dimanche 22 mai 2011

THE ROYAL DOLL ORCHESTRA - I


THE ROYAL DOLL ORCHESTRA - I

Le monde est en pleine déliquescence, une épidémie frappe la population et transforme les gens en zombies qui attaquent sauvagement le reste de la population ! Menée par Rutile, une bande de baladins parcourt le monde, tentant de réaliser des miracles grâce à leur musique… Mais cela a-t-il encore un sens ?

Après m’être replonger dans la lecture de mangas il y a environ deux mois avec les cinq premiers tomes de Hunter X Hunter, voici que je me lance désormais dans une œuvre toute nouvelle, que j’ai découvert un peu par hasard a mon travail (en fait, en rangeant une salle de réunion, je suis tomber sur un prospectus sur les mangas laissé là par la responsable de « Lectures manga jeunesse »), et que j’avais donc placé depuis quelques temps sur mes tablettes : The Royal Doll Orchestra de la mangaka Kaori Yuki. Ainsi, que ce soit par le synopsis de base de ce manga – cette histoire a priori abracadabrantesque ou, dans un monde où un virus transforme la population en poupées de porcelaine, un orchestre royal, pour le moins mystérieux, erre de village en village en essayant de sauver les habitants grâce a leurs musique (au moins, on ne pourra pas dire que ce n’est pas original) – mais aussi et surtout par son auteur, que j’avais découvert il y a quelques années avec Angel Sanctuary, je ne pouvais décidément pas passer a coté d’une œuvre décidément bien alléchante, du moins, selon mes propres critères (qui, comme vous pouvez le voir, son assez variés). D’ailleurs, mon envie de découvrir ce fameux Royal Doll Orchestra doit beaucoup, bien évidement, à Angel Sanctuary, cette longue série de vingt tomes qui m’a fait découvrir Kaori Yuki il y a près d’une décennie, cette histoire qui traitait d’amour incestueux entre un frère et une sœur, mais aussi et surtout, de cette guerre entre des anges et des démons, de ces complots entre ciel et enfer, où les plus vicieux ne sont pas forcement ceux que l’on croit et avec ses protagonistes certes caricaturaux mais tout de même hauts en couleurs qui avaient sut m’enchanter et me passionner tout au long de vingt excellents albums. Ainsi, tant pour son intérêt scénaristique que pour ses dessins, j’avais énormément apprécié cette œuvre de Kaori Yuki, une femme dont on ne connaît pas vraiment son âge (même si elle est, par déduction, de ma génération), faisant même de celle-ci, en toute honnêteté, l’un de mes mangas préférés, tous genres confondus. Forcement, quelques années plus tard, donc, quand je suis tombé sur cette nouvelle série de la mangaka, de bons souvenirs sont remontés à la surface et je me suis dit que je ne perdais rien à essayer de voir ce que ce fameux Royal Doll Orchestra avait dans le ventre.

Et bien, comment dire, disons que je ne regrette pas le moins du monde l’acquisition de ce premier tome de cet orchestre royal de guignols (oui, a priori, ce n’est pas la traduction exacte mais Miss Kaori l’a voulu ainsi, donc, je n’irais nullement contre la volonté de celle-ci) ; je dirais même plus que je suis plus qu’enchanter par ce que j’ai put lire ce vendredi soir, et que cela m’a fait bigrement plaisir. Bien évidement, comment ne pas repenser tout de suite a Angel Sanctuary ? Impossible pour la simple et bonne raison que ce fut par le biais de cette série que j’ai découvert Kaori Yuki et que, du coup, retrouver son style graphique, ses personnages au look mi-romantique mi-gothique le tout mâtiné de SM avec tout ce qui va avec – cuir, chaines etc. – ses protagonistes a la sexualité pour le moins ambigu, ses hommes androgynes où bien malin est celui qui peut démêler si une femme ne se cache pas derrière un homme et vice versa. Bref, pour le fan de la demoiselle, c’est un véritable régal que de la retrouvé, ainsi, des années plus tard (ce qui est mon cas) avec une histoire complètement différente – puisqu’ici, nul guerre entre ciel et enfer ne nous ait proposé – mais si semblable de part le style, bien évidement, mais aussi la sensualité et la face cachée des protagonistes et la violence crue de certaines scènes.

Mais n’allez pas croire que ce Royal Doll Orchestra n’est qu’une pale copie d’Angel Sanctuary car cela serait, premièrement, assez réducteur, deuxièmement, plutôt faux. Certes, il lui ressemble mais vu que c’est le même auteur, cela est tout à fait normal, mais cette nouvelle série n’en reste pas moins, en tout cas pour ce qui est de ce premier tome, assez prometteuse quant a la qualité finale de l’ensemble de la saga. Car ne nous leurrons pas, si dans ma précédente critique d’une bande dessinée – voir mon article précédant consacré au troisième volume des Chroniques de la Lune noire – j’avais été assez virulent et même pessimiste quant a l’intérêt de cette série, cette fois ci, un seul tome m’aura suffit pour me faire une idée précise du potentiel de ce Royal Doll Orchestra et ce qui est sur, c’est que celui-ci est assez élevé. Bien évidement, cela ne signifie nullement que le reste de la saga (qui ne durera que cinq tomes, ca aussi c’est une bonne nouvelle, ca évite les séries qui s’éternisent pendant des lustres) soit a la hauteur, mais bon, quelque part, cela m’étonnerais que cela ne soit pas le cas et sur ce point, je suis assez optimiste. Car oui, mille fois oui, la lecture du premier tome de The Royal Doll Orchestra m’aura grandement enthousiasmer, au point même que je me soit dit, en achevant celui-ci, que ce n’était pas tous les jours qu’une œuvre, quelle qu’elle soit, me plaisait autant.

Bien évidement, ce premier volume permet a Kaori Yuki de poser son univers, de présenter ses protagonistes, en premier lieu ce fameux orchestre ambulant mené de main de mettre par l’androgyne et mystérieux Rutile, accompagner par un violoniste aux tendances psychopathes et par un violoncelliste taciturne – accompagné d’un hérisson (bah oui) – d’arriver dans une étrange ville où la petite troupe va faire la connaissance de celui qui sera le quatrième membre de leur groupe musical. Bien évidement, j’éviterais d’en dire plus sous peine de faire un énorme spoiler me contentant juste, pour ceux qui auraient lu Angel Sanctuary, que des ressemblances avec Kouraï dans celui-ci existent (comprenne qui pourra mais bon, je ne vais pas vous raconter toute l’histoire non plus). Cette première partie, donc, intitulé Ouverture pour marionnettes insomniaques est diviser en deux chapitres est de prime intérêt, pour le reste de la saga, bien évidement, mais de très bonne facture et permet de lancer de la meilleur des façons la série. La seconde partie, toujours sous le même format, intitulé Le rossignol en captivité est plus conventionnel et nous montre ce que pourra être éventuellement (j’utilise le conditionnel puisque je n’ai pas encore lu la suite) la saga dans les prochains tomes : l’orchestre arrive dans un nouveau village/ville/château etc. et doit a chaque fois régler le problème qui se pose – avec forcement ces fameuses poupées/marionnettes/guignols – par le biais de sa musique. Sauf que, au lieu de ce qui pourrait n’être qu’une simple démonstration de style narratif, la demoiselle Kaori Yuki nous propose une très bonne intrigue, suffisamment tordue pour plaire aux amateurs du genre et, de plus, bien plus fine par la psychologie de certains protagonistes que l’on pouvait le croire de prime abord. Et ce, en nous faisant quelques petites révélations sur les rapports entre les protagonistes et en nous présentant un nouveau, ma fois, pas forcement original mais intéressant.

Bref, après lecture de ce premier volume de The Royal Doll Orchestra, je ne peux que louer le travail de Kaori Yuki qui a sut nous offrir une très bonne entrée en matière pour une œuvre qui, selon moi, mérite largement le détour. Bien évidement, le synopsis de départ est pour le moins curieux mais les plus avisés pourront toujours se dire que l’on pourrait parfaitement remplacer ce virus qui transformer les humains en marionnettes par un autre qui les transformerait en zombies et que tout cela serait du coup plus conventionnel, ce que je ne nierais pas par ailleurs. Mais quoi qu’il en soit, et c’est le plus important, ca marche ; on accroche rapidement aux personnages, on a envie d’en savoir plus eux ainsi que sur cet univers et sur cette malédiction qui s’est abattue sur la population. Bien évidement, les dessins de Kaori Yuki, franchement bons, apportent un plus indéniable a l’ensemble et, tous ces points positifs, les uns après les autres, ne donnent qu’une seule envie : découvrir rapidement la suite, forcement ! Ne serais ce que pour voir si la suite de cette série sera toujours aussi bonne.

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