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vendredi 1 novembre 2019

LES CHRONIQUES DE CORUM – LA REINE DES ÉPÉES


LES CHRONIQUES DE CORUM – LA REINE DES ÉPÉES

Ce ciel d'été était d'un bleu pâle au dessus du bleu profond de l'océan. Le prince Corum, dernier des Vadhaghs, venait de triompher d'Arioch, le Seigneur du Chaos. Mais Corum avait dû préalablement fuir ses terres, tous les membres de sa famille ayant été pendus au pied de leur château incendié. Seul survivant de son peuple pacifique et décimé par les troupes sanguinaires commandées par Glandys-A-Krae, Corum se réfugia au Mont Moidel où il trouva l'amour, en la présence d'une veuve, la margravine Rhalina, une femme Mabden. Elle était douce et belle, mais les cadeaux magiques faits à son nouveau compagnon par feu le sorcier Shool la rendaient nerveuse. Elle tentait malgré tout de ne pas y penser. Bien plus que Corum, elle trouvait encore à rire et s'amuser et ainsi, elle le réconfortait. Lui se rappelait avec nostalgie le temps où il était innocent. Ce soir-là, un étranger se présenta aux portes de la forteresse, tambourinant et demandant l'hospitalité. Par ces temps troublés, il pouvait s'avérer particulièrement risqué de permettre l'accès de l'enceinte, quand la noirceur de la nuit empêchait qu'on distingue de qui il s'agissait vraiment. Corum et Rhalina ne pouvaient pas soupçonner à quel point cet étranger s'avèrerait singulier...


Les Chroniques de Corum – La Reine des Épées
Scénario : Mike Baron
Dessins : Mike Mignola, Kelley Jones
Encrage : Kelley Jones, Rick Burchett
Couleurs : L Lessman, Ripley Thornhill
Couverture : Mike Mignola
Genre : Heroic-Fantasy
Editeur : Titan Comics
Titre en vo : The Chronicles of Corum – The Queen of Swords
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 15 août 2018
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Delcourt
Date de parution : 09 octobre 2019
Nombre de pages : 128

Liste des épisodes
The Chronicles of Corum – The Queen of Swords 1-4

Mon avis : En début d’année, j’avais eu le plaisir de vous proposer la critique du premier volet des Chroniques de Corum, adaptation de l’œuvre du même nom du sieur Michael Moorcock. Pour rappel, celui-ci avait créé, en son temps, tout un tas de sagas où apparaissaient diverses incarnations du Champion Eternel, des sagas aussi cultes que Corum, donc, mais aussi ElricHawkmoonErekosëUlrich von Bek et beaucoup d’autres... Mais cette adaptation, si elle permettait aux fans de l’auteur britannique de retrouver, en BD, un de leurs héros les plus charismatiques, possédait un double intérêt : en effet, aux dessins, on retrouvait alors un certain Mike Mignola qui, bien des années avant son œuvre culte, Hellboy, nous laissait entrevoir les prémices de son immense talent… Bien entendu, il ne fallait pas se mentir : Les Chroniques de Corum étaient une œuvre, avant toute chose, destiné aux fans de Moorcock et / ou de Mignola ; après tout, les autres qui ne connaissaient nullement les aventures du dernier des Vadhaghs risqueraient de ne pas être attirés par cette œuvre de fantasy pour le moins singulière. Pour les autres, cependant, l’attente de ce second tome était forte et, ma foi, d’entrée de jeu, les choses démarraient fort bien : reprenant le synopsis du roman du même nom, le second volet, donc, cette Reine des Épées, avait de quoi ravir les fans de Moorcock, heureux de retrouver la suite des aventures de Corum, le Prince à la Robe Écarlate qui, ici, après avoir fait la connaissance de Jhary-a-Conel – le compagnon du Champion Eternel – partait combattre les hordes de Xiombarg, la Reine Démon. Pas de grandes surprises au cours des deux premiers épisodes de cet album qui rappelleront bien des souvenirs aux lecteurs du roman et qui permettront aux fans de Mignola de retrouver celui-ci dans sa période pré-Hellboy. Hélas, mille fois hélas, une fois passer ces deux premiers épisodes et donc, la moitié de cet album, une mauvaise surprise survient puisque Mignola passe le relais à Kelley Jones et que bon, comment dire… pour ce qui est du talent, ce n’est pas vraiment la même chose. Forcément, l’absence de Mignola au cours des deux derniers épisodes ne peut que décevoir et s’il subsiste le plaisir de retrouver les péripéties de Corum et de ses compagnons face a Xiombarg, les dessins n’étant pas de la même qualité, on ne peut pas s’empêcher de ressentir comme une certaine déception… Cela est fort dommage car j’apprécie, en tant que grand fan de Moorcock, cette adaptation, mais bon, à un moment donné, il faut que les dessins suivent, ce qui n’est franchement pas le cas dans une bonne moitié de cet album. Reste l’espoir, désormais, que dans la suite, Le Roi des Épées, Mignola soit un peu plus présent, mais il faudra patienter quelques mois pour le savoir…


Points Positifs :
- Le plaisir, bien entendu, de retrouver la suite de ce qui reste comme étant l’une des meilleures sagas de Michael Moorcock, je veux bien évidement parlé des Chroniques de Corum.
- Le plaisir aussi, même si ce n’est que pour deux épisodes, de retrouver Mike Mignola aux dessins car même si son style n’est pas encore aussi aboutit qu’il le sera par la suite, dans Hellboy, l’artiste faisait déjà preuve d’un talent certain et d’une inventivité rare.
- Les deux premiers épisodes – c’est-à-dire, la moitié de cet album – raviront les fans de Mignola puisque ce sont ceux qu’il dessine.
- Une adaptation sans surprise de Mike Baron mais qui n’en reste pas moins de qualité.
- Une édition tout simplement parfaite et, ma foi, fort réussie – franchement, on ne nous prend pas pour des pigeons dans le cas présent.

Points Négatifs :
- Grosse déception puisque Mike Mignola ne dessine que deux épisodes sur quatre dans cet album et que, sincèrement, je n’ai rien contre Kelley Jones, mais bon, artistiquement parlant, ce n’est pas du tout la même chose, bien au contraire…
- Il faut reconnaitre que, aussi bon soit ces Chroniques de Corum, tout cela est avant tout destiné aux fans de Moorcock ainsi qu’a ceux de Mike Mignola qui souhaiteraient découvrir d’anciens travaux de l’artiste. Ainsi, je ne pense pas que les autres, eux, soient attirés par cette saga d’un autre âge et, il faut le reconnaitre, un peu spéciale.

Ma note : 7/10

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