lundi 29 juillet 2019

LEILA – SAISON 1


LEILA – SAISON 1

En 2049, l’Inde, qui se nomme désormais l’Aryavartta, est contrôlée par le Dr Joshi qui règne en despote sur la nation. Celle-ci est divisée en communautés séparées par de hauts murs et est soumise à une ségrégation stricte. L'eau et l'air pur sont devenus des luxes. Shalini et son mari, Rizwan Chaudharry, vivent en paix avec leur fille Leila. Un jour, alors qu'ils nagent dans leur piscine privée, ils sont attaqués par des fanatiques du régime qui les accusent de gaspiller de l'eau sous la forme de leur piscine. Ils tuent Rizwan et kidnappent Shalini devant Leila terrifiée. Shalini est envoyée dans un centre de rééducation pour vivre avec plusieurs autres femmes accusées de pécher ou d'avoir été souillées. Traités comme des esclaves et toutes vêtues de rouge, elles sont également droguées quotidiennement. Quelques-unes sont choisis pour passer le test de pureté, qui leur permettra, soi-disant, de rentrer chez elles, mais s'elles échouent, elles seront envoyées dans un camp de travail et ne verront plus jamais leur famille. Shalini apprend par une autre fille qu'une nouvelle loi a été adoptée : tous les enfants issus de familles mixtes sont emmenés par le gouvernement. Comme son mari était musulman, elle craint maintenant que sa fille Leila ne soit en danger.


Leila – Saison 1
Réalisation : Urmi Juvekar
Scénario : Urmi Juvekar, d’après Leila de Prayaag Akbar
Musique : Ramin Djawadi
Production : Open Air Films LLP
Genre : Dystopie
Titre en vo : Leila – Season 1
Pays d’origine : Inde
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 14 juin 2019
Langue d'origine : hindi, anglais
Nombre d’épisodes : 6 x 45 minutes

Casting :
Huma Qureshi : Shalini
Siddharth : Bhanu
Seema Biswas : Madhu
Rahul Khanna : Rizwan Chaudhary
Sanjay Suri : Joshiji
Arif Zakaria : Guru Ma
Pallavi Batra : Kanika
Jagjeet Sandhu : Rakesh
Prasanna Soni : Ashish
Neha Mahajan : Pooja

Mon avis : C’est une évidence, les séries indiennes sont chose plutôt rares de par chez nous, cependant, depuis l’émergence de Netflix et consort, la possibilité d’en découvrir s’est ouverte au public occidental et, ma foi, après avoir été littéralement conquis par la première saison de Delhi Crime, il y a de cela quelques mois, j’ai souhaiter, pousser par la curiosité, voir ce que ce Leila avait dans le ventre. Il faut dire que le postulat de départ avait de quoi être alléchant, du moins, au vu de mes gouts personnels : un futur assez proche, l’Inde qui est devenue une bonne petite dictature comme on les aime et qui se nomme désormais l’Aryavartta, un contrôle total de la population, que ce soit au niveau des castes, du control de la morale des habitants mais aussi de l’usage des ressources, bref, tout un tas de bonne idées pour faire de Leila peut-être pas un chef d’œuvre absolu mais, au moins, une bonne série. Or, assez rapidement, on se rend compte que, même cela, on n’y aura pas droit… Si le premier épisode peut faire illusion et que cette immersion dans ce centre de rééducation pour femmes est intéressante, la suite, elle, déçoit de plus en plus au fil des épisodes. Il faut dire que si l’on a, effectivement, de la compassion pour cette femme qui, faisant jadis partit de la bonne société et qui a tout perdu en raison d’un mariage mixte – et d’une piscine, véridique – si la quête de cette dernière qui souhaite absolument retrouver sa fille disparue est intéressante, a défaut d’être d’une franche originalité, la manière dont tout cela est amené est, malheureusement, dans le meilleur des cas, maladroite, dans le pire, peu crédible. Ainsi, notre héroïne – accompagnée souvent de son ancien gardien qui se révèle être un révolutionnaire en herbe – qui est pourtant devenue une esclave du régime et qui est donc identifiée comme tel – peut, à loisir, se balader comme si de rien n’était dans les divers quartiers de la ville, au nez et à la barbe des forces de l’ordre, ce qui, ma foi, est un peu gros pour un état totalitaire qui a tout miser sur le contrôle absolue des habitants. De plus, au fil de la série, notre héroïne échappera, a de multiples reprises, a des arrestations comme si de rien n’était ; crédibilité quand tu nous tiens… Tout cela est pourtant bien dommage car l’intrigue en elle-même n’est pas mauvaise, que cette vision d’une Inde fasciste est fascinante et que, ma foi, en tant que dystopie, je pense que les auteurs ont vu juste et que, dans un futur plus ou moins proche, une telle évolution dans la nation indienne. Mais bons, trop de défauts font que l’on ne peut totalement adhérer a cette série qui, malgré tout un tas de bonnes idées, rate un peu le coche et s’avère être a mille lieux de la qualité d’un Delhi Crime


Points Positifs :
- Une dystopie plutôt intéressante sur ce que pourrait devenir l’Inde dans l’avenir si une dictature prenait le pouvoir : renforcement des différences entre les castes, contrôle total de la population et de sa morale, partage inéquitable des ressources premières. L’Aryavartta n’a pas grand-chose à envier aux plus belles créations du genre.
- L’intrigue en elle-même est assez plaisante à suivre et on se plait rapidement de compassion pour cette héroïne qui a tout perdu et qui n’a plus qu’un seul but dans la vie : retrouver sa fille.
- Un final qui laisse sous-entendre qu’il y aurait une suite mais qui pourrait se suffire a lui-même ; dans ce cas là, malgré l’échec, la logique serait respectée.

Points Négatifs :
- La cohérence et Leila, ce n’est pas vraiment cela : ainsi, l’héroïne passe son temps à se balader, a aller et venir, comme si de rien n’était, dans les différents quartiers alors qu’elle est devenue une esclave, mais le pire, c’est qu’a chaque fois qu’elle se fait arrêter par des policiers qui semblent un poil plus dégourdis que les autres, elle s’en sort quasiment par une pirouette.
- Il a une bonne tête le soldat qui s’avère être un rebelle, mais bon, lui aussi, il va un peu où il veut et raconte tout et n’importe quoi ; on le dit rétrograder a un moment et cela ne l’empêche pas de fréquenter allègrement les cercles de pouvoir…
- Il y a tout de même pas mal de couleuvres scénaristiques qu’il faut avaler dans cette série.

Ma note : 6/10

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