STARDUST
D'un côté, il y a Wall, paisible
village niché au sein d'une calme forêt anglaise. De l'autre, le Pays des Fées,
univers d'enchantements, de sorcières, de femmes et de princes sanguinaires. Où
jeunesse, pouvoir et amour se gagnent à force de sortilèges, de lames
ensorcelées et de fioles de poison. Et où l'espace et le temps se traversent de
bien des façons. Entre les deux, il y a le Mur, l'infranchissable et épaisse
muraille qui ceint le hameau et le sépare de Féerie. Infranchissable ? Pas tout
à fait, puisque tous les neuf ans s'ouvre la Foire des Fées qui, durant un jour
et une nuit, permet aux deux mondes de se rencontrer. Dans certaines
circonstances cependant, attendre la prochaine Foire est impossible. Car quand
on s'appelle Tristan Thom et que l'on a promis à sa belle, pour prix d'un
baiser – ou peut-être plus –, l'étoile filante tombée du firmament de l'autre
côté du Mur, aucun obstacle ne saurait nuire à l'amour...
Stardust
Auteur : Neil
Gaiman
Type d'ouvrage : Fantasy,
Conte de fées
Première Parution : 1
février 1999
Edition Poche : 26
juin 2007
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Editeur : J’ai
Lu
Nombre de pages : 221
Mon
avis : Pas plus tard que samedi dernier, je
vous proposais sur ce blog la critique de l’une des premières œuvres du
scénariste anglais Neil Gaiman, Neverwhere,
un roman de Fantasy urbaine qui, s’il n’était pas, selon moi, le chef d’œuvre absolu
prétendu par certains comme j’ai pu le lire ici ou là (mais, comme il est
coutume de le dire, les gouts et les couleurs ne se discutent pas), n’en
restait pas moins un fort bon roman, plutôt agréable et assez riche en bonnes
idées. Du coup, ayant, a près de 40 ans, enfin décidé de me lancer dans les œuvres
de Neil Gaiman (comme dirait l’autre, il était temps), l’envie me prit de
découvrir ce qu’un certain Stardust
avait dans le ventre, et ce, pour deux raisons : déjà, pour un nombre plutôt
conséquent de bonnes critiques à son sujet, deuxièmement, car il s’agissait d’un…
conte de fées ! Eh oui, paru a la toute fin des années 90, ce Stardust nous entrainait loin des
sentiers battus de la Fantasy moderne pour nous replonger dans les contes qui
ont bercé notre enfance, et, plus précisément, ceux des petits britanniques
tant les références à la culture d’outre-Manche sont nombreux – et, du coup,
bon nombre passent inaperçus a nous autres, en France. Et si la chose peut
paraitre incongrue, force est de constater qu’avec Stardust, Neil Gaiman, sans livrer là un roman inoubliable ou
exceptionnel, s’en sort tout de même diablement bien en réussissant la gageure
de nous offrir un récit qui use et abuse des poncifs du conte de fée – humains enchantés
par des créatures féeriques, quête impossible faite par amour, méchantes
sorcières toutes vieilles et ridées, héritier d’un grand royaume qui s’ignore,
sans oublier lutins, licornes et autres sortilèges – certes, mais suffisamment
bien écrit et captivant pour plaire à un public adulte, ce qui est loin d’etre
évidant. Mais comme la Fantasy, après tout, ce n’est que des contes de fées
modernes, le lecteur, lui, ne pourra que s’enthousiasmer pour un récit par
moments naïf mais qui n’en est pas moins captivant au possible et qui, entre
deux lectures plus… comment dire… sérieuses, ou considérées comme tel, lui fera
passer un fort bon moment.
Points Positifs :
- Un conte de fées moderne et qui
plaira aux adultes : non seulement la chose est possible, la preuve, mais
en plus, c’est plutôt bien écrit et franchement captivant.
- Certes, avec Stardust, on navigue en terrain plus que familier car bon, qui n’a
pas été bercé au cour de son enfance par les contes de fées, mais bon, c’est
tellement bien écrit et, par moments, bien pensé, que l’on passe outre et que l’on
apprécie grandement la lecture.
- Bien aimé cette histoire d’étoile
tombée du ciel et qui s’avère etre une jeune fille ; idem pour la mère du
héros, créature féerique magnifique esclave d’une sorcière.
- Les sorcières, dans leurs
ensembles, avec la reine de ces dernières en tête de liste, bien entendu.
- L’idée d’un mur qui sépare un
village du monde des fées et qui ne peut etre franchi que tous les neuf ans,
par le biais d’une foire.
Points Négatifs :
- C’est beaucoup trop court selon
moi. Alors, est-ce le fait que je suis habitué à des romans bien plus longs et
où priment les descriptions mais ici, franchement, non seulement Neil Gaiman ne
s’attarde guère sur les descriptions des lieux et des personnages, mais en
plus, certains passages sont expédiés en quelques lignes et les raccourcis sont
nombreux ; dommage, deux fois plus long, Stardust aurait été génial !
- Une flopée de protagonistes
réussis et/ou charismatiques, je ne le nie pas, mais comme ils ne sont guère développés,
hélas…
Ma note : 7,5/10
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