Comme
je vous l’avais dit en mai dernier, dans mon billet consacré au cent
vingt neuvième numéro des Cahiers de
Science & Vie et qui avait pour sujet l’astronomie, désormais, plutôt de
de paraitre tous les deux mois, celle qui est ma revue préférée sort toutes les
six semaines, et ce, à ma plus grande joie ; ainsi, et comme en plus, ces
dernières semaines, j’aurais lu ou relu pas mal d’anciens numéros, nous
retrouvons aujourd’hui le dernier en date, le cent trentième qui a pour sujet
principal les dangers qui pèsent sur les merveilles du patrimoine de l’humanité ;
pas seulement les plus connues, comme les pyramides d’Egypte, seules
survivantes des anciennes Merveilles du monde, pas seulement celles qui sont
considérées comme les nouvelles Sept merveilles du monde (et dont je compte
vous parler suite à ce billet), mais toutes, c’est-à-dire, tout le patrimoine
mondial de l’humanité, qui, pour moult raisons présentées ici, pourrait bien, à
plus ou moins longue échéance, disparaitre dans les sables du temps.
Les Cahiers de Science
& Vie n°130 : Mondes perdus : Peut-on encore les sauver ?
Juillet
2012
Mondes perdus : Peut-on
encore les sauver ?
-
Edito : Maux et merveilles
-
Cadrage : Des armes de destruction massive
-
A titre d'inventaire
-
Le plus vaste musée du monde
-
Les bouddhas de Mes Aynak assis sur une mine
-
Interview : « Le plus
préoccupant, c'est l'urbanisation croissante, destructrice du patrimoine »
de Francesco Bandarin
I –
La mauvaise gestion
-
Pompéi ou l'exposition létale
-
Lascaux, un bestiaire rendu à la terre
-
Tourisme de masse, l'attraction fatale
-
Machu Picchu
-
La Vallée des rois
-
Venise
-
La grande muraille de Chine
-
Pétra, usée par le défilé de ses admirateurs
-
Sana'a, beauté fanée
-
Ghana, des temples en perte de traditions
-
Hasankeyf, trésor millénaire jeté à l'eau
-
Taj Mahal, un éclat voilé de noir
-
Leh, vaincue par abandon
-
Les archives de pierre de l'Indus
II – Les blessures de
guerre
-
Les pillards du Printemps arabe
-
L'Irak panse ses plaies
-
Le patrimoine palestinien en quête d'identité
III – Les coups de la
nature
-
Entre nature et culture, des liaisons dangereuses
-
Chan Chan, capitale soluble
-
Tombouctou, l'orient terni de la perle du désert
Je
passerais rapidement sur le magazine en lui-même : en effet, à force de
chanter les louanges des Cahiers de
Science & Vie ces derniers temps, vous aurez compris que tout le bien
que je pense de cette revue est une fois de plus au rendez-vous ; qualité
des articles, simplicité de ceux-ci qui les rendent accessibles au plus grand
nombre tout en gardant un coté sérieux, approfondissement, pour le lecteur, de
sa culture générale, et ce, avec plaisir, tout cela fait que, une fois de plus,
ce numéro des Cahiers plaira aux
amateurs du genre, devenant même, de par son sujet, un indispensable à posséder
de toute urgence.
Car
justement, c’est l’urgence qui prime ici ; l’urgence devant cette liste de
sites tous plus extraordinaires les uns que les autres, l’urgence de voir ces
sites de notre patrimoine historique disparaitre à tout jamais, et ce, comme je
vous l’ai déjà dit, pour de multiples raisons : ainsi, que ce soit de par
l’instabilité politique de certains pays, par le manque de moyens, par un je m’en
foutisme le plus total mais aussi, en raison de catastrophes naturelles, actes
de vandalismes, vol, erreurs lors des restaurations, tourisme de masse ou tout
simplement par le biais de l’usure du temps, le lecteur, en parcourant ce
magazine qui nous entrainera aux quatre coins de la planète, ne pourra qu’être
effrayer devant l’inéluctable sort qui semble réservé à ces merveilles :
leur disparition, pour une bonne partie, a plus ou moins brève échéance. Car
malheureusement, quel que soient toutes les bonnes volontés au monde, et elles
ne sont pas toujours au rendez-vous, le plus difficile à admettre, c’est de se
dire qu’un jour, nous perdrons a tout jamais tout un pan de notre passé, de
notre culture, de notre histoire. Et un homme sans histoire, comme chacun sait,
n’est plus grand-chose.
Le
dernier article de ce numéro des Cahiers
de Science & Vie est consacré à la mythique citée de Tombouctou.
Cruelle ironie de l’histoire puisque, au moment où paraissait ce numéro, la
ville subissait les dommages de fous de Dieu qui s’en prennent aux mausolées
et manuscrits,
les détruisant sans vergogne et ce, dans une quasi indifférence générale. Le
sort de Tombouctou, aussi tragique soit-il, n’en reste pas moins comme étant la
plus triste des mises en garde, que dis-je, des preuves que notre patrimoine,
si l’on ne fait rien pour le préserver, finira par disparaitre. Et sincèrement,
tout cela est bien mal partie et un jour, il sera trop tard pour revenir en
arrière.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire