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samedi 6 août 2022

CAPTAIN SWING ET LES PIRATES ÉLECTRIQUES DE CINDERY ISLAND


CAPTAIN SWING ET LES PIRATES ÉLECTRIQUES DE CINDERY ISLAND
 
Par une nuit en 1830, à Londres, trois policiers découvrent le corps d'un de leur collègue embroché sur un portail. Les doutes se portent naturellement sur Spring Heeled Jack, un criminel mystérieux que certains surnomment le Captain Swing. Alors qu'ils sont encore dégoutés par la vision du cadavre, ils entendent la crécelle d'un de leurs collègues. Sans attendre, Charlie Gravel fonce. Au coin de la rue, il tombe sur le fameux Spring Heeled Jack qui frappe un de ses collègues. Voulant l'interpeller, Gravel ne peut compter que sur sa matraque et lorsqu'il voit le criminel s'enfuir, il en est bouche bée. Ce dernier est parvenu sans effort à sauter un mur de plus de deux mètres. Ne relâchant pas son effort, Charlie est interrompu dans sa poursuite par un Bow Street Runner, un des sbires du magistrat. Le pire est qu'il aperçoit le fuyard à bord d'une barque volante... Ses supérieurs ne le croient pas un instant et alors qu'il fait une nouvelle ronde de nuit, il aperçoit le Captain Swing. Discrètement, il parvient à monter à bord de sa barque volante. Peu après, il comprend que la vérité est loin d'être celle qu'il connaissait jusqu'alors et que celui qui est affiché partout comme un assassin, n'est qu'un scientifique révolutionnaire ayant réussi à créer de l'électricité avec de l'air...
 

Captain Swing et les Pirates Électriques de Cindery Island
Scénario : Warren Ellis
Dessins : Raulo Caceres
Encrage : Raulo Caceres
Couleurs : Digikore Studio
Couverture : Raulo Caceres, Ariana Osborne
Genre : Fantastique
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Captain Swing and his Electrical Pirates of Cindery Island
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 29 novembre 2011
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Milady Graphics
Date de parution : 17 février 2012
Nombre de pages : 128
 
Liste des épisodes
Captain Swing and his Electrical Pirates of Cindery Island 1-4
 
Mon avis :
 Avec vous avoir parlé de la trilogie composée de Black Summer, No Hero et de SuperGod, aujourd’hui, je me suis attaquer à une autre œuvre du sieur Warren Ellis – auteur également de The AuthorityStormwatch et de Planetary – un certain Captain Swing et les Pirates Électriques de Cindery Island. Bon, je ne vais pas vous mentir, contrairement aux autres titres cités, ce ne fut que très récemment que j’ai découvert cette dernière œuvre du sieur Ellis – à ne pas confondre, naturellement, avec le violoniste australien qui est l’un des compères de Nick Cave – et, d’ailleurs, si je dois être tout à fait franc, le peut de critiques que j’avais eu l’occasion de lire à son sujet étaient loin d’être enthousiasmantes. Mais bon, j’étais tellement satisfait de mes dernières lectures du scénariste que je me suis dit que le jeu pouvait, éventuellement, en valoir la chandelle, surtout que, aux dessins, on retrouvait un certain Raulo Caceres, artiste espagnol davantage connu pour ses bandes dessinées pornographiques... Cependant, n’allez pas croire que ce Captain Swing et les Pirates Électriques de Cindery Island soit une œuvre à ne pas mettre entre toutes les mains ou, plus précisément, qui se lit avec une seule main… non, ici, Warren Ellis nous entraine dans le Londres de la première moitié du XIXème siècle sur les traces d’un certain Spring Heeled Jack, un criminel mystérieux à l’allure diabolique et capable de faire des bonds impressionnants, plus connu chez nous par le nom de Jack Talons-à-Ressort. L’idée, ma foi, pouvait être intéressante et le début de cette mini-série semble confirmer ma première impression : nous avons droit à de spectaculaires courses poursuites, Spring Heeled Jack – le fameux Captain Swing – semble insaisissable et nous avons même le luxe d’apprendre comment la police londonienne fut crée – je me coucherais moins bête ce soir. Hélas, la suite s’avère plutôt décevante : l’intrigue part un peu dans des délires à la Fantomas – mais un Fantomas sympa – les grand méchants sont des riches qui ne souhaitent pas que le progrès scientifique survienne, par moments, on finirait presque par attendre le Grand Soir et, après une succession d’événements loin d’être enthousiasmants, nous avons droit à une conclusion qui n’en n’est pas vraiment une : bah oui, il n’y a pas de véritable fin et les méchants possèdent toujours la pierre de Lune ou de Mars… Reste les dessins de Raulo Caceres qui sont plutôt corrects même si l’artiste semble plus à l’aise dans son domaine de prédilection – inutile de revenir là-dessus, vous voyez de quoi je veux parler. Bref, pas de quoi sauteur au plafond avec ce Captain Swing et les Pirates Électriques de Cindery Island, une œuvre à mille lieux de ce que Warren Ellis a put nous proposer en d’autres occasions…
 

Points Positifs
 :
- Sans être une grande réussite, il faut le reconnaitre, Captain Swing et les Pirates Électriques de Cindery Island n’en reste pas moins une mini-série qui est plutôt agréable à la lecture et qui vous fera peut-être passer un bon moment.
 - Même si Raulo Caceres se débrouille nettement mieux dans ses productions traditionnelles qui, elles, se lisent forcément d’une main, il fait le job ici et, ma foi, cela a de quoi satisfaire les fans de l’artiste.
- Une vision particulière mais non inintéressante du mystérieux et célèbre Jack Talons-à-Ressort.
 
Points Négatifs :
- Une intrigue qui débute plutôt bien mais qui s’avère être décevante au final. Il faut dire que, scénaristiquement, tout cela est très basique, Ellis semblant même être en panne d’inspiration pour nous pondre une histoire aussi convenue.
- Une fin qui n’en n’est pas une puisque les méchants conservent la pierre de Lune – ou de Mars.
- Jack Talons-à-Ressort n’est qu’un Fantomas – sympa – du pauvre…
- Des protagonistes stéréotypés et pas attachants pour un sou.
- Nous sommes tout de même fort loin de ce que Warren Ellis a pour habitude de nous proposer en temps normal, il faut le reconnaitre.
- Raulo Caceres est nettement plus à l’aise avec son thème de prédilection, c’est-à-dire, la BD pornographique. Qui plus est, je trouve que la colorisation n’arrange pas les choses…
 
Ma note : 5,5/10

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