vendredi 3 janvier 2020

GUNNM – TOME 1


GUNNM – TOME 1

Dans le futur, la majeure partie de l’humanité est regroupée dans la super-mégalopole qu’on appelle « la décharge ». En lévitation au-dessus d’elle se trouve l’inaccessible cité flottante de Zalem, dont tous les déchets sont déversés au centre de la décharge, lui donnant ainsi son nom. C’est dans la partie où sont entassés les déchets cybernétiques qu’Ido, docteur pour androïdes et robots en tout genre, cherche des pièces détachées. C’est alors qu’il tombe sur la tête complète d’un androïde féminin en bon état. Il la ramène à son atelier et la remet en marche, mais la jeune fille ne se rappelle plus de son passé ni de son nom. Il décide de la nommer Gally en attendant, et passe les jours suivants à chercher des pièces détachées de membres féminins pour lui redonner un corps complet. Gally est heureuse avec Ido, mais se demande pourquoi il sort discrètement chaque soir. Lorsqu’elle apprend qu’un tueur en série s’en prend ces jours-ci à des femmes, elle décide de suivre Ido le soir suivant pour en avoir le cœur net. Elle le voit alors suivre une femme et sortir une arme, mais Gally l’empêche d’attaquer sa proie. Mal lui en a pris : Ido se transforme la nuit en Hunter Warrior, un chasseur de primes, la police n’existant pas dans la décharge, et il traquait justement la tueuse en série. Ido a perdu l’effet de surprise et se retrouve en mauvaise posture. Mais au moment où tout semble perdu, Gally réagit d’instinct et neutralise la tueuse avec une technique de combat extrêmement rare qu’Ido reconnaît pourtant : le panzerkunst, un ancien art martial pour Cyborgs créé sur Mars. Comment se fait-il que Gally le connaisse ? Ses origines sont décidemment bien mystérieuses...


Gunnm – Tome 1
Scénariste : Yukito Kishiro
Dessinateur : Yukito Kishiro
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Cyberpunk
Titre en vo : Gunnm vol.1
Parution en vo : 19 septembre 1991
Parution en vf : 19 octobre 2016
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 224

Mon avis : Indéniablement, Gunnm est l’une des œuvres majeures de la bande dessinée nippone des années 90, véritable petit bijou de Cyberpunk, sous-genre de la SF qui connaissait alors son heure de gloire à l’époque, ce manga du sieur Yukito Kishiro connu le succès dans son pays natal, bien entendu, mais aussi en dehors de ses frontières. Bien évidement, et comme cela m’arrive souvent depuis presque toujours, jusqu’à aujourd’hui, je n’avais jamais eu l’opportunité de me plonger dans cette œuvre, passant complètement a coté de celle-ci en presque… trois décennies – même si, bien entendu, je le connaissais plus ou moins ainsi que son héroïne, la fort belle Gally. Du coup, grâce aux éditions Glénat qui ont proposer une réédition tant attendue  de ce manga, et ce, sous une édition pour le moins excellente – pages en couleurs, meilleure qualité du papier, nouvelle traduction, design accrocheur – j’ai enfin put réparer mon erreur et, enfin, me plonger dans les débuts de Gunnm, œuvre culte s’il en est ! Alors bien sur, dans ce genre de cas, il y a toujours une petite appréhension, comme la peur que l’on n’accroche pas a une œuvre pourtant louée depuis des lustres pour ses immenses qualités et je le reconnais, j’ai eu quelques moments de doutes au début, mais, fort heureusement, rapidement expédiées aux oubliettes devant le simple constat des premières pages : oui, Gunnm mérite largement toutes les louanges chantées a son sujet ! Car si effectivement, tout n’est pas encore parfait dans ce premier tome – il suffit de voir que coté dessins, Yukito Kishiro s’améliore entre les premiers et les derniers chapitres, mais aussi que les débuts de Gally sont un peu trop rapides a mon gout – d’entrée de jeu, on est rapidement captiver a la fois par un scénario fort attractif, un univers plutôt familier pour les amateurs de Cyberpunk mais plutôt plaisant ainsi que par des protagonistes assez réussis : Gally, bien entendu, formidable et troublante femme enfant-Cyborg, mais aussi Ido, Hunter Warrior féru de mécanique et qui lui rendra la vie, ainsi que, pour finir, deux ou trois personnages secondaires qui méritent le détour, principalement Makaku, premier adversaire de notre héroïne et qui lui donnera un peu de fil a retordre. Bref, c’est passionnant d’entrée de jeu, assez violent, bourré d’adrénaline mais, le principal, c’est que l’on est vite sensible au sort de cette jeune Cyborg, Gally, qui a perdu la mémoire de ce qu’elle ou qui elle était, et qui, malgré sa puissance indéniable, possède un petit quelque chose de fragile en elle qui fait qu’elle en devient attachante. Alors, comme il m’arrive parfois de le dire : il m’aura fallut bien du temps pour m’attaquer a cette œuvre culte, mais ma foi, mieux vaut tard que jamais et vivement la suite !


Points Positifs :
- Le plaisir de découvrir ou redécouvrir l’un des mangas les plus cultes des années 90 par le biais d’une édition tout bonnement excellente : pages colorisées comme dans la version originale, papier de meilleure qualité, nouvelle traduction, design de l’ensemble fort réussi… parfois, cela a du bon d’attendre !
- Le personnage de Gally, bien entendu, qui est pour beaucoup pour l’intérêt de cette série. On ne connait rien de son passé – elle non plus d’ailleurs – mais en tous cas, c’est une combattante et plutôt puissante. Mais toute Cyborg qu’elle soit, son coté femme-enfant adoucie un peu son allure générale et puis, malgré la violence qu’elle est capable de dégager, on la voit hésiter, avoir des craintes, etc.
- Certes, les amateurs de Cyberpunk seront en terrain plus que familier, cependant, d’entrée de jeu, l’univers qui nous est proposé avec ces diverses citées qui se superposent, ces nombreux Cyborgs et ce coté sans foi ni loi fait que l’on accroche plutôt bien.
- Pour ce qui est des dessins, ces derniers sont plutôt bons et ont même tendance à s’améliorer au fil des chapitres de ce premier tome !
- Une couverture magnifique !

Points Négatifs :
- Je trouve que les débuts de Gally sont un poil trop rapides : a peine trouver, a peine remontée et hop, on la voit tout de suite (ou presque) en action. Dommage que l’auteur ne ce soit pas attarder davantage sur cette partie qui aurait méritée d’être plus longue.
- C’est bien évidement un premier tome donc, comme il se doit, tout cela n’est qu’une grande mise en place et présentation de l’univers, personnages, etc. Mais bon, cela est non seulement nécessaire mais normal. 

Ma note : 8/10

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