DE GRANDES ESPÉRANCES
Pip, un jeune orphelin est recueilli
par sa sœur et son mari, un forgeron. Un jour, il croise dans la campagne un
prisonnier, Magwitch, qui s'est évadé et tente d'échapper aux soldats qui le
poursuivent dans ces marais brumeux. Le fugitif effraie le garçon pour qu'il
lui ramène un outil afin qu'il puisse se débarrasser de ses fers. Si Pip
s'exécute, faisant même du zèle en ramenant à l'affamé une part de tarte, le
prisonnier sera malgré tout recapturer peu après, ramené de force sur le bateau
qui le déporte vers l'Australie. Cette même journée est riche en émotions. En
effet, leur oncle annonce peu de temps après que la mystérieuse et recluse Miss
Havisham, une dame très fortunée, requiert la présence d'un garçon, sans en
préciser la raison. La sœur de Pip, espérant une récompense, l'envoie
rencontrer cette étrange dame, dont l'apparence tout de blanc vêtue, pieds nus,
est presque semblable à un fantôme. L'orphelin fait à cette occasion
connaissance avec l'entourage de Miss Havisham, et notamment sa fille, jeune
adolescente adoptée par la richissime dame. Pip découvre aussi dans cette
maison luxueuse, mais laissée à l'abandon, un autre milieu social et surtout...
une certaine ambition : cela pourrait-il être la porte ouverte à une ascension
sociale loin de la forge et de son quotidien actuel ?
De grandes espérances
Réalisation : Brian
Kirk
Scénario : Sarah
Phelps, d’après l’œuvre de Charles Dickens
Musique : Martin
Phipps
Production : BBC
Productions, Masterpiece co-production
Genre : Drame
social
Titre en vo : Great
Expectations
Pays d’origine : Royaume-Uni
Chaîne d’origine : BBC
Diffusion d’origine : 27,
28 et 29 décembre 2011
Langue d'origine
: anglais
Nombre d’épisodes : 3
x 55 minutes
Casting :
Ray Winstone : Abel Magwitch
Gillian Anderson : Miss Havisham
David Suchet : Jaggers
Douglas Booth : Philip "Pip" Pirrip
Mark Addy : Uncle Pumblechook
Frances Barber : Mrs Brandley
Tom Burke : Bentley Drummle
Charlie Creed-Miles : Sergeant
Shaun Dooley : Joe Gargery
Oscar Kennedy : Young Pip
Vanessa Kirby : Estella
Harry Lloyd : Herbert Pocket
Susan Lynch : Molly
Izzy Meikle-Small : Young Estella
Mon
avis : Je ne m’en cache pas, de Charles Dickens, immense
écrivain britannique du XIXème siècle, je ne connais que certaines de ses
œuvres parmi les plus célèbres comme, bien évidemment, Oliver Twist, David
Copperfield et Un chant de Noël,
et encore, quand je dis que les connais c’est davantage de par leurs
adaptations cinématographiques qu’autre chose, n’ayant jamais lu le moindre
ouvrage de l’auteur ; oui, je sais, honte à moi. Du coup, De grandes espérances faisait
probablement parti, avant que je ne voie cette énième adaptation de la BBC sur ARTE, jeudi soir, de ce genre d’œuvres dont j’avais franchement
oublié qu’elles avaient été écrites par le sieur Dickens. Rien de bien grave en
soit, certes, surtout que, du coup, attiré par son synopsis et pas son casting
– eh, Gillian Anderson les amis – l’envie me prit de voir ce que valait cette
mini-série et, ma foi, je n’ai pas été déçu. Alors bien sûr, ne connaissant pas
le roman original et n’ayant jamais regardé la moindre de ses adaptations, je
manque d’éléments de comparaisons, cependant, ceci étant dit, force est de
constater, après visionnage de la chose, que la première chose qui saute aux
yeux, c’est que nos voisins anglais ont décidément un talent certain pour nous
offrir de fort belles œuvres (films ou séries) en costumes : décors,
vêtements, ambiance générale, on se croirait presque au XIXème siècle que ce
soit dans un trou paumé de la campagne anglaise ou à Londres – et sur ce point,
les français auraient énormément a apprendre pour parvenir à un tel niveau. De
même, pour ce qui est des acteurs, il n’y a rien à redire : ainsi,
avec en tête de liste une Gillian Anderson complètement hallucinée en Miss
Havisham et un casting composée de nombreuses têtes connues des productions
d’outre-manche, c’est un véritable régal que de suivre tous ses protagonistes
dans une histoire où se mêlent bien entendu une certaine lutte des classes,
cette volonté de s’élever dans la société quitte à renier son passé mais aussi,
ne l’oublions pas, une histoire d’amour pour le moins désespérée (celle de Pip
envers la froide Estella) ainsi que de haine. Hélas, le format choisis, tout
juste trois petits épisodes, fait que le scénario abuse de nombreux raccourcis
et, qu’au final, on a l’impression d’etre passer à côté d’un pan de l’histoire
tellement les événements furent survolés. Dommage, un ou deux épisodes de plus
auraient rehaussé le niveau général qui aurait pu, ainsi, devenir tout
bonnement excellent.
Points Positifs :
- Bon, déjà, lorsque l’on s’inspire
d’une œuvre de Dickens, on part déjà avec un avantage certain surtout que, De grandes espérances est l’une de ses
plus belles œuvres.
- Décors, costumes, ambiance
générale, sérieux de la mise en scène : décidément, à chaque fois que j’ai
l’occasion de regarder une production de la BBC,
ou britannique dans un sens plus large, je ne peux m’empêcher de me dire que
ceux-ci ont un savoir-faire incroyable si on les compare avec leurs équivalents
français.
- Un excellent casting ;
quasiment que des têtes connues et puis, quel talent au kilomètre carré !
- Ca m’a fait plaisir de revoir Gillian
Anderson après toutes ces années, surtout qu’elle est franchement excellente en
Miss Havisham.
Points Négatifs :
- Malheureusement, trois épisodes,
c’est bien trop court pour une adaptation correcte de l’œuvre de Dickens
(alors, je n’ose imaginer ce que donnerait un long métrage) et, du coup, la
série use et abuse de raccourcis, certains éléments sont absents ou trop
rapidement expédiées. Dommage, surtout que, du coup, par moments, on ne
comprend pas vraiment le pourquoi du comment de certaines scènes ou réactions
des protagonistes.
Ma note : 7/10
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