"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
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vendredi 12 novembre 2021
OLYMPUS MONS – LE SYNDROME DE SHEPPARD
OLYMPUS
MONS – LE SYNDROME DE SHEPPARD Sur
le Mont Ararat, l’extralucide Aaron a l’impression de discuter avec la
cosmonaute russe Elena Chevtchenko. Dans sa vision, il voit aussi des personnes
du troisième âge dans une ville du futur, qui participent au programme
Sheppard, et qui meurent tous subitement dans d’atroces souffrances, couverts
de ganglions. Ses collègues alpinistes lui confirment qu’il est pourtant bien
seul sur cette montagne. Il a sans doute le mal de l’altitude, des
hallucinations, il est grand temps de redescendre. En 2030, Chevtchenko et ses
coéquipières cosmonautes poursuivent leur mission vers la lointaine Farout, une
planète éloignée de 19,5 milliards de km de la Terre. Alors qu’elles sont en
orbite, une analyse de l’ordinateur de bord décèle qu’il y a une structure
métallique à 15 mètres sous la glace de surface. Une expédition de forage est
décidée, à laquelle prennent part Cahoon, Sabatino, Lutonda et Chevtchenko. Or
tandis qu’elles installent le matériel de forage, un aéronef extraterrestre
passe au-dessus d’elles et semble se poser derrière les cimes. Sabatino propose
d’aller voir à pieds ce que c’est, tandis que le puits se fore. La surprise
sera grande, à la fois pour elle et pour les deux astronautes qui descendent
dans le puits, le long d’une corde, pour voir ce qui se trouve à l’intérieur de
la planète…
Olympus Mons – Le Syndrome de Sheppard Scénario
: Christophe Bec Dessins
: Stefano Raffaele Couleurs : Natalia
Marques Couverture : Pierre
Loyvet Editeur
: Soleil Genre : Anticipation,
Science-Fiction, Fantastique Pays
d’origine : France Langue
d’origine : français Parution : 20
octobre 2021 Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Alors que l’on aurait put croire,
le plus naturellement du monde, que Olympus
Mons, série de science-fiction du fort prolifique Christophe Bec, avait
pris fin avec son sixième
volume, ce fut de manière plutôt surprenante que j’appris, quelques temps
plus tard, la parution d’un septième tome, Mission
Farout. Bien évidement, la première chose que je me suis alors dit, c’est
que le sieur Bec, une fois de plus, ne pouvait pas s’empêcher de prolonger ses
créations et qu’il nous ressortait le coup de Prométhée,
autre saga de science-fiction qui, elle aussi, ne semble ne pas avoir de fin et
qui, par ailleurs, ressemble, de par sa structure narrative, à cet Olympus Mons. Le souci, c’est qu’au vu
de ce qu’est devenu Prométhée au fil
du temps, il y avait de quoi être pour le moins dubitatif quand à ce nouveau
cycle de Olympus Mons, or, curieusement,
la lecture de Mission Farout m’aura
laisser une bonne impression, non pas que cet album ait été génial, ce ne fut
pas le cas, mais disons qu’il possédait suffisamment d’atouts et un scénario plutôt
solide pour que je me dise que, non, finalement, sur ce coup, Christophe Bec n’avait
pas forcément tord… Ceci étant dit, quid, donc, de ce huitième volet d’Olympus Mons, car bon, c’est ce qui nous
intéresse ici ? Eh bien, disons que, sans grande surprise, Le Syndrome de Sheppard reprend toutes
les bonnes choses qui font, depuis ses débuts, d’Olympus Mons – mais aussi Prométhée
– une BD plutôt intéressante pour les amateurs du genre : plusieurs
sous-intrigues entremêlées, que cela soit dans l’espace ou dans le temps, un
scénario qui nous entraine à l’autre bout du Système Solaire et qui met en
avant la petitesse de l’être humain face a d’anciennes civilisations extraterrestres,
un danger imminent qui menace l’humanité, le tout, servis par les dessins d’un Stefano
Raffaele égal à lui-même, c’est-à-dire, qu’il est capable de nous pondre des
décors magnifiques et des personnages qui le sont nettement moins. Bien
entendu, tout cela n’a rien de bien original et l’on sent que Christophe Bec
nous ressort sans cesse les mêmes ficelles narratives qu’il a déjà usé jusqu’à la
corde dans Olympus Mons et Prométhée – voir dans d’autres œuvres –
cependant, malgré ce constat, malgré ses faiblesses évidentes, j’ai bien apprécié
ce huitième volet de Olympus Mons, en
tous cas, suffisamment pour que je me dise que je serais bien curieux de
découvrir la suite, ma foi, c’est déjà cela…
Points
Positifs : -
La confirmation que, sans être génial ni, aucunement, révolutionner le genre,
ce second cycle d’Olympus Mons est plutôt
bon dans l’ensemble. Certes, Le Syndrome
de Sheppard est tout sauf un incontournable, cependant, il possède suffisamment
de qualités pour satisfaire les amateurs de récits de SF et de Christophe Bec. -
Au vu de ce que l’on apprend dans ce second volet de ce second cycle d’Olympus Mons, force est de constater que
le sieur Bec est toujours aussi doué pour nous pondre des intrigues pour le
moins complexes et, par moments, étonnantes. -
Stefano Raffaele n’est pas un dessinateur qui possède un style époustouflant,
cependant, ici, force est de constater qu’il livre, dans l’ensemble, un travail
plutôt bon et nettement plus aboutit que dans certains de ses anciens travaux… -
Une couverture plutôt réussie, il faut le souligner. Points
Négatifs : -
Tout cela est bien sympathique, certes, mais bon, dans l’ensemble, Olympus Mons n’est pas un
incontournable, loin de là et il ne pourra que plaire aux amateurs du sieur Bec
qui lui passeront pas mal de choses… - Ce
qu’il y a de fascinant avec Christophe Bec, c’est que l’auteur semble avoir
deux ou trois thèmes de prédilections et qu’il tourne toujours autour de ces
derniers. Ainsi, dans le cas présent, Olympus Mons ressemble
tellement à Prométhée que l’on comprend tout de suite que,
pour ce qui est de l’originalité, on repassera… -
Même si Stefano Raffaele livre ici un travail plus aboutit qu’auparavant, il
faut reconnaitre que son style, particulier, est encore perfectible et qu’il a
toujours autant de mal avec les visages des protagonistes. Ma
note :7/10
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