SAGA – TOME I
Dans l'arrière-salle d'une
carrosserie, Alana, une jeune femme portant des ailes dans le dos et ancienne soldate
et Marko, un lunien orné de cornes de bouc et ayant des dons pour la magie,
vivent des instants merveilleux avec la naissance d'Hazel, leur petite fille.
Cet enfant n'aurait pourtant jamais du naître. Alana et Marko viennent tous
deux de planètes différentes et d'espèces en guerre depuis longtemps.
Considérés comme des parias, ils sont recherchés de toutes parts. Un baron
robot et des soldats de la coalition les ont retrouvés et les tiennent en joue.
Trois luniens font aussi irruption. Par miracle, le couple et leur bébé
parviennent à s'échapper et à mettre la main sur une carte. Sur celle-ci figure
un lieu synonyme d'espoir : la forêt de la fusée. Là-bas, ils pourront quitter
Clivage et se rendre sur une autre planète. Mais leur fuite ne se fera pas sans
danger, car les différents camps ont engagé des mercenaires indépendants,
réputés pour leur méthode expéditive et leurs résultats...
Comme vous avez pu le remarquer, si
jamais vous suivez ce blog et non si vous êtes tomber sur ce billet
complètement par hasard, depuis la fin de cet été, je me suis replonger dans l’une
de mes anciennes passions, en toute sincérité abandonnée depuis quelques
années, je veux bien évidement parler des Comics – pour ceux qui ne sauraient
pas de quoi il s’agit, mais qui ne le sait pas, les comics sont en fait la bande
dessinée nord-américaine, mais attention, j’y reviendrais, celle-ci ne se
limite pas au genre superhéroique, loin de là. Ce grand retour, donc, eu lieu
par le biais du second numéro de la revue X-Men,
publié par Panini et, accessoirement,
relancé pour la énième fois, au mois de septembre dernier – enfin, c’est quand
je l’ai lu, bien entendu. Et donc, si emballer que j’étais par la reprise en
main des enfants de l’atome par un certain Brian M. Bendis (qui avait fait de
même, quelques années auparavant, avec les Vengeurs, les tirant un peu du
caniveau où ils se trouvaient depuis des lustres), je me relançais, pour la
troisième ou quatrième fois (car au cours de ma vie, les comics et moi, ce fut
une longue histoire faite de séparation et de réconciliation), dans la lecture
acharnée du genre superhéroique, l’envie d’aborder d’autres thèmes que celui, surreprésenté
des types portant des costumes moulants, des capes et un masque, car oui, comme
je le laissais entendre précédemment, les comics, malgré ce que l’on pourrait
penser, ce ne sont pas que des super-héros, bien au contraire…
D’ailleurs, il y a de cela quelques
jours à peine, je publiais sur ce blog la critique du second tome de l’une des œuvres
majeures de ces dernières années outre-Atlantique, je veux bien évidement
parler de Walking
Dead : ici, nul individu costumé à l’horizon mais juste des gens,
comme vous et moi, qui doivent survivre dans un monde infesté de zombis. Bref,
une bande dessinée aux antipodes de ce l’on trouve, on plutôt, que le grand
public pense trouver dans les comics ; mais, comme vous l’avez compris, Walking Dead n’est qu’un exemple parmi tant
d’autres. Cependant, je dois reconnaitre que si les auteurs nord-américains
disposent de plus d’une corde à leurs arcs, même moi (et il suffit de jeter un œil
à mon libellé Comics
pour s’en rendre compte), je me suis un peu trop limité aux histoires de
super-héros ; certes, celles-ci sont les plus nombreuses et parmi celles-ci,
il existe bel et bien de fort bonnes choses, mais comme je souhaitais m’ouvrir
a autre chose, éveiller ma curiosité et découvrir des œuvres plus originales,
je m’étais mis en quête d’une BD différente, et, bien sûr, de qualité. Celles-ci,
forcément, existaient, encore fallait-il tomber sur celle qui posséderait un
petit je ne sais quoi qui ferait battre mon cœur, qui me pousserait à me lancer
dans un nouvel univers, découvrir de nouveaux personnages et, qui sait, me
captiverait pendant des années…
Le hasard faisant souvent fort bien
les choses, ce fut donc, alors que je me contentais de lire quelques critiques
sur diverses œuvres, tous genres confondus, et ce, sur le net, que je suis tombé
sur cette singulière œuvre du nom de Saga :
une couverture pour le moins curieuse, avec une femme fée tenant dans ses bras
un bébé et un homme portant des cornes de bouc (pas dans ses bras mais sur son crâne,
mais bon, je pense que vous m’avez compris), un synopsis pour le moins
accrocheur avec une histoire, que l’on pourrait trouver banale – bah oui, Saga, c’est surtout un Roméo & Juliette dans un univers de
Space Opéra – mais qui fonctionne toujours, des dessins qui me plaisaient plutôt
– excellente Fiona Staples que je ne connaissais pas du tout mais qui possède
un petit quelque chose qui fait que j’ai accrocher immédiatement a son style –
et des personnages fort charismatiques, et ce, malgré leur étrangeté. Curieusement,
et sans que je ne me lance plus avant dans la lecture des critiques de cette œuvre,
je me disais que je tennais quelque chose de grandiose : quelques dessins,
le synopsis et l’affaire était pliée pour moi. Et, après avoir lu et relu moult
avis sur cette œuvre, après m’etre procurer le premier volume de celle-ci et,
donc, après avoir enfin trouvé le temps de la lire ce matin, confirmation fut
faite que oui, Saga était plus qu’une
bonne BD, c’était peut-être un chef d’œuvre… Et je pèse mes mots !
Que ce soit de par son scénario,
tout bonnement excellent et où l’auteur, Brian K. Vaughan, qui avait un peu
délaissé les comics ces dernières années avant de revenir avec ce Saga (pour la petite histoire, je vous
ai déjà parlé de lui sur ce blog il y a quelques années avec l’excellent Pride
of Bagdad), nous offre, comme je l’ai déjà dit, un Roméo & Juliette à la sauce Star
Wars, ses personnages, hauts et couleurs et charismatiques au possible, que
ce soient les parents de Hazel, bien entendu, le fantôme, Isabel, l’étrange
homme a tête de poste de télévision, le Prince Robot IV, mais aussi, les
chasseurs de prime, la Traque, mi- femme mi- araignée et son ex-amant, le
taciturne Le Testament, toujours accompagné de son énigmatique Chat Mensonge,
force et de constater que nous avons le droit à une galerie de fortes têtes que
l’on est pas prêt d’oublier de sitôt. Un scénario excellent et qui tient la
route, des protagonistes fort bien réussies, une toile de fond intéressante, un
univers ma foi fort bien réussi, et malgré une certaine violence, une certaine
dose d’humour savamment dosée et on se retrouve au final avec une œuvre tout
bonnement excellente mais qui, selon moi, n’est pas à mettre entre les toutes
mains : de par sa violence, bien évidemment, mais aussi pour ses scènes de
sexe pour le moins crues (mais qui, contrairement à bien d’autres œuvres, ne
tournent pas au vulgaire et semblent plutôt logique dans le déroulement de l’intrigue ;
bref, pas de voyeurisme ici) et un langage qui l’est tout autant… quoi que,
nous sommes en 2013 et probablement que de nos jours, tout cela ne choquera
plus grand monde ?!
Le premier tome de Saga est composé des six premiers
volumes de la série et, en toute sincérité, je ne les ai pas lu mais carrément
dévorer tellement ceux-ci m’ont plu. Avec cette toute nouvelle série, paru aux
USA l’année dernière et arrivée sous nos vertes contrées il y a quelques mois à
peine, on ne peut que reconnaitre tout le talent de Brian K. Vaughan qui nous a
donc sortit de son imagination une œuvre qui apparait immédiatement comme étant
majeure et qui, en quelques numéros à peine, a déjà fait parler beaucoup d’elle
– certaines scènes y étant, bien entendu, pour quelque chose, mais je
reviendrais dessus ultérieurement… Oui, car bien évidement, après une telle
claque, car comment appeler mon ressenti autrement, comment ne pas avoir envie
de filler chez mon libraire afin de me procurer le second volume de Saga et, ainsi, découvrir la suite des
péripéties de Alana, Marko, leur petite fille et tous les autres bien sûr !?
Car là, je tiens à coup sur le truc de l’année !
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