lundi 11 août 2014

CAR JE SUIS LÉGION


CAR JE SUIS LÉGION

585 av. JC, quelque part dans les environs de Babylone. Sarban est encore un enfant quand il quitte la ferme familiale pour Babylone, et qu’il entre comme novice dans l’Ordre des accusateurs. Chargés d’incarner la Loi, les accusateurs sont les garants de l’ordre et du droit dans la cité ; ils sont légion. Quinze ans ont passé. Sarban est devenu un accusateur redouté et respecté. Un jour, le Grand Accusateur et l’Accusateur royal annoncent aux juges que le temps, et donc la Loi, sont suspendus ; les dieux sont fatigués, les hommes doivent se purifier. Le peuple devient fou et le chaos s’installe dans la cité. Crimes, viols, pillages… tout est permis. Dans ce contexte, Sarban remarque un meurtre étrange qui semble bien avoir été commandité avant la suspension de la Loi… Des jardins suspendus à la tour de Babel, malgré le chaos qui règne, malgré ses ennemis, malgré la colère des dieux, l’accusateur décide de mener l’enquête. Pour le pire, peut-être.


Car je suis légion
Auteur : Xavier Mauméjean
Type d'ouvrage : Fantasy, Histoire, Polar
Première Parution : 01 juin 2005
Edition Poche : 05 Juillet 2007
Titre en vo : Car je suis légion
Pays d’origine : France
Langue d’origine : Français
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 420

Mon avis : Xavier Mauméjean ne fut citer qu’une seule et unique fois sur ce blog, et ça remonte à plus de six ans déjà, avec La Vénus anatomique, roman de cape et d’épée uchronique qui flirtait allègrement avec le Frankenstein de Mary Shelley. Pourtant, ce n’était pas avec ce roman que j’avais découvert cet auteur, non,  ce fut une année plus tôt, en 2007 donc, avec ce pour le moins singulier Car je suis légion. Singulier pour diverses raisons : en effet, même si cette œuvre est classée dans la catégorie Fantasy, ici, nous avons incontestablement plus à faire a un polar au sens premier du terme : nul trace de fantastique, de créatures merveilleuses ou de magie, tout juste de multiples références aux nombreux dieux mésopotamiens sans qu’a aucun moment, on n’ait la preuve qu’ils existent, bien au contraire. Par contre, ce polar, donc, tient plus du roman historique puisque Mauméjean nous transporte dans une époque et un lieu très rarement abordés dans la littérature : la Mésopotamie donc, ce fameux pays d’entre les deux fleuves, et plus précisément, Babylone. Bon point pour moi puisque je suis depuis des années passionné par cette période historique de l’histoire de l’humanité, et en plus de cette originalité qui est l’une des grandes forces du récit de Xavier Mauméjean, reconnaissons que l’intrigue de celui-ci, qui plus est, n’est pas en reste et que suivre les investigations de l’accusateur Sarban vous captivera comme dans… tout bon polar qui se respecte. Car oui, c’est surtout un polar et en dehors d’un exotisme certain, les amateurs du genre seront en terrain familier ne serais ce qu’au vu des réactions du héros, décidément bien modernes. Alors du coup, on en vient presque à regretter justement que le coté Fantasy de la chose soit totalement absent et que tout cela ne soit qu’une vulgaire enquête policière, mais bon, le récit de Mauméjean n’en est pas moins suffisamment plaisant et captivant pour vous faire passer un bon moment, et puis, comme je l’ai dit précédemment, les œuvres se déroulant dans la Mésopotamie antique sont si rares que quand on n’en tient une, ne boudons pas notre plaisir !


Points Positifs :
- L’originalité du lieu et du temps de l’intrigue : Babylone, la Mésopotamie, c’est suffisamment rare pour qu’on ne le mentionne pas.
- On apprend tout un tas de choses mine de rien sur l’ordre des accusateurs, la vie dans la cité, les dieux et le rapport des hommes a ceux-ci.
- Certes c’est avant tout un polar, mais un bon !
- Quelques personnages sortent du lot comme les comparses de Sarban, qu’il trouve dans une prison, mais aussi la pseudo incarnation de Tiamat.

Points Négatifs :
- C’est peut etre vendu estampillé Fantasy mais celle-ci est totalement absente du récit : pas de fantastique, pas de monstres, pas de magie et juste des dieux auxquels les hommes y croient, ce qui ne signifie en aucune façon que ceux-ci existent, loin de là.
- Si l’on retire tout l’habillage exotique de la chose, ce n’est qu’un vulgaire polar comme il en existe tant… surtout que Sarban réagit par moments comme n’importe quel flic moderne, ce qui est un peu moins crédible.
- Le duel judiciaire final est bien trop court alors que j’en attendais monts et merveilles.
- Personnellement, je n’ai rien contre les morts de personnages, bien au contraire, mais quand cela devient prévisible et qu’en plus, celles-ci sont expédiées à la va vite, je trouve le procédé pour le moins discutable.

Ma note : 7/10

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