lundi 26 octobre 2015

INVICTUS


INVICTUS

En 1994, Nelson Mandela vient d'être élu président d'Afrique du Sud. Le pays est encore divisé par l'Apartheid. L’année suivante, l'Afrique du Sud organise le championnat du monde de rugby. Si les pronostics ne sont pas en faveur de l'équipe des Springboks, Mandela y voit au contraire une opportunité pour fédérer son peuple. Il rencontre alors François Pienaar, le capitaine de l'équipe, qu'il va soutenir et encourager tout au long de l'entraînement. Au fur et à mesure des matchs, les Sud-Africains vont se rassembler et soutenir leur équipe, oubliant petit à petit ce qui les avait divisés jusque-là.


Invictus
Réalisation : Clint Eastwood
Scénario : Anthony Peckham
Musique : Kyle Eastwood et Michael Stevens
Production : Warner Bros., Spyglass Entertainment, Revelations Entertainment, Malpaso Productions, Liberty Pictures et Mace Neufeld Productions
Genre : Biographie, Sport
Titre en vo : Invictus
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 11 décembre 2009
Durée : 134 mn

Casting :
Morgan Freeman : Nelson Mandela, le président sud-africain, aussi appelé Dada ou Madiba
Matt Damon : Francois Pienaar, le capitaine des Springboks
Tony Kgoroge : Jason Tshabalala, responsable de la sécurité de Mandela
Patrick Mofokeng : Linga Moonsamy, garde du corps de Mandela
Adjoa Andoh : Brenda Mazikubo, la chef de staff de Mandela
Julian Lewis Jones : Etienne Feyder, garde du corps de Mandela
Matt Stern : Hendrik Booyens, garde du corps de Mandela
Patrick Lyster : Mr. Pienaar
Penny Downie : Mrs. Pienaar
Marguerite Wheatley : Nerine
Bonnie Henna : Zindzi, la fille de Mandela
Leleti Khumalo : Mary
Robert Hobbs : Willem, garde du corps
Langley Kirkwood : George, garde du corps
Robin Smith : Johan De Villiers, le journaliste
McNiel Hendriks : Chester Williams
Zak Feau'nati : Jonah Lomu
Scott Reeves Eastwood : Joël Stransky
Grant L. Roberts : Ruben Kruger
Louis Minnaar : le coach des Springboks
David Dukas : le capitaine du 747
Shakes Myeko : le ministre des sports

Mon avis : Si Clint Eastwood fut, a mes yeux, incontestablement un grand acteur, en tant que réalisateur, mon avis sera moins tranché ; il faut dire, a sa décharge, que je n’ai pas eu l’occasion (ou l’envie, du moins, pour le moment) de voir énormément de ses films et que, par la force des choses, je ne le jugerais nullement pour son American Sniper, long métrage que j’ai trouver plutôt raté – surtout que j’avais garder en mémoire un autre film du sieur Clint Eastwood, Gran Torino, franchement excellent, lui. Mais bon, lorsque, hier soi, l’occasion c’est présentée que je découvre cet Invictus, je me suis dit, pourquoi pas ? Après tout, c’est la Coupe du Monde de Rugby actuellement, c’est un Clint Eastwood et, bien entendu, le personnage principal n’est ni plus ni moins que Nelson Mandela, sans nul doute l’une des plus grandes figures mondiales de la fin du vingtième siècle. Bref, une occasion en or de voir enfin, par moi-même, si les nombreuses louanges que ce film a obtenues depuis sa sortie, il y a quelques années, étaient justifiées. Et, ma foi, si Invictus est indéniablement (et de très loin) supérieur a American Sniper, je serais légèrement mitiger en raison d’un certain conformisme dans la réalisation et une vérité pour le moins… arrangée pour ne pas dire occultée. Alors certes, Invictus n’en reste pas moins fort prenant, captivant même et sur ce point, il n’y a rien à redire, Clint Eastwood maitrise parfaitement son sujet et une fois l’intrigue lancée, il est difficile de ne pas accrocher a celle-ci, surtout si l’on est suffisamment âgé pour avoir connu cette époque et si l’on se souvient de ce qu’était l’Afrique du Sud, il n’y a pas si longtemps encore. De toute façon, Nelson Mandela est un personnage qui passe décidément fort bien à l’écran, le coté historique de la chose, pour peu que l’on s’intéresse a l’histoire récente, est prenant, et puis, mine de rien, Invictus est également un film de sport, ici, le rugby, et si l’on fait l’impasse, comme moi, sur la façon dont les matchs sont retranscris – je ne suis pas suffisamment fan pour y voir les défauts – tout cela a un petit coté spectaculaire non désagréable. Hélas, là où Invictus pèche, c’est par son trop grand conformisme et cette avalanche de bons sentiments que l’on doit se coltiner du début a la fin : dans l’Afrique du Sud de Clint Eastwood, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, et, a la fin, tout le monde s’embrasse… c’est mignon tout plein mais la réalité, elle, ce n’était pas vraiment ça. Et justement, puisque l’on parle de réalité, quid des arbitres complaisants a l’égard des Springboks tout au long du tournoi, quid de l’intoxication alimentaire qu’a subit les joueurs des All Blacks juste avant la finale ? Rien, le néant, Eastwood préférant occulter tout cela pour livrer un film sympathique, agréable, mais loin d’être un chef d’œuvre…


Points Positifs :
- Le sujet du film est intéressant, et ce, pour deux raisons : pour le coté historique de la chose avec les débuts de la présidence de Nelson Mandela a la tête de l’Afrique du Sud et sa politique de réconciliation, puis, bien sur, pour le coté sportif puisqu’il est tout de même question de Coupe du Monde de Rugby.
- Malgré des défauts, Clint Eastwood possède suffisamment de talent pour réussir à captiver le spectateur avec une fort belle histoire – enjolivée – où, par le biais d’un homme providentiel et d’un événement sportif, un peuple diviser se réconcilie… du moins, dans le cas présent.
- Nelson Mandela est, de toute façon, une personnalité historique qui passe très bien à l’écran et même si je préfère Goodbye Bafana, reconnaissons que Morgan Freeman, véritablement habité par le personnage, crève l’écran.
- Dans l’ensemble, un très bon casting.
- Bon, comme je ne suis pas un spécialiste de rugby, j’ai trouvé les matchs captivants et plutôt bien filmés ; après, les amateurs, eux, diront le contraire et ils doivent avoir raison.
- Mine de rien, le rugby sur grand écran, c’est plutôt rare alors autant en profiter.

Points Négatifs :
- Une avalanche de bons sentiments qui gâchent fortement l’ensemble. Tout est trop rose, trop lisse, trop gentillet dans cette Afrique du Sud selon Clint Eastwood ; eh, vous croyez vraiment que les communautés blanches et noires allaient fraterniser aussi facilement si peu de temps après la fin de l'Apartheid ?
- Invictus où la Coupe du Monde de Rugby 1995 refait par Clint Eastwood, c’est-à-dire, en occultant littéralement la part d’ombre de celle-ci : les arbitres que l’on peut qualifié de conciliants pour ne pas dire corrompus, l’intoxication alimentaire (l’empoisonnement) des All Black juste avant la finale… Mouais, ce n’est pas bien de cacher la vérité Mr Eastwood !
- La bande originale n’est pas terrible, le pire étant atteint quand on se tape une chanson débile lors d’une scène où Mandela vient voir les Springboks.

Ma note : 7,5/10

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