jeudi 27 décembre 2018

TANÂTOS – LE MYSTÈRE DU LUSITANIA


TANÂTOS – LE MYSTÈRE DU LUSITANIA

En février 1915, au milieu du blizzard de neige qui s’abat sur la péninsule canadienne de Gaspésie, une curieuse ombre plane au-dessus d’une base militaire et scientifique. C’est Tanâtos, l’infâme criminel anarchiste européen, qui a des vues sur Appolyon-7, une invention atomique révolutionnaire. Avec cette arme infernale et dissuasive, les alliés comptent mettre un terme définitif à la guerre en Europe. Ils attendent impatiemment l’arrivée du professeur Velmann, récemment exfiltré d’Allemagne par les français, pour qu’il apporte l’ultime touche à l’arme. Soudain, l’alerte sonne : Tanâtos a été repéré. Les scientifiques accourent au labo, découvrent des soldats tués et arrivent trop tard pour coincer le criminel : Tanâtos s’est envolé, agressant au passage le professeur Manklow, mais laissant l’arme sur place. Au même moment à Paris, Louis Victor, de l’agence de détective Fiat Lux, s’apprête à assumer son ordre d’incorporation. Mais un contre-ordre du ministère de la guerre lui permet d’échapper au front, pour assurer la protection rapprochée d’Appolyon-7. En effet, avant d’être fignolée par Velmann, l’arme doit traverser l’Atlantique, dans le plus grand secret, à bord du Lusitania, un gigantesque paquebot de la marine civile…


Tanâtos – Le Mystère du Lusitania
Scénario : Didier Convard
Dessins : Jean-Yves Delitte
Couleurs : Frédérique Avril
Couverture : Jean-Yves Delitte
Editeur : Glénat
Genre : Polar, Uchronie, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 novembre 2008
Nombre de pages : 54

Mon avis : Inutile de tourner autour du pot plus longtemps, ce troisième tome de Tanâtos, œuvre du duo composé de Didier Convard et de Jean-Yves Delitte, est toujours aussi bon que ses prédécesseurs et ce que j’avais écris il y a quelques jours au sujet des deux premiers volumes est toujours d’actualité, que cela soit en bien ou en mal. Bref, sans grandes surprises, si vous avez appréciez les débuts de la série, vous serez en terrain familier et ce Mystère du Lusitania saura vous ravir, si ce n’était pas le cas auparavant, inutile de vous attarder, ce serait perdre votre temps. Ainsi, du coté du scénario, il n’y a rien a redire, tant celui-ci est toujours égal a lui-même et dans la même veine que ces prédécesseurs : action, intrigues tortueuses mais plausibles, rebondissements inattendus, je tenais néanmoins a rappeler aux éternels insatisfaits que j’entends déjà râler en affirmant qu’il n’y avait pas de bombe atomique en 1915 que, nous nous trouvons dans une fiction, qui plus est dans une uchronie et que du coup, énormément de choses sont permis, si, et ce « si » est important, cela reste du domaine du plausible, et cela est parfaitement le cas. Quant aux dessins, et bien comment dire ? Si le trait de Jean-Yves Delitte est reconnaissable entre mille et que l’artiste est indéniablement doué, il souffre tout de même de deux défauts majeurs selon moi : tout d’abord, ses protagonistes ont tous tendance à se ressembler, ensuite, il a du mal avec les scènes d’actions, ses personnages apparaissant comme trop statiques. Quand a l’intrigue de ce troisième volet, qu’est-ce que j’en ai pensée ? Sincèrement, nous touchons là au gros point fort de cette saga et, sur ce point, il n’y a rien à redire tant Didier Conrad possède un talent certain pour nous tenir en haleine avec ses histoires de ce Fantomas oh combien charismatique et si attirant. Quand a cette histoire de bombe atomique – car c’est de cela que l’on parle – ma foi, une fois que l’on a accepté les hélicoptères, les forteresses volantes et les autres gadgets de Tanâtos dans les volumes précédents, ma foi, pourquoi pas !? Bref, vous l’avez compris, dans la lignée de ses prédécesseurs, Le Mystère du Lusitania est une suite oh combien acceptable à Tanâtos : toujours aussi captivant, il vous fera passer un bon moment, même si, il faut le reconnaitre, il n’est pas exempt de défauts. Mais bon, une fois arriver a la dernière page, la seule chose que l’on a envie, c’est de découvrir la suite, alors, c’est que le jeu, quelque part, en valait la chandelle, vous ne trouvez pas !?


Points Positifs :
- Didier Convard continue avec une certaine habilité à lier le moindre événement de la Première Guerre Mondiale a Tanâtos et donc, ici, c’est le naufrage du Lusitania, suite a un torpillage en règle par un U-Boot allemand, qui est au cœur de l’intrigue, notre Fantomas habituel étant, bien entendu, derrière tout cela. Le résultat ? Disons que cela accouche d’un scénario plutôt réussi et oh combien captivant.
- Si vous avez apprécié les deux premiers volumes, si l’univers de Convard vous a tapé dans l’œil, ma foi, il serait dommage de passer a coté de cette suite qui mérite le détour !
- Le coté Fantomas contre Les Brigades du Tigre qui, ma foi, fonctionne toujours à merveille !
- Les dessins de Jean-Yves Delitte, particulièrement pour ce qui est des décors, des véhicules, etc.
- Textes, expressions d’époque, psychologie des personnages : tout cela renforce la crédibilité de l’ensemble.

Points Négatifs :
- Jean-Yves Delitte est un bon dessinateur, incontestablement, cependant, s’il excelle à merveille dans les décors ou les navires, force est de constater qu’il a beaucoup plus de mal avec les scènes d’actions – personnages trop statiques – et que ses protagonistes ont la fâcheuse tendance a tous se ressembler.
- Un manque flagrant de charisme de la part des héros, du coup, seul Tanâtos – qui reste tout de même une caricature de Fantomas – transparait nettement de cette œuvre.
- Le cadavre du scientifique est resté quasiment a la vue de tout le monde pendant des mois !? Hum, un peu léger de la part de Tanâtos, vous ne trouvez pas ?
- Lorsque Louis Victor, a la fin, est persuader de la noyade de Mélanie, on a l’impression qu’il joue un rôle tellement son visage est inexpressif et ses paroles plus gnangnan qu’autre chose…

Ma note : 7/10

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