THORGAL
– L’ÎLE DES MERS GELÉES
Sa
confrontation avec Slive la magicienne aura convaincu Gandalf de permettre à
Thorgal de rester au village. Mieux encore, on s'apprête à célébrer son mariage
avec Aaricia. Mais deux aigles viennent enlever Aaricia afin de la remettre à
un étrange guerrier casqué, venu sur un bateau sans voile ni rame. Les Vikings
partent à sa poursuite, jusqu'à arriver à leurs limites, jusqu'aux mers gelées.
Une mutinerie voit Thorgal et son beau-frère Bjorn abandonnés en pleine mer sur
un frêle esquif.
Thorgal – L'Île des mers gelées
Scénario
: Jean Van Hamme
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : janvier
1980
Nombre
de pages : 46
Mon avis : Après
m’être lancer finalement dans cette grande saga de la bande dessinée
franco-belge qu’est Thorgal en
décembre dernier (voir La
Magicienne trahie), un mois plus tard, en ce début d’année, intéressons
nous donc maintenant au deuxième volume, intitulé L’ile des mers gelées. Celui-ci est la suite directe du premier
tome et l’on retrouve donc des personnages et un univers avec lesquels on
commence à se familiariser, mais tout l’intérêt de cet album repose
indéniablement sur la révélation finale, par Slive, la fameuse Magicienne trahie, des origines
mystérieuses de Thorgal. Personnellement, ce fut une surprise pour moi,
m’attendant probablement a ce que celle-ci ne survienne que plus tard dans la
série, mais quoi qu’il en soit, elle ne le fut pas tant que cela : comme
je vous l’avais expliquer lors de la critique du premier tome, je connaissais
un peu le fond de la série depuis quelques années, ainsi, tout ce coté
fantastique, cette Atlantide non nommée mais dont on soupçonne l’existence
passée dont est originaire ce fameux peuple des étoiles (peut être pas sous ce
nom mais on voit d’où vient l’inspiration), ces fameux être venus du ciel, que
l’on prend pour des Dieux et qui renvoient immédiatement a toutes les théories,
farfelues ou non, de paléocontact tant en vogue dans les années 60 et 70 ;
bref, tout un tas d’éléments et de théories dont se sont inspirées les auteurs
de Thorgal et qui ne pouvaient,
indéniablement, que me plaire. Je savais où je mettais les pieds avec cette
série, et sur ce point, je ne fus pas déçu, bien au contraire. Mais si le fond
m’a plut, quand est-il de la forme, tout aussi importante et vitale pour
l’intérêt global de la chose ? Et bien elle est bonne, tout simplement. Déjà,
les dessins ; la première chose qui saute aux yeux, et après avoir vu une
couverture assez semblable de part sa construction a celle du premier volume,
c’est que les dessins de Grzegorz Rosinski se sont nettement améliorés de part
la finesse des traits et la précision, bien évidement, cela reste ce que les
plus jeunes d’entre nous surnommerons de la «
bande dessinée a papa », et l’ensemble fait indéniablement vieillot, mais
si l’on sait passer outre le style, ce n’est pas vraiment un problème, même si
je ne suis pas forcement objectif en disant cela vu que j’ai l’habitude de la
chose. Cependant, avoir l’habitude ne signifie aucunement que je ne préfère pas
un style plus moderne ; disons plutôt qu’il faut savoir que tout cela date de
1980, et que depuis, il a coulé beaucoup d’eau sous les ponts. Quant au
scénario, sachons reconnaître la maitrise de Jean Van Hamme qui nous offre la
une excellente intrigue, de meilleure qualité que lors du premier volume qui était
surtout un assemblage de courtes histoires, et assez captivante de bout en bout
: ainsi, le lecteur est vite pris, malgré la simplicité apparente de
l’histoire, dans cette course dans le grand nord, a la recherche de la promise
de Thorgal, entre trahisons, coup de théâtres, combats et révélations. Le tout,
bien évidement, baignant dans un décor polaire, où pointe une technologie
anachronique et de vieilles légendes qui plairont aux habitués du genre. Bref, Malgré
un coté old-school, il est indéniable que L’ile
des mers gelées est une excellente bande dessinée qui certes, s’inscrit
dans un cycle et qui sans lui, ne vaut pas grand-chose, mais qui se démarque de
part son importance dans celui-ci, ne serais ce que pour sa révélation finale
quant aux origines de Thorgal qui entrainent forcement la série vers un coté où
se mêlent la SF et la Fantasy, genres bien distincts de nos jours
(malheureusement) mais qui flirtaient ouvertement il y a une trentaine
d’années. Mais ne vous méprenez pas, ce deuxième Thorgal ne vaut pas uniquement pour ses dernières pages et ce que
l’on y apprend, son histoire, même si elle a un peu vieillit, n’en demeurant
pas moins de qualité et méritant le détour.
Points
Positifs :
- Ce
second tome de la série est en fait la conclusion du dytique mettant aux prises
Thorgal à Slive, la fameuse Magicienne
trahie du premier volume. Deux volumes forcément liés et qui se doivent d’être
lu ensembles.
-
Bien évidement, ce que le lecteur retiendra le plus, ce sont les surprenantes
révélations qui clôturent cet album et qui éclaircissent le passé de Thorgal :
on avait compris que celui-ci n’était pas un viking mais de la a imaginé qu’il
était issu d’une civilisation venue des étoiles (avec un soupçon d’Atlantide),
c’était une autre histoire…
-
Justement, le bon vieux temps où Fantasy et SF se mêlaient sans le moindre
problème !
-
Indéniablement, le sieur Grzegorz Rosinski s’est grandement amélioré depuis le
premier tome ; d’ailleurs, l’évolution est même visible entre les
premières pages de ce second volume et les dernières.
-
Certes, le tout a un peu vieilli, cependant, scénaristiquement, malgré un coté
par moments vieillots, cela se lit toujours aussi bien.
Points
Négatifs :
- Il
est indéniable que l’ancienneté de la chose est le principal défaut que
certains pourront trouver a cette BD : suivant que vous soyez habitués ou
non au style de l’époque, celui-ci passera… ou pas, et ce, tant
scénaristiquement que pour ce qui est des dessins.
-
Certes, de part mon âge, cela ne me pose guère de problèmes de lire les
premiers albums de Thorgal,
cependant, je reconnais que par moments, c’est un peu convenu, surtout pour ce
qui est de la personnalité des personnages, ceux-ci étant plutôt simplistes.
-
Grzegorz Rosinski a fait des progrès, certes, mais il fera encore mieux par la
suite.
Ma note : 7,5/10
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