samedi 14 août 2021

OSS 117 – LE CAIRE, NID D'ESPIONS


OSS 117 – LE CAIRE, NID D'ESPIONS
 
En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Hubert Bonisseur de la Bath et Jack Jefferson, deux agents des Forces françaises libres, effectuent une mission pour les Alliés où ils parviennent à détourner un avion allemand et à dérober les plans du V2, l'arme absolue de l'Allemagne nazie. Dix ans plus tard, en 1955, la France vit sous la Quatrième République présidée par René Coty et les choses vont très mal au Caire, dans les années qui suivent le coup d'État du général Nasser. La France a fort à faire avec les crises au Proche-Orient, dans un monde en pleine Guerre froide. À la suite de la mort de Jack Jefferson, l'agent OSS 283, Hubert Bonisseur de la Bath, l'agent OSS 117 du SDECE, est envoyé sur le terrain par son supérieur Armand Lesignac pour enquêter sur cette disparition mystérieuse et sécuriser le Proche-Orient. Sa couverture : diriger la SCEP (Société Cairote d'Élevage de Poulets) où il remplace son ami Jack. La ville grouille d'espions dissimulés derrière diverses sociétés d'élevage d'animaux comme des Français, des Soviétiques, un espion belge et même un groupe de nazis.
 

OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions
Réalisation : Michel Hazanavicius
Scénario : Jean-François Halin d'après les romans de Jean Bruce
Musique : Ludovic Bource, Kamel Ech-Cheikh
Production : Mandarin Cinéma, Gaumont, M6 Films
Genre : Comédie, Espionnage
Titre en vo : OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions
Pays d’origine : France
Parution : 19 avril 2006
Langue d'origine : français, arabe
Durée : 99 min
 
Casting :
Jean Dujardin : Hubert Bonisseur de La Bath / OSS 117
Bérénice Bejo : Larmina El Akmar Betouche
Aure Atika : la princesse Al Tarouk
Richard Sammel : le colonel Gerhard Moeller
Philippe Lefebvre : Jack Jefferson / OSS 283
Constantin Alexandrov : Ievgueni Setine
Saïd Amadis : le ministre égyptien
Laurent Bateau : Nigel Gardenborough
Claude Brosset : Armand Lesignac, le patron du SDECE
François Damiens : Raymond Pelletier
Youssef Hamid : l'imam des Aigles de Khéops
Khalid Maadour : le suiveur
Arsène Mosca : Loktar
Abdallah Moundy : Slimane
Éric Prat : Gilbert Plantieux
Alain Khouani : le réceptionniste de l'hôtel du Caire
Hafid F. Benamar : l'ami du fouetteur
Jean-Marie Paris : Khalid
Michael Hofland : le colonel Herman von Umsprung
Mouloud Ikhaddaliene : le sbire de la princesse
Diego Dieng : le garçon d'étage
Jean-François Halin : Rubecht
Johannes Oliver Hamm : un officier SS
Choukri Gtari : le fouetteur
Hassan Chabaki : le passant serviable
Hedi Naili : le muezzin
Marc Bodnar : le patron du bistrot
Bernard Nissille : l'homme à l'aéroport
Ludovic Bource : le chef d'orchestre
 
Mon avis :
 Il m’aura fallut quinze longues années, ce qui, ma foi, est pour le moins notable, pour que, finalement, je ne me décide à regarder de bout en bout ce qui restera comme étant une des meilleures comédies françaises de ces deux dernières décennies, je veux, bien évidement, parler de OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions. Jusqu’ici, je m’étais contenter de regarder quelques scènes, au gré de mon zapping, au fil des ans, confondant même, par ailleurs, ce film avec sa suite, OSS 117 – Rio ne répond plus – dont je vous parlerais très bientôt – et puis, finalement, alors que le troisième épisode de la saga venait de paraitre au cinéma, je me suis finalement lancer, me disant que le jeu pourrait en valoir la chandelle… Alors, le résultat fut-il à la hauteur de mes espérances ? Ais-je bel et bien adhérer, comme beaucoup d’autres, aux aventures loufoques de cet espion franchouillard qu’est OSS 117 ?! Eh bien, ma foi, disons que oui, un grand oui même ! Il faut dire qu’en s’inspirant des romans du sieur Jean Bruce et des premiers films de la franchise – qui datent des années 60 et qui sont dans un tout autre registre – Michel Hazanavicius – auteur d’un certain The Artist avec, pour la petite histoire, le même casting principal – nous aura pondu un formidable pastiche de ces excellents premiers James Bond – ceux avec Sean Connery – tout en s’inspirant de moult films des années 50 et 60, principalement ceux du grand Alfred Hitchcock. Sauf que, autant tout ces longs métrages étaient sérieux dans le traitement, autant OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions est, avant toute chose, une comédie, mais, et cela a son importance, une très bonne comédie ! En effet, notre espion superbement interprété par un Jean Dujardin a qui le rôle lui va à ravir, est un sacré franchouillard imbu de sa personne, un misogyne comme on en fait plus et, pétrit des vieilles valeurs de la France, un individu limite raciste pour ce qui est de sa vision du monde. Ajoutons à cela le fait qu’il est plus incompétent qu’autre chose et vous comprendrez que, malgré ses défauts, malgré son arrogance, il est difficile de ne pas trouver attachant se brave Hubert Bonisseur de La Bath : après tout, ici, le scénario se moque davantage du personnage en pointant du doigt ses certitudes et ses défauts qu’en les mettant en avant. Le résultat, une comédie comme on n’en fait plus – en tous cas, comme le cinéma français n’en fait plus depuis des lustres – absolument pas politiquement correcte pour un sou – et, a notre époque, cela fait un bien fou – et qui, au passage, est un vibrant hommage a ces vieux films d’aventure et d’espionnage des années 50 et 60, des films, là aussi, comme on en fait plus. Alors, si vous souhaitez passer un très bon moment et rire aux éclats devant cet espion pas comme les autres, il est évidant que OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions est fait pour vous. Les autres, les aigris, les donneurs de leçons, l’intelligentsia parisienne, les lecteurs de Libération et autres journaux du même genre, pesteront en passant leur chemin, mais qu’importe, finalement, leur avis et leur vision du monde si étriquée ?!
 

Points Positifs
 :
- Premier volet de ce qui à présent une trilogie, OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions est, indéniablement, une des meilleures comédies françaises de ces vingt dernières années. Réussi de bout en bout, terriblement drôle avec son protagoniste principal complètement débile et imbu de lui-même, ce film est un pur bijou humoristique comme en n’en fait quasiment plus, hélas…
- Un excellent hommage aux premiers James Bond – ceux avec Sean Connery – et aux films d’Alfred Hitchcock. Il faut dire que Michel Hazanavicius maitrise à merveille son sujet et nous pond un film qui n’aurait pas dénoté, dans sa conception et si l’on fait abstraction de l’humour, dans le cinéma des années 50 et 60.
- Hubert Bonisseur de La Bath est un individu imbu de sa personne, arrogant, franchouillard, misogyne, limite raciste et, accessoirement, plutôt incompétent – pour ne pas dire complètement con – cependant, toutes ces faiblesses et autres défauts ne l’empêchent pas de le rendre plutôt attachant.
- Un casting pour le moins excellent où, bien évidement, se démarque nettement un Jean Dujardin qui est tout bonnement parfait en espion qui flirte allègrement avec l’incompétence la plus totale mais qui finit toujours par s’en sortir. Petite mention, bien évidement, à Bérénice Bejo que l’on retrouvera également dans The Artist.
- Décors, costumes, ambiance, on se croirait plonger dans le Caire de la fin des années 50 !
 
Points Négatifs :
- Bon, même si nous avons affaire, indéniablement, a une très bonne comédie, OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions reste avant toute chose une… comédie. Sympathique, terriblement drôle, bourré de qualité mais nous sommes très loin, tout de même, d’un quelconque chef d’œuvre, il ne faut pas exagérer…
- Bien évidement, celles et ceux qui n’apprécient guère l’humour potache, les pastiches et les comédies en général risquent de ne guère adhérer a ce film.
- Si vous êtes un indécrottable bobo parisien fidèle lecteur de Libération, du Monde ou de L’Humanité – oui, il y en a encore quelques uns – il se peut que vous détestiez un film comme cet OSS 117 – Le Caire, Nid d'Espions et que vous le trouviez bourré de clichés, raciste, etc.
 
Ma note : 7,5/10

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