L'HOMME
QU'ON AIMAIT TROP
1976.
Après l’échec de son mariage, Agnès Le Roux rentre d’Afrique et retrouve sa
mère, Renée, propriétaire du casino Le
Palais de la Méditerranée à Nice. La jeune femme tombe amoureuse de l’homme
de confiance de Renée, Maurice Agnelet, un avocat de dix ans son aîné. Maurice
a d’autres liaisons. Agnès l’aime à la folie. Actionnaire du Palais de la
Méditerranée, Agnès veut vendre sa part de l’héritage familial pour voler de
ses propres ailes. Une partie truquée siphonne les caisses de la salle de jeux.
On menace Renée. Derrière ces manœuvres guerrières plane l’ombre de la mafia et
de Fratoni le patron du casino concurrent qui veut prendre le contrôle du
Palais de la Méditerranée. Tombé en disgrâce auprès de Renée, Maurice met en relation
Agnès avec Fratoni qui lui offre trois millions de francs pour qu’elle vote
contre sa mère. Agnès accepte le marché. Renée perd le contrôle du casino.
Agnès supporte mal sa propre trahison. Maurice s’éloigne. Après une tentative
de suicide, la jeune femme disparaît à la Toussaint 1977. On ne retrouvera
jamais son corps. Trente ans après, Maurice Agnelet demeure l’éternel suspect
de ce crime sans preuve ni cadavre. Convaincue de sa culpabilité, Renée se bat
pour qu’il soit condamné…
L'Homme qu'on aimait trop
Réalisation : André
Téchiné
Scénario : André
Téchiné, Cédric Anger et Jean-Charles Le Roux
Musique : Benjamin
Biolay
Production : Fidélité
Productions, Mars Films, Caneo Films et
VIP Cinéma 1
Genre : Drame
Titre
en vo : L'Homme qu'on aimait trop
Pays
d'origine : France
Langue
d'origine : français
Date
de sortie : 16 juillet 2014
Durée : 116
mn
Casting
:
Guillaume
Canet : Maurice Agnelet
Catherine
Deneuve : Renée Le Roux
Adèle
Haenel : Agnès Le Roux
Jean
Corso : Fratoni
Judith
Chemla : Françoise
Pierre
Michiels : le domestique
de Mme Le Roux
Mon avis :
Difficile de passer d’un film aussi envoutant qu’a put l’être Interstellar
dont je vous ai parlé pas plus tard qu’hier a un autre, bien plus terre a terre
si vous me permettez l’expression et dont le synopsis ne traite que d’un sujet
bien plus banale : une simple histoire de meurtre. Pourtant, a bien y
regarder, cet Homme qu’on aimait trop
n’est pas dénué d’intérêt et, dans un genre complètement différent, n’est pas
exempt de qualités qui ont fait que, après coup, je n’ai nullement regretté son
visionnage. Déjà, d’un point de vu personnel, et même si je suis le premier a
dire qu’il vaut mieux un reportage qu’un long métrage sur ce genre d’affaires
criminelles, le fait qu’il narre la trop fameuse affaire Agnès Le Roux aussi
appelée affaire Agnelet et qui a fait énormément parler d’elle depuis le début
des années 2000 pouvait être un bon point de départ pour en tirer un scénario
plus ou moins réussi, et, sur ce point, force est de constater que même ceux
qui connaissent cette sombre affaire de disparition de riche héritière avec ses
nombreux coups de théâtre survenus au fil des années pourront y trouver leur
compte… L’intrigue, connue et plutôt prévisible n’en fonctionne pas moins et, d’ailleurs,
voir la façon dont Agnès Le Roux, fille plutôt fragile (pour ne pas dire cruche
par moments) tombe dans les mailles du filet de Maurice Agnelet est assez bien
amené. Les acteurs, eux, sont plutôt inspirés et, sur ce point, le duo
Canet/Haenel fonctionne a merveille, et ce, même si je ne suis pas un grand fan
du premier, bien au contraire ; mais bon, parfois, il faut rendre a César
ce qui lui appartient et le sieur Canet, en pervers narcissique manipulateur de
première, c’est plutôt crédible dans l’ensemble. Après, il ne faut pas s’emballer
non plus et même si j’ai trouvé des qualités a cet Homme qu’on aimait trop, celui-ci ne m’aura pas laissé un souvenir
impérissable : comme je le dis souvent, j’ai souvent du mal avec ce genre
de films et, franchement, je préfère toujours un reportage ou une biographie a
un long métrage. Ensuite, je trouve que le saut dans le temps, vers la fin du
film, survient trop rapidement et que les dernières minutes sont bâclées :
nous montrer le procès où Agnelet est acquitté, c’est une chose, mais faire l’impasse
– en dehors de quelques lignes explicatives – sur les autres procès qui ont
suivis, c’est un peu rageant surtout que, si les connaisseurs de l’affaire s’en
souviennent bien, vu les coups de théâtre survenus ensuite, il y avait de quoi
faire… Mais bon, après tout, tout cela ne fait que confirmer ce que je dis a
chaque fois : autant regarder un bon reportage, c’est toujours plus
complet…
Points
Positifs :
- L’affaire
Agnès Le Roux ou affaire Agnelet est l’une des affaires qui a fait le plus
parler d’elle ces dernières années et, du coup, ne serais-ce que par curiosité,
voir ce film peut valoir le coup si vous connaissez un peu le topo de celle-ci.
-
La relation entre Agnelet et la fille Le Roux, plutôt bien traitée ; sur
ce point, les deux acteurs, Guillaume Canet et Adèle Haenel, sont plutôt bons.
-
Mine de rien, ce film se regarde bien, en tout cas, selon moi, bien plus que
bien d’autres œuvres du même type.
-
Grimé en un Maurice Agnelet vieillissant, le sieur Canet est plutôt ressemblant.
Points
Négatifs :
- Bien
évidement, si vous souhaitez en savoir davantage sur cette histoire dont on ne
connaitra sans nul doute jamais tous les tenants et les aboutissements, voir un
reportage sur celle-ci est bien plus intéressant.
-
La fin n’est pas mauvaise mais fait l’impasse sur les derniers rebondissements
de l’affaire.
-
Bon, je ne suis pas un grand fan de Guillaume Canet et je pense que ça à jouer
un peu dans mon impression finale…
Ma note : 6,5/10
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