samedi 17 septembre 2016

ROSE MADDER


ROSE MADDER

Quatorze ans de mariage, quatorze ans de mauvais traitements : toute la vie de Rosie. Un enfer ! Doublé d'une obsession : fuir son tortionnaire de mari, flic jaloux, bourreau sadique, prêt à la massacrer à la première occasion. 900 kilomètres suffiront-ils à la préserver de Norman ? Qui donc pourrait lui venir en aide ? Personne en ce monde. Mais il existe un autre monde. Celui de Rose Madder. Cette femme n'est peut-être qu'un personnage de tableau, une hallucination. Elle possède pourtant un pouvoir étrange. Un pouvoir dont Rosie pourrait profiter. À moins qu'en traversant la toile, elle ne déchaîne l'apocalypse...


Rose Madder
Auteur : Stephen King
Type d'ouvrage : Fantastique
Première Parution : 01 juillet 1995
Edition Française : 09 mai 2005
Titre en vo : Rose Madder
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : William Olivier Desmond
Editeur : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 768

Mon avis : C’est avec Rose Madder que Stephen King, dans la première moitié des années 90, conclut ce que l’on peut appeler sa trilogie féministe, trois ouvrages nous proposant a chaque fois de forts beaux portraits de femmes blessées par la vie, par les événements, par les hommes, bien sur, mais qui, malgré tout, n’en étaient pas moins des femmes fortes. Cependant, si Jessie et Dolores Claiborne possédaient bien des points communs, les deux œuvres étant, en quelque sorte, liées entre elles, Rose Madder se démarque davantage de ses prédécesseurs, ne serais-ce que pour la présence de l’élément fantastique, ce dernier brillant curieusement par son absence dans les deux premiers volets de la trilogie. Or, après coup, il apparait nettement que l’absence du fantastique dans Jessie et Dolores Claiborne n’avait en aucune façon desservie ces deux romans, bien au contraire, sa présence, dans le cas de Rose Madder, s’il ne fait pas de cette œuvre un plantage complet, cela serait fort exagéré de ma part d’affirmer une telle chose, desservirait davantage qu’elle ne la sert… Pourtant, l’idée n’est pas mauvaise en soit et ce truc d’un passage entre deux univers par le biais d’un tableau fonctionne plutôt bien ; de même, cet autre univers qui nous renvoi indéniablement a La Tour Sombre par le biais de quelque références ainsi que ses habitants, dont, bien entendu, cette très inquiétante Rose Madder ne peuvent nous laisser indifférents… cependant, quelque part, sans mettre tous ces éléments de coté, on aurait presque put s’en passer, se contentant de ce portrait de femme battue qui, un jour, décide de prendre la fuite et de recommencer une nouvelle vie, loin de la folie destructrice de son mari. Là-dessus, King est au sommet de sa forme et, alternant entre les deux protagonistes – dont le très inquiétant Norman Daniels – il excelle à nous narrer une intrigue ma foi plutôt captivante, passant des sentiments de la d’abord toute craintive Rosie a la folie destructrice de son ex-mari de flic, et ce, pour notre plus grand bonheur. Mais bon, il y avait l’élément fantastique, pas mauvais, certes, mais franchement un peu mal amené et qui, de mon point de vu, plombe un peu le résultat final, même si, je le reconnais, il faut relative la chose : disons que dans l’ensemble, Rose Madder reste un bon roman mais possédant bien trop de défauts pour en faire un incontournable de Stephen King, tout simplement…


Points Positifs :
- Encore un beau portrait de femme blessée par la vie (et particulièrement les hommes) mais néanmoins forte, dans la même lignée que ceux que l’on avait découverts dans Jessie et Dolores Claiborne.
- Ce n’est pas une surprise mais je m’en étonnerais presque a chaque fois : c’est fou ce que Stephen King sait si bien décrire les femmes, comme s’il se mettait dans leur tête et savait si bien décrire ce qu’elles ressentent.
- L’alternance entre les chapitres de Rosie et ceux de son mari, où là, l’auteur nous propose de rentrer dans l’esprit d’un flic violent et franchement dérangé.
- Même s’il y a redire quand a l’élément fantastique, force est de constater que l’idée du passage entre deux univers par le biais d’un tableau n’est pas mauvaise. De même, il y a les références à La Tour Sombre, au mythe du Minotaure et, bien sur, cette inquiétante Rose Madder…

Points Négatifs :
- L’élément fantastique est un peu mal amener, et ce, singulièrement, après qu’on l’ai attendu longtemps – l’achat du tableau a lieu rapidement. Ensuite, même s’il y a de bonnes idées, je trouve qu’il ne s’avère finalement pas nécessaire et que l’histoire aurait put parfaitement fonctionner sans lui.
- Certes, Norman disjoncte littéralement sur la fin, cependant, King était-il obliger de nous imposer des phrases débiles, celles-ci étant censées nous démontrer sa folie ? Non, je ne pense pas, surtout qu’on comprend très bien que le gus n’est pas tout seul dans sa tête.
- Un peu fleur bleu l’amourette entre Rosie et son nouveau petit copain…

Ma note : 7,5/10

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