samedi 10 juin 2017

LA NOUVELLE REVUE D’HISTOIRE 90 – 1917, L’ÉMERGENCE DE L’AMÉRIQUE IMPÉRIALE


LA NOUVELLE REVUE D’HISTOIRE 90 – 1917, L’ÉMERGENCE DE L’AMÉRIQUE IMPÉRIALE
Mai/Juin 2017

1917, l’émergence de l’Amérique impériale
- Présentation du dossier
- 1890-1914. La montée en puissance américaine
- Le président Wilson, un pacifiste en guerre
- Les Etats-Unis s’engagent dans la guerre
- La création de l’American Expeditionary Force
- Les Sammies au combat
- La paix de Wilson
- America First, le temps de l’isolationnisme

Editorial : Un Empire du XXème siècle
- L’histoire militaire n’est pas une simple « histoire bataille ». Entretien avec Rémy Porte
- L’histoire à bout portant
- Le billet inattendu de Péroncel-Hugoz : Que furent les Khédives ?
- Machiavel et Le Prince
- Le système Law
- 1914-1918. Il y a cent ans, la crise des mutineries
- De Gaulle/Saint Exupéry : la grande discorde
- Algérie, l’histoire à l’endroit
- La vulgarisation historique en question
- Saint-Just, l’intransigeant
- Jeu. Saint-Just et son temps
- Notre-Dame de Vétheuil, un joyau du Vexin français
- La caméra explore l’histoire : Civilisation
- Actualité des livres historiques
- Un historien, une œuvre : Yves Durand

Mon avis : Après un numéro plutôt décevant consacré a la révolution russe, la NRH poursuit sur sa lancée de la mise en avant du centenaire des événements de 1917 avec, dans le dossier principal de ce numéro, l’émergence de l’Amérique impériale, celle-ci étant devenue flagrante avec l’entrée en guerre du pays il y a cent ans de cela, désormais. Bref, un sujet a double tranchant car loin d’être original – il faut le reconnaitre – mais néanmoins intéressant, surtout que, a bien y regarder, l’évolution de la politique extérieure américaine au tournant du XXème siècle et le rôle joué par l’armée US au cours du premier conflit mondial sont nettement moins connus que des périodes plus modernes. Et, ma foi, après lecture de la chose, force est de constater que ce dossier est franchement bon, l’un des meilleurs qu’il m’ai été donné de lire depuis belle lurette dans un numéro de La Nouvelle Revue de l’Histoire et que, s’il n’y avait qu’un seul défaut a noter, c’est qu’il est un poil trop court, tant le sujet s’avère passionnant. Pour le reste, c’est un peu comme a chaque fois, c’est-à-dire, suivant ses propres gouts personnels ou ces centres d’intérêt pour tel période historique, la partie consacré aux articles plus courts est pourvu de bonnes choses et d’autres plus discutables : soulignons que les articles consacrés a Machiavel, a Law et a son système bancaire, a la discorde entre De Gaulle et Saint Exupéry et celui sur Saint-Just font partie des bonnes surprises de ce numéro, même si, il faut le reconnaitre, tout cela est loin d’être franchement original. Bref, un bon numéro de la NRH que celui de cette fin de printemps, de quoi patienter tranquillement jusqu’à l’été et les vacances à venir…


Points Positifs :
- Un très bon dossier sur l’émergence de l’Amérique impériale et qui, en gros, va de 1890 à 1920. Celui-ci nous montre fort bien comment, d’une puissance économique repliée sur elle-même, l’Amérique a finit par prendre, au fil des décennies, la place qu’elle occupe aujourd’hui.
- On a tendance a surestimé ou sous-estimé le rôle des Etats-Unis dans la victoire de 1918, or, dans ce dossier, bon nombre de vérités sont rétablies, en bien comme en mal, mais il ressort nettement que malgré une armée peu expérimentée, l’entrée en guerre des USA fut primordiale pour la victoire des alliées.
- Un portrait très intéressant du président Woodrow Wilson.
- Quelques articles valent le détour, comme ceux consacrés a Machiavel, a Law et a son système bancaire, a la discorde entre De Gaulle et Saint Exupéry et celui sur Saint-Just.

Points Négatifs :
- J’attendais beaucoup de l’article consacré à la vulgarisation historique et il s’est avéré, au final, plutôt décevant.
- La justification de la colonisation de l’Algérie par la France me semble un peu hasardeuse, qui plus est, ce n’est qu’une interview alors qu’un tel sujet, oh combien clivant, mériterait que l’on s’y attarde… mais sans glorifier aucun des camps.
- Un certain manque d’originalité par moments au vu de certaines thématiques qui reviennent de manière trop régulière dans la NRH.

Ma note : 7,5/10

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