LEILA
– SAISON 1
En
2049, l’Inde, qui se nomme désormais l’Aryavartta, est contrôlée par le Dr
Joshi qui règne en despote sur la nation. Celle-ci est divisée en communautés
séparées par de hauts murs et est soumise à une ségrégation stricte. L'eau et
l'air pur sont devenus des luxes. Shalini et son mari, Rizwan Chaudharry,
vivent en paix avec leur fille Leila. Un jour, alors qu'ils nagent dans leur
piscine privée, ils sont attaqués par des fanatiques du régime qui les accusent
de gaspiller de l'eau sous la forme de leur piscine. Ils tuent Rizwan et
kidnappent Shalini devant Leila terrifiée. Shalini est envoyée dans un centre
de rééducation pour vivre avec plusieurs autres femmes accusées de pécher ou
d'avoir été souillées. Traités comme des esclaves et toutes vêtues de rouge, elles
sont également droguées quotidiennement. Quelques-unes sont choisis pour passer
le test de pureté, qui leur permettra, soi-disant, de rentrer chez elles, mais
s'elles échouent, elles seront envoyées dans un camp de travail et ne verront
plus jamais leur famille. Shalini apprend par une autre fille qu'une nouvelle
loi a été adoptée : tous les enfants issus de familles mixtes sont emmenés
par le gouvernement. Comme son mari était musulman, elle craint maintenant que
sa fille Leila ne soit en danger.
Leila – Saison 1
Réalisation
: Urmi Juvekar
Scénario
: Urmi Juvekar, d’après Leila de Prayaag Akbar
Musique : Ramin
Djawadi
Production : Open
Air Films LLP
Genre : Dystopie
Titre
en vo : Leila – Season 1
Pays
d’origine : Inde
Chaîne
d’origine : Netflix
Diffusion
d’origine : 14 juin 2019
Langue
d'origine : hindi, anglais
Nombre
d’épisodes : 6 x 45 minutes
Casting :
Huma Qureshi : Shalini
Siddharth : Bhanu
Seema Biswas : Madhu
Rahul Khanna : Rizwan Chaudhary
Sanjay Suri : Joshiji
Arif Zakaria : Guru Ma
Pallavi Batra : Kanika
Jagjeet Sandhu : Rakesh
Prasanna Soni : Ashish
Neha Mahajan : Pooja
Mon
avis : C’est une évidence, les séries
indiennes sont chose plutôt rares de par chez nous, cependant, depuis l’émergence
de Netflix et consort, la possibilité
d’en découvrir s’est ouverte au public occidental et, ma foi, après avoir été littéralement
conquis par la première saison de Delhi
Crime, il y a de cela quelques mois, j’ai souhaiter, pousser par la curiosité,
voir ce que ce Leila avait dans le
ventre. Il faut dire que le postulat de départ avait de quoi être alléchant, du
moins, au vu de mes gouts personnels : un futur assez proche, l’Inde qui
est devenue une bonne petite dictature comme on les aime et qui se nomme
désormais l’Aryavartta, un contrôle total de la population, que ce soit au niveau
des castes, du control de la morale des habitants mais aussi de l’usage des
ressources, bref, tout un tas de bonne idées pour faire de Leila peut-être pas un chef d’œuvre absolu mais, au moins, une
bonne série. Or, assez rapidement, on se rend compte que, même cela, on n’y
aura pas droit… Si le premier épisode peut faire illusion et que cette
immersion dans ce centre de rééducation pour femmes est intéressante, la suite,
elle, déçoit de plus en plus au fil des épisodes. Il faut dire que si l’on a,
effectivement, de la compassion pour cette femme qui, faisant jadis partit de
la bonne société et qui a tout perdu en raison d’un mariage mixte – et d’une
piscine, véridique – si la quête de cette dernière qui souhaite absolument
retrouver sa fille disparue est intéressante, a défaut d’être d’une franche
originalité, la manière dont tout cela est amené est, malheureusement, dans le
meilleur des cas, maladroite, dans le pire, peu crédible. Ainsi, notre héroïne –
accompagnée souvent de son ancien gardien qui se révèle être un révolutionnaire
en herbe – qui est pourtant devenue une esclave du régime et qui est donc
identifiée comme tel – peut, à loisir, se balader comme si de rien n’était dans
les divers quartiers de la ville, au nez et à la barbe des forces de l’ordre,
ce qui, ma foi, est un peu gros pour un état totalitaire qui a tout miser sur
le contrôle absolue des habitants. De plus, au fil de la série, notre héroïne
échappera, a de multiples reprises, a des arrestations comme si de rien n’était ;
crédibilité quand tu nous tiens… Tout cela est pourtant bien dommage car l’intrigue
en elle-même n’est pas mauvaise, que cette vision d’une Inde fasciste est
fascinante et que, ma foi, en tant que dystopie, je pense que les auteurs ont
vu juste et que, dans un futur plus ou moins proche, une telle évolution dans
la nation indienne. Mais bons, trop de défauts font que l’on ne peut totalement
adhérer a cette série qui, malgré tout un tas de bonnes idées, rate un peu le
coche et s’avère être a mille lieux de la qualité d’un Delhi Crime…
Points
Positifs :
-
Une dystopie plutôt intéressante sur ce que pourrait devenir l’Inde dans l’avenir
si une dictature prenait le pouvoir : renforcement des différences entre
les castes, contrôle total de la population et de sa morale, partage
inéquitable des ressources premières. L’Aryavartta n’a pas grand-chose à envier
aux plus belles créations du genre.
-
L’intrigue en elle-même est assez plaisante à suivre et on se plait rapidement
de compassion pour cette héroïne qui a tout perdu et qui n’a plus qu’un seul
but dans la vie : retrouver sa fille.
-
Un final qui laisse sous-entendre qu’il y aurait une suite mais qui pourrait se
suffire a lui-même ; dans ce cas là, malgré l’échec, la logique serait
respectée.
Points
Négatifs :
-
La cohérence et Leila, ce n’est pas
vraiment cela : ainsi, l’héroïne passe son temps à se balader, a aller et
venir, comme si de rien n’était, dans les différents quartiers alors qu’elle
est devenue une esclave, mais le pire, c’est qu’a chaque fois qu’elle se fait arrêter
par des policiers qui semblent un poil plus dégourdis que les autres, elle s’en
sort quasiment par une pirouette.
-
Il a une bonne tête le soldat qui s’avère être un rebelle, mais bon, lui aussi,
il va un peu où il veut et raconte tout et n’importe quoi ; on le dit rétrograder
a un moment et cela ne l’empêche pas de fréquenter allègrement les cercles de
pouvoir…
-
Il y a tout de même pas mal de couleuvres scénaristiques qu’il faut avaler dans
cette série.
Ma
note : 6/10
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