DÉSOBÉISSANCE
DÉSOBÉISSANCE
En
partant vivre à Manhattan pour devenir photographe, Ronit Krushka a pris ses
distances avec la communauté juive orthodoxe londonienne dans laquelle elle a
grandi. Mais quand elle apprend la mort de son père, rabbin, elle décide de
rentrer chez elle pour assister aux obsèques. Ronit doit affronter l’hostilité
des membres de sa communauté à l’exception de son ami d’enfance Dovid, qui
semble heureux de la revoir. Mais elle est surtout bouleversée d’apprendre qu’Esti,
dont elle était autrefois secrètement amoureuse, est devenue l’épouse de Dovid.
Les retrouvailles entre les deux femmes font renaître une passion qui ne s’est
jamais vraiment éteinte…
Désobéissance
Réalisation
: Sebastián Lelio
Scénario
: Sebastián Lelio, Rebecca Lenkiewicz, Naomi Alderman
(Roman)
Musique : Matthew
Herbert
Production : Braven
Films, Element Pictures
Genre : Drame
Titre
en vo : Disobedience
Pays
d’origine : États-Unis, Royaume-Uni, Irlande
Parution
: 27
avril 2018
Langue
d'origine : anglais
Durée
: 114
min
Casting :
Rachel
McAdams : Esti Kuperman
Rachel
Weisz : Ronit Krushka
Alessandro
Nivola : Rabbi Dovid Kuperman
Anton
Lesser : Rav Krushka
Bernice
Stegers : tante Fruma
Allan
Corduner : oncle Moshe
Nicholas
Woodeson : Rabbi Goldfarb
Liza
Sadovy : Rebbetzin Goldfarb
Clara
Francis : Hinda
Mark
Stobbart : Lev
Caroline
Gruber : Hannah Shapiro
Alexis
Zegerman : Riuka
Mon
avis : Ici, les choses auraient put mal
tourner dès le départ puisque, quand on nous présente un long métrage comme
étant une « romance lesbienne dans un
milieu traditionnaliste », il est difficile de ne pas éprouver une méfiance
certaine à l’égard d’une œuvre que l’on soupçonne, en plus d’être dans l’air du
temps – et encore, ce n’est pas le plus gros problème, loin de là – d’être
surtout trop conventionnelle pour être honnête… En effet, a présent que les
gays sont plutôt acceptés dans les sociétés occidentales – et je dis bien
occidentales – il devient de plus en plus difficile de nous pondre un film où
ces derniers, hommes ou femmes, seraient mal vus de leurs familles sans tomber
dans une certaine caricature – et puis, cela a déjà été fait tant de fois – du coup,
attaquons nous à un milieu qui résiste encore et toujours, celui de la
religion. Cible évidente, s’il en est, il faut le reconnaitre, sauf que, là
aussi, finalement, on reste en terrain familier quand on y pense puisque nous
avons affaire, une fois de plus, au cas du pauvre homo ou de la pauvre
lesbienne qui doit subir les pressions familiales, de sa communauté, etc.
Cependant, ce manque d’originalité flagrant n’empêche pas qu’on a affaire à un
bon film et, dans le cas présent, force est de constater que ce Désobéissance est loin d’être mauvais,
loin de là… Ainsi, le postulat de départ de ce film est loin d’être
inintéressant puisqu’il aborde certes le cas de l’amour entre deux femmes dans
le milieu orthodoxe juif – connu, comme chacun sait, pour sa grande ouverture
comme peut l’être tout milieu religieux traditionnaliste – mais aussi, et cela
est peut-être moins visible de prime abord, celui de la liberté individuelle :
ainsi, il y la fille du rabbin qui choisis de quitter les siens et de vivre sa
vie loin des contraintes de sa communauté, il y a son ancienne amante qui, elle,
étant rester, a renoncer a ce qu’elle est vraiment afin d’être en conformité
avec ce que l’on attendait d’elle, et puis, quelque part, il y le troisième
membre de ce trio insolite, ce futur rabbin qui, lui aussi, doit faire un
choix, celui de rendre la liberté a sa femme et rendre heureuse cette dernière
ou bien, rester ferme dans ses convictions imposées par sa communauté. Le
résultat, au final, est plutôt étonnant et il apparait que ce Désobéissance est moins inintéressant qu’on
aurait put le penser de prime abord même si, il faut le reconnaitre, tout cela
reste trop conventionnel dans son traitement et que ce pseudo happy-end ne
vient pas arranger les choses. Mais bon, quand on n’attend pas grand-chose d’un
film et que, finalement, celui-ci réussit à nous surprendre positivement, ma
foi, pourquoi cracher dans la soupe !?
Points
Positifs :
-
Malgré son coté conventionnel et prévisible, Désobéissance reste un bon film, plutôt agréable à regarder et qui est,
au demeurant, moins manichéen qu’on aurait put le penser de prime abord. Les
sentiments des protagonistes sont plutôt bien traités, ces derniers ne sont pas
les simples coquilles vides habituelles et le spectateur et même surpris par
certaines tournures scénaristiques.
-
Pour ce qui est des acteurs, le trio principal, composé de Rachel McAdams, de Rachel
Weisz et d’Alessandro Nivola est plutôt bon.
-
Davantage qu’un simple film lesbien, Désobéissance
est davantage une œuvre sur le poids de la communauté, la problématique des
conventions sociales et sur la possibilité, ou pas, d’avoir droit au choix et,
donc, à la liberté, quelle qu’elle soit…
Points
Négatifs :
-
Sans grande surprise, nous avons tout de même affaire à une œuvre trop
conventionnelle dans son traitement et à quelques personnages caricaturaux, mais
bon, fallait-il attendre autre chose d’un film avec des lesbiennes au sein de
la communauté juive orthodoxe !?
-
Un pseudo happy-end qui tombe un peu comme un cheveu dans la soupe même s’il a
pour lui le fait de surprendre le spectateur.
-
Je ne suis pas un grand fan des scènes de sexe en règle générale et celle que l’on
a ici, entre les deux actrices principales, va un peu trop loin et n’apporte
strictement rien à l’intrigue si ce n’est son petit coté voyeur…
Ma
note : 7/10
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