mercredi 2 juin 2021

NOUS, LES MORTS – LES ENFANTS D'ABEL


NOUS, LES MORTS – LES ENFANTS D'ABEL

Sur les terres du sultan d'Istanbul, deux armées s'unissent dans le but déclaré de faire chuter le pouvoir et d'installer Kara Hasan Aga sur le trône. Le général Yaocoyotl est à la tête d'une armée de morts-vivants et construit une alliance avec l'ambitieux Aga. Mais la confiance entre les deux hommes n'est qu'apparente, et les enjeux bien trop importants pour qu'ils puissent tenir parole très longtemps. Le prince Manco, de son côté, est à nouveau sur les routes après avoir fui en bateau un affrontement épique au cœur de l'empire Han, et appris que les Aztèques se sont soulevés dans son pays d'origine. Le général Necalli continue d'y faire régner la terreur, totalement dépendant toutefois du soutien que les Han lui accordaient en secret. Lorsque les fournitures de poudre se font rares, le nouveau dictateur se venge sur tout ce qui bouge. Manco finira par toucher terre dans un pays inconnu, accompagné d'Occlo et de son fils. Les troupes qui avancent, les peuples qui se croisent, les destins qui se dessinent, vont être l'occasion pour chacun de trouver une forme de vérité. Mais rien n'empêchera les ambitions de prendre le dessus sur le sort très fragile des uns et des autres, de part et d'autre de l'océan.


Nous, les Morts – Les Enfants d’Abel
Scénario : Darko Macan
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Yana, Nikola Vitkovic
Couverture : Igor Kordey
Editeur : Delcourt
Genre : Uchronie, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 18 novembre 2015
Nombre de pages : 56

Mon avis : Si je dois reconnaitre que j’ai souhaité me lancer dans Nous, les Morts parce qu’Igor Kordey, un artiste au style très clivant dont je suis fan, assurait la partie graphique, assez rapidement, j’ai été emballé par un synopsis qui flirtait allègrement avec la série Z mais qui n’en restait pas moins fort captivant. Ainsi, dans cette Europe – dans ce monde au vu de ce que l’on a découvert petit a petit au fil des albums – où l’ensemble de la population avait été tuée par la Peste Noire avant de revenir sous la forme de zombies, un groupe d’Incas va partir pour une odyssée qui, ma foi, nous aura tenu en haleine du premier au dernier tome. Et, justement, puisque c’est celui-ci qui nous occupe aujourd’hui, force est de constater que si l’effet de surprise des débuts est passé depuis longtemps, s’il y a un peu a redire depuis le troisième volume de la saga – trop d’événements peu développés en comparaison des albums précédents – et si cette fin proposée par le sieur Macan n’en n’est pas vraiment une puisque, après tout, elle laisse tout un tas de développements possibles pour l’avenir – a chacun de se faire sa propre opinion sur le sort de certains protagonistes – dans l’ensemble, cet ultime tome de Nous, les Morts conclut plutôt bien une BD qui, sans être un chef d’œuvre, mérite amplement le détour. Ainsi, si vous êtes fans d’uchronies, si vous appréciez le style d’Igor Kordey, si vous souhaitez découvrir une histoire de zombies qui, pour une fois, sort un peu des sentiers battus, ma foi, il serait dommage de passer a coté de Nous, les Morts, en aucun cas le truc de l’année, certes, mais une BD suffisamment plaisante pour vous divertir et vous faire passer de très bons moments, ce qui, ma foi, est déjà une fort bonne chose !


Points Positifs :
- Une bonne conclusion qui, même si elle laisse quelques pistes en suspens quant au sort futur de certains protagonistes et du monde en général, n’en reste pas moins réussie.
- L’univers inventé par Darko Macan mérite franchement le détour et, dans le genre uchronie, Nous, les Morts brille indéniablement de par son originalité, de même pour ce qui est de la manière dont cette œuvre nous montre des zombies fort différents de ceux auxquels ont est habitués.
- Les origines de cette malédiction qui fait que les morts reviennent sous forme de zombies est simpliste mais efficace ; et puis, j’ai bien aimé l’idée que cela vienne des singes.
- Pour ce dernier album, Igor Kordey livre une fois de plus une prestation qui ravira ses fans, son style, au passage, étant pour beaucoup pour la réussite de cette BD.

Points Négatifs :
- On pouvait peut-être s’attendre a une conclusion moins ouverte, après tout, il reste tant de pistes scénaristiques en suspens…
- Bien évidement, et comme je l’ai dit lors de chaque critique, il faut aimer le genre et accrocher au postulat de départ pour apprécier une œuvre aussi singulière que Nous, les Morts.
- Igor Kordey et son style qui, bien entendu, ne plaira pas a tout le monde.

Ma note : 7,5/10

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