lundi 2 janvier 2017

LES AVENTURES DE RABBI JACOB


LES AVENTURES DE RABBI JACOB

À Brooklyn, le rabbin Rabbi Jacob et son secrétaire Samuel se rendent à Paris pour la Bar Mitzvah d’un jeune parent, David Schmoll. Au même moment, à bord de sa rutilante Citroën DS équipée d’un téléphone automobile et surmontée d’une barque à moteur, nommée la Germaine II, Victor Pivert et son chauffeur Salomon rentrent sur Paris au départ de Deauville, pour le mariage d'Antoinette — la fille du prospère industriel. Pivert, incarnation du grand petit-bourgeois français, persifleur, raciste sur les bords et sûr de la supériorité des valeurs de son petit monde, double aussi allègrement qu’illégalement les voitures qui ont le tort de se trouver sur son chemin, insultant au passage celles des automobilistes étrangers. Or, ce raciste patenté, qui s'amuse de voir les noirs convoler dans des Rolls blanches autant qu'il s'étrangle en découvrant un mariage interracial, apprend avec un mélange de stupeur et de consternation que son chauffeur Salomon est juif, neveu de Rabbi Jacob de surcroît.


Les Aventures de Rabbi Jacob
Réalisation : Gérard Oury
Scénario : Gérard Oury, Danièle Thompson, Josy Eisenberg, Roberto De Leonardis
Musique : Vladimir Cosma
Production : Société Nouvelle de Cinématographie, Films Pomereu
Genre : Comédie
Titre en vo : Les Aventures de Rabbi Jacob
Pays d'origine : France, Italie
Langue d'origine : français
Date de sortie : 18 octobre 1973
Durée : 91 mn

Casting :
Louis de Funès : Victor Pivert
Claude Giraud : Mohamed Larbi Slimane
Henri Guybet : Salomon
Renzo Montagnani : le colonel Farès
Marcel Dalio : Rabbi Jacob
Suzy Delair : Germaine Pivert
Claude Piéplu : le commissaire Andréani
Janet Brandt : Tzipé Schmoll, la Mamé
Malek Kateb : Aziz, le bras-droit de Farès
Miou-Miou : Antoinette Pivert
Popeck : Moïshe Schmoll
Denise Provence : Esther Schmoll
Xavier Gélin : Alexandre
Jacques François : le général Jean-François
Pierre Koulak : Omar
Gérard Darmon : homme de main de Farès
Jean-Jacques Moreau : le gendarme motard
Micheline Kahn : Hannah
Lionel Spielman : David Schmoll
André Falcon : le ministre

Mon avis : Il y a de cela sensiblement un an, avec Oscar, je vous proposais sur ce blog la toute première critique d’un film de Louis de Funès, chose qui paraissait alors impensable, surtout au vu du nombre d’années d’existences du Journal de Feanor, mais aussi et surtout, par le simple fait que, depuis ma plus tendre enfance, je suis fan du comédien, sans nul doute le plus fantasque que le cinéma français ait connu, et, je pense ne pas me tromper, qui restera a jamais le numéro un ! Une année s’est écoulée, donc, pour qu’un autre Louis de Funès ait droit aux honneurs sur ce blog, ce qui peut paraitre long, j’en conviens, surtout pour des films vus et revus un nombre incalculables de fois… Mais bon, mieux vaut tard que jamais et justement, ici, nous abordons le cas du film qui restera probablement comme étant l’un des tous meilleurs si ce n’est le meilleur du sieur de Funès : Les Aventures de Rabbi Jacob ! Car oui, avec ce long métrage, à moins d’avoir toujours considéré le comédien avec un certain dédain, a moins d’être un bobo blasé qui n’a toujours vu dans les gesticulations de l’acteur qu’une bouffonnade sans intérêt tout juste plaisante pour les beaufs, force est de constater que Les Aventures de Rabbi Jacob, malgré les défauts du genre – et on ne peut pas les nier – malgré quelques ficelles tellement grosses qu’on ne peut pas les cacher et, oui, malgré un scénario assez simpliste, oui, bien des choses a redire, ce film, indéniablement, reste l’exemple parfait de ce que pouvait être un bon, que dis-je, un excellent Louis de Funès ! Le comédien, ici, est au sommet de sa forme dans son rôle de petit lâche colérique imbu de sa personne et s’en donne a cœur joie, le film, lui, est bourré de scènes devenues cultes avec le temps – ah, la danse de Rabbi Jacob, comment s’en lasser – mais aussi, ne l’oublions pas, dans un contexte géopolitique qui, déjà a l’époque, était bien difficile entre juifs et arabes, ce film est un beau message d’amitié entre les peuples et les religions, et ce, sans le coté moralisateur propre de bien des productions actuelles. Alors bien sur, tout cela a déjà été vu et revu un nombre incalculables de fois et oui, nous sommes beaucoup a connaitre ce film par cœur, mais bon, après un énième visionnage de ces Aventures de Rabbi Jacob, que constate-t-on ? Tout simplement que c’est toujours aussi efficace et que l’on rigole toujours autant avec les mêmes scènes. Bref, une comédie loin d’être un chef d’œuvre, certes, mais qui, a sa manière, reste parfaite, ce qui est le principal… Quel dommage que quelques tristes sirs, de nos jours, osent vouloir lui donner une suite qui, fatalement, sera un navet…


Points Positifs :
- Probablement l’un des meilleurs films de Louis de Funès ! Bourré de scènes devenues cultes, hilarant de bout en bout et se permettant même le luxe d’apporter une petite touche d’antiracisme et de fraternité entre les peuples, et ce, a une époque où cela était moins commun, mais, paradoxalement, bien mieux traité que de nos jours.
- Au sujet des scènes cultes, rien que pour la danse de Louis de Funès, ce film mérite le détour ! « Rabbi Jacob, il va danser !!! »
- Cela peut paraitre étonnant aujourd’hui mais a l’époque, Les Aventures de Rabbi Jacob connu quelques difficultés lors de sa sortie : raillé par la presse d’extrême gauche en le présentant comme une œuvre pro-israélienne, alors que ce film est avant tout un film sur l’amitié entre les peuples. Ah, si le ridicule tuait…
- Parfois, certains longs métrages de Louis de Funès débutent en fanfare avant de sombrer un peu vers le milieu. Ce n’est bien évidement pas le cas dans le cas présent et on rigole tout au long du film.
- Même la bande originale du film est devenue culte, c’est pour dire ! Il faut dire que celle-ci, œuvre de Vladimir Cosma, reconnaissable entre mille, est excellente.

Points Négatifs :
- Malgré ses indéniables qualités et l’énorme sympathie que j’éprouve à son sujet, il faut reconnaitre que Les Aventures de Rabbi Jacob reste un film qui possède les défauts du genre, c’est-à-dire, un humour un peu absurde par moments et quelques grosses ficelles un peu gênantes.
- Forcément, si vous détestez Louis de Funès, vous ne changerez pas d’avis avec ce film…

Ma note : 8/10

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