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lundi 30 septembre 2019

THE GHOST IN THE SHELL – TOME 1


THE GHOST IN THE SHELL – TOME 1

2029. Le Japon est devenu une corpo-nation qui recouvre l’Asie toute entière. Dans un immeuble d’une mégalopole, un membre du gouvernement, soupçonné d’avoir aidé à l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien premier ministre, effectue des tractations secrètes et illicites avec un diplomate d’un autre pays. La sécurité publique espionne la réunion et se prépare à intervenir pour arrêter tout le monde en flagrant délit. En secret, une femme-cyborg, Motoko Kusanagi, écoute également, soutenue par sa propre équipe. Lorsque la police intervient, le diplomate se sert de son immunité pour s’en sortir, et joue sur les lois et les procédures pour empêcher également l’arrestation du membre du gouvernement japonais. Tandis que la police reste impuissante, soudain la femme intervient : invisible grâce à son camouflage optique, elle crible le diplomate de balles avant de disparaître... Le lendemain, Kusanagi se rend dans le bureau du ministre de la sécurité intérieure et produit un ordre d’assassinat signé par l’ancien premier ministre... Un mois plus tard, le conseil national accepte la demande de création d’une unité spéciale d’élite anticriminelle, la section 9, dirigée par Kusanagi, chargée d’intervenir pour résoudre en secret et de manière efficace, voire radicale, les situations les plus complexes pour lesquelles les autres sections d’intervention des forces armées du gouvernement sont impuissantes. Seulement, dès la première mission, Kusanagi et son équipe se retrouvent au milieu des luttes de pouvoir des gens pour qui ils travaillent...


The Ghost in the Shell – Tome 1
Scénariste : Masamune Shirow
Dessinateur : Masamune Shirow
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Science Fiction, Policier, Cyberpunk
Titre en vo : The Ghost in the Shell – vol 1
Parution en vo : 20 octobre 1991
Parution en vf : 15 mars 2017
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 352

Mon avis : Indéniablement, au tournant des années 80 et 90, au Japon, il y eut trois œuvres majeures qui définirent alors le genre cyberpunk principalement mais qui, il ne faut pas l’oublier, permirent un peu aux mangas d’accéder a une place non négligeable aux yeux du grand public occidental, peu familier du genre – en dehors des adaptations animées qui faisaient alors fureur sur nos écrans. Ces trois œuvres furent Akira, bien évidement, de Katsuhiro Otomo, sans nul doute la meilleure et la plus connue, Gunnm de Yukito Kishiro et, pour finir, The Ghost in the Shell de Masamune Shirow dont je vous propose la critique en ce jour. Pour la petite histoire, et comme cela avait été le cas pour Gunnm en son temps, je n’avais jamais eu l’occasion de lire, jusqu’à aujourd’hui, ce manga alors que, pour ce qui est de Akira, étant un vieux de la vieille, j’avais découvert le chef d’œuvre du sieur Otomo par la version colorisée paru a l’époque. Cependant, contrairement a Gunnm auquel j’avais plutôt bien accrocher – même si cela fait quelques mois que j’ai un peu mis ce manga de coté – j’ai eu le plus grand mal a me lancer véritablement dans The Ghost in the Shell, finissant même par me faire violence pour en venir a bout ! Voilà, la chose est dite et j’entends déjà certains hurler au loup devant mes propos, mais bon, que voulez vous que je vous dise au sujet du manga culte (c’est un fait) de Masamune Shirow qui est un pur chef d’œuvres pour certains mais qui, a mes yeux, possède beaucoup trop de défauts pour que je le considère comme étant un incontournable ? Car le problème avec The Ghost in the Shell, ce qui m’embête un peu a son sujet, c’est que, si je reconnais que l’univers proposé est plutôt réussi, si j’ai accrocher a certains des protagonistes, si les diverses missions a proprement parler de la Section 9 sont loin d’être inintéressantes, si le scénario d’ensemble nous amène a nous poser tout un tas de questions sur ce qu’est la vie, sur ce qui fait la différence entre l’humanité et les robots et comment la vie peut évoluer, sans oublier, bien évidement, les magnifiques dessins de Masamune Shirow, tout cela est indéniablement gâché par une complexité monumentale, une lourdeur pas avenante pour un sou et une somme de textes qui font que, dès les premières pages, on se surprend a souffler de dépit et a se rendre compte qu’on a passer un temps fou a essayer de déchiffrer et de comprendre si peu de choses. Bref, pour certains, toute cette complexité fait parti du jeu et apporte un plus a l’ensemble, pour les autres, harassés par des tonnes et des tonnes de textes et de délires métaphasiques de l’auteur parfois inutiles, ils se diront que le jeu n’en vaut décidément pas la chandelle et préférerons la simplicité sans prise de tête d’un Gunnm ou la magnificence évidente d’un Akira


Points Positifs :
- Peut-être l’un des mangas qui a le plus marqué le genre cyberpunk avec un univers cohérent, d’une richesse impressionnante, une ambiance fort bien décrite et un travail en amont de la part de l’auteur qui est plutôt louable et remarquable. Cela nous change de certaines bande dessinées écrites a la va-vite et bien plus pauvres dans l’ensemble.
- S’il y a une chose que l’on ne peut retirer a Masamune Shirow, c’est son indéniablement talent artistique car le bougre dessine fort bien et parcourir cette édition – agrémentées de quelques pages colorées – est un pur régal.
- Un scénario général bien plus intelligent qu’on pourrait le penser de prime abord. Il faut dire que la lecture nous amène à nous poser des questions sur ce qu’est la vie, comment on peut la qualifier, comment elle peut évoluer, comment peut-on considéré les robots et autres cyborgs, etc.
- Motoko Kusanagi n’est pas l’héroïne de manga la plus originale qui soit, cependant, elle n’en reste pas moins plutôt charismatique et parfaitement emblématique de son époque.
- Une édition française quasi-parfaite !

Points Négatifs :
- Une complexité de lecture de tous les instants ! Il faut dire que j’ai rarement eu l’occasion de lire une bande dessinée aussi pénible a lire alors que cela ne se justifie nullement, ce qui est dommage car l’idée générale est plutôt bonne et certaines histoires assez réussies, cependant, l’auteur a eu l’idée saugrenue de vouloir tout expliquer, le moindre détail et se perd en plus dans des délires plus ou moins assumés, ce qui alourdit les pages par des tonnes et des tonnes de textes souvent inutiles…
- Pour une version intégrale, pourquoi les quelques scènes coquines ont été censurées ? Ah un moment donné, soit on nous présente une œuvre dans son intégralité, soit on ne prétend pas qu’il s’agit d’une intégrale !

Ma note : 7,5/10

dimanche 29 septembre 2019

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 188 – LES SECRETS DES BÂTISSEURS


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 188 – LES SECRETS DES BÂTISSEURS
Septembre 2019

Au sommaire :
Édito : Identité de pierres
Actualités
- La renaissance du Psaltérion perdu
- Kepler était-il aussi alchimiste ?
- L’exotique bestiaire des lignes de Nazca
- Les surprises de la plus vieille lettre de chrétiens
- L’origine extraterrestre du trésor de Toutankhamon
- La mort compliquée de Saint-Louis
- Sur les traces des hauts lieux de la pensée amazonienne
Dossier : Les Secrets des Bâtisseurs
- Cadrage
Göbekli Tepe – La naissance du premier temple
- Pyramide de Khéops – L’héritière innovante d’une longue tradition
- Muraille de Chine – Sous l’échine du Dragon
- Acropole d’Athènes – L’illusion parfaite de Parthénon
- Mont Saint-Michel – L’abbaye sur une tête d’épingle
- Angkor Vat – L’équilibre subtil et précaire d’un temple ville
- Machu Picchu – Domaine royal au sommet
- Merveilles de l’architecture moderne
- Demain, construire ailleurs ?
Interview « Le climat pourrait constituer un nouveau langage architectural » de Philippe Rahm
Muséologies
- Bouddha, entre mythes et histoire
- Trésors enfouis
- Mémoires du bon roi Henri
- Drôle de paix
- Crimes à Belleville
Livres & Idées
- Bulles médiévales
- L’héritage liquide
- L’efflorescence du monde grec
- Croyance clandestine

Mon avis : Après un numéro consacré a l’immigration en Occident, sujet oh combien dans l’ère du temps, Les Cahiers de Science & Vie sont revenus, en ce mois de septembre, avec un nouveau numéro que l’on peut qualifier de tout, sauf d’original. Il faut dire que l’architecture au fil de l’Histoire, cela sent franchement le réchauffé et que la chose fut maintes fois abordée dans ce genre de magazines, qui plus est, histoire d’enfoncer le clou – si j’ose l’expression – les monuments choisis pour illustrer le propos des acteurs réussissent l’exploit d’être encore moins originaux que le sujet en lui-même : la Pyramide de Khéops, la Muraille de Chine, le Machu Picchu, Angkor Vat, le Mont Saint-Michel, l’Acropole d’Athènes… franchement, si ce n’est pas se moquer du monde… Ainsi, en dehors de Göbekli Tepe – et encore – qui sort un peu du lot, c’est du vu et du revu et si vous êtes un vieil amateur des Cahiers ou d’autres titres comme Historia, Géo Histoire ou Sciences & Avenir, il est clair que vous pourrez parfaitement faire l’impasse sur ce numéro. Par contre, si vous êtes un parfait néophyte de la chose – cela est possible – si vous tombez sur cette revue en ne connaissant rien à ces monuments de l’Histoire humaine, alors oui, le jeu en vaut la chandelle, car oui, il faut le reconnaitre, le dossier en lui-même est plutôt bon. Bref, vous l’avez compris, pour ma part, ce numéro des Cahiers fut une déception, mais bon, cela fait longtemps que cela ne me surprends plus : finalement, en dehors de quelques exceptions, n’est ce pas le sentiment qui prédomine le plus lors de chaque nouveau numéro ?


Points Positifs :
- Le dossier en lui-même est bon, c’est un fait, et si vous êtes un parfait néophyte, il serait dommage de passer à coté de celui-ci tant on ne peut nier qu’il est instructif, intéressant et assez simple d’accès.
- De belles illustrations – il faut bien chercher des points positifs.
- Un ou deux sujets méritent le détour dans la partie actualité : les causes de la mort de Saint-Louis et les peintures rupestres amazoniennes…

Points Négatifs :
- Un dossier principal qui sent le réchauffé a plein nez ! Il faut dire que non seulement le sujet de celui-ci est tout sauf original mais que les monuments choisis le sont encore plus, bref, voilà un numéro qui n’apportera strictement rien aux vieux briscards et dont on peut parfaitement bien se passer…
- Dommage que la partie moderne n’ait pas été davantage mise en avant.
- On a déjà connu une partie actualité plus captivante.
- Comme d’habitude, la partie musée et sorties littéraires occupe une place folle, ce, au détriment du reste alors que, en toute franchise, on s’en moque un peu – surtout à l’heure d’Internet !

Ma note : 6/10

Y A-T-IL UN FLIC POUR SAUVER LA REINE ?


Y A-T-IL UN FLIC POUR SAUVER LA REINE ?

Frank Drebin est policier dans la brigade spéciale de la police de Los Angeles. Son meilleur ami et partenaire Nordberg est gravement blessé et accusé de trafic de drogue. Dès lors, Frank cherche à savoir qui a voulu tuer son ami. Son enquête l'amène sur les traces de Vincent Ludwig, riche homme d'affaires à qui l'on vient de confier la charge d'organiser la venue de la reine Élisabeth II. Frank fait la rencontre de l'assistante de Ludwig, Jane Spencer, dont il va tomber amoureux.


Y a-t-il un Flic pour sauver la Reine ?
Réalisation : David Zucker
Scénario : Jerry Zucker, Jim Abrahams, David Zucker & Pat Proft
Musique : Ira Newborn
Production : Paramount Pictures
Genre : Comédie, Parodie
Titre en vo : The Naked Gun – From the Files of Police Squad !
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 02 décembre 1988
Durée : 85 mn

Casting :
Leslie Nielsen : Le lieutenant Frank Drebin
Priscilla Presley : Jane Spencer
Ricardo Montalban : Vincent Ludwig
George Kennedy : Le capitaine Ed Hocken
O. J. Simpson : Nordberg
Nancy Marchand : La mairesse
Raye Birk : Pahpshmir
Ed Williams : Ted Olsen
Charlotte Zucker : Dominique
Susan Beaubian : Mme Wilma Nordberg
Jeannette Charles : La reine Élisabeth II
Weird Al Yankovic : La vedette débarquant de l'avion
Joe Grifasi : Le manutentionnaire du port
Nicholas Worth : Un des hommes de main de Ludwig
David Katz : Yasser Arafat
Prince Hughes : Idi Amin Dada
John Houseman : le moniteur de l'auto-école
Winifred Freedman : Stephanie
Bob Herron : le docteur Alford
Reggie Jackson : le joueur de baseball devant tuer la reine

Mon avis : Alors là, je m’attaque à un film oh combien particulier qui fera fuir tout un tas de bien pensants abonnés à Libération et aux Inrockuptibles – les derniers et il n’y en a plus beaucoup – à un film, que dis-je, a un genre méprisé par les élites et qui, au passage, laissera complètement dubitatif bien des spectateurs, trop jeunes, sans nul doute, pour avoir connu les années 80. Pourtant, malgré toutes les critiques que l’on pourrait émettre a l’encontre de ce Y a-t-il un Flic pour sauver la Reine ?, premier volet d’une trilogie fameuse en son temps, à ma grande surprise, oui, à ma grande surprise car moi-même je n’y croyais plus, celui-ci est toujours aussi efficace, plus de trente ans après sa sortie. Pourtant, les choses étaient bien mal engagées au départ et, lorsque je suis tombé dessus, un peu par hasard, je m’étais dit que non, indéniablement non, je ne pourrais pas apprécier ce film comme cela avait été le cas lorsque j’avais une quinzaine d’années ; et pourtant… Oui, et pourtant, ce qui ne devait durer que cinq minutes, histoire de satisfaire ma curiosité nostalgique, c’est alors transformée en revisionage complet de la chose, ce, à ma grande surprise ! Et franchement, qu’est-ce que j’ai rigolé, encore et encore, devant cette avalanche de gags tous plus absurdes pour ne pas dire couillons les uns que les autres, qu’est-ce que je me suis esclaffer devant ce Leslie Nielsen, flic oh combien débile qui accumule gaffes sur gaffes et qui s’en sort toujours… Suis-je bon public ? Sans nul doute, oui. Et je pense que je n’ai aucun problème de passer à des œuvres sérieuses à ce genre de cinéma, cela, en détestant cordialement d’autres genres – qui a dit les films de super-héros et les films d’action en général !? Bref, à mes yeux, Y a-t-il un Flic pour sauver la Reine ? est une pure pépite, un truc grandguignolesque où les scénaristes de la chose poussent le bouchon de plus en plus loin avec le mot d’ordre : plus c’est osé, plus ça marche ! Et il est clair que, dans son genre,  Y a-t-il un Flic pour sauver la Reine ? est terriblement efficace et vous fera passer, indéniablement, un grand moment de rigolade. Bien entendu, les suites, elles, seront largement dispensables – c’est aussi un peu le problème du genre qui veut cela – mais peu importe, que les grincheux aillent au diable et retournent lire L’Humanité, les autres, eux, sauront apprécier tout le talent de Leslie Nielsen, grand comique devant l’éternel mais aussi, n’en déplaise à certains, grand acteur qui savait ne pas se prendre au sérieux…


Points Positifs :
- Indéniablement, Y a-t-il un Flic pour sauver la Reine ? est peut-être un des plus beaux représentants d’un genre désormais un peu révolu, c’est-à-dire, les parodies – dans le cas présent, c’est le policier qui en prends plein son grade. Terriblement drôle malgré une multitude de blagues de potaches, ce film n’a rien perdu de son intérêt, malgré le coté débile de la chose…
- Loin du guignol que l’on voyait à l’écran, il faut reconnaitre que Leslie Nielsen fut un superbe acteur qui, au demeurant, possédait un don certain pour nous faire rire, ce, sans se prendre le moins du monde au sérieux. Le résultat, forcément, est visible et l’on ne peut s’empêcher de s’esclaffer devant les gaffes de celui-ci à l’écran !
- Plus c’est gros, plus ça passe… eh oui, ce ne sont pas de vains mots…

Points Négatifs :
- Bon, même si j’aime bien Y a-t-il un Flic pour sauver la Reine ?, je ne peux pas nier que celui-ci est tout sauf un chef d’œuvre, loin de là. Sympa, terriblement drôle mais dans le genre potache, c’est surtout un truc frais, jouissif et qui vous fera passez un très bon moment, mais sans plus…
- Si vous êtes un bobo parisien abonné à Libération – il doit en rester une demi-douzaine encore – il est clair que vous détesterez ce film, ce genre cinématographique et, bien entendu, Leslie Nielsen. Quand à ceux qui l’apprécient, vous les dédaignerez en les qualifiant de beaufs…

Ma note : 7/10

EMPRESS


EMPRESS

Il y a 65 millions d'années, le Roi Morax dirige l'univers d'une main de fer, exécutant violemment les rebelles ou ceux qui ne les auraient pas dénoncer assez vite. Son épouse, la Reine Emporia, profite d'une cérémonie pour s'enfuir avec ses enfants et grâce à l'aide de Dane, son garde du corps. La fille aînée Aine n'a guère envie de s'enfuir dans le vaisseau qu'ils ont réservé de force mais elle finit par monter à bord en compagnie d'Adam et Puck, ses petits frères. S'ils parviennent à quitter l'atmosphère terrestre, ils se font rattraper par un vaisseau de guerre bien plus grand que le leur. Jouant sur l'inspiration de Dane, ils s'en sortent. Seulement, pour échapper à Morax, ils doivent se trouver une planque. Emporia pense se rendre auprès de sa sœur mais celle-ci est à l'autre bout de l'univers. Pour s'y rendre, Dane choisit de faire confiance à Tor, un ami à qui il a confié une machine permettant de se téléporter d'un astre à un autre. De quoi atteindre leur destination en évitant d'être repérés ou rejoints par Morax et ses subordonnés...


Empress
Scénario : Mark Millar
Dessins : Stuart Immonen
Encrage : Wade von Grawbadger
Couleurs : Ive Svorcina
Couverture : Stuart Immonen
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : Empress
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 21 février 2017
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 03 mai 2017
Nombre de pages : 200

Liste des épisodes
Empress 1-7

Mon avis : Indéniablement, Mark Millar est l’un des noms les connus parmi les auteurs de comics, cependant, là où certains autres auteurs sont reconnus par leurs pairs et les lecteurs, le britannique, lui, est plus clivant, la faute a ses diverses œuvres parues ces dernières années et où il est capable du meilleur comme du franchement moyen pour ne pas dire pire… Ainsi, entre un certain cynisme de la part de l’auteur et l’impression que ce dernier nous pond, bien trop souvent, des œuvres destinées à être adaptées à l’écran, Mark Millar connait bien des détracteurs, même si, il faut le reconnaitre, lorsqu’il est inspirée, il reste capable de nous sortir de belles réussites comme The Magic Order. Et donc, aujourd’hui, c’est à l’une des dernières créations en date du britannique que nous allons nous intéresser avec cet Empress, œuvre de SF qui tient énormément d’un certain Star Wars, rien que ça ! Bien évidement, ce n’est pas une première pour Millar qui, bon gré mal gré, dans ses créations récentes, s’inspire régulièrement d’œuvres cultes : Flash Gordon pour Starlight, la JLA pour Jupiter’s Legacy. Certains n’y verront qu’un vulgaire pompage, d’autres, un sympathique hommage, la vérité oscillant, comme souvent, entre les deux... Et donc, dans Empress, les points communs avec Star Wars sont nombreux, comme cet Empire Galactique, cette reine/princesse poursuivie par les forces de l’Empire, ce capitaine de la garde mélange qui tient à la fois de Han Solo comme d’un Chevalier Jedi, ce robot, etc. Cependant, plus qu’un vulgaire copié-collé de la saga de George Lucas, Empress se démarque aussi par d’autres influences, plus subtiles, comme le clin d’œil aux productions de Rick Remender, la thématique de la famille étant présente. Cependant, là où Remender use a chaque fois de cette thématique tout en sachant se renouveler avec talent, on sent, dans le cas présent, que Millar n’est pas aussi doué pour nous faire ressentir les mêmes sentiments que l’on peut éprouver en lisant un Black Science ou un Deadly Class par exemple. Sympathique divertissement avant tout, Empress ne restera certes pas dans les annales de la bande dessinée mais n’en reste pas moins un bon comic, parfaitement représentatif de ce qu’est capable de nous offrir un auteur comme Mark Millar, c’est-à-dire, prendre du plaisir avant tout, sans grandes prises de têtes…


Points Positifs :
- Fortement inspiré de Star WarsEmpress n’est pas qu’un simple copié/collé de l’œuvre culte de George Lucas et plaira sans nul doute aux amateurs de space opera, de par son univers varié et coloré, les multiples références habituelles du genre et, bien entendu, ces personnages hauts en couleur.
- Mark Millar est capable de nous pondre des chefs d’œuvres mais, bien souvent, ses créations sont plus de simples divertissements qu’autre chose, et, dans le cas présent, il faut reconnaitre que nous sommes bien entendu dans la seconde catégorie, ce qui n’est pas forcément un défaut…
- Si l’on se coltine pas mal de poncifs du genre, force est de constater que le final en surprendra plus d’un !
- Les dessins de Stuart Immonen, co-auteur de cette série et qui, ma foi, fait l’étalage de tout son talent, ce qui ravira ses fans.
- Une couverture franchement réussie !

Points Négatifs :
- Il est évidant que Empress est une œuvre plutôt sympathique et qui se lit bien, cependant, c’est plus un simple divertissement qu’autre chose. De plus, ce comic ne révolutionnera en aucune façon le genre, bien au contraire.
- Certes, Empress n’est pas un vulgaire pompage de Star Wars, cependant, les points communs sont nombreux, quand aux poncifs du space opéra, ils sont légions. Dommage car un peu d’originalité n’aurait pas nuit a l’ensemble…
- Des protagonistes un peu trop stéréotypés et peu charismatiques, a bien y regarder.

Ma note : 7/10

vendredi 27 septembre 2019

STRANGE DAYS


STRANGE DAYS

The Doors

1 - Strange Days (Morrison, Krieger, Manzarek, Densmore) 3:11
2 - You're Lost Little Girl (Morrison, Krieger, Manzarek, Densmore) 3:03
3 - Love Me Two Times (Morrison, Krieger, Manzarek, Densmore) 3:18
4 - Unhappy Girl (Morrison, Krieger, Manzarek, Densmore) 2:02
5 - Horse Latitudes (Morrison, Krieger, Manzarek, Densmore) 1:37
6 - Moonlight Drive (Morrison, Krieger, Manzarek, Densmore) 3:05
7 - People Are Strange (Morrison, Krieger, Manzarek, Densmore) 2:12
8 - My Eyes Have Seen You (Morrison, Krieger, Manzarek, Densmore) 2:32
9 - I Can't See Your Face in My Mind (Morrison, Krieger, Manzarek, Densmore) 3:26
10 - When the Music's Over (Morrison, Krieger, Manzarek, Densmore) 10:58

Strange Days
Musicien : The Doors
Parution : 25 septembre 1967
Enregistré : 07 février 1967 – 24 août 1967
Durée : 35:24
Genre : Rock Psychédélique
Producteur : Paul Rothchild
Label : Elektra

Musiciens :
Jim Morrison : chant, percussions, synthétiseur Moog
Ray Manzarek : claviers, orgue, piano, clavecin, marimbas, chœurs
Robby Krieger : guitares
John Densmore : batterie
Douglas Lubahn : basse

Mon avis : Fort d’un premier album, sobrement intitulé The Doors, qui, en toute franchise, flirtait allègrement avec la perfection et avait fait connaitre le groupe au monde entier, en cette lointaine année 1967, Jim Morrison et compagnie ne tardèrent guère pour faire à nouveau parler d’eux puisque, quelques mois plus tard, donc, le groupe était de retour avec un second opus, Strange Days, album que certains fans et autres spécialistes considèrent comme étant leur meilleur… Histoire de ne pas aller dans le sens du courant, ce n’est pas mon cas : il faut dire que, à mes yeux, au petit jeu des comparaisons, je lui préfère largement son prédécesseur et que, quitte à choisir, si je ne devais retenir qu’un seul disque des Doors, cela serait l’exceptionnel L.A. Woman, leur tout dernier. Mais bon, sans rentrer dans des débats stériles puisque, comme chacun sait, tout est affaire de gouts personnels, je peux au moins vous dire ce qui me chiffonne dans cet album : déjà, qualitativement, je le trouve nettement inférieur au premier, non pas que Strange Days soit mauvais, bien au contraire, cependant, le premier opus, lui, regorgeait de titres bien plus marquants. Ensuite, de par sa structure, on ne peut pas vraiment dire que Morrison et compagnie se soient foulés, reprenant, ici, la recette qui avait fonctionné dans The Doors : When the Music’s Over concluant Strange Days au bout de ses 11 minutes là où The End le faisait avec presque 12 dans l’opus précédant… Bref, un album, selon moi, trop semblable à son prédécesseur et qui manque, en dehors de quelques titres comme Strange Days, You're Lost Little Girl, Love Me Two Times, Moonlight Drive et People Are Strange, de grandes chansons. Reste, au final, un bon disque, certes, mais pas un grand disque, du moins, ce n’est que mon avis…


Points Positifs :
- Un second opus inférieur a son prédécesseur, certes, mais qui n’en reste pas moins bon dans l’ensemble. Pour la petite histoire, le groupe utilisa, dans cet album, bon nombre de morceaux qu’ils avaient en réserve et qu’ils n’avaient pas inclus dans leur premier opus, comme quoi, pour des restes, ils étaient pas mal !
- Strange Days, You're Lost Little Girl, Love Me Two Times, Moonlight Drive et People Are Strange restent, indéniablement, de bonnes voir de très bonnes chansons.
- Musicalement, il n’y a rien à redire, le groupe fait parfaitement le job, quand à Jim Morrison, eh bien, disons qu’il reste égal à lui-même, c’est-à-dire, exceptionnel ; ma foi, quelle voix !
- Une pochette certes singulière mais plutôt réussie.

Points Négatifs :
- En utilisant le matériel mis de coté lors de leur premier opus, le groupe réussit a nous pondre un bon album, certes, mais auquel il manque, qualitativement parlant, les titres épiques du premier, tout cela restant certes dans la moyenne haute de l’époque mais loin d’être inoubliable, loin de là…
- Ils ont poussé le vice jusqu’à conclure cet album comme le précédent, c’est-à-dire, avec un titre de plus de dix minutes…

Ma note : 7,5/10