LE CHOC DES TITANS
La dernière bataille pour le
pouvoir met en scène des hommes contre des rois et des rois contre des dieux.
Mais la guerre entre les dieux eux-mêmes peut détruire le monde. Né d'un dieu
mais élevé comme un homme, Persée ne peut sauver sa famille des griffes de
Hadès, dieu vengeur du monde des Enfers. N'ayant plus rien à perdre, Persée se
porte volontaire pour conduire une mission dangereuse et porter un coup fatal à
Hadès avant que celui-ci ne s'empare du pouvoir de Zeus et fasse régner l'enfer
sur terre. A la tête d'une troupe de guerriers courageux, Persée entreprend un
périlleux voyage dans les profondeurs des mondes interdits. Luttant contre des
démons impies et des bêtes redoutables, il ne survivra que s'il accepte son
pouvoir en tant que dieu, qu'il défie son destin et crée sa propre destinée.
Au début du mois de mai dernier, j’apprenais
la disparition de l’une des figures les plus marquantes des effets spéciaux
dans le domaine du cinéma, si ce n’est, et je pense ne pas exagéré en affirmant
cela, la plus marquante, je veux bien évidement parler du génial Ray
Harryhausen. Véritable magicien du septième art, celui-ci s’était fait
connaitre pour ses non moins célèbres créatures diverses, mythologiques ou pas,
qu’il animait image par image, a une époque où les ordinateurs n’étaient pas
encore là pour faire tout le travail (ce qui en soit n’a rien de désobligeant,
après tout, je n’ai rien contre l’évolution technologique), et donc, depuis
tout jeune et un certain Le septième
voyage de Sinbad, j’étais tombé amoureux du travail de Ray Harryhausen dans
les divers longs métrages où celui-ci œuvra : Jason et les Argonautes (mon préféré), divers Sinbad, La Vallée de Gwangi,
Un million d'années avant J.C., L'Île mystérieuse et un certain Le Choc des Titans, sortit sur nos
écrans dans les années 80 et chant du cygne du sieur Harryhausen. Et donc, si
aujourd’hui, je reviens sur le décès, la carrière et mon admiration sans limite
pour ce formidable et inoubliable magicien des effets spéciaux, c’est pour vous
parler de ce fameux Choc des Titans,
mais pas de celui où travailla Ray Harryhausen mais de sa version moderne,
celle de 2010…
Pour la petite histoire, car même
si je viens de dire que je n’allais pas en parler, je suis tout de même obliger
de le faire, la première mouture du Choc
des Titans ne fut jamais mon film de Ray Harryhausen préféré, loin de là :
lui préférant donc, et de loin, ce véritable chef d’œuvre qu’est Jason et les Argonautes et même Le septième voyage de Sinbad et Le
Voyage fantastique de Sinbad, Le
Choc des Titans, malgré son indéniable aura, son importance et sa franche
réussite – car oui, c’est un film plus que sympathique – n’était donc pas parmi
mes préférés. Cependant, il faut nuancer la chose : malgré cela, et encore
aujourd’hui, je garde une certaine bonne opinion, gardant en mémoire ce que fut
ce long métrage en son temps : un agréable divertissement, certes pas
parfait, mais possédant une certaine magie, probablement la marque du regretté Ray
Harryhausen… Et puis, comment ne pas se souvenir de ces grands moments comme le
combat entre Persée et la Méduse, l’apparition du Kraken à la fin, les
scorpions géants ?! Aurions-nous eu un acteur plus crédible dans le rôle
de Persée – du genre Todd Armstrong en Jason pour ne citer que le plus parfait
représentant du héros grec dans l’histoire du septième art – et probablement
aurais-je apprécier Le Choc des Titans
d’une autre façon, mais bon, quand on doit se taper ce pauvre Harry Hamlin en
Persée, que voulez-vous faire ?
Mais je parle, je parle pour ne pas
dire que je radote et je n’ai toujours pas abordé ce qui nous préoccupe
véritablement aujourd’hui, je veux bien évidement parler de cette fameuse
version moderne du Choc des Titans,
surtout que, ma foi, il y a vraiment beaucoup de choses à dire à son sujet. Et
je pense ne pas me tromper en disant que certains, le sourire au coin des lèvres,
fourbissent d’ores et déjà leurs armes afin de pouvoir déglinguer en règle un
film qui, soyons francs (après tout, à quoi bon tourner autour du pot plus
longtemps) mérite bien toutes les critiques qu’il a reçu depuis sa sortie il y
a trois ans. Et la question est donc la suivante : est-ce que je fais-moi
aussi parti du lot ? Bien évidemment que oui, forcément… mais au fait, pas
tant que ça ! Etonnant venu de ma part ? Sincèrement, oui, et j’en
suis le premier surpris, mais procédons dans l’ordre.
Bon, déjà, je reconnais que je n’attendais
strictement rien de la part de ce remake du Choc
des Titans : par principe, tout d’abord, car je ne suis pas un grand
fan des remakes (même si je reconnais que certains sont réussis) mais aussi
tout simplement par le fait que, connaissant les énormes travers de nos amis
américains, je ne pouvais que craindre le résultat final. Et puis, lorsque celui-ci
sortit sur nos écrans, d’entrée de jeu, l’affaire s’engageait mal, et ce,
uniquement avec l’affiche du film qui nous montrait donc le nouveau Persée…
Bon, okay, l’ancien n’était pas terrible et il aurait été facile de faire
mieux, mais même sans avoir quoi que ce soit à l’encontre de Sam Worthington
(que j’avais découvert dans Avatar
et que j’avais alors trouvé correct), cette coupe de cheveux, ce n’est pas
possible ! Non mais vous croyez que dans la Grèce antique, les hommes se baladaient
le cheveu ras, impeccablement rasé à la tondeuse électrique !?
Franchement, ce look « marines »,
c’est se foutre de la gueule du monde, tout bonnement ! Mais bon, si le
seul problème du film, ce n’était que les délires capillaires de Persée, cela
aurait pu passer, mais non, ce n’était que le début des ennuis… Déjà, entre un
scénario qui oscille entre le grand n’importe quoi (une guerre entre les hommes
et les dieux) et le grand guignolesque (certains looks, les barbes des dieux,
la quasi-totalité des dialogues, Persée, le mélange entre divers mythes et les
emprunts au film des années 80, déjà un peu éloigné du véritable mythe de
Persée, les Djinns, les deux guignols de chasseurs, bref, quasiment tout) et
les états d’âmes de Persée qui nous les casse tout au long des presque deux
heures que dure le film, il y a de quoi faire, et, bien entendu, on ne peut que
constater les dégâts. Mais ce que je trouve le plus navrant dans cette affaire,
ce n’est même pas que ce film soit débile ou raté, non, c’est justement que,
quand on le compare avec le premier Choc
des Titans, on pouvait se dire qu’avec la technologie moderne, les effets
spéciaux qui ont fait tellement de progrès, les budgets qui sont devenus
faramineux, il y avait de quoi faire au moins un truc potable ; peut-être
pas meilleur que son prédécesseur, effet nostalgie pour les vieux routards dans
mon genre oblige, mais acceptable, voir même, soyons fous, un bon film !
Bah oui, pourquoi ne pas demander cela ? Serais-ce donc impossible ?
N’attendant donc rien à la base de
cette mouture moderne du Choc des Titans,
je ne pouvais absolument pas etre déçu, et donc, hier soir, curieux que j’étais
de voir ce qu’a quel point celui-ci pouvait etre mauvais (dans un esprit
scientifique), déçu, je ne le fus point. D’ailleurs, dès les premières minutes,
la cause paraissait etre plus qu’attendue : c’était bel et bien la daube
attendue. Pourtant, curieusement, au fil des minutes, je me pris petit à petit
au jeu, mettais de côté mon sens critique, me disais que finalement, ça se
laissait regarder et même si, jusqu’au bout, je suis resté dubitatif devant la
coupe de cheveux de Sam Worthington, même si je me suis a de nombreuses
reprises demander ce que Liam Neeson et surtout Ralph Fiennes étaient venus
faire dans cette galère, certains paysages entraperçus dans le film m’ont
enchanter, certaines scènes étaient franchement bien réalisées, et puis, la
Meduse, elle est tout de même pas mal, vous ne trouvez pas ? Ajoutons à
cela quelques bonnes idées comme les dieux revêtus d’armures et qui me font
diablement penser à Saint Seiya, l’actrice
qui joue le rôle de Io, la joie incomparable de regarder ce film sur un grand
écran (c’était la première fois sur ma nouvelle télé et c’est vrai que ça
change la vie) même si cela n’a rien à voir avec l’œuvre en elle-même et,
encore une fois, Meduse franchement bien réussi et on se retrouve, au final,
avec un film qui est certes mauvais, mais finalement, pas autant que je ne l’aurais
cru de prime abord… Disons que sur ce coup-là, j’aurais été plus que gentil et
particulièrement clément dans mon avis final… par contre, la coupe de cheveux
de Persée, ce n’est pas possible !
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