dimanche 22 août 2021

OSS 117 – ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE


OSS 117 – ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE
 
En janvier 1981, Hubert Bonisseur de La Bath est retenu prisonnier en Afghanistan. Ses ravisseurs exigent de la France des armes en échange de leur célèbre espion. Il parvient finalement à s'échapper. De retour à Paris, il rencontre Serge, alias OSS 1001, un tout jeune agent bien différent de lui. Alors que Serge est envoyé en mission en Afrique de l'Ouest pour aider le dirigeant Koudjo Sangawe Bamba à mater des rebelles, Hubert Bonisseur de La Bath est assigné au traitement informatique des dossiers de l'agence. Mais lorsqu'OSS 1001 disparait, on envoie OSS 117 poursuivre la mission. Son nom de couverture sera Émile Cousin, un homme d'affaires. À son arrivée, il est accueilli comme un chef d'état....
 

OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire
Réalisation : Nicolas Bedos
Scénario : Jean-François Halin, d'après l’œuvre de Jean Bruce
Musique : Anne-Sophie Versnaeyen, Nicolas Bedos
Production : Mandarin Cinéma, Gaumont, M6 Films
Genre : Comédie, Espionnage
Titre en vo : OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire
Pays d’origine : France
Parution : 04 août 2021
Langue d'origine : français, allemand, russe, dialectes africains
Durée : 116 min
 
Casting :
Jean Dujardin : Hubert Bonisseur de La Bath / OSS 117
Pierre Niney : Serge / OSS 1001
Fatou N'Diaye : Zéphyrine Bamba
Natacha Lindinger : Micheline Pierson
Wladimir Yordanoff : Armand Lesignac
Gilles Cohen : Roland Lépervier
Habib Dembélé : Koudjo Sangawe Bamba / les 3 sosies
Ivan Franek : Kazimir
Emil Abossolo-Mbo : Pamplemousse
Ibrahim Koma : Promedi
Brice Fournier : le broussard
Christelle Cornil : Josie Ledentu
Karim Barras : Jacky Jacquard
Bruno Paviot : Roger Moulinier
Jean-Édouard Bodziak : Jean-René Calot
Martial Courcier : Jean-Loup l'informaticien
Anne-Charlotte Pontabry : Annie
Marie-Philomène Nga : la femme de Léon
Ricky Tribord : le serveur de l'hôtel
Luc Antoni : Roussel
Nicolas Bedos : l'homme au bar avec Micheline
 
Mon avis :
 C’était un des gros événements de cet été 2021 dans les salles obscures en France – oui, il faut savoir relativiser les choses – surtout pour ce qui est de ce retour au cinéma après la fermeture de ces derniers pendant de longs mois – le fameux Covid qui est toujours, hélas, notre compagnon de route depuis bien trop longtemps – je veux, bien évidement parler de la sortie du troisième volet des aventures de l’inénarrable et inimitable Hubert Bonisseur de La Bath, plus connu du grand public par son matricule, OSS 117. Et oui, après Le Caire, Nid d’Espions, en 2006, puis Rio ne répond plus en 2009, il aura donc fallut patienter douze longues années pour retrouver le meilleur agent secret français dans de nouvelles aventures. Une attente trop longue, aux yeux des fans, au point même qu’on pouvait même penser que celle-ci ne verrait jamais le jour… et puis, après tout, était-elle vraiment nécessaire vu que celle-ci, fatalement, serait moins réussie que les deux premiers volets qui, eux, avaient fait la légende de la franchise !? De plus, il y avait de quoi être pour le moins dubitatif vu que le maitre d’œuvre des deux premiers films, Michel Hazanavicius, n’était plus aux commandes et que son successeur, Nicolas Bedos, n’était pas vraiment connu pour avoir le même talent pour ce qui est de la mise en scène. Mais bon, rien que pour le plaisir de retrouver Jean Dujardin dans ce rôle qui lui va si bien, rien que pour le bonheur de le voir s’empêtrer, une nouvelle fois, dans une aventure loufoque où on allait bien rigoler, pourquoi ne pas tenter l’expérience ? Mais alors, pour un résultat acceptable ou pas ? Bon, je passerais rapidement sur la pseudo polémique absurde qui colle si bien à l’air du temps : non, OSS 117 n’est pas un film raciste, malgré les hurlements ridicules des indigénistes et de l’extrême gauche qui, une fois de plus, se fourvoient totalement. Non, OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire est avant toute chose, comme ses prédécesseurs, un film comique, une parodie de ces vieux films d’espionnage à succès et qui, forcément, à pour héros un individu plus bête que raciste, un homme de son temps, avec ses idées reçues et ses certitudes qui, certes, ne sont pas politiquement correctes, mais qui font, finalement, tout le sel du personnage. Car ce qui compte, avant toute chose, ici, c’est de savoir si ce troisième volet de OSS 117 est une réussite et, ma foi, dans l’ensemble, c’est le cas même si, bien entendu, nous avons là le film le moins bon de la saga : comme je l’avais dit, Nicolas Bedos n’est pas Michel Hazanavicius, il n’a pas sa culture cinématographique, sa vision et cela ce sent. Cependant, c’est tout de même un pur plaisir que de retrouver notre bon vieux Hubert Bonisseur de La Bath, désormais vieillissant et un peu mis sous la touche, dans une nouvelle aventure qui l’envoie dans ce que l’on appelait alors la Françafrique – les plus agés savent de quoi je parle, comme le dictateur local qui est, bien entendu, une copie conforme de Bokassa – et qui se voit affublé d’un comparse, Pierre Niney, plus jeune, plus arrogant, plus en forme, et qui pourrait bien le remplacer. Du coup, sans être aussi bon que ses prédécesseurs, OSS 117 – Alerte Rouge en Afrique Noire s’avère être, néanmoins, une sympathique comédie, plutôt drôle et qui réussi son but premier : faire revenir à l’écran notre bon vieux Hubert Bonisseur de La Bath, ce, pour notre plus grand plaisir. Alors, mission réussie ? Ma foi, dans les grandes lignes, oui et, quelque part, c’est le principal !
 

Points Positifs
 :
- Le plaisir, bien évidement et alors que l’on y croyait plus, de retrouver Hubert Bonisseur de La Bath, alias, l’agent OSS 117, alias, l’agent secret le plus incompétent des services secrets français, ce, dans une nouvelle mission qui le voit plonger au tout début des années 80, juste avant l’élection de François Mitterrand. Le voilà désormais vieillissant, un peu mis sur la touche et ringard aux yeux des plus jeunes, mais bon, notre agent si spécial n’a pas dit son dernier mot, pour notre plus grand plaisir !
- Une suite, si longtemps après, avec un autre réalisateur que Michel Hazanavicius, le pari était plutôt casse gueule. Eh bien, disons que si je ne suis pas le plus grand fan de Nicolas Bedos, bien au contraire, je reconnais que celui-ci s’en sort plutôt bien dans l’ensemble et nous livre ici une sympathique comédie et, surtout, une suite plus qu’acceptable.
- Pour ce qui est du casting, on retrouve avec plaisir Jean Dujardin dans ce rôle qui lui va si bien, quand à Pierre Niney, en jeune rookie, disons qu’il est plutôt bon et que si le procédé est connu depuis longtemps, il n’en reste pas moins efficace.
- Même si on rigole peut-être moins dans ce troisième volet, il reste suffisamment bourré de scènes coquasses pour nous faire passer un bon moment.
- Un générique d’anthologie qui parodie à merveille les vieux James Bond !
 
Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre que Nicolas Bedos n’est pas Michel Hazanavicius et que, qualitativement parlant, cela se ressent. Moins fin, plus provocateur, ce troisième volet de OSS 117 est un film sympathique, plaisant, mais pas aussi bon que ses devanciers.
- Un film plus long que ses prédécesseurs mais, curieusement, moins drôle. Certes, les occasions de rigoler sont encore nombreuses mais nettement moins qu’auparavant, ce qui est dommage.
- Comme je l’ai dit dans mes critiques précédentes, si vous êtes un indécrottable bobo parisien fidèle lecteur de Libération, du Monde ou de L’Humanité – oui, il y en a encore quelques uns – et, surtout, à notre époque, si vous faites partit d’un mouvement indigéniste, alors, vous allez détester cet Alerte Rouge en Afrique Noire et vous allez le hurler sur les toits !
 
Ma note : 7/10

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