vendredi 24 janvier 2020

GIRI/HAJI


GIRI/HAJI

Kenzo Mori, un policier de Tokyo, se rend à Londres à la recherche de son frère décédé présumé Yuto, accusé d'avoir brutalement tué le neveu d'un membre des Yakuzas qui, en conséquence, ce qui menace de provoquer une guerre des gangs. Alors que Kenzo tente de naviguer sur le territoire inconnu de Londres pour découvrir si son frère est coupable ou bien vivant, il fait la connaissance de l'inspecteur de police Sarah Weitzmann et de Rodney Yamaguchi travailleur du sexe britannico-japonais. Cependant, l'enquête de Kenzo le met en contact avec des éléments dangereux de la pègre criminelle corrompue de Londres.


Giri/Haji
Réalisation : Ben Chessell et Julian Farino
Scénario : Joe Barton
Musique : Adrian Johnston
Production : Sister Pictures
Genre : Thriller, Drame, Policier
Titre en vo : Giri/Haji
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Chaîne d’origine : Netflix, BBC One
Diffusion d’origine : 17 octobre 2019
Langue d'origine : anglais, japonais
Nombre d’épisodes : 8 x 60 minutes

Casting :
Takehiro Hira : Kenzo Mori
Kelly Macdonald : Sarah Weitzmann
Yōsuke Kubozuka : Yuto Mori
Will Sharpe : Rodney Yamaguchi
Aoi Okuyama : Taki Mori
Masahiro Motoki : Fukuhara
Charlie Creed-Miles : Connor Abbot
Justin Long : Ellis Vickers
Sophia Brown : Donna Clark
Yuko Nakamura : Rei
Mitsuko Oka : Natsuko
Tony Pitts : Steve Angling
Tony Way : Roy
Togo Igawa : Hotaka Mori
Jamie Draven : Ian Summers
Katsuya : Toshio
Yoshiki Minato : Jiro

Mon avis : Ce n’est pas la première fois que je le souligne sur ce blog mais je pense qu’il est nécessaire de le redire une énième fois : en toute franchise, je ne suis pas fan des films – ou séries, dans le cas présent – mettant en scène la mafia, les gangsters, etc. Pourtant, de temps en temps, certaines œuvres sortent suffisamment du lot, qualitativement parlant, pour que je passe outre mes réticences initiales. Ainsi, en allant de la saga du Parrain, chef d’œuvre absolu du septième art aux fabuleux Peaky Blinders, série haute en couleur s’il en est, lorsque le cœur m’en dit, je n’hésite pas a me plonger dans un genre qui, pourtant, n’est pas ma tasse de thé. Par ce préambule, vous pouvez comprendre que, au départ, je n’étais absolument pas emballer par ce Giri/Haji, série britannique de la BBC qui mettait en scène des Yakuzas, car bon, comment dire… dans mon manque d’intérêt pour les gangsters, je pense que ces derniers arrivent largement en fin de peloton. Pourtant, j’ai tout de même franchis le pas, j’ai oser me plonger dans cette série, malgré mes réticences et, ma foi, disons que j’ai été plus ou moins conquis par cette série qui, certes, n’est pas un chef d’œuvre et possède quelques défauts, mais qui n’en fut pas moins, à mes yeux, une agréable surprise… Des anglais qui nous pondent une série sur des Yakuzas !? Hum, le pari était pour le moins risquer car, aussi talentueux sont les petits gars de la BBC – et Dieu sait qu’ils le sont – force est de constater que la chose n’était pas évidente, pourtant, assez rapidement, on se rend compte que nos voisins d’outre-Manche ont sut, d’une manière fort intelligente, manié un matériel de base qui leur était étranger. Les raisons de cette réussite sont multiples : déjà, par le choix, évidant bien entendu, d’un casting majoritairement nippon, avec, au passage, quelques grands noms au programme. Ensuite, par ce subtil mélange entre des intrigues qui se déroulent, alternativement, entre Londres et Tokyo. Mais ce n’est pas tout puisque la mise en scène est très japonaise dans son traitement, ce qui fait que, par moments, on se demanderait presque si l’on n’a pas affaire a une véritable série nippone ?! A cela, il faut ajouter un traitement scénaristique qui nous rappelle bigrement les œuvres de Tarantino, une mise en scène terriblement maligne qui, au fil des épisodes, prend son temps pour nous montrer tous les liens entre les protagonistes et les divers événements, sans oublier, pour finir, un habile mélange entre violence débridé et humour qui font que, tout au long des huit épisodes de ce Giri/Haji, on est à la fois captivés, amusés, époustouflé par cette série décidément singulière. Bien entendu, tout n’est pas parfait ici : trop appuyés, certains hommages en deviennent presque caricaturaux et il faut reconnaitre que le scénario, par moments, tombe un peu dans l’exagération. Mais bon, malgré ces quelques défauts qui, ma foi, restent minimes, Giri/Haji n’en reste pas moins une bonne série qui, ma foi, pourra à la fois plaire aux amateurs du genre comme aux autres, moins enclins a apprécier le genre. Après, je ne demande qu’une chose : que les producteurs de cette série en restent a une saison et ne se lancent pas dans une suite qui gâcherait, indéniablement, l’ensemble. Le final peut plaire ou déplaire, mais au moins, il est parfait ainsi, alors, inutile de tout gâché…


Points Positifs :
- Une belle réussite que ce Giri/Haji, série britannique que l’on croirait presque japonaise tellement le traitement de cette dernière est imprégné de culture nippone, ce, sans que l’on tombe dans le grand guignolesque ou dans la vision du Pays du Soleil Levant vu par un occidental.
- Captivant de bout en bout, le scénario de Giri/Haji ne vous décevra nullement et vous tiendra en haleine jusqu’au final. Au demeurant, les scénaristes ont sut, habilement, multipliés les fausses pistes, les révélations et les retournements de situations tout au long des huit épisodes.
- Un casting majoritairement nippon, certes, mais qui n’en reste pas moins de bonne voir de très bonne qualité. Bien entendu, les acteurs japonais sont très connus chez eux, quand aux autres, britanniques pour la plupart, ce sont des familiers du petit comme du grand écran. Bref, sur ce point, il n’y a rien à redire, bien au contraire.
- Une ambiance générale plutôt mélancolique, des personnages tiraillés entre leurs devoirs et leurs sentiments et un traitement scénaristique qui nous rappelle les films de Tarantino. Bref, tout un tas d’éléments font qu’il est difficile de ne pas accrocher à Giri/Haji.
- Mise en scène géniale, photographie magnifique… oui, nous sommes ici devant une série de qualité !

Points Négatifs :
- Nos amis de la BBC se sont tellement bien imprégnés de la culture nippone pour faire de ce Giri/Haji une œuvre que l’on pourrait presque croire comme étant japonaise qu’ils en ont pris les qualités mais aussi les défauts. Ainsi, on alterne par moments entre scènes géniales et d’autres nettement plus caricaturales, de même, il y a quelques exagérations qui déplairont, peut-être, à un certain public.
- Le dernier épisode est spécial, très spécial même – je pense, bien entendu, au coté Tarantinesque poussé à l’extrême et a la scène de la danse – ainsi, si celui-ci ne m’a pas gêné, je peux parfaitement concevoir qu’il ait déplu a pas mal de monde…

Ma note : 7,5/10

Aucun commentaire: