vendredi 11 mars 2016

MIRROR BALL


MIRROR BALL

Neil Young

1 - Song X (Neil Young) 4:40
2 - Act of Love (Neil Young) 4:54
3 - I'm the Ocean (Neil Young) 7:05
4 - Big Green Country (Neil Young) 5:08
5 – Truth Be Known (Neil Young) 4:39
6 - Downtown (Neil Young) 5:10
7 - What Happened Yesterday (Neil Young) 0:46
8 – Peace and Love (Young, Vedder) 7:02
9 - Throw Your Hatred Down (Neil Young) 5:45
10 – Scenery (Neil Young) 8:50
11 - Fallen Angel (Neil Young) 1:15


Mirror Ball
Musicien : Neil Young
Parution : 27 juin 1995
Enregistré : 26 et 27 janvier – 7 et 10 février 1995
Durée : 55:14
Genre : Grunge, Rock
Producteur : Brendan O'Brien
Label : Reprise Records

Musiciens :
Neil Young : chant, guitare, harmonium
Jeff Ament : basse
Stone Gossard : guitare
Mike McCready : guitare
Jack Irons : batterie
Brendan O'Brien : chœurs, guitare, piano
Eddie Vedder : chant, chœurs

Mon avis : Aussi incroyable que cela puisse paraitre, Mirror Ball fut le tout premier album du grand Neil Young que je me suis procurer, c’était à la fin de l’été 1995, il y donc de cela plus de deux décennies déjà – ah, le temps est implacable… Et, ma foi, pour une première incursion dans la discographie du maitre, la chose aurait put paraitre pour le moins singulière, ne serais-ce qu’au vu des nombreux et excellents albums qui ont jalonné sa carrière. Pourtant, selon moi, Mirror Ball est l’un de ses meilleurs opus car même si des albums comme Harvest ou After the Gold Rush, pour ne citer que deux exemples flagrants, lui sont largement supérieurs, force est de constater qu’il n’en reste pas moins parmi les plus belles réussites du Loner. Alors bien sur, certains me diront que vu que ce fut ma première rencontre avec Neil Young, je ne suis pas objectif et même si je reconnais que cela doit jouer un peu, comment ne pas admettre que ce Mirror Ball, album où le sieur Young se permet d’avoir Pearl Jam en tant que groupe accompagnateur, ce qui, ma foi, n’est pas rien, n’est pas une réussite dans son genre ?! Car oui, en ce milieu des années 90 où régnaient d’une main de maitre ces groupes venus d’outre-Atlantique et qui avaient ringardiser a jamais un certain hard-rock de variété, je veux bien évidement parler de Nirvana, Pearl Jam, Alice in Chains ou Sonic Youth, pour n’en citer que quelque uns, un certain canadien, nettement plus âgé, assistait a tout cela d’un œil bienveillant, se reconnaissant dans cette musique brute et sauvage puisque, après tout, cela ressemblait bigrement a ce qu’il faisait depuis près de trente ans. D’ailleurs, la relève, reconnaissante, portait aux nues ce pionner du rock ce qui, fort logiquement, expliqua non seulement la rencontre entre ce dernier et Pearl Jam, la sympathie mutuelle et, par la force des choses, cet album, Mirror Ball. Mais plus qu’une sympathique partie entre amis ou curiosité musicale, Mirror Ball est un sacré bon album, un truc énorme, peut-être improbable, mais terriblement efficace de par son alchimie, Young et les jeunes pousses de Pearl Jam semblant, l’espace d’un album, ayant été faits pour se rencontrer. Le résultat ? Pour peux que vous appréciez le grunge, il est somptueux et Neil Young, accessoirement, nous pond là ce qui est probablement l’un des meilleurs albums du genre. C’est énorme, épique par moments, Young est déchainé comme jamais quant a Pearl Jam, non seulement le groupe accompagne a la perfection les chansons du maitre – accessoirement, excellentes – mais, qui plus est, il les sublime. Bref, un très grand album et Neil Young avait fort raison de chanter, dans  I'm the Ocean : « People my age don't do the things I do » (« Les gens de mon âge ne font pas ce que je fais »). Cela peut paraitre présomptueux, mais en fait, avec du recul, qui, en 1995, a part lui et Bowie, pouvait prétendre la même chose ?


Points Positifs :
Mirror Ball est un excellent album, probablement l’un des plus sauvages de Neil Young, mais dont les chansons, malgré un enregistrement rapide ce qui leur donnent un son brut, n’en restent pas moins terriblement efficaces. Un grand opus de grunge par le papy du genre !
- La rencontre entre Neil Young et Pearl Jam avec un résultat somptueux grâce a une alchimie qui fonctionne a merveille : Pearl Jam apporte à Neil Young la fougue de la jeunesse et un son plus brut tandis que lui, bah, il se contente de sa fougue et de son immense talent.
- Quasiment tous les titres de cet album sont bons  mais si je devais en citer certains, je choisirais Peace and Love, Act of Love, Downtown, Song X, I'm the Ocean. Mais bon, les autres ne sont pas en reste.
- Un son incroyable mais si vous croyez que Pearl Jam en est l’unique responsable, attendez les solos parfaitement identifiables du maitre…
- Putain, même Eddie Vedder est excellent sur Peace and Love et, qui plus est, sans sort très bien sur les chœurs.
- La pochette cartonnée, simple et efficace a la fois.

Points Négatifs :
- Si vous n’aimez pas le grunge, alors, Mirror Ball ne sera pas fait pour vous, Young étant ici complètement survolté et le son restant très particulier.
- Cet album fut enregistré en très peu de jours, en quasi live finalement, ce qui fait que le son a un petit quelque chose de particulier : personnellement, j’aime, par contre, la aussi, cela pourra déplaire a certains.  

Ma note : 9/10

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