jeudi 11 avril 2019

LE LIVRE DE CENDRES – LES MACHINES SAUVAGES


LE LIVRE DE CENDRES – LES MACHINES SAUVAGES

À notre époque, un chercheur universitaire traduit et exploite des textes médiévaux en rapport avec une guerrière oubliée. Il essaie de faire le tri entre réalité historique et représentations mythiques. 1465. Cendres, huit ans et orpheline vit dans un camp de mercenaires. Elle y est violée et défigurée par deux soldats qu'elle tuera malgré son jeune âge. Fin du XVe siècle, les armées de Carthage mettent le sud de l'Europe à feu et à sang. Rien ne semble pouvoir les empêcher de détruire l'empire de Frédéric de Habsbourg. Dans les environs de Gênes, une jeune femme de dix-neuf ans, capitaine d'une troupe de mercenaires – blonde comme les blés au visage dévasté de cicatrices – va se mettre sur le chemin de l'envahisseur. Cendres a réussi à échapper au roi-calife de Carthage et aux Machines sauvages. Malgré tout, la menace pèse toujours sur elle, sur la Bourgogne et sur le reste de la Chrétienté. D'autant qu'à Dijon, la rumeur prétend que le duc Charles est au plus mal. Les Wisigoths, menés par la Faris, vont bientôt venir à bout des remparts de la ville, et la fuite semble à Cendres la seule issue possible. Pourtant, une question continue de hanter la jeune mercenaire : pourquoi la Bourgogne ?


Le Livre de Cendres – Les Machines Sauvages
Auteur : Mary Gentle
Type d'ouvrage : Heroic-Fantasy, Uchronie
Première Parution : 01 août 2001
Edition Poche : 08 janvier 2009
Titre en vo : Ash – Wild Machines
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : anglais
Traduction : Patrick Marcel
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 544

Mon avis : Dans ce troisième volet de cette extraordinaire tétralogie qu’est Le Livre de CendresLes Machines Sauvages, l’on voit le retour de Cendres, notre capitaine de mercenaires, et ses compagnons, revenir à Dijon, en plein cœur de cette Bourgogne, prise en tenaille par les troupes de la Faris, et qui semble sur le point de tomber d’un jour à l’autre. Certes, après les nombreuses révélations du volume précédant (qui ont complexifier davantage l’intrigue), le lecteur se doute, que dis-je, sait parfaitement que quelque chose de bien plus énorme ce cache derrière tout cela, c’est-à-dire, que ces étranges Machines Sauvages – créations humaines antédiluviennes qui, au fil des millénaires, ont finit par acquérir une conscience, et qui souhaitent absolument la destruction de la Bourgogne – ne laisseront aucune minute de répit à notre héroïne, encore bouleversée par tant de révélations et que les vaincre sera chose pour le moins complexe. Mais nous en sommes encore loin de cela, et pour le moment, ce troisième tome, toujours aussi bon et sur la lancé de ses prédécesseurs, nous entraîne dans une intrigue toujours aussi imprévisible, où les coups de théâtres sont légions, les morceaux de bravoure nombreux, et où il est très difficile pour le lecteur de lâcher le livre, tant qu’il n’est pas parvenu à l’ultime page – avant de, bien entendu, se jeter sur la suite. Pourtant, avec du recul, on à l’impression qu’il ne s’est passé pas grand-chose dans ce tome : Cendres arrive à Dijon, Cendres retrouve le reste de ses hommes, Cendres va voir le Duc, mourant, puis la Faris, Cendres participe a une chasse au cerf, etc. Et, pourtant, cette impression, sans être inexacte, n’en est pas moins trompeuse, car le texte est toujours aussi riche (même si, parfois, certains détails de détails semblent superflus à la compréhension de l’intrigue) et si les événements ne sont pas si nombreux que le nombre de pages (plus de 500) pourraient le laisser croire, chacun est fort bien détaillé, diaboliquement bien écrit et passionnant au possible : on se délecte avec Cendres, sur une très courte période de deux jours, les moments soit disant plus calmes n’étant que des pauses entre nouvelles révélations et coups de théâtres. Bref, ces Machines Sauvages, sont dans la lignée de la série, avec ses personnages hauts en couleurs comme Angeloti, mon chouchou, l’androgyne et superbe Floria (qui vous étonnera grandement à la fin de l’ouvrage, je n’en dis pas plus), la charismatique et inquiétante Faris, et Cendres, bien évidemment, incontournable. Et ses énigmes, bien entendu, qui se dévoilent petit à petit, tandis que d’autres se font jours. Car n’oublions pas qu’a notre époque, des découvertes curieuses font leur apparition, et que, au lieu de simplifier les données du problème – les textes de Cendres furent-ils réels ou sont-ils à classer dans le domaine du merveilleux ils  les compliquent bien plus. Et pas qu’un petit peu… Alors, le lecteur, en achevant ce troisième volume, toujours aussi bon que les deux premiers, du Livre de Cendres, n’aura qu’une hâte : dévorer le dernier tome afin de, finalement, obtenir les réponses à toutes ses, nombreuses, questions. Puissent-elles être à la hauteur de nos attentes…


Points Positifs :
- Le plaisir de découvrir la suite d’une saga qui n’est décidément pas comme les autres et se démarque grandement de par son originalité. Il faut dire qu’avec Le Livre de Cendres, Mary Gentle a sut nous proposer une intrigue pour le moins étonnante, une intrigue qui ne cessera de nous surprendre et, accessoirement, une belle petite flopée de protagonistes hauts en couleurs. Et puis, il y a ce mélange entre réel et imaginaire, au point même que l’on ne sache plus qui est quoi…
- Curieusement, alors qu’il ne se passe pas énormément de choses dans ce volume – Cendres arrive à Dijon, retrouve sa compagnie, rencontre le Duc de Bourgogne puis la Faris avant de participer a une chasse au cerf, ce, sensiblement sur deux jours – ce troisième volet est d’une richesse incomparable et on a l’impression qu’il se déroule bien plus d’événements.
- On bascule de plus en plus dans le fantastique mais ce n’est pas vraiment un défaut, surtout que cela est fort bien amené.
- On comprend enfin pourquoi les Machines Sauvages souhaitent détruire la Bourgogne.
- Un final qui en surprendra plus d’un.

Points Négatifs :
- Comme je l’avais déjà souligné lors de mes précédentes critiques, Le Livre de Cendres souffre par moments de son style narratif et je pense que Mary Gentle perd beaucoup trop de temps à s’attarder sur des points de détails au lieu de faire avancer son intrigue. De plus, par moments, il faut revenir quelques phrases en arrière pour mieux saisir ce qui se passe…

Ma note : 8/10

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