jeudi 9 avril 2020

LÉGENDE


LÉGENDE

Druss est une légende. Ses exploits sont connus de tous. Mais au lieu de la richesse et de la célébrité, il a choisi de vivre retiré loin des hommes, au sommet d'une montagne, avec pour seuls compagnons quelques léopards des neiges. Là, le vieux guerrier attend son ennemi de toujours, la mort. Dros Delnoch est une forteresse. C'est le seul endroit par lequel une armée peut traverser les montagnes. Protégée par six remparts, elle était la place forte de l'Empire Drenaï. C'est maintenant leur dernier bastion, car tous les autres sont tombés devant l'envahisseur Nadir. Son seul espoir : le vieux guerrier.


Légende
Auteur : David Gemmell
Type d'ouvrage : Heroic Fantasy
Première Parution : avril 1984
Edition Poche : juin 2008
Titre en vo : Legende
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Alain Névant
Editeur : Milady
Nombre de pages : 504

Mon avis : Le mois de mars, pour ce qu’il en était de mes littératures fantastiques, avait été indéniablement marqué par un auteur, David Gemmell, et une œuvre, Le Lion de Macédoine, qui m’avait à la fois fortement marqué et captiver comme rarement. Du coup, ayant fortement apprécié cette première incursion dans la vaste œuvre du sieur Gemmell, un auteur que je ne connaissais que de nom jusqu’à alors, décision fut prise de m’attaquer au roman que beaucoup de ses admirateurs considèrent comme étant sa plus belle réussite, je veux bien évidement parler de… Légende. Il faut dire que celui-ci, je le connaissais de réputation depuis pas mal de temps et si ce n’est que très récemment que je me suis finalement décidé à le lire, disons qu’entre tout le bien qu’on disait de lui, ainsi que son synopsis de départ, ce côté Fort Alamo dans un univers fantastique – quoi que, et fort heureusement, en dehors d’une certaine dose de magie, on évite les traditionnels elfes, nains et dragons – ce Légende était sur mes tablettes depuis un certain temps. Mais s’il m’aura fallu bien des années avant de me plonger dans ce tout premier roman écris par David Gemmell, force est de constater qu’après coup, je rejoins complètement tous ceux et celles qui chantent les louanges de cette œuvre depuis près de trois décennies : car indéniablement, ici, nous avons affaire à ce que l’on appelle un grand roman, une histoire sombre au possible, désespérée par moments et où l’espoir n’a pas sa place, une intrigue où une poignée d’hommes, moins de dix milles, doivent faire face et tenir coute que coute une forteresse jugée imprenable mais face à une armée d’un demi-million d’hommes ; bref, c’est perdu d’avance, et ce, malgré les renforts hauts en couleurs qui rejoignent Dros Delnoch. Car entre Rek, le nouveau Comte des lieux de par son mariage avec la jeune Viræ, ancien soldat trop cynique pour espérer rester en vie, Serbitar, l’albinos et sa confrérie de moines soldats, Flécheur, romantique chef d’une bande de hors-la-loi ou Orin, maitre de la forteresse qui ne doit ses fonctions qu’en raison de ses liens familiaux, l’espoir de l’emporter face aux ordres d’Ulric est nul… et ce, malgré le renfort du plus grand guerrier de son temps, le légendaire Druss, désormais un vieillard de 60 printemps venu a Dros Delnoch afin de mourir au combat. Mais si tout semble perdu, s’il le final semble couru d’avance, la grande force de ce roman, c’est justement de nous présenter des personnages charismatiques au possible, et ce, dans les deux camps, de nous narrer les préparatifs du combat final, grosso modo, les deux tiers du livre, et, ensuite, dans un déluge de feu et de sang, de nous décrire le combat sur plus de deux cent pages ! Hauts faits, morts en pagaïe, moments d’espoirs et de désespoirs, inéluctabilité devant la mort, avec Légende, David Gemmell nous offre une pure merveille de l’Heroic-Fantasy, nous offrant un siège digne de Fort Alamo et nous dévoilant les tréfonds mais aussi tout ce qui a de meilleur dans l’âme humaine ; et puis, il y a Druss, magnifique légende vivante venu mourir l’arme à la main afin de clôturer de la plus belle manière sa légende, et sincèrement, rien que pour lui, le jeu en valait presque la chandelle !


Points Positifs :
- Imaginez Fort Alamo dans un univers d’Heroic-Fantasy et vous obtenez Légende, bref, un combat perdu d’avance, un rapport de forces écrasant pour l’armée adverse et des figures hautes en couleurs en guises de têtes d’affiches.
- Justement, les protagonistes, quelque soient les camps (bien que c’est surtout du côté des assiégés qu’ils sont les plus nombreux), sont franchement charismatiques et inoubliables : à la fois courageux et lâches, bourrés de qualités et de défauts, prêt à tenir jusqu’au bout ou à fuir, cyniques ou idéalistes, il y a de tout a Dros Delnoch mais tous, a leurs façons, sont des héros !
- Ah, Druss, le légendaire Druss, espèce de Conan le Barbare bon pour la maison de retraite mais qui ne souhaite qu’une seule et unique chose : mourir au combat ! Loin de sa forme et de son habileté passée, âgé, il n’en reste pas moins encore une véritable machine à tuer et a droit à un final époustouflant.
- Le côté « combat perdu d’avance » et qui se finit en massacre généralisé (ou qui doit se finir ainsi, je ne ferais pas de spoiler sur la fin) et que j’ai tant apprécié dans des films comme AlamoZulu Dawn et autres joyeusetés du même genre, on le retrouve parfaitement dans ce Légende.
- David Gemmell a décidément le chic pour écrire des œuvres captivantes au possible : impossible de lâcher le roman une fois qu’on y a mis le nez dedans !
- On sent l’inspiration de Gemmell pour bien des faits historiques : Alamo, bien sûr, mais aussi Attila et Gengis Khan pour Ulric, pour ne citer que les deux exemples les plus évidents.
- Quasiment pas de fantastique, une magie peu présente, ce n’est pas plus mal.   

Points Négatifs :
- C’est tellement bon qu’on finit par le trouver… trop court !!! Mais c’est vrai que la fin me semble un peu trop rapide si on doit la comparer à tout ce qui s’est déroulé avant…

Ma note : 9/10

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