mardi 18 mai 2021

THE BOYS – DEAR BECKY


THE BOYS – DEAR BECKY
 
Hughie est en Ecosse et refait le monde avec sa vieille amie Bobby. Alors qu’ils parlent de leur vie et de toutes les merdes qui arrivent en ce moment, et notamment ce satané coronavirus, Hughie reçoit un message d’Annie. Sa compagne va se coucher mais elle lui a laissé un colis qui l’attend sur la table. Il ouvre le paquet quand il rentre à la maison et c’est une surprise de taille puisqu’il renferme un livre mais pas un livre comme les autres. Il s’agit du journal intime de Becky ! Hughie ne peut s’empêcher de le lire alors qu’il va aux toilettes. Le deuxième choc est encore plus terrible et c’est si violent qu’il en tombe par terre : les dernières pages ne sont pas celles qui racontent la terrible mésaventure de Becky. Les dernières pages ont été écrites par Butcher en personne après la mort de celle qu’il aime. Et il raconte d’emblée un sinistre épisode du temps de Mallory où lui, la Crème, le Français et la Fille ont torturé un super qui n’avait que dix ans...
 

The Boys – Dear Becky
Scénario : Garth Ennis
Dessins : Russ Braun
Encrage : Russ Braun
Couleurs : Tony Avina
Couverture : Darick Robertson
Genre : Super-Héros
Editeur : Dynamite Entertainment
Titre en vo : The Boys – Dear Becky
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 03 mars 2021
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 15 avril 2021
Nombre de pages : 160
 
Liste des épisodes
The Boys – Dear Becky 1-8
 
Mon avis :
 Indéniablement, The Boys est un des meilleurs comics de ces vingt dernières années. Œuvre subversive s’il en est, portée de main de maitre par un Garth Ennis en état de grâce, The Boys est, sans aucune contestation possible, le comics de super-héros le plus crédible qu’il m’a été donné de lire et même si son extrême violence n’en fait pas une œuvre tout public, même si les intégristes de Marvel la déteste, force est de constater que ce comics qui voit nos super-slips être tourner en bourrique et se faire trucider restera dans les annales. Bien évidement, depuis son portage à l’écran par le biais de la série de chez Amazon, The Boys est nettement plus connu  du grand public. Bien entendu, comme c’est souvent le cas, la plupart des gens ne connaissent pas l’œuvre originale, ou si peu – finalement, c’est la même chose avec Game of Thrones quand on y pense – mais quoi qu’il en soit, l’existence et le succès de la série aura permis à un nouveau public de découvrir l’œuvre d’Ennis et, accessoirement, aura donner envie à ce dernier de replonger dans son œuvre phare afin de lui donner une suite… Une idée pour le moins inattendue et qui pouvait laisser dubitatif plus d’un fan de l’œuvre originale : après tout, les suites, c’est rarement de grandes réussites. C’était méconnaitre tout le talent de Garth Ennis qui, sans nous avoir pondu le truc du siècle, aura réussi à surfer sur la vague nostalgique de ses vieux lecteurs tout en nous proposant une suite crédible et qui, ma foi, tient franchement bien la route ! Se déroulant une dizaine d’années après la fin de The Boys, Dear Becky nous permet de retrouver quelques vieilles connaissances et, plus particulièrement, Hughie et Annie qui, en 2020, vient désormais en Ecosse. Tout pourrait aller parfaitement bien – en dehors de l’arrivée d’un certain Covid-19 dont il est fait mention, histoire de coller à l’actualité – si ce n’était l’arrivée, impromptue, d’un étrange colis qui s’avère être le journal intime de Butcher en personne ! Replongeant dans ses vieux démons, Hughie ne peut s’empêcher de lire le journal et toute l’intrigue de ces huit épisodes repose, justement, sur ce qui est narré dans celui-ci, c’est-à-dire, comment Butcher, fou d’amour pour sa regrettée Becky, va, petit à petit, basculer dans le jusqu’au boutisme et finir par décider d’en finir avec tous les super-slips. L’ensemble, dessiné par Russ Braun, est de qualité et tient suffisamment en haleine le lecteur qui retrouve avec plaisir un univers et des personnages auquel il croyait avoir fait ses adieux il y a bien longtemps. Bien entendu, cette suite reste inférieure à l’œuvre originale mais personne ne s’attendait à ce qu’elle soit meilleure, de même, personne n’est dupe : Garth Ennis joue à fond la carte de la nostalgie mais vu qu’il ne nous trompe pas sur la marchandise, difficile de lui en vouloir… Bref, si vous êtes fan de The Boys et que vous souhaitez retourner, pour un temps, à vos anciens amours en attendant la troisième saison de la série, Dear Becky vous comblera amplement. Espérons juste, à présent, que le scénariste en reste là et ne nous repropose pas une autre suite dans quelques années, après tout, même les meilleures choses doivent avoir une fin !
 

Points Positifs
 :
- Proposer une suite, quelques années plus tard, a une œuvre culte et quasiment sans défauts est une chose fort dangereuse et le risque de déception est toujours grand. Fort heureusement, Garth Ennis est suffisamment malin pour nous proposer une histoire plutôt crédible et qui nous permet, avec plaisir, de retrouver un univers et des personnages auquel on croyait avoir fait nos adieux. Bref, Dear Becky est loin d’être un incontournable mais cela reste un incontournable pour les fans de la saga !
- La lecture du journal intime de Butcher nous permet de mieux découvrir la fameuse Becky mais aussi de connaitre la première mouture des garçons, ce, dans une mission pour le moins coquasse par moments.
- Scénaristiquement, il reste le coté subversif qui m’avait tant attirer dans l’œuvre originale, de plus, l’intrigue colle à l’actualité récente et il est même fait mention du Covid-19, de Trump et des travers de l’évolution de la société moderne.
- Pour ce qui est des dessins, Russ Braun livre une prestation de qualité et, ma foi, c’est le principal.
- Une couverture sobre mais néanmoins efficace.
 
Points Négatifs :
- Bien évidement, il ne faut pas se leurrer : aussi sympathique soit ce Dear Becky, cette suite reste largement inférieure à l’œuvre originale.
- L’effet nostalgie joue énormément pour ce qui est de l’appréciation finale de cette suite…
- Il se peut que les fans les plus ultras du comics n’apprécient pas tellement ce qu’ils estiment être une trahison de la part de Garth Ennis qui surfe, ici, sur le succès de la série.
- Justement, pour ce qui est de la série, si vous êtes fan de cette dernière mais que vous ne connaissez pas l’œuvre originale, alors, vous pouvez passer votre chemin, Dear Becky n’est pas fait pour vous !
 
Ma note : 7,5/10

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