting
:
Johnny
Depp : Dean Corso
Frank
Langella : Boris Balkan
Lena
Olin : Liana Telfer
Emmanuelle
Seigner : la fille aux yeux verts
Barbara
Jefford : la baronne Kessler
Jack
Taylor : Victor Fargas
José
López Rodero : Pablo Ceniza /
Pedro Ceniza / Pepe Lopez / Ricardo Erera
Tony
Amoni : le garde du corps de Liana
Telfer
James
Russo : Bernie Orenstein
Willy
Holt : Andrew Telfer
Allen
Garfield : Witkin
Catherine
Benguigui : la concierge
Jacques
Collard : Gruber
Mon
avis : Si avec Rosemary's
Baby, en 1968, Roman Polanski avait atteint l’excellence en abordant la
thématique du satanisme, force est de constater qu’avec cette Neuvième Porte, sortit trois décennies
plus tard, ce n’est pas vraiment le cas. Car malgré un postulat de départ pour
le moins intéressant et plutôt prometteur, le résultat final, lui, est loin d’être
a la hauteur et d’ailleurs, depuis sa sortie dans les salles obscures, ce film
jouit d’avis pour le moins négatifs dans l’ensemble. A raison, pour certaines
choses, mais après visionnage de la chose, force est de constater que tout n’est
pas à jeter non plus dans cette Neuvième
Porte, loin de là. Car bon, si ce film possède bien une qualité qu’on ne
peut lui enlever, c’est pour sa mise en scène, tout bonnement impeccable de la
part d’un Polanski inspirer : certes, en écrivant cela, certains vont
crier au loup, cependant, que ce soit pour certaines séquences qui marquent les
esprits, certains cadrages sans oublier le soucis du détail propre au
réalisateur qui, tout au long de l’intrigue, distille moult indices sur les
enjeux en cours – qui a dit une histoire de lunettes – force est de constater
que sans atteindre des sommets de ses plus belles réussites, Polanski reste
fidèle a lui-même, c’est-à-dire, très bon. Ensuite, et là, je pense que cela
touchera plus particulièrement les amateurs de livres, la manière dont ceux-ci sont
traités au cours du film, voir, par exemple, le soin dont Johnny Depp les
manipule, en prend soin, n’est pas anodin, bien au contraire. Ajoutons à cela
cette fameuse quête de ces trois livres maudits, ce jeu de piste diabolique qui
ravira les amateurs de symbolismes et de mysticismes et vous comprendrez
peut-être, pourquoi, de mon point de vu, cette Neuvième Porte n’est pas totalement dénuée d’intérêt… Sauf que,
malheureusement, si ce film a connu tant de critiques négatives, c’est qu’il y
a bien une raison (ou plusieurs mêmes) et si l’on passera rapidement sur les
scènes ridicules où Emmanuelle Seigner se la joue film d’arts martiaux de
Hong-Kong, sommets nanardesques du long métrage, il manque tout de même quelque
chose a cette histoire : peut-être ce personnage principal, interprété par
Johnny Deep et bien trop détaché des événements qui lui arrivent et de toutes
ces morts et qui, en plus, ne se pose tout de même guère de questions quand a
cette mystérieuse fille – Emmanuelle Seigner donc – qui ne cesse de le suivre
tout au long du film… Ajoutons une fin un peu… euh, disons spéciale et qui
aurait méritée selon moi un meilleur traitement et l’on obtient, finalement, un
film que je ne jugerai pas aussi mauvais que certains, loin de là, mais qui,
hélas, est loin d’être a la hauteur de ce que son postulat de départ laissait
entendre. Dommage, parfois, il suffit de peu de choses pour basculer la balance
dans un sens comme dans l’autre…
Points
Positifs :
- La
mise en scène impeccable de Roman Polanski : entre des cadrages parfaits,
ce soucis du détail et les nombreuses pistes que se plait à distiller le
réalisateur, c’est un pur régal.
-
Le postulat de départ n’est pas inintéressant et l’intrigue en elle-même est
loin d’être déplaisante ; d’ailleurs, a ma grande surprise, tout cela se
regarde plutôt bien.
-
La façon dont Polanski traite le satanisme, avec, finalement, une certaine dose
de moquerie a son égard, et ce, même si le diable – ou l’un de ses séides,
allez donc savoir – et bien présent : car bon, comment dire, ils sont par
moments ridicules tous ces satanistes en robe de cérémonie, non ?!
-
L’amateur de livres et de bibliothèques poussiéreuses sera ravi en regardant
certaines scènes.
-
Une fois que l’on part du principe qu’Emmanuelle Seigner est un succube voir le
diable en personne, et, surtout, qu’il choisit Johnny Depp plutôt que tous ces
riches satanistes de pacotille, on comprend beaucoup mieux tout le reste.
Points
Négatifs :
- Johnny
Depp est tout de même un peu couillon dans ce film, enfin, son personnage :
déjà, il ne se pose guère de questions quant a cette jeune femme mystérieuse
qui le suit tout le temps et qui le sauve a de multiples reprises – personnellement,
je serais dubitatif – mais alors, aucune réaction face a tous ces morts autour
de lui… sans oublier qu’il ne craint pas que les autorités finissent par le soupçonner
puisque, après tout, il est toujours présent, il y a des témoins…
-
La Neuvième Porte tombe littéralement
dans le nanard lors de chaque scène d’action d’Emmanuelle Seigner !
-
La fin est un peu… hum, spéciale… pas mauvaise mais bizarre, comme s’il
manquait quelque chose.
-
Toujours pas compris pourquoi les versions des Neuf Portes du Royaume des Ombres étaient brulées ?!
Ma
note : 6,5/10
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