THE FULL MONTY
Dans le nord de l'Angleterre, la
ville de Sheffield a subi de plein fouet la crise de la métallurgie des années
1980. Gaz est l'une des victimes de la morosité économique. Son horizon se
limite aux usines désaffectées et aux friches industrielles. Séparé de sa
femme, chômeur, Gaz se débrouille comme il peut pour conserver l'affection de
son fils. Dans ce quotidien plutôt terne, la venue des Chippendales, un groupe
de stripteaseurs, crée l'événement. Le succès phénoménal de ces messieurs
inspire à Gaz une idée des plus saugrenues : monter son propre spectacle de
déshabillage progressif. Aidé de son corpulent ami Dave, Gaz organise une
audition pour recruter les membres de la fine équipe et organiser les premières
répétitions dans un hangar...
Ce dimanche, dans ma critique de A single man,
je vous disais qu’il m’arrivait souvent que, alors que je n’attendais pas grand-chose
d’un film (ou d’une œuvre dans un sens plus général), je finissais au final par
etre agréablement surpris, ce qui fut le cas, bien entendu, pour le long
métrage de Tom Ford, mais aussi pour bien d’autres également. Ce constat, qui n’est
pas une nouveauté pour moi, n’est certes pas une constante, mais a plutôt tendance
à fonctionner assez souvent. Cependant, le contraire est souvent vrai également :
en effet, combien de films (ou de bouquins, de bande dessinées, de disques
etc.) ais-je porter aux nues pendant des mois voire des années avant de les
voir et de finir par etre déçus ? De mémoire, un bien trop grand nombre.
Certes, pas toujours, mais bon, vous voyez où je veux en venir, n’est-ce pas ?
Quoi qu’il en soit, si parmi tous ces films sur lesquels j’ai pu me faire bien
des idées pendant des années, nul ne doute que The Full Monty apparaissait en fort bonne position : après
tout, celui-ci étant sorti en 1997 et comme nous sommes en 2013, vous vous
doutez bien qu’en seize années d’attente (bigre, comme le temps passe vite), j’ai
pu m’en faire des… films sur ce film !
Arriver à ce point de ma critique,
il apparait évidant que les choses semblent mal engagées pour The Full Monty : ais-je donc été déçu
au point de considéré, après coup, ce long métrage comme une bouse son nom ?
Ne nous emballons pas, ce n’est pas ce que j’ai dit, loin de là. Bon, je ne
reviendrais pas sur le synopsis du film puisque, entre le résumé proposé en
préambule de cette critique et le fait, surtout, que depuis 1997, nombreux
furent ceux et celles qui ont pu avoir le plaisir de le voir, il serait
superflu que je m’attarde sur un scénario archi-connu qui voit une bande de
pauvres gars au chômage dans une ville du nord de l’Angleterre sinistrée par la
récession se mettre en tête de faire un spectacle de Chippendales afin de
glaner quelques sous – les dits gars étant, comme vous et moi, de simples gens
du commun, bref, avec du bide, maigres, chauves, vieux etc. Bref, tout sauf des
canons de beauté, bien au contraire, et encore moins des danseurs et des athlètes…
Non, comme je vous l’ai dit, le synopsis, tout le monde le connait et d’ailleurs,
sans etre franchement génial en soit, il a tout pour nous offrir une fort
agréable comédie… ce qui d’ailleurs est le cas, je ne le nie en aucune façon :
effectivement, sur ce point, je n’ai pas été déçu et s’il m’a fallu patienter
pendant seize longues, très longues années pour rire en regardant The Full Monty, et ben, on pourra dire
que le jeu en valait la chandelle. Alors oui, ça ne vole pas bien haut, oui,
les situations sont convenues pour ne pas dire très convenues même par moments,
mais drôle, The Full Monty l’est
indéniablement. Mais alors, où est le problème ?
Bah justement, c’est qu’en seize
ans, ce film, je m’en étais presque fait une montagne, je me l’étais imaginer
comme étant ce qu’il n’a jamais été, ni d’ailleurs n’a jamais prétendue etre, c’est-à-dire,
un grand film. Non, The Full Monty
est une comédie sans nul doute sympathique et qui, de par ses protagonistes et
son synopsis, nous fait bien rire. De même, ce film possède une bande originale
du tonnerre (entre Donna Summer et son Hot
Stuff et Hot Chocolate avec son superbe You
Sexy Thing, pour ne citer que mes préférés) et sur laquelle il n’y a rien à
redire, mais bon, est-ce le fait qu’a la base, The Full Monty n’était qu’une comédie réussie mais sans plus ou
bien le fait qu’a force, je l’ai imaginer plus beau qu’il ne l’était, force est
de constater qu’au final, si je devais donner une note sur 20, je me
contenterais probablement de la moyenne ; bon, aller, un 11 ou un 12… Un
exemple où j’ai été déçu ? La cultissime scène de l’ANPE locale : vue
et archive un nombre incalculables de fois, celle-ci ne dure même pas une
minute dans le film et aurait presque pu passer inaperçue… Enfin bon, j’aurais
au moins passé une bonne petite soirée, j’aurais bien rigolé, et franchement, c’était
déjà pas mal, mais bon, de la a prétendre que c’est culte, non, je ne trouve
pas.
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