PAPER
GIRLS – TOME 1
Erin,
une adolescente d'une douzaine d'années, se réveille tard dans la nuit après un
curieux cauchemar où elle voyait des scènes d'apocalypse. Quelques instants
après, un camion du Cleveland Preserver
dépose sur le perron de sa maison les journaux qu'elle va devoir livrer dans
quelques minutes. Une fois prête, elle enfourche son vélo et commence sa
distribution. En chemin, elle tombe sur plusieurs garçons plus âgés et déguisés
pour Halloween qui cherchent à la racketter. Erin essaie de se défendre mais
est sauvée par trois autres paper girls qui passaient dans les environs et font
déguerpir les vilains garçons. Mac, KJ et Tiffany décident de continuer la
distribution avec Erin et se dispersent occasionnellement. Selon les quartiers.
Toutes communiquent par le biais de talkie-walkie. Alors que les journaux
volent en direction des maisons des abonnés, un appel de Tiffany interpelle les
autres filles. Elle vient de se faire voler son communicateur par des types
parlant une drôle de langue et déguisés en ninja. Suivant la direction par
laquelle ils sont partis, les paper girls arrivent dans le quartier des
chantiers en construction. En explorant un sous-sol, elles tombent sur une
étrange machine qui subitement lâche une lumière extrêmement vive...
Paper Girls –
Tome 1
Scénario : Brian K. Vaughan
Dessins
: Cliff Chiang
Encrage : Cliff
Chiang
Couleurs : Matt
Wilson
Couverture : Cliff
Chiang
Genre : Aventure,
Science-Fiction
Editeur
: Image Comics
Titre
en vo : Paper Girls – Vol. 1
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 05
avril 2016
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 07 octobre 2016
Nombre
de pages : 160
Liste des
épisodes
Paper
Girls 1-5
Mon
avis : Il me semble évidant que Brian K.
Vaughan est l’un des auteurs de comics parmi les plus doués de sa génération,
ainsi, ne serais-ce que par Saga,
véritable petit bijou de space-opéra a l’humour grinçant et qui fourmille de
bonnes idées, le scénariste a sut, non seulement donné un énorme coup de pied
dans la fourmilière du petit monde souvent un peu trop fermé des comics mais
aussi, ne l’oublions pas, nous offrir l’une des meilleurs œuvres du genre de
ces dernières années. Du coup, lorsque Vaughan nous pond un nouveau comic, on
ne peut pas rester totalement indifférent et, forcément, si l’on a apprécié Saga, il est difficile de ne pas tenter
l’expérience et voir si ce Paper Girls
– la fameuse nouvelle œuvre de l’auteur – mérite le détour !? Alors bien
entendu, ici, ne vous attendez pas a un simple copié/collé des aventures
spatiales de Marko et Alana, d’ailleurs, fort heureusement ! Non, dans Paper Girls, Vaughan, qui a sensiblement
mon âge, replonge et nous replonge, nous autres de sa génération, dans ses
fameuses années 80, époque révolue certes, mais que ceux qui l’ont connu n’ont
pas oublié. Bien évidement, et comme vous le savez probablement si vous êtes un
fan de bande dessinée nord américaine, ce n’est pas le seul auteur à nous
pondre une intrigue dans ces fameuses années 80 puisque Rick Remender fait de
même avec Deadly
Class – accessoirement, de fort belle manière. Mais si Deadly Class est un curieux mélange
entre récit biographique et une histoire d’école pour jeunes assassins qui tiennent
un peu de celle de Xavier dans les X-Men,
Paper Girls nous renvoi a certains
films pour enfants et adolescents des années 80 comme, pour ne citer que le
plus évidant, Les Goonies. Eh oui,
ici, et cela sera évidant pour tout bon quadra qui se respecte, place a l’aventure
avec un A majuscule, place a un groupe de quatre jeunes adolescentes qui vont se
voir confronter a des événements pour le moins fantastiques avec de bien
curieux individus qui débarquent en ville, un ciel qui devient rose, des
habitants qui disparaissent et de singuliers ptérosaures qui servent de monture
a d’autres individus tout aussi singuliers. C’est frais, franchement plaisant
et même si le postulat de départ n’est peut-être pas le plus original qui soit,
force est de constater que ces cinq premier épisodes se lisent d’une traite, ce
qui, ma foi, est toujours bon signe pour une œuvre. Alors bien entendu, nous
sommes a mille lieux de Saga qui,
chef d’œuvre absolu, faisait mouche dès le premier épisode, cependant, et même
si tout est loin d’être parfait pour le moment, ce premier volume de Paper Girls est suffisamment plaisant
pour nous pousser a découvrir la suite, ne serais-ce que par la simple
curiosité de savoir ce que l’auteur a prévu pour le futur de sa série, une
série sans prise de tête mais qui rappellera bien des souvenirs aux vieux de la
vieille dans mon genre !
Points
Positifs :
- Sympathique
est le mot qui me vient immédiatement à l’esprit en lisant ce premier tome de Paper Girls. L’aventure est plaisante,
sans grande prise de tête et suffisamment captivante pour nous donner envie de
découvrir la suite.
-
Un bien bel hommage a ces fameuses années 80 que ceux qui les ont vécus ne
cessent de bassiner les plus jeunes. Un hommage car cette BD renvoi à des films
d’adolescents comme Les Goonies, bien
sur, mais aussi par tout un tas de petites références qui raviront les plus
vieux – walkman, navette Challenger,
Ronald Reagan, Freddy, etc.
-
Les dessins de Cliff Chiang ont l’air simpliste de prime abord, pourtant, son
style, peu spectaculaire, est plutôt plaisant et certaines planches sont de
belles réussites surtout que la colorisation de Matt Wilson est au top.
-
Les hommages, c’est bien pour les vieux, reconnaitre que tout n’était pas
parfait, c’est encore mieux et Brian K. Vaughan est suffisamment malin pour
nous le rappeler dans certains dialogues – bah oui, les années 80 ne furent pas
non plus un âge d’or, loin de là !
-
Une couverture sobre mais plaisante.
Points
Négatifs :
-
Elles sont sympas nos quatre héroïnes, mais bon, on ne peut pas vraiment dire
qu’elles soient franchement charismatiques et dans le genre stéréotypé, difficile
de faire pire.
-
Paper Girls s’inspire tellement des œuvres
des années 80 que, par moments, il en possède aussi certains travers : c’est
sympa mais loin d’être un chef d’œuvre comme Saga.
-
Tous ceux et celles qui sont nées après les années 80 doivent commencer à en
avoir marre de cette fameuse décennie…
Ma
note : 7,5/10
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