samedi 14 août 2021

A SAUCERFUL OF SECRETS


A SAUCERFUL OF SECRETS
 
Pink Floyd
 
1 - Let There Be More Light (Roger Waters) 5:38
Chant : David Gilmour, Richard Wright
2 - Remember a Day (Richard Wright) 4:33
Chant : Richard Wright
3 - Set the Controls for the Heart of the Sun (Roger Waters) 5:28
Chant : Roger Waters
4 - Corporal Clegg (Roger Waters) 4:13
Chant : David Gilmour, Nick Mason
5 - A Saucerful of Secrets (David Gilmour, Nick Mason, Roger Waters, Richard Wright) 11:58
Chant : Instrumental
6 - See-Saw (Richard Wright) 4:36
Chant : Richard Wright
7 - Jugband Blues (Syd Barrett) 3:00
Chant : Syd Barrett
 

A Saucerful of Secrets
Musicien : Pink Floyd
Parution : 29 juin 1968
Enregistré : août 1967 – avril 1968
Durée : 39:24
Genre : Rock Psychédélique, Rock Progressif, Space Rock
Producteur : Norman Smith
Label : EMI, Columbia
 
Musiciens :
Richard Wright : piano, orgue Farfisa Combo-Compact duo, orgue Hammond M-102 Spinet, Mellotron M400 Mark II, vibraphone, pipeau sur Jugband Blues, chant
Syd Barrett : guitare sur Set the Controls for the Heart of the Sun, guitare acoustique et slide sur Remember a Day, guitare et chant sur Jugband Blues
David Gilmour : guitares sauf sur Remember a Day et Jugband Blues, kazoo sur Corporal Clegg, chant
Roger Waters : basse, chant
Nick Mason : batterie sauf sur Remember a Day, percussions, chant sur Corporal Clegg
Norman Smith : batterie et chœurs sur Remember a Day
Ray Bowes : cornet à pistons
Terry Camsey : cornet à pistons
Mac Carter : trombone
Ian Hankey : trombone
Les Condon : tuba
George Whittingham : tuba
Maurice Cooper : euphonium (ou tuba ténor)
 
Mon avis :
Second album de Pink Floyd, A Saucerful of Secrets est, indéniablement, un opus qui aura divisé bon nombre de fans depuis la première heure. Il faut dire que, grosso modo, comme chacun sait, le Floyd se divise sensiblement en deux périodes : une première, très courte, celle des débuts avec Syd Barret puis la seconde, nettement plus connue et qui aura apporté la gloire au groupe, celle qui va de The Dark Side of the Moon à The Wall. Sauf que, comme c’est souvent le cas, les choses sont nettement plus compliquées qu’on pourrait le penser et le Floyd psychédélique des débuts aura duré plus longtemps que la seule présence de Barret – qui, au demeurant, apportait au style musical de Pink Floyd un coté pop – et que la lente transformation du groupe en monstruosité progressive se sera étalée sur plusieurs albums. Ainsi, A Saucerful of Secrets nous prouve fort bien que, musicalement parlant, Pink Floyd commençait déjà sa mue si on doit le comparer à The Piper at the Gates of Dawn et, bien entendu, cela est dut, principalement, à la quasi-absence de Syd Barret qui ne joue occasionnellement que sur quelques titres dans cet album et qui sera virer du groupe avant même que ne sorte cet opus… Barret étant définitivement partit pour un autre monde rempli d’éléphants roses par le biais du LSD et David Gilmour, ami d’enfance de celui-ci, désormais embauché en tant que guitariste, le nouveau quatuor se voit obliger de se prendre en main et, ma foi, au vu du résultat, force est de constater qu’il s’en sort franchement bien. Certes, A Saucerful of Secrets est un peu sous-estimé depuis sa sortie, en 1968 – les ultras de Barret hurleront à la trahison, les fans de The Dark Side n’y verront qu’un délire psychédélique propre à l’époque – or, après quelques écoutes de la chose, il apparait grandement que nous avons affaire a un bon, que dis-je, un très bon album de Pink Floyd ! Bien évidement, et sans grande surprise, Roger Waters, meilleur parolier que les autres – cela, on ne peut pas lui enlever, c’est un fait – est celui qui se démarque déjà le plus et nous pond, qu’il chante ou non – Gilmour, à peine arriver, est déjà plus présent au chant – quelques titres sympathiques comme Let There Be More Light, Set the Controls for the Heart of the Sun et Corporal Clegg. Richard Wright, lui, plutôt inspiré, nous livre ces deux belles chansons que sont Remember a Day et See-Saw tandis que, bien évidement, le morceau qui se démarque le plus dans cet album est A Saucerful of Secrets, longue œuvre conceptuelle qui s’étale magnifiquement tout au long de ses douze minutes. Quand au dernier titre, Jugband Blues, celui de Barret, que dire à son sujet ? Testament d’une noirceur absolue de l’ancien leader du groupe, sa place, dans cet album, se justifie davantage comme étant un hommage de ses comparses qu’autre chose… Bref, au final, A Saucerful of Secrets s’avère être un très bon album de Pink Floyd qui mérite, selon moi, que l’on s’y attarde un peu plus : certes, il reste très proche des débuts du groupe et risque de choquer les fans qui ne jurent que par The Dark Side of the Moon et les opus suivants, cependant, il serait judicieux de se rappeler qu’avant d’être un groupe de rock progressif, le Floyd était un monument du rock psychédélique, ce que, au demeurant, prouve fort bien ce magnifique A Saucerful of Secrets
 

Points Positifs
 :
- Un album souvent sous-estimé, moins connu que son prédécesseur, The Piper at the Gates of Dawn, mais qui n’en est pas moins excellent et qui, par ailleurs, est presque aussi bon que celui-ci. Véritable petite merveille du rock psychédélique, A Saucerful of Secrets est un opus majeur dans la discographie du groupe et qui est quasiment parfait de bout en bout, du moins, si l’on est fan du genre, naturellement.
- Barret étant tombé dans la folie, le reste du Floyd, où officie désormais David Gilmour, prend les choses en main et, ma foi, au vu du résultat, force est de constater qu’il y a de très bonnes choses ici et que l’on commence à ressentir une petite évolution dans le style musical d’un groupe qui est encore loin de ses chef d’œuvres à venir mais qui n’en est pas moins déjà très bon.
- Roger Waters est celui qui se démarque le plus ici avec trois magnifiques compositions : Let There Be More Light, Set the Controls for the Heart of the Sun et Corporal Clegg. Cependant, Richard Wright nous pond deux bons titres : Remember a Day et See-Saw, histoire de nous rappeler qu’aux débuts, le claviériste occupait une place importante au sein du groupe.
- Le morceau éponyme, A Saucerful of Secrets, est une véritable petite merveille conceptuelle qui mérite le détour.
- Seul et unique album où l’on retrouve Syd Barret et David Gilmour ensemble, A Saucerful of Secrets est, surtout, le dernier où apparait le premier nommé. Bien évidement, sa participation, ici, est presque minime, cependant, ne serais-ce que pour cela et l’inquiétant Jugband Blues, le jeu en vaut la chandelle.
 
Points Négatifs :
- Les fans du Floyd des débuts, celui avec Barret, hurleront à la trahison, tandis que les autres, ceux de Dark Side et des opus suivants, seront pour le moins dubitatifs devant cet opus fortement psychédélique pour ne pas dire halluciné par moments…
- Forcément, il faut apprécier le genre pour aimer un album comme A Saucerful of Secrets.
- Objectivement, Jugband Blues, titre complètement halluciné de Barret, est davantage un hommage à ce dernier qu’une bonne chanson.
 
Ma note : 8,5/10

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