vendredi 23 septembre 2016

CLOSER


CLOSER

Joy Division

1 - Atrocity Exhibition (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris, Bernard Sumner) 6:06
2 - Isolation (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris, Bernard Sumner) 2:53
3 - Passover (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris, Bernard Sumner) 4:46
4 - Colony (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris, Bernard Sumner) 3:55
5 - A Means to an End (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris, Bernard Sumner) 4:07
6 - Heart and Soul (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris, Bernard Sumner) 5:51
7 - Twenty Four Hours (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris, Bernard Sumner) 4:26
8 - The Eternal (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris, Bernard Sumner) 6:07
9 - Decades (Ian Curtis, Peter Hook, Stephen Morris, Bernard Sumner) 6:10


Closer
Musicien : Joy Division
Parution : 18 juillet 1980
Enregistré : 18 mars – 30 mars 1980
Durée : 44:16
Genre : Post Punk, Cold Wave
Producteur : Martin Hannett
Label : Factory Records

Musiciens :
Ian Curtis : chant, melodica (9)
Bernard Sumner : guitare, basse guitare (1), synthétiseur (2, 6, 8, 9)
Peter Hook : basse guitare, guitare (1), basse six cordes (3, 6, 8)
Stephen Morris : batterie, batterie électronique, percussion

Mon avis : Groupe complètement tomber dans l’oubli aux yeux du grand public de nos jours, Joy Division, qui, de toute façon, ne connut jamais un succès monstre en son temps – il faut le reconnaitre – n’en fut pas moins l’un des acteurs majeurs de la scène musicale britannique de la fin des années 70. Il faut dire qu’avec un nom qui renvoyait aux fameuses divisions de la joie (en fait, un détachement de prostituées) qui accompagnaient les troupes du Reich allemand sur le Front de l’est pendant la Seconde Guerre Mondiale, pas mal de soupçons tout au long de l’existence du groupe quant a une certaine fascination de leurs membres pour le nazisme et, bien entendu, un leader, Ian Curtis, véritable icône maudite qui finit par se suicider par pendaison peu de temps avant la sortie de ce Closer tout en écoutant The Idiot d’Iggy Pop, il y avait déjà tout un tas d’éléments pour faire entrer ce groupe dans l’histoire de la musique. Cependant, s’il n’y avait que le coté sulfurique du groupe, Joy Division n’aurait bien évidement pas marquer son époque car, et c’est le principal, musicalement, les quatre de Manchester étaient bougrement doués et ont put pondre, au court de leur courte existence, quelques petites merveilles dont ce Closer est, de mon point de vu, le point d’orgue incontestable ! Alors bien sur, tout cela est déprimant au possible a l’écoute, et oui, rentrer du travail et décider de se taper Closer, c’est une belle gageure, de quoi plomber votre soirée voir votre week-end qui s’annonce… a moins… oui, a moins d’adhérer totalement a ce véritable monument du Post Punk, a ce courant musical qui doit tant au Bowie de Low ou a Kraftwerk, a moins de savoir apprécier, pour ne pas dire savourer, ce coté grandiloquent et désespéré qui certes, foutra le cafard a la majeure partie des gens mais qui, ma foi, rappelle si bien que la vie n’est pas aussi rose que certains voudraient nous le faire croire mais que, malgré tout, même dans la noirceur la plus totale, on peut y trouver de la beauté. En cela, Closer est et restera a jamais comme un grand album, Ian Curtis comme une légende maudite du rock quand au groupe en lui-même, eh ben, il poursuivra l’aventure sous le nom de New Order – là aussi, un nom qui en dit long – mais ceci est, bien évidement, une autre histoire…


Points Positifs :
- Le chef d’œuvre, selon moi, de Joy Division avec un groupe au sommet de son art musical et un Ian Curtis complètement habité qui chante comme s’il allait s’effondrer a chaque instant.
- Certes, c’est déprimant, désespéré et il en ressort un mal être indicible qui transparait dans chaque titre, mais Closer, c’est avant tout le plus bel hymne d’une génération complètement paumée et sans espoir, celle de ces jeunes britanniques dont l’avenir se bornera a travailleur dans une quelconque usine toute leur vie. D’une lucidité incroyable, cet album, par moments grandiloquent dans sa noirceur, n’en reste pas moins l’une des plus belles réussites de son temps et, bien entendu, un indispensable.
- L’épitaphe d’Ian Curtis, bien entendu, jeune homme tourmenté et déjà désespéré par la vie, ce qui le poussera à la quitter peu de temps avant la sortie de cet album, mais qui, ici, nous livre un testament musical grandiose.
- De très bonnes chansons, bien évidement, et même un semi-tube : A Means to an End. Mais bon, des titres comme Atrocity Exhibition ou Colony, pour ne citer que deux exemples, ne lui sont pas en reste.
- Musicalement, c’est excellent et oui, Joy Division ne se limitait pas à la figure maudite d’Ian Curtis, ce que prouveront les autres en poursuivant l’aventure sous le nom de New Order.
- Suicide d’Ian Curtis oblige, l’esthétique de la pochette est bien évidement plutôt morbide, mais bon, au vu du contenu de l’album, elle colle parfaitement à l’ambiance qui s’en dégage…

Points Négatifs :
- Difficile de trouver de véritables points faibles à Closer, disons que ce n’est bien évidement pas un album à mettre entre toutes les oreilles, tout cela étant franchement déprimant pour ne pas dire morbide par moments. Du coup, nombreux seront ceux qui n’adhéreront pas a cet opus, mais cela reste bien entendu une affaire de gouts, car si l’on accroche, alors là…

Ma note : 9/10

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