L’HISTOIRE
SECRÈTE – L’ÂGE DU VERSEAU
Le
4 avril 1968, le révérend Martin Luther King est assassiné sur le balcon de son
motel de Memphis, d'une balle gravée de mystérieux symboles. Habité depuis des
années par une mystérieuse âme sombre, le producteur Howard Hugues supervise ce
meurtre depuis sa voiture et désigne un coupable à ses sbires, parmi une liste
de petits délinquants : James Earl. Au même moment, à San Francisco, l'archonte
Reka endosse le rôle de gourou pour la petite bande de hippies parmi lesquels
elle vit. Après avoir ingéré une dose démentielle d'acides, elle réussit son
voyage quantique et mystique : elle se retrouve spirituellement téléportée dans
un des infinis mondes parallèles du «
multivers ». Elle émerge dans les ruines du temple de Kor, en 1919, et
croise un soldat prénommé Itzak. Son expérience s'arrête là, faute d'énergie.
De retour parmi ses hippies, elle a alors une idée lumineuse pour procurer
l'énergie nécessaire à un plus long voyage vers Kor, qui semble être un nœud
névralgique de l'Histoire. Elle propose d'organiser un gigantesque
rassemblement de hippies, une vaste procession de plaisir qui devrait
théoriquement lui conférer beaucoup de puissance. Sex, Drug and Rock’n roll :
ce sera le concert de Woodstock...
L'Histoire Secrète – L'Âge du Verseau
Editeur
: Delcourt
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Olivier Vatine
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
septembre 2010
Nombre
de pages : 54
Mon avis : Après
une attente pour le moins longuette, le dernier tome, La
fin de Camelot, datant de mai dernier, ce fut avec un certain plaisir,
mais aussi une certaine crainte que je me suis procuré le tout dernier tome en
date de L’Histoire Secrète, L'âge du Verseau. Crainte car bon,
comment dire, la première fois que j’ai vu la couverture de cet album, avec
Jimmy Hendrix, j’ai eu peur que Jean-Pierre Pécau n’en fasse un agent des
Archontes, ce qui, de mon point de vu, aurait été pour le moins absurde. Fort
heureusement, il n’en fut rien, comme quoi, il arrive encore au scénariste d’avoir
des moments de lucidité ! Mais pour ce qui est de e volume en lui-même, en
toute franchise, et sans exagération, je pense, après lecture, que nous avons
là l’exemple type du bon tome de cette déjà longue, mais pas si ancienne que
ca, saga qu’est L’Histoire Secrète.
Ni meilleur, ni pire, que la moyenne, ce dix-neuvième volume comblera d’aise
les amateurs du cycle et laissera froid ceux qui n’y ont jamais accroché. Mais
pour ce qui est de ceux-ci, s’ils n’ont jamais accroché a L’Histoire Secrète, cela m’étonnerais qu’ils n’aient pas abandonné
la partie depuis longtemps. A moins d’être limite maso, cela va de soit.
Cependant, sans être totalement extraordinaire, L’Âge du Verseau n’en est pas moins un bon tome, sans réelle
surprise, certes, puisque au fil des années, le lecteur est plus que familier
avec l’univers du cycle et le modus operandi des auteurs, mais il m’a fait
passer un bon moment, et ce fut donc avec plaisir que je me suis replonger dans
la suite de la saga. Alors, peut être que le fait qu’il y ait eu un peu plus
d’attente que d’habitude entre l’avant dernier volume et celui-ci y ait jouer
pour quelque chose mais même sans cela, je pense que je l’aurais apprécier a sa
juste valeur. Car des qualités, L’Âge du
Verseau n’en manque pas : inutile de revenir sur les dessins, je le fais a
chaque fois et si vous êtes fans de Kordey, ceux-ci vous combleront, surtout
que cette fois ci, il livre peut-être sa meilleure prestation sur la série. Ensuite,
le scénario de Pécau, là, une fois de plus, celui-ci tant a vouloir expliquer
le moindre événement de l’histoire de l’humanité par, soit l’intervention des
Archontes, soit par le jeu que se livre les diverses forces en présence. Et
bien entendu, nous sommes gâtés, presque jusqu'à l’indigestion : l’assassinat
de Martin Luther King, le Printemps de Prague, le LSD, le Summer of Love,
Woodstock (il ne manquait plus qu’Hendrix agent des Archontes), les liens entre
la mafia russe et le Kremlin et on a même droit aux univers parallèles et, après
un petit clin d’œil a un certain Indiana Jones, effet de mode oblige, le
calendrier des mayas et la fin du monde pour décembre 2012 ! Alors certes, je
reconnais que c’est parfois gros a avaler et que cela peut en agacer plus d’un,
mais personnellement, ayant accepté la chose depuis belle lurette, et prenant
la chose au second degré, disons que cela ne me gène plus vraiment et que,
parfois, je trouve certaines idées bien trouvées. Pas toutes, loin de la, mais
quand même. Alors, si vous êtes comme moi un mordu des péripéties des
Archontes, si vous êtes un incorrigible amateur des « histoires cachés » et des manipulations ou sociétés secrètes en
tout genre, si voir la sensuelle Reka au beau milieu des hippies ne vous
effraie pas et si vous savez être indulgent envers les délires parfois gros
comme une maison du père Pécau, n’hésitez pas une seconde, ce dix neuvième
volume de L’Histoire Secrète est fait
pour vous. Mais bon, d’un autre coté, si vous avez lu tous les tomes jusqu'à
maintenant, c’est que, quelque part, vous êtes légèrement fans sur les bords…
Points
Positifs :
- Un
album qui renoue avec ce que l’on a put avoir de meilleur depuis que cette
longue saga existe : un synopsis plus tassé, tout un tas de bonnes idées
et de références parfois étonnantes mais bien choisies ; bref, pour le fan
de cette série (oui, il en existe encore), c’est par moments un véritable régal
que de lire cet Âge du Verseau.
-
Un Jean-Pierre Pécau au sommet de sa forme et qui nous abreuve de références
historiques a toutes les pages tout en les liant a son jeu entre Familles. Parfois,
ça a du mal a passé, ici, ce n’est pas le cas et même ce qui parait le plus
absurde passe plutôt bien.
-
Je pense ne pas me tromper en affirmant que rarement Igor Kordey à livrer une
aussi bonne prestation sur cette série, peut-être même celle-ci est la
meilleure depuis les débuts.
-
Rendons a César ce qui lui appartient et donc, a Len O'Grady qui y est pour
beaucoup pour ce qui est de la mise en valeur des dessins de Kordey :
quelle colorisation superbe !
-
Scénaristiquement, il s’en passe des choses et entre la disparition, après nous
avoir accompagné depuis si longtemps – Notre-Dame
des Ténèbres – de Curtis, et la surprise de découvrir un Itzak, porté
disparu depuis la fin de la guerre – Le
Crépuscule des Dieux – encore en vie et a Kor, nous sommes gâtés.
Points
Négatifs :
- Je
pense que le problème avec cette série, c’est principalement son inconstance
et, du coup, la méfiance qui s’installe pour les fans qui ne savent jamais a
quoi s’en tenir, un mauvais tome pouvant succéder a un autre, plutôt bon. Ici, L’Âge du Verseau est l’un des meilleurs
de la série, mais bon, rien ne nous dit que le prochain ne soit nul !?
-
C’est quand même par moments fortement exagéré toutes ces références et
manipulations historiques ; pour Pécau, tout, absolument tout, est lié aux
Ivoires et aux Familles, mais si certaines choses passent, pour d’autres, c’est
un peu plus dur à avaler…
-
Petit bémol : tout au long de l’album, on nous bassine avec l’été de
l’amour et, a en croire ce que l’on lit, celui-ci aurait eu lieu lors du
festival géant de Woodstock. Grave erreur messieurs ! Le Summer of Love,
c’était en 1967, quant au festival qui en fut son point d’orgue, ce fut celui
de Monterey. Qu’on se le dise. Monsieur Pécau, vous nous avez habitués à mieux
!
Ma note : 7,5/10
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