LE MANOIR DE L'ENFER
Vous avez fait la plus grande
erreur de votre vie en vous réfugiant dans le Manoir de l'Enfer. La terrible
tempête qui fait rage au-dehors ne représente qu'un bien faible danger,
comparée aux terrifiantes aventures qui vous attendent à l'intérieur de cette
demeure maléfique. Qui peut dire combien de voyageurs malchanceux, cherchant
comme vous un abri, ont péri dans les murs du Manoir du Comte de Brume. Sachez
que la nuit qui commence s'inscrira pour toujours parmi les plus effroyables
souvenirs de votre existence... si toutefois vous vivez assez longtemps pour en
garder mémoire. Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires
dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la
route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Alors, Bonne
chance…
Le Manoir de l'Enfer
Série : Défis
Fantastiques n°10
Auteur : Steve
Jackson
Titre original : House
of Hell
Illustration de la
couverture : Ian Miller
Illustrations
intérieures : Tim Sell
Traduction : Michel
Zénon
Année de l’édition
Anglaise : 1984
Sortie de l'édition
Française : février 1985
Edition Française : Editions
Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 400
Mon
avis : 2014 débute plutôt bien pour ce qui est
des cultissimes Livres dont vous êtes le
héros puisque, après vous avoir parler du plutôt moyen Le
Marais aux Scorpions fin janvier dernier, j’aborde aujourd’hui, près de
deux mois plus tard, Le Manoir de l’Enfer,
sans nul doute l’un des titres les plus connus et le plus réussis de la série
des Défis Fantastiques, voir même, du
genre dans un sens plus large du terme. En effet, et trente ans après sa
sortie, il apparait que ce livre jeu qui dès sa sortie, se démarquait
notablement de ses prédécesseurs de par son ambiance horrifique et le genre
abordé – ici, pas de Fantasy mais une intrigue de film d’horreur digne des plus
grands longs métrages du genre – n’a pas perdu ne serait-ce qu’une once de son intérêt
premier ; certes, pour les plus jeunes d’entre nous qui n’ont pas connus l’époque
bénie des LDVELH et qui sont tombés
dans les jeux vidéo étant petits, ce Manoir
de l’Enfer ne leur dira pas grand-chose, mais pour les autres, tous les
autres, trentenaires et quadras qui, enfants ou adolescents, ont un jour
lointain, pénétrer dans le Manoir du Comte de Brume… que de souvenirs !
Avec un Steve Jackson en pleine forme et qui était absent de la série, qu’il
avait lancé en compagnie de Ian Livingston, depuis une certaine Galaxie
tragique, livre jeu original mais qui n’était pas resté dans les
annales, Le Manoir de l’Enfer est
sans nul doute l’un des plus grands Défis
Fantastiques : de par son ambiance, comme je l’ai dit bien entendu,
qui joue énormément dans le sentiment d’immersion du lecteur, de par l’utilisation judicieuse de nombreux
clichés du genre ainsi que par quelques coups de théâtres savamment amenés et
bon nombres de scènes tout simplement cultes. Finalement, le seul défaut que l’on
pourrait reprocher à ce titre est son extrême difficulté, du moins, pour un néophyte
du genre : des objets indispensables à la réussite de la quête, des
protagonistes à rencontrer, des pièces à visiter et d’autres, en aucune façon. Mais
contrairement à un Ian Livingstone ou 9 fois sur 10, ce chemin imposé doit tout
au hasard, dans Le Manoir de l’Enfer,
ce dernier possède une certaine logique et n’est pas frustrant pour le joueur,
ce qui, croyez-moi, change énormément la donne et apporte un plus indéniable a
un titre qui le mérite bien.
Points Positifs :
- Sans nul doute l’un des titres
les plus réussis du genre, ne serais ce que pour son scénario qui certes, use
et abuse des poncifs du genre horrifique mais ce, de façon plutôt intelligente
et non déplaisante ; en effet, le sentiment d’immersion est total et par
moments, on se croirait dans un véritable film d’horreur.
- Comparer à 99% des LDVELH, au moins, nous ne nous trouvons
pas dans un univers de Fantasy vu et archi-revu jusqu’à la nausée.
- Une certaine impression de liberté :
certes, il existe quasiment un seul chemin pour parvenir au but mais on peut
visiter, ou pas, bien des pièces de la demeure et même, si le cœur vous en dit,
vous lancer dans certaines parties de celles-ci où la mort sera forcément au rendez-vous
mais vu que les paragraphes pour y parvenir sont tellement bien écrits, ceux-ci
valent le détour.
- Le Manoir en lui-même, le Comte
de Brume, le Majordome, les adeptes du diable avec leurs têtes de boucs, le
bossu. Un casting intéressant et un bestiaire fidèle au genre (goules, zombies,
etc.) et qui colle parfaitement à l’ambiance.
- Les illustrations de Tim Sell
collent bien à l’ambiance de l’intrigue.
Points Négatifs :
- Le Manoir de l’Enfer est tout de même un livre jeu plutôt ardu a
finir, ne serais ce que pour son chemin imposé, surtout pour les néophytes, peu
habituer du genre, mais même ainsi, sa difficulté n’est pas insurmontable comme
dans d’autres titres et, surtout, contrairement à pas mal d’œuvres de
Livingston, ce chemin imposé n’est pas entièrement illogique, bien au
contraire.
- Je dois avouer que ce livre,
aussi bon soit-il, fait partie de ceux que je n’ai jamais réussi à finir à la
loyale ; à chaque fois, il me manquait un élément ou deux. Heureusement,
il existe tant de sites qui proposent de belles et intéressantes solutions et
autres cartes du manoir…
Ma note : 9/10
4 commentaires:
Comme d'hab, je ne me souviens absolument plus du contenu mais alors la couv et le titre. Il m'a marqué celui-là c'est sûr.
C'est l'un des meilleurs et des plus connus des Défis Fantastiques, un Steve Jackson en pleine forme qui nous sort un LDVELH horrifique, grandiose !
J'adore celui-ci, notamment pour sa fin quant on découvre que le vrai méchant n'était pas celui qu'on croyait.
Karim
Bien évidement, la fin est un procédé vu et revu (le vrai méchant n'est pas bidule mais en fait, c'est truc) mais c'est vrai qu'ado, j'avais trouver cela génial.
Enregistrer un commentaire