dimanche 22 mai 2016

THE KNICK – SAISON 1


THE KNICK – SAISON 1

Dans la salle de chirurgie de l'hôpital Knickerbocker, les docteurs Christiansen et John Thackery tentent de réaliser une opération pour sauver une mère et son enfant d'un cas de placenta prævia, mais l'opération échoue et les deux patients meurent. C'est la mort de trop pour Christiansen qui se suicide après l'opération. Thackery reçoit donc le poste de son prédécesseur, ami et mentor comme chef de l'équipe de chirurgie. Il pense prendre pour adjoint son collègue Dr Everett Gallinger, mais le comité de direction lui impose Dr Algernon Edwards, qui a suivi une brillante formation à travers l'Europe et connait bien le bienfaiteur principal de l’établissement, le capitaine Robertson. Déjà réticent, quand Thackery découvre qu'Edwards est afro-américain, il refuse de l’intégrer. En représailles, Robertson fait retarder l'installation de l’électricité dans l'hôpital. Le directeur Herman Barrow se charge d'engager Edwards mais dit que c'est l'idée de Thackery.


The Knick – Saison 1
Réalisation : Steven Soderbergh
Scénario : Jack Amiel, Michael Begler et Steven Katz
Musique : Cliff Martinez
Production : Anonymous Content
Genre : Drame, Médical, Historique
Titre en vo : The Knick – Season 1
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : Cinemax
Diffusion d’origine : 8 août 2014 – 17 octobre 2014
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 10 x 52 minutes

Casting :
Clive Owen : Dr John « Thack » Thackery
Andre Holland : Dr Algernon Edwards
Jeremy Bobb : Herman Barrow
Juliet Rylance : Cornelia Robertson
Eve Hewson : Lucy Elkins
Michael Angarano : Dr Bertram « Bertie » Chickering Jr.
Chris Sullivan : Tom Cleary
Cara Seymour : Sœur Harriet
Eric Johnson : Dr Everett Gallinger
David Fierro : Jacob Speight
Matt Frewer : Dr J.M. Christiansen
Maya Kazan : Eleanor Gallinger
Leon Addison Brown : Jesse Edwards
Grainger Hines : Capitaine August Robertson
Lucas Papaelias : Eldon Pouncey
Ying Ying Li : Lin-Lin
Richard James Porter : monseigneur Joseph Mills Lawlor
Melissa Errico : Catherine Christiansen
Zuzanna Szadkowski : Infirmière Pell
Danny Hoch : Bunky Collier
Perry Yung : Ping Wu
Suzanne Savoy : Victoria Robertson
Emily Bergl : Mme Hemming
Rachel Korine : Junia
Jennifer Ferrin : Abigail Alford
Ylfa Edelstein : infirmière Baker
Ghana Leigh : Mme Odom
Tom Lipinski : Phillip Showalter
Gary Simpson : Hobart Showalter
Charles Aitken : Henry Robertson
LaTonya Borsay : Evaline Edwards
Michael Nathanson : Dr Levi Zinberg
Reg Rogers : Dr Bertram Chickering, Sr.
Molly Price : Effie Barrow
Johanna Day : Eunice Showalter
Happy Anderson : Mr. James « Jimmy » Fester
Collin Meath : Phineas « Phinny » Sears

Mon avis : Passé complètement inaperçu du grand public, surtout dans nos vertes contrées, The Knick, dont je vous propose ici la critique de la première saison, est l’exemple parfait de la série de très grande qualité, originale, qui mérite moult louanges et qui, pourtant, n’est pas connu du grand nombre, la faute a une diffusion qui n’est pas a l’honneur – bigre, mais pourquoi Arte ne s’est pas mis sur le coup ? Pourtant, The Knick, réalisé par le sieur Steven Soderbergh qui n’est pas n’importe qui est porté par un Clive Owen totalement habité par son personnage est une série à voir, que dis-je, la série à voir ; sincèrement, passer a coté de ce petit bijou serait fort dommageable… Pourtant, à première vue, certains pourront se dire que tout cela n’est qu’une série médicale de plus sauf que, dans le cas présent, l’intrigue a lieu au début du vingtième siècle : c’est certes exact mais fortement réducteur. Car avec The Knick, nous sommes a des années lumières d’un soap comme Grey’s Anatomy qui n’en finit plus, au fil des ans, de tomber dans la réédite et où l’aspect médical n’a plus aucune importance, non, ici, s’il fallait trouver une comparaison, se serait avec l’excellent Peaky Blinders, série de gangsters britannique se déroulant sensiblement a la même époque et dont l’esthétique est fort proche – y compris dans l’usage d’une bande originale anachronique d’ailleurs. Ajoutons un petit soupçon de Dr House pour ce qui est du personnage principal, les antihéros cyniques étant la norme depuis quelques années, et vous comprendrez que The Knick, finalement, est beaucoup plus complexe que son synopsis de départ pourrait le laisser croire. Car entre une réalisation impeccable et qui en met plein la vue, Soderbergh oblige, des acteurs inspirés, une bande son électro du plus bel effet et un coté glauque et sale fort bien choisis, on obtient une recette parfaite pour nous entrainer dans un petit voyage dans le temps vers les prémices de la médecine moderne : car oui, dans The Knick, ses auteurs n’ont pas oublié que dans série médicale, il y a le mot… médicale et, au fil des épisodes, le spectateur est complètement déstabilisé par ces opérations et ce matériel d’une autre époque, ces manques de moyens et de connaissances vis-à-vis de maintenant, constatant au passage que si dans certaines séries actuelles, certains médecins se prennent pour des dieux entre deux peines de cœur, dans The Knick, s’il y a bien de la place pour une ou deux parties de jambes en l’air ou pour la prise de substances illicites, ce qui compte avant tout, c’est la médecine, la recherche médicale, les inventions qui pourraient changer la donne, et ce, a une époque où l’homme croyait encore a la science… Étonnante réussite qui se déguste avec grand plaisir, cette première saison de The Knick est quasiment sans défauts : terriblement prenante et réalisé d’une main de maitre, son visionnage ne donne envie que d’une seule chose, se plonger a nouveau dans cet univers si glauque mais si attirant a la foi. Ce qui tombe bien puisqu’il existe une seconde saison… reste maintenant à voir quand j’aurai l’occasion de la découvrir…


Points Positifs :
- Une série bien plus originale qu’on pourrait le penser de prime abord puisque, en délocalisant l’intrigue au début du vingtième siècle, The Knick s’intéresse particulièrement aux pratiques médicales de l’époque, mettant celles-ci en avant, et ce, contrairement a ses équivalentes où la médecine passe derrière les peines de cœurs des personnages…
- La réalisation de Steven Soderbergh, bien sur, qui est tout simplement parfaite avec une esthétique proche de celle de Peaky Blinders, sa bande originale anachronique mais qui ne dénote aucunement et le coté glauque, omniprésent, mais du plus bel effet.
- Si la plupart des acteurs sont excellents, c’est bien évidement Clive Owen qui marque le plus les esprits : médecin génial et egocentrique, obstiné et complètement accro aux drogues dures, voilà un personnage haut en couleur comme je les aime.
- Le coté dépaysant de la chose n’est pas négligeable, bien entendu : après tout, il y a plus de cent ans, que ce soit les pratiques médicales, la société, la place de la femme, des minorités, tout était fort différent, y compris la vision que l’Homme avait de la science, ce qui est plutôt bien retranscrit ici.

Points Négatifs :
- Certains regretteront peut-être que, justement, le héros, interprété par Clive Owen, soit un peu trop égocentrique, drogué, etc. Cela peut se comprendre car a force d’avoir des antihéros a la place de personnages propre sur eux, on finit par avoir l’habitude.
- Comme c’est le cas avec Peaky Blinders, certains n’accrocheront pas à cette esthétique et cette bande originale particulière.

Ma note : 8,5/10

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