lundi 6 avril 2015

L'HOMME QU'ON AIMAIT TROP


L'HOMME QU'ON AIMAIT TROP

1976. Après l’échec de son mariage, Agnès Le Roux rentre d’Afrique et retrouve sa mère, Renée, propriétaire du casino Le Palais de la Méditerranée à Nice. La jeune femme tombe amoureuse de l’homme de confiance de Renée, Maurice Agnelet, un avocat de dix ans son aîné. Maurice a d’autres liaisons. Agnès l’aime à la folie. Actionnaire du Palais de la Méditerranée, Agnès veut vendre sa part de l’héritage familial pour voler de ses propres ailes. Une partie truquée siphonne les caisses de la salle de jeux. On menace Renée. Derrière ces manœuvres guerrières plane l’ombre de la mafia et de Fratoni le patron du casino concurrent qui veut prendre le contrôle du Palais de la Méditerranée. Tombé en disgrâce auprès de Renée, Maurice met en relation Agnès avec Fratoni qui lui offre trois millions de francs pour qu’elle vote contre sa mère. Agnès accepte le marché. Renée perd le contrôle du casino. Agnès supporte mal sa propre trahison. Maurice s’éloigne. Après une tentative de suicide, la jeune femme disparaît à la Toussaint 1977. On ne retrouvera jamais son corps. Trente ans après, Maurice Agnelet demeure l’éternel suspect de ce crime sans preuve ni cadavre. Convaincue de sa culpabilité, Renée se bat pour qu’il soit condamné…


L'Homme qu'on aimait trop
Réalisation : André Téchiné
Scénario : André Téchiné, Cédric Anger et Jean-Charles Le Roux
Musique : Benjamin Biolay
Production : Fidélité Productions, Mars Films, Caneo Films et VIP Cinéma 1
Genre : Drame
Titre en vo : L'Homme qu'on aimait trop
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français
Date de sortie : 16 juillet 2014
Durée : 116 mn

Casting :
Guillaume Canet : Maurice Agnelet
Catherine Deneuve : Renée Le Roux
Adèle Haenel : Agnès Le Roux
Jean Corso : Fratoni
Judith Chemla : Françoise
Pierre Michiels : le domestique de Mme Le Roux

Mon avis : Difficile de passer d’un film aussi envoutant qu’a put l’être Interstellar dont je vous ai parlé pas plus tard qu’hier a un autre, bien plus terre a terre si vous me permettez l’expression et dont le synopsis ne traite que d’un sujet bien plus banale : une simple histoire de meurtre. Pourtant, a bien y regarder, cet Homme qu’on aimait trop n’est pas dénué d’intérêt et, dans un genre complètement différent, n’est pas exempt de qualités qui ont fait que, après coup, je n’ai nullement regretté son visionnage. Déjà, d’un point de vu personnel, et même si je suis le premier a dire qu’il vaut mieux un reportage qu’un long métrage sur ce genre d’affaires criminelles, le fait qu’il narre la trop fameuse affaire Agnès Le Roux aussi appelée affaire Agnelet et qui a fait énormément parler d’elle depuis le début des années 2000 pouvait être un bon point de départ pour en tirer un scénario plus ou moins réussi, et, sur ce point, force est de constater que même ceux qui connaissent cette sombre affaire de disparition de riche héritière avec ses nombreux coups de théâtre survenus au fil des années pourront y trouver leur compte… L’intrigue, connue et plutôt prévisible n’en fonctionne pas moins et, d’ailleurs, voir la façon dont Agnès Le Roux, fille plutôt fragile (pour ne pas dire cruche par moments) tombe dans les mailles du filet de Maurice Agnelet est assez bien amené. Les acteurs, eux, sont plutôt inspirés et, sur ce point, le duo Canet/Haenel fonctionne a merveille, et ce, même si je ne suis pas un grand fan du premier, bien au contraire ; mais bon, parfois, il faut rendre a César ce qui lui appartient et le sieur Canet, en pervers narcissique manipulateur de première, c’est plutôt crédible dans l’ensemble. Après, il ne faut pas s’emballer non plus et même si j’ai trouvé des qualités a cet Homme qu’on aimait trop, celui-ci ne m’aura pas laissé un souvenir impérissable : comme je le dis souvent, j’ai souvent du mal avec ce genre de films et, franchement, je préfère toujours un reportage ou une biographie a un long métrage. Ensuite, je trouve que le saut dans le temps, vers la fin du film, survient trop rapidement et que les dernières minutes sont bâclées : nous montrer le procès où Agnelet est acquitté, c’est une chose, mais faire l’impasse – en dehors de quelques lignes explicatives – sur les autres procès qui ont suivis, c’est un peu rageant surtout que, si les connaisseurs de l’affaire s’en souviennent bien, vu les coups de théâtre survenus ensuite, il y avait de quoi faire… Mais bon, après tout, tout cela ne fait que confirmer ce que je dis a chaque fois : autant regarder un bon reportage, c’est toujours plus complet…


Points Positifs :
- L’affaire Agnès Le Roux ou affaire Agnelet est l’une des affaires qui a fait le plus parler d’elle ces dernières années et, du coup, ne serais-ce que par curiosité, voir ce film peut valoir le coup si vous connaissez un peu le topo de celle-ci.
- La relation entre Agnelet et la fille Le Roux, plutôt bien traitée ; sur ce point, les deux acteurs, Guillaume Canet et Adèle Haenel, sont plutôt bons.
- Mine de rien, ce film se regarde bien, en tout cas, selon moi, bien plus que bien d’autres œuvres du même type.
- Grimé en un Maurice Agnelet vieillissant, le sieur Canet est plutôt ressemblant.

Points Négatifs :
- Bien évidement, si vous souhaitez en savoir davantage sur cette histoire dont on ne connaitra sans nul doute jamais tous les tenants et les aboutissements, voir un reportage sur celle-ci est bien plus intéressant.
- La fin n’est pas mauvaise mais fait l’impasse sur les derniers rebondissements de l’affaire.
- Bon, je ne suis pas un grand fan de Guillaume Canet et je pense que ça à jouer un peu dans mon impression finale…

Ma note : 6,5/10

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