dimanche 2 mai 2021

LE FLEUVE DE L'ÉTERNITÉ – LE MONDE DU FLEUVE


LE FLEUVE DE L'ÉTERNITÉ – LE MONDE DU FLEUVE
 
Le jour du grand cri, tous les humains qui avaient jamais vécu se réveillèrent, nus, sur les rives d'un fleuve immense, le Fleuve de l'éternité. Trente ou quarante milliards, issus de toutes les époques et de toutes les cultures, chacun parlant sa langue, chacun ayant sa conception de l'au-delà, et immensément surpris de se retrouver vivants. Parmi eux, des ressuscités célèbres en leur temps, l'explorateur Richard Burton, Sam Clemens, alias Mark Twain, Jean sans Terre, Hélène de Troie, Cyrano de Bergerac, Mozart, Ulysse. Et tous les autres. Tous se demandent qui a construit ce monde impossible, qui les a ramenés à la vie. Et pourquoi ?
 

Le Fleuve de l'Éternité – Le Monde du Fleuve
Auteur : Philip José Farmer
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 1971
Edition Française : 01 janvier 1992
Titre en vo : Riverworld – To Your Scattered Bodies Go
Pays d’origine : États-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Guy Abadia
Éditeur : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 346
 
Mon avis :
 Disparu en 2009, à l’age vénérable de 91 ans, Philip José Farmer, fut, sans aucun doute, un des plus grands auteurs de Science Fiction. Assez curieusement, je n’avais jamais eu l’occasion de lire un seul de ses ouvrages et il aura fallut bien des années pour que, finalement, je ne me décide à me lancer dans la lecture de ce qui restera comme étant son œuvre majeure, je veux, bien entendu, parler du cycle du Fleuve de l'Éternité. Il faut dire que je n’avais entendu que des louanges au sujet de celui-ci, de plus, son concept avait de quoi m’attirer : la résurrection de l’ensemble de l’humanité ayant un jour vécu, qui se réveille donc un jour, au bord d’un interminable fleuve sur une planète inconnue, ce, avec les questions qui vont avec, ma foi, cela ne pouvait que me plaire… Cependant, serais-je, comme tant d’autres avant moi, emballer par cette saga ou bien la déception aura-t-elle été mon seul et unique lot ? Eh bien, comment dire… disons que, si tout n’est pas parfait dans ce Monde du Fleuve, premier volet du Fleuve de l’Éternité, non seulement je n’ai pas été déçu, loin de là, mais en plus, j’ai parfaitement reconnu les qualités de ce roman, un premier volet qui, ma foi, est fort prometteur pour la suite ! Ainsi, malgré le coté vieillot de la chose – Le Monde du Fleuve date de 1971 et accuse un peu son âge dans son style d’écriture, par moments un peu naïve – force est de constater que Philip José Farmer nous livre ici un cycle oh combien majeur de la SF : pour son concept de départ, génial et original, qui en soit, mérite à lui tout seul le détour, mais également en raison du développement de l’intrigue qui nous tient en haleine tout au long de ce premier volet, sans oublier, bien entendu, ses protagonistes pour le moins charismatiques – avec un Richard Francis Burton haut en couleur – et toutes ces questions auxquels on aimeraient bien connaitre les réponses, même si on a bien conscience que celles-ci ne seront pas pour toute suite… Pourquoi cette résurrection, comment et dans quel but ? Et les auteurs de celle-ci, quels sont ils ? Des Dieux, des extraterrestres, des humains du futur, et, encore une fois, dans quel but ? Oui, éternelle et inlassable question qui revient sans cesse : pourquoi ? Car forcement, comme dans toute bonne histoire qui se respecte, des hommes et des femmes vont essayer de percer les nombreux mystères de leurs résurrection, et ce sont donc eux que l’ont vas suivre, dans des pérégrinations diverses et passionnantes, avec à leurs tète, bien entendu, un Richard Burton, véritable personnage historique qui gagne à être connu, charismatique en diable qui fera tout pour essayer de percer les mystères qui le hantent… Ainsi, ce fut avec un grand plaisir que j’ai suivis les aventures de Sir Burton et de ses compagnons, aventures faites de hauts et de bats, leurs combats et leurs rencontres diverses ainsi que, les premières révélations qui, loin de nous éclairer, entraînent de nouvelles questions… Bref, vous l’avez compris, Le Monde du Fleuve, selon moi, est un très bon début du cycle et laisse présager du meilleur pour la suite et si je ne peux occulter certains défauts de ce premier roman du Fleuve de l’Éternité – style un peu vieillot, un dernier tiers moins réussi – ces derniers ne m’ont nullement gêner et je reste optimiste pour la suite, en espérant, bien entendu, finir par connaitre le fin mot de l’histoire et percer les mystères de ce bien singulier fleuve…
 

Points Positifs
 :
- Un postulat de départ tout simplement excellent et qui vaut, à lui tout seul, le détour : imaginez un monde inconnu où coule un fleuve gigantesque et sans fin, imaginez que tous les humains qui ont un jour vécu sur Terre ressuscitent, sans la moindre explication, au bord de ce fleuve, imaginez qu’ils aient tous retrouver leur jeunesse, que l’on pourvoit à leur subsistance et que si jamais ils meurent à nouveau, ils se réveilleront derechef en vie le lendemain… Voilà ce que nous offre Philip José Farmer et, en toute franchise, cette idée est géniale !
- Un casting haut en couleur où l’on retrouve des figures historiques – Richard Burton, Alice Hargreaves, Hermann Göring – et des personnages crées pour l’occasion – un néandertalien, un extraterrestre et même un écrivain qui ressemble diablement à Farmer – et qui sont pour beaucoup pour la réussite de cet ouvrage.
- Sir Richard Francis Burton est le héros de l’histoire et, ma foi, ce personnage haut en couleur mérite que l’on s’attarde sur la figure historique qu’il fut.
- Bien entendu, toutes les questions qui tournent autour de la résurrection de l’intégralité sont au cœur de l’intrigue et on a hâte de découvrir le fin mot de l’histoire.
- Une lecture captivante de la première à la dernière page !
 
Points Négatifs :
- Sortit en 1971, Le Monde du Fleuve accuse un peu, malheureusement, son âge, et souffre un peu par un style d’écriture un peu vieillot et une simplicité qui n’est plus de mise de nos jours.
- Le dernier tiers du roman est un peu inférieur selon moi car je trouve que les événements sont trop rapidement expédiés, surtout en comparaison du reste où l’auteur prend le temps de s’attarder sur le sort de ses protagonistes.
- La femme occupe une place négligeable ici. Certes, il faut se remettre dans le contexte de l’époque, cependant, j’ai déjà eu l’occasion de lire des ouvrages où la gente féminine avait droit à un traitement plus acceptable…
 
Ma note : 7,5/10

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