LA
TOUR SOMBRE – LA TOUR SOMBRE
Les
retrouvailles du Ka-tet de Dix-Neuf auront été de courte durée, car les
pistoleros doivent à nouveau se séparer pour accomplir les deux tâches dont
dépend le sort de la Tour Sombre : mettre fin à l'ignoble labeur des Briseurs
détruisant les Rayons, et sauver l'écrivain Stephen King d'une mort programmée
qui les condamnerait inéluctablement. Et ce n'est là qu'un prélude à
l'affrontement avec Mordred – monstre hybride enfanté par Mia/Susannah – le dernier
héritier de la lignée d'Eld mais aussi du Roi Cramoisi, lequel n'a pas dit son
dernier mot. Pour Roland de Gilead, la Tour est à ce prix... un prix qu'il
devra payer de tout son être, pour la survie de tous les mondes.
La Tour sombre – La Tour sombre
Auteur
: Stephen
King
Type
d'ouvrage : Fantastique, Fantasy
Première
Parution : 21 septembre 2004
Edition
Française : 18 avril 2007
Titre en
vo : The
Dark Tower – The Dark Tower
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : Marie
de Prémonville
Editeur : J’Ai
Lu
Nombre
de pages : 952
Mon
avis : Conclure un cycle n’est jamais
chose aisée, et, ma foi, dans le cas présent, c’est-à-dire, celui de La
Tour sombre, œuvre qui s’est étalée sur plusieurs décennies et que son
auteur, Stephen King, mis souvent de coté avant de s’y atteler véritablement au
début des années 2000 pour les derniers tomes, on pouvait avoir quelques
craintes que la conclusion ne soit pas a la hauteur de nos espérances. Après
tout, a force que l’on entende parler de cette fichue Tour sombre, a force que
l’on attende de voir ce que Roland allait découvrir dans le dernier étage de celle-ci
et, surtout, après un sixième tome, Le
chant de Susannah, qui, sans être mauvais (loin de là) apparaissait
comme étant un peu en retrait au vu de ses prédécesseurs, oui, il y avait de
quoi ne pas être tout a fait rassurer quand a cette conclusion… Mais fort
heureusement, si craintes il y eut, celles-ci furent rapidement écartées car
oui, mille fois oui, avec La Tour sombre,
dernier volume de cette grande saga, Stephen King nous a non seulement livrer
une formidable conclusion a son cycle mais aussi et surtout, un sacré chef d’œuvre !
Alors bien entendu, tout le monde n’aura pas accroché à cette conclusion si inattendue
et dérangeante – spoiler : Roland se trouve en fait dans une boucle
temporelle et recommence sans cesse sa quête – mais, d’un point de vu
personnel, même si celle-ci est déstabilisante, elle n’en reste pas moins
parfaite au vu de tout ce qu’on a put lire depuis les premières pages du Pistolero, premier volume de la saga, ne
serais-ce qu’au vu de la personnalité de notre héros, Roland de Gilead. Mais
avant cela, il s’en passe des choses tout au long de ces presque mille pages,
tellement de choses, même, que les résumer ici serait trop fastidieux :
disons juste que, comme on s’en doutait, tout le monde n’atteindra pas cette
fameuse Tour sombre, qu’il y aura bien des drames et qu’il faudra dire adieu a
des personnages qui nous étaient devenus si familiers. C’est donc souvent
triste, si fait, mais comme le disait si bien Jack Chambers dans le premier
tome de la saga : il existe d’autres mondes… Et puis, si le Ka-tet est
brisé, si nos héros tombent comme des mouches, ce n’est que pour mieux participer
au coté magistral de l’ensemble, a ce récit tout bonnement épique et qui nous
tient en haleine du début a la fin. Avec ce dernier tome de La Tour Sombre, Stephen King aura donc
non seulement réussi son pari en nous offrant une conclusion parfaite, mais
aussi, en finissant – et justement, la façon dont il se met en scène dans l’histoire
est particulièrement bien trouvée – cette œuvre qui, mine de rien, restera a
jamais comme le point cardinal de tous ses autres écrits tellement ce cycle est
lié a quasiment tous les romans de sa longue biographie. Bref,
incontestablement, un chef d’œuvre et une conclusion digne de ce que l’on était
en droit d’attendre et sur ce point, on ne peut que dire grand merci au sieur
King. Par contre, maintenant qu’il a fallut dire adieu au Ka-tet, ça ne sera
franchement pas facile de passer a autre chose, loin de là…
Points
Positifs :
- Monumental,
tout simplement, c’est ce qui ressort de la lecture de ce dernier tome de La Tour sombre : sincèrement, il
est rare de tomber sur un roman aussi parfait de bout en bout et, dans le cas
présent, c’est bel et bien le cas. Alors oui, Stephen King aura trop longtemps
fait trainer les choses pour parvenir à cette conclusion mais au vu du résultat
final, on peut dire que le jeu en valait la chandelle !
-
La conclusion en aura déstabilisé plus d’un – il faut dire que cette histoire
de boucle temporelle est tellement inattendue que cela peut se comprendre –
cependant, au vu de tout ce qu’on a put lire au fil des sept volumes et, plus
particulièrement, au vu de la personnalité de Roland, elle est d’une logique
implacable ; accessoirement, plutôt triste mais non dénuée d’espoir…
-
Que ce fut dur de devoir dire adieux au Ka-tet de Roland, de voir partir ainsi
tous ces personnages qui nous étaient devenus si fidèles – même Ote que je n’appréciais
guère au début aura finit par être sympathique a mes yeux, c’est pour dire.
Alors oui, il y a de nombreux drames dans ce dernier tome de la saga, mais bon,
quelque part, ne finissent-ils pas ensemble ?!
-
Mine de rien, avec La Tour sombre,
Stephen King a crée une œuvre, un univers, vaste et qui marque les esprits tout
en liant celle-ci a l’intégralité de ses autres œuvres ; chapeau bas !
-
Ce dernier tome fait presque mille pages ? Il y a foule de personnages et
d’événements ?! Pourtant, c’est tellement captivant que tout cela se
dévore d’une traite !
-
Je n’en avais jamais parlé jusqu’à aujourd’hui mais si de nos jours, le
politiquement correct fait qu’utiliser un personnage handicapé n’est pas
anormal – même si ce dernier n’apporte rien a l’œuvre en elle-même – avec Susannah
Dean, il y a trente ans, Stephen King bousculait les habitudes avec un
protagoniste charismatique au possible.
-
La manière dont Stephen King se met en scène dans son histoire, liant accessoirement
sa propre vie – son accident de voiture qui faillit lui couter la vie a la fin
des années 90 – a l’écriture de La Tour
sombre. La chose est rare et, surtout, plutôt bien trouvée.
Points
Négatifs :
- La fin est tellement déstabilisante et inattendue
que certains ne s’en sont toujours pas remis.
- Il y a tellement de protagonistes, il se passe
tellement de choses dans ce dernier tome de La Tour sombre que, par
moments, il est facile de s’y perdre un peu.
Ma
note : 9,5/10
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