LA
LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES – CENTURY 1910
Dans
les arcanes du British Muséum, en 1910, Thomas Carnacki, détective spécialiste
de l’étrange, est assailli par des cauchemars et des visions mêlant ésotérisme
et apocalypse. Il y est question « d’un
enfant de lune », mystérieux objet susceptible de faire plonger le monde
dans l’âge des ténèbres. Réveillé en sursaut, les autres membres de la Ligue
des Gentlemen Extraordinaires le rejoignent : Mina Murray, Quatermain junior,
A.J. Raffles, et Orlando. Ces rêves prémonitoires inquiètent la fine équipe
remobilisée à l’occasion par Miss Murray. Les services secrets anglais, en la
personne de Mycroft Holmes, confient une nouvelle mission à la ligue :
retrouver le gourou de la secte occulte dont à rêvé Carnacki, et l’empêcher de
mettre en œuvre son plan diabolique : anéantir l’humanité…
La ligue des Gentlemen Extraordinaires – Century 1910
Scénario : Alan Moore
Dessins
: Kevin O'Neill
Encrage : Kevin
O'Neill
Couleurs : Ben
Dimagmaliw
Couverture : Kevin
O'Neill
Genre : Super-héros,
Fantastique, Etrange
Editeur
: DC Comics
Titre en vo
: The League of
Extraordinary Gentlemen – Century 1910
Pays
d’origine : Angleterre, Etats-Unis
Parution
: Mai
2009
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Delcourt
Date
de parution : 10 février 2010
Nombre
de pages : 73
Liste
des épisodes
La ligue des
Gentlemen Extraordinaires – Century 1910
Mon
avis : Il est bien entendu inutile de
présenter Alan Moore, génial et loufoque scénariste britannique qui, en son
temps, a créer des œuvres aussi marquantes que Watchmen
ou La
Ligue des Gentlemen Extraordinaires, et justement, c’est cette seconde
qui nous préoccupe aujourd’hui puisque, un an après avoir enfin lu la version
originale de cette bande dessinée – oublions le film,
étron parmi les étrons – je m’attaque enfin a sa suite, ou plutôt, a l’une de
ses suites, Century, mini-série en
trois parties, chacune s’intéressant a une période donnée des aventures de la
Ligue. Et donc, pour commencer, Century
1910 ouvre le bal et d’entrée de jeu, le lecteur qui aura lu et apprécier
le comics original sera en terrain familier puisqu’on y retrouve certaines
figures connues ou, du moins, plus ou moins en rapport avec ceux-ci :
Mina, Alain Quatermain Jr, un Nemo vieillissant, la fille de ce dernier, etc.
Ajoutons quelques nouvelles têtes, une ambiance apocalyptique propre a l’époque
et au mysticisme qui touchait le vieux continent d’alors, avec, en filigrane,
une menace de guerre, avec, bien sur, la thématique générale de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires
avec tout un tas de références a d’autres œuvres de l’époque de la part d’un
Moore en pleine forme et l’on comprend très rapidement que l’on va une fois de
plus en prendre plein les yeux et que le plaisir sera au rendez vous… Or, même
si tous les éléments semblent en place pour faire de ce Century 1910 une réussite, force est de constater que le niveau
général d’ensemble reste inférieur a son illustre prédécesseur : bien
entendu, il était difficile de faire aussi bien et puis, au vu du casting
initial, le nouveau pèche un peu coté charisme. Ajoutons à cela le fait que Century est une œuvre en trois parties,
bref, qu’il faudra se faire une opinion précise a la fin et l’on peut
comprendre que 1910 ne tienne pas la
comparaison avec le comics original de La
Ligue. Cependant, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit car malgré
cela, Century 1910 reste un bon, que
dis-je, un excellent comics : c’est du Moore en excellente forme, le
plaisir de retrouver nos héros et/ou leurs descendants est une bonne chose,
quand a l’intrigue elle-même, celle-ci reste de bon niveau surtout que, loin des
héros vainqueurs des débuts, cette nouvelle Ligue va connaitre bien des
déboires, et ce, dans les débuts d’un vingtième siècle bien plus sombre que le
précédent. Bref, Century 1910 est
certes inférieur à La Ligue des Gentlemen
Extraordinaires première mouture, mais bon, dans l’ensemble, cela reste une
excellente BD et qui, accessoirement, annonce une mini-série alléchante dont j’ai
hâte de lire la suite…
Points
Positifs :
- Le
plaisir de replonger dans l’univers original de l’une des œuvres les plus
cultes du génialissime Alan Moore.
-
Du coup, on se plait à retrouver certains personnages, apprendre ce qu’il est
advenu des absents, l’évolution du monde depuis la fin du premier album, ainsi
que, bien évidement, la curiosité de la découverte des nouvelles têtes.
-
Alan Moore se plait une fois de plus à user de moult références à la culture
historique ou populaire de la fin du XIXème et du début du XXème siècle. Accessoirement,
bien malin celui qui les remarquera toutes, surtout que si l’on n’est pas britannique,
cela devient compliquer.
-
Pour les dessins, on reste en terrain familier avec un Kevin O'Neill égal a lui-même.
-
Une Ligue bien moins efficace que sa devancière ; d’ailleurs, cet échec
les rends un peu plus attachants au final.
-
Parmi les nouveaux, la fille de Némo bien sur : son intrigue se déroule en
parallèle de celle des autres personnages mais, quelque part, c’est elle l’héroïne
de cet album.
-
Orlando, a la fois homme, a la fois femme…
-
La nouvelle a la fin, plutôt instructive sur la suite de l’intrigue.
Points
Négatifs :
-
Un casting beaucoup moins sexy que le précédent : il faut dire qu’il était
difficile de remplacer des têtes d’affiches comme Némo, Quatermain (quoi que),
l’Homme Invisible ou Mr Hyde.
-
Le fait que les membres de la Ligue soient totalement a l’ouest tout au long de
l’intrigue peut en dérouter plus d’un ; d’ailleurs, je trouve qu’ils sont
même limites débiles a un moment donné, quand ils croient naïvement les dires
de l’individu qu’ils cherchent tout au long de l’album.
-
Seul Alan Moore pouvait s’inspirer de L'Opéra
de quat'sous dans l’une de ses œuvres, c’est une bonne idée, par contre, ce
n’est pas évidant a la lecture par moments.
Ma
note : 8/10
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