LES
AVENTURES DE BLAKE ET MORTIMER – LE MYSTÈRE DE LA GRANDE PYRAMIDE
Le
professeur Philip Mortimer a décidé de passer ses vacances au Caire avec son
fidèle serviteur, Nasir. Il compte y retrouver son vieil ami, le professeur
Ahmed Rassim Bey, conservateur du Musée des Antiquités Égyptiennes, qui lui
offre la fantastique opportunité d’assouvir sa passion pour l’égyptologie. Le
professeur Bey l’a invité à participer au déchiffrement de ses dernières
trouvailles, en l’occurrence des papyrus provenant d’un cartonnage de momie de
l’époque des Ptolémées. Son enthousiasme est tel qu’il ne s’inquiète pas des
soupçons de Nasir, qui, dès leur arrivée à l’aéroport, a l’impression qu’ils sont
suivis par une mystérieuse « Lincoln »
noire. Il se plonge avec délices dans les mystères de l’égyptologie antique. Et
quelle n’est pas sa stupéfaction de découvrir que l’un des fragments semble
avoir été écrit par Manéthon, seul historien de race égyptienne connu et dont
l’œuvre avait été perdue depuis deux mille ans. Mortimer et Bey vont de
surprise en surprise lorsqu’ils s’aperçoivent que le morceau en question traite
de la « Chambre d’Horus »,
crypte mythique qui renfermerait des trésors incalculables. Ce texte incomplet
va entraîner Mortimer sur les traces d’une organisation de trafic d’antiquité,
dont son implacable ennemi, le colonel Olrik, semble être le chef. À l’ombre
des Pyramides, dans le vieux quartier du Caire, le combat s’engage entre Olrik
et Mortimer pour percer le secret qui entoure la Chambre d’Horus et son
fabuleux trésor…
Ce
mois de février avait débuté par la critique du premier tome de ce qui est,
encore de nos jours, l’une des bande dessinées les plus célèbres sur le vieux
continent, et plus particulièrement du côté de la Belgique et de la France, je
veux bien évidement parler des Aventures
de Blake et Mortimer. Ainsi, dans Le
secret de l’Espadon, je vous expliquais comment, à trente-huit ans
passés, je découvrais enfin, pour la toute première fois, ce qui pour beaucoups
est, sans exagération aucune, une œuvre culte. Pourtant, je dois reconnaitre
que mon entré dans celle-ci ne fut pas des plus évidente et que, d’ailleurs, ma
première impression fut pour le moins contraire à mes attentes pour ne pas dire
mauvaise : diviser en trois tomes, Le
secret de l’Espadon me déplut beaucoup au début, et plus particulièrement
ses deux premiers volumes qui, il faut l’avouer, accusaient pas mal leur âge.
En effet, contrairement à Hergé dans Tintin,
Jacobs n’a pas retravailler ses premiers albums et sincèrement, cela se sent a
la lecture des deux premiers tomes du Secret
de l’Espadon ; pas très éloigné, dans le style, d’un certain Tintin au pays des soviets. Fort
heureusement, m’étant accrocher à la lecture et désirant aller au bout, la
dernière partie fut une agréable surprise, voir même une excellente surprise
qui laissait entrevoir tout le potentiel des albums à venir : dessins de
bien meilleur qualité, scénario plus travaillé, idem pour les dialogues, la
conclusion du Secret de l’Espadon fut
finalement plus que positive et me donna envie, a l’occasion, de découvrir le
reste de la saga. Chose faite, vous l’avez compris, quelques semaines plus tard
avec le célèbre Mystère de la grande
pyramide dont le titre, a lui tout seul, laissait présager du meilleur ;
février avait débuté avec Blake et
Mortimer et il ne pouvait pas s’achever sans une autre de leurs aventures.
Inutile
de tourner longtemps autour du pot, Le
mystère de la grande pyramide fut plus que conforme à mes attentes, d’ailleurs,
je pense ne pas me tromper en affirmant que celui-ci me prouva, si j’en doutais
encore, à quel point l’œuvre de Jacobs mérite que tout amateur de bande
dessinée digne de ce nom se doit de découvrir, si ce n’est pas déjà fait. Et
même, quelque part, j’irais même plus loin : avec ce second tome des
aventures des deux compères britanniques, c’est un peu un vieux rêve d’enfant
qui vient de se réaliser : j’ai enfin lu ce qu’aurait dut etre Les cigares du Pharaon de Tintin. Mais je m’explique : cet
album du reporter au pantalon de golf fut le tout premier que j’ai eu, étant
enfant, et à l’époque, j’étais persuader que Tintin allait etre mêler aux
mystères de l’Egypte antique, qu’on allait avoir droit à des momies, des trésors
cachés comme, finalement, toute bonne aventure se déroulant à l’ombre des
pyramides ; or, comme chacun sait, il n’en est rien du tout et à la place,
nous avons droit à une intrigue policière avec des trafiquants d’opium,
intrigue au demeurant plutôt bonne, mais loin de mes espérances. Mais ici, dans
ce Mystère de la grande pyramide, j’ai
enfin mon Cigares du Pharaon idéal :
exotisme (qui plus est renforcé par l’époque où se déroule l’action), aventure
avec un grand A, chambre secrète sous la Pyramide de Kheops, couloir partant du
Sphinx, trafic d’antiquités et même, histoire d’enfoncer le clou : forces
occultes agissant dans l’ombre et mythes égyptiens omniprésents. Bref, vous l’avez
compris, un pur régal pour un amateur d’égyptologie comme moi, surtout que le
scénario est au rendez-vous et nul ne doute que Jacobs a accompli là un travail
monumental de recherche histoire de crédibiliser davantage l’intrigue. Celui-ci,
le scénario, peut etre pourtant considéré comme banal – après tout, nous n’avons
affaire qu’a une chasse au trésor – cependant, il n’en est pas moins captivant
au possible et il est quasiment impossible de ne pas aller au bout d’une seule
traite tellement l’on se retrouve rapidement pris par celui-ci et les multiples
rebondissements qui jalonnent les pages, et ce, alors que, une fois de plus,
nous n’avons pas droit à une histoire sur un seul album puisque Le mystère de la grande pyramide est
diviser en deux parties : Le Papyrus
de Manethon et La Chambre d'Horus.
Deux albums donc, ce qui donne une idée de la longueur de l’histoire, et qui
plus est, plutôt longs à lire puisque, par comparaison avec les bandes
dessinées modernes, il y a plus de pages et infiniment plus de textes. Mais,
comme je vous l’ai dit, une fois la lecture commencée, il est impossible de s’arrêter !
Je
ne m’attarderais pas sur les tenants et les aboutissements du scénario et ne
dévoilerait pas davantage les nombreuses péripéties qui le jalonnent, préférant
laisser au lecteur qui ne l’aurait pas encore fait, découvrir cette BD par lui-même ;
le plaisir de la découverte est une chose qu’il faut savoir préserver ! Mais
sincèrement, si jamais vous n’avez jamais lu le moindre album des Aventures de Blake et Mortimer, je ne
peux que vous conseiller ce Mystère de la
grande pyramide… d’ailleurs, quelque part, commencer par celui-ci n’est pas
une mauvaise idée tant son scénario est excellant. Bien entendu, pour les plus
jeunes d’entre nous, cet album pourrait présenter quelques difficultés :
de style, bien entendu puisque le franco-belge à « la papa » n’est plus vraiment d’actualité depuis
longtemps, ainsi que par sa lecture, qui n’est pas simple si l’on n’est pas
familier du genre. Mais pourtant, à un moment donné, il faut savoir se faire
violence et sortir du carcan étriqué où l’on se trouve afin de découvrir d’autres
œuvres, alors oui, Blake et Mortimer,
cela peut faire vieillot en 2013, mais que c’est bon, que dis-je… excellant
même !
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