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jeudi 30 janvier 2020

LE CYCLE DES ROBOTS – LES ROBOTS DE L'AUBE


LE CYCLE DES ROBOTS – LES ROBOTS DE L'AUBE

Quand Elijah Baley arrive sur Aurora, il pressent qu'il va au-devant de sa plus périlleuse mission. Il s'agit en effet pour lui de découvrir qui, pour la première fois dans la galaxie, s'est rendu coupable du meurtre de Jander Panell, le robot positronique le plus sophistiqué jamais créé, une créature atteignant un degré d'humanité très supérieur à tout ce que le Dr Susan Calvin aurait pu imaginer. Or le seul être qui possédait les compétences nécessaires pour commettre un tel crime n'est autre que son propre concepteur, le Dr Fastolfe ! Heureusement, Baley sera à nouveau assisté sur cette affaire de Daneel Olivaw, désormais l'unique robot humaniforme encore en activité...


Le Cycle des Robots – Les Robots de l'Aube
Auteur : Isaac Asimov
Type d'ouvrage : Science-Fiction
Première Parution : 10 mai 1983
Edition Française : 01 avril 2013
Titre en vo : The Robots of Dawn
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : France-Marie Watkins
Editeur : Folio SF
Nombre de pages : 528

Mon avis : Indéniablement, Face au Feux du Soleil avait été le volume le plus abouti du célèbre Cycle des Robots du sieur Isaac Asimov, un roman non seulement quasiment parfait de bout en bout mais qui, en plus, captivait le lecteur de fort belle manière, l’enquête de l’inspecteur Elijah Baley étant digne, il faut le reconnaitre, des meilleurs polars. Du coup, on pouvait être en droit de se demander si l’auteur allait réussir la gageure de nous proposer une suite à la hauteur, surtout que, au bout d’un moment, le concept d’enquêtes pouvait tourner un peu en rond. Qui plus est, comme cela avait été le cas pour l’autre cycle majeur d’Asimov, je veux bien évidement parlé de Fondation, bien des années se sont écoulées avant que l’auteur ne daigne donner une suite au Cycle des Robots, ainsi, ce fut au début des années 80 que paru Les Robots de l’Aube, avant dernier tome de la saga et, il faut le reconnaitre, réussite, là aussi, incontestable ! Bon, d’entrée de jeu, ce qui marque les esprits, c’est que cet ouvrage est nettement plus long que ses prédécesseurs : bien entendu, ce n’est pas vraiment une surprise puisque Fondation Foudroyée, datant sensiblement de la même époque, était dans le même cas. L’évolution naturelle de la littérature fantastique voulant cela, nous nous retrouvons donc avec un roman plus long que d’habitude mais qui n’en reste pas moins très semblable dans son traitement : ici, comme Asimov nous a habitués depuis Les Cavernes d’Acier, nous avons droit à une enquête qui mise tout sur les dialogues et où l’action brille, particulièrement, par son absence. Elijah Baley tient davantage de Colombo que de Starsky et Hutch et, ma foi, ce n’est pas plus mal car il faut reconnaitre que, avec celui-ci, Isaac Asimov a sut nous offrir un protagoniste à la fois terriblement intelligent et doté d’un instinct peu commun, mais aussi quelqu’un qui possède bien des faiblesses, ce qui en fait un personnage charismatique et auquel on peut parfaitement s’identifier. Pour ce qui est du casting, nous retrouvons avec plaisir quelques têtes connues comme, principalement, Daneel Olivaw, le robot humanoïde, mais aussi Gladia dont on avait fait la connaissance dans le volume précédent, personnage oh combien important et qui fera tourner la tête a notre inspecteur… Mais un des petits nouveaux est, sans nul doute, un des protagonistes majeurs du Cycle des Robots – et, accessoirement, de celui de Fondation puisque tout est lié chez l’auteur – je veux, bien évidement parlé de Giskard Reventlov, un robot d’apparence plus ancienne que Daneel mais non moins important ! Ajoutons à cela une nouvelle enquête certes pas aussi captivante que celle de Face aux Feux du Soleil mais néanmoins réussie et vous comprendrez pourquoi, avec ce retour, bien des années plus tard, au Cycle des Robots, Isaac Asimov avait parfaitement réussi son pari. Bref, un nouvel incontournable pour les fans du maitre de la SF qui nous prouvait, ici, comme cela avait été le cas pour Fondation, que ce retour à ses vieilles amoures fut une fort belle idée !


Points Positifs :
- Un nouvel incontestable du Cycle des Robots, œuvre majeure d’Asimov qui, au fil des volumes, a gagner indéniablement en qualité ! Il faut dire que, après les deux premiers tomes qui n’étaient que des assemblages de nouvelles, les choses ont bien changées avec l’arrivée de notre duo d’enquêteurs de chocs, Elijah Baley et Daneel Olivaw.
- Le plaisir, justement, de retrouver ces deux protagonistes, franchement charismatiques, mais aussi Gladia, apparue dans le volume précédent, jeune Solarienne qui prend une grande importance dans cet ouvrage et que l’on retrouvera par la suite…
- Un petit nouveau fait son apparition ici : Giskard Reventlov. Un robot a l’apparence plus ancienne que celle de Daneel mais qui va s’avéré être un protagoniste majeur pour la suite de la saga.
- Une enquête plutôt réussie dans l’ensemble et assez originale : mais qui a donc commis le roboticide a l’encontre du second robot humanoïde existant !? Une énigme que résoudra, bien entendu, Elijah Baley, et qui nous tiendra en haleine de bout en bout.
- Les liens de plus en plus évidents avec Le Cycle de Fondation.

Points Négatifs :
- Si vous ne jurez que par l’action pure et dure, il est évident que cet ouvrage n’est pas fait pour vous : Elijah Baley résout ses énigmes par le dialogue et, dans le cas présent, force est de constater que ces derniers n’ont jamais été aussi nombreux. Bref, un style particulier qui ne plaira pas a tout le monde…

Ma note : 8,5/10

mardi 28 janvier 2020

SCIENCE & VIE – GAME OF THRONES & LA SCIENCE


SCIENCE & VIE – GAME OF THRONES & LA SCIENCE
Avril 2019

Au sommaire :
Édito : Game of Thrones, les scientifiques accrocs
- La carte du monde de Game of Thrones
- Un monde dominé par son climat
- Une odyssée de l’espèce
- Les langues inventées de Game of Thrones
- Le règne des Dragons
- Aux sources historiques de Game of Thrones
- Une histoire de familles
- Les symboles du pouvoir
- Un monde qui défie la mort
- Le fantasme du Mur
- La magie dans Game of Thrones
- L’IA révèle la fin
- Heroic Fantasy, la déferlante
- Quand la fiction refait l’Histoire

Mon avis : Indéniablement, s’il y a bien une série qui aura marqué ce début de vingtième siècle de par ses nombreuses qualités, indéniables, mais aussi pour son importance dans la culture populaire, ce fut, bien évidement, Game of Thrones. Ainsi, même si l’ultime saison, la huitième, n’aura pas convaincu tout le monde – personnellement, je l’ai apprécier mais je ne reviendrais pas sur des polémiques pour le moins stériles – force est de constater que l’adaptation télévisuelle de l’œuvre de George Martin – alias, celui qui est incapable d’achever ses romans – aura non seulement marquer son époque mais aussi, l’histoire même du média, au point même que l’on puisse dire qu’il y eut un avant et un après Game of Thrones. Un exemple, tout bête, de l’importance de cette série ? Peut de temps avant la sortie, sur le petit écran, de la huitième saison, l’année passée, moult revues en avaient profité pour nous proposer des numéros spéciaux et autres hors-séries, histoire de surfer sur le succès et de booster les ventes. Des revues de tout genre, y compris les plus innatendu comme ce fameux numéro de Science & Vie dont je vais vous parler aujourd’hui… Bon, j’en entends déjà certains qui vont me dire que j’ai pris mon temps – presque un an – pour vous parler de cette revue et que, franchement, tout cela n’est pas d’actualité, mais bon, que voulez vous, vu qu’il m’a fallut du temps pour me procurer ce numéro de Science & Vie, c’est donc avec du retard, certes, que je vous en propose la critique, mais aussi avec le conviction que, ma foi, si vous êtes fans de Game of Thrones, si vous êtes fans de la série comme des romans et que vous n’aviez pas eu l’occasion de lire cette revue lors de sa sortie, franchement, le jeu en vaut la chandelle ; après tout, ce n’est pas parce qu’une série est achevée, qu’elle n’est plus à la mode, qu’il ne faut plus en parler… Surtout que, en toute sincérité, ce hors-série de Science & Vie est très bon et m’aura fort agréablement surpris : étant un vieux de la vieille, cela me fait toujours plaisir de voir a quel point, depuis quelques années, la Fantasy a commencer a prendre, petit a petit, une place plus importante en France. Certes, nous ne sommes toujours pas dans les pays anglo-saxons, mais bon, vu comment était considéré le genre il y a vingt ans encore, il faut louer la chose… et, ma foi, ce numéro de Science & Vie, revue oh combien sérieuse, le démontre fort bien : d’ailleurs, en plus de nous parler de l’univers de Game of Thrones, d’essayer de nous expliquer tout le coté fantastique, entre autres, par le biais de la science, elle revient, également, sur l’évolution de la Fantasy dans la culture française, ce, en nous proposant quelques exemples plutôt pertinents d’autres œuvres au passage, ce qui est louable. Mais bon, le plat principal, bien entendu, c’est Game of Thrones et là, ma foi, si la huitième saison n’est, évidement pas, abordée, force est de constater qu’il y a de quoi ravir les fans : des dragons aux différentes espèces humaines vivant à Westeros en passant par les différentes familles, les particularités physiques des Targaryens, le climat plutôt singulier de ce monde voir les influences dont c’est inspirer Martin pour écrire sa saga, il y a vraiment de quoi faire. Bref, vous l’avez compris, fans de Game of Thrones, si vous souhaitez aborder l’univers de la saga par un biais un peu différent, plus scientifique disons, alors, ce numéro de Science & Vie est, selon moi, tout bonnement indispensable… alors, si vous ne l’avez pas encore lu, n’hésitez pas à vous le procurer, croyez moi, le jeu en vaut largement la chandelle !


Points Positifs :
- Un bon, que dis-je, un excellent hors-série de Science & Vie, et ce, sur un sujet auquel on ne s’attendait pas : Game of Thrones. Essayant d’expliquer une bonne partie de l’univers de la saga d’une manière scientifique, ce numéro s’avère être, à la foi, non seulement fort instructif mais aussi captivant !
- Bien entendu, si vous êtes fans de la série ou des romans, vous ne pouvez pas passer à coté de cette revue, ne serais-ce que pour la manière dont cette œuvre est abordée ici.
- On retrouve le sérieux habituel de Science & Vie, revue qu’il est inutile de présenter, mais sans le coté parfois spécialisé à l’extrême que peut avoir la publication, en temps normal, ce qui est une bonne nouvelle pour les néophytes.
- Présentation claire et concise, souvent passionnante et, accessoirement, de très nombreuses illustrations.
- L’histoire de la Fantasy en France est abordée de manière intelligente, de même, d’autres œuvres sont présentées, ce qui est un plus.

Points Négatifs :
- Hélas, la huitième saison n’est pas abordée, ce qui est normal vu que ce numéro est sortit avant, mais, du coup, il manque un petit quelque chose pour faire de cette revue un incontournable absolu.
- Bon, je dois reconnaitre que si l’on n’est pas fan de Game of Thrones, ce numéro ne vous intéressera pas le moins du monde…

Ma note : 8/10

lundi 27 janvier 2020

PHYSICAL GRAFFITI

PHYSICAL GRAFFITI

Led Zeppelin

1 - Custard Pie (Page, Plant) 4:20
2 - The Rover (Page, Plant) 5:44
3 - In My Time of Dying (Bonham, Jones, Page, Plant) 11:06
4 - Houses of the Holy (Page, Plant) 4:01
5 - Trampled Under Foot (Jones, Page, Plant) 5:38
6 - Kashmir (Bonham, Page, Plant) 8:37
7 - In the Light (Jones, Page, Plant) 8:46
8 - Bron-Yr-Aur (Page) 2:07
9 - Down By the Seaside (Page, Plant) 5:15
10 - Ten Years Gone (Page, Plant) 6:34
11 - Night Flight (Jones, Page, Plant) 3:37
12 - The Wanton Song (Page, Plant) 4:10
13 - Boogie with Stu (Bonham, Jones, Page, Plant, Stewart, Mrs. Valens) 3:45
14 - Black Country Woman (Page, Plant) 4:30
15 - Sick Again (Page, Plant) 4:40


Physical Graffiti
Musicien : Led Zeppelin
Parution : 24 février 1975
Enregistré : juillet 1970 – février 1974
Durée : 82:15
Genre : Hard Rock, Blues Rock, Folk Rock, Rock Progressif
Producteur : Jimmy Page
Label : Atlantic Records

Musiciens :
Robert Plant : Chant, Harmonica
Jimmy Page : Guitares acoustique et électrique, guitare lap steel, guitare slide, production
John Paul Jones : Basse, Guitare acoustique, Mandoline, Claviers, arrangements des cordes et cuivres
John Bonham : Batterie, Percussions
Ian Stewart : Piano sur Boogie With Stu

Mon avis : Avec Physical Graffiti, sixième opus de Led Zeppelin, nous abordons, sans aucun doute possible, un album qui aurait put être un chef d’œuvre absolu mais qui souffre, malheureusement, de sa trop grande richesse dut, bien entendu, au fameux syndrome des doubles albums… Car bon, comment dire, Jimmy Page et ses comparses ne furent pas les premiers à s’essayer au jeu des doubles opus, cependant, le principal problème qui se pose, très souvent avec ces derniers, c’est que, a trop vouloir remplir un album, il arrive que trop de quantité ne rime pas forcément avec qualité. Ainsi, si, auparavant, les Stones s’en étaient sortit merveilleusement bien avec leur Exile on Main Street, même les grands Beatles, avec leur non moins célèbre Double-Blanc, auraient gagné à se débarrasser d’un bon tiers voir, carrément, d’une bonne moitié des titres pour en faire de cet album un incontournable… Bref, vous l’avez compris, ce n’est jamais simple de se lancer dans de tels opus, surtout que, pour ce qui est des fans, même les plus complaisants, l’impression que les musiciens se moquaient un peu du monde en faisant du remplissage n’est jamais bien loin… Pourtant, les choses ne sont pas aussi simples et il apparait, néanmoins, que Physical Graffiti est un grand album : certes, avec moins de titres – issus, pour la plupart, des opus précédents et qui n’avaient pas été jugés suffisamment bons pour être retenus, ce qui, ma foi, n’est jamais une bonne nouvelle – celui-ci aurait été un chef d’œuvre absolu et aurait rivaliser, allègrement, avec le deuxième et le quatrième album du groupe, cependant, malgré ce constat, oh combien dommageable, comment ne pas reconnaitre que, dans l’ensemble, l’on retrouve, avec un plaisir non dissimulé, un groupe quasiment au sommet de son art, loin des quelques errances de Houses of the Holy… Car bon, comment dire, avec des titres majeurs comme In My Time of Dying, Trampled Under Foot, Houses of the Holy, In the Light et, bien évidement, l’extraordinaire Kashmir, comment ne pas reconnaitre que nous avons là du grand, du très grand Led Zeppelin ! Bref, vous l’avez compris, s’il aurait, indéniablement, gagner à être plus court, Physical Graffiti n’en reste pas moins un grand album, un incontournable que tout fan de Led Zep ou, de musique en général, se doit d’écouter au moins une fois dans sa vie… après, quel dommage tout de même que le groupe ne se soit pas contenter de la moitié des titres, voir, des deux tiers, mais bon, comme chacun sait, on ne refait pas le passé…


Points Positifs :
- Malgré le fait que l’on ne me fera pas changer d’avis quand au fait que Physical Graffiti aurait gagner à n’être qu’un simple album, force est de constater qu’il n’en reste pas moins comme étant un superbe opus, un incontournable même, pour bien des fans du groupe. Bien entendu, le fait que je ne sois pas franchement attiré par les albums trop longs aura joué quand a mon ressentit, je ne le cache pas…
- In My Time of Dying, Trampled Under Foot, Houses of the Holy, In the Light et, bien entendu, Kashmir, sont des incontournables du groupe et de superbes chansons, particulièrement la dernière, peut-être un des plus grands titres de Led Zeppelin, un truc énorme, inclassable et monumental, qui, au demeurant, n’a rien perdu de son intensité, bien des années plus tard.
- Musicalement, il n’y a rien à redire, le groupe est, bien évidement, au top. De plus, ici, Led Zep sait varier, avec brio, les genres, en tous cas, d’une manière mieux maitrisée que dans l’album précédent, Houses of the Holy.
- La pochette, bien entendu, est devenue culte au fil du temps et, pour la petite histoire, celle du vinyle fut la plus chère de l’histoire de la musique…

Points Négatifs :
- Indéniablement, Physical Graffiti souffre du syndrome des doubles albums. Il faut dire que, bien souvent, trop de contenu tue la qualité et, ici, des titres majeurs, que l’on peut qualifier d’incontournables, côtoient d’autres, nettement plus moyens, ce qui fait que, plutôt que d’être un chef d’œuvre, cet opus n’est qu’un grand album…
- Il ne faut pas occulter le fait que, ici, Plant, Page et compagnie ont un peu raclés les fonds de tiroirs des années précédentes pour nous pondre un double album, ce qui n’est jamais une bonne nouvelle, même s’il faut reconnaitre que certaines de ces chansons, mises de cotées à la base, étaient, effectivement, plutôt bonnes.

Ma note : 8,5/10

LA FILLE DU TRAIN


LA FILLE DU TRAIN

Rachel Watson est une femme de 32 ans, qui a sombré dans l'alcoolisme et la dépression depuis son divorce avec Tom. Ce dernier a refait sa vie avec son ancienne maîtresse, Anna, avec qui il a une fille. Afin d'occuper ses journées et ne voulant pas avouer à sa colocataire la perte de son emploi, Rachel fait quotidiennement l’aller-retour en train vers son ancien lieu de travail, passant près de son ancienne maison où vit toujours son ex-mari. Elle voit tous les matins depuis sa fenêtre un couple voisin de Tom et Anna, qu'elle a surnommés Jason et Jess et qu'elle imagine comme un couple heureux. Un jour, elle aperçoit Jess avec un autre homme, et apprend quelques jours plus tard la disparition de cette femme, qui s'appelle en réalité Megan Hipwell. Persuadée qu'elle a vu quelque chose au moment de la disparition de Megan alors qu'elle était en état d'ébriété, Rachel va tenter d'élucider ce mystère.


La Fille du Train
Réalisation : Tate Taylor
Scénario : Erin Cressida Wilson, d'après le roman The Girl on the Train de Paula Hawkins
Musique : Danny Elfman
Production : Amblin Partners, DreamWorks SKG, Marc Platt Productions, Reliance Entertainment
Genre : Thriller
Titre en vo : The Girl on the Train
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 05 octobre 2016
Durée : 112 mn

Casting :
Emily Blunt : Rachel
Haley Bennett : Megan
Rebecca Ferguson : Anna
Justin Theroux : Tom
Luke Evans : Scott
Édgar Ramírez : Docteur Kamal Abdic
Laura Prepon : Cathy
Allison Janney : Inspecteur Riley
Darren Goldstein : Homme en costume
Lisa Kudrow : Martha
Cleta E. Livingston : Femme dans le bar à huîtres
Lana Young : Docteur
Rachel Christopher : Femme avec enfant
Fernando Medina : Joueur de billard
Gregory Morley : Officier Pete
Mac Tavares : Inspecteur Gaskill
John Norris : Jason
Nathan Shapiro : Membre de la réunion
Tamiel Paynes : Joueur de tambour à Central Park
Peter Mayer-Klepchick : Mac

Mon avis : Avec La Fille du Train, adaptation cinématographique américaine d’un roman britannique à succès, nous avons, indéniablement, l’exemple typique de ce que peut être le cinéma nord-américain dans son sens le plus conventionnel possible, c’est-à-dire, lorsque celui-ci est parfaitement calibré pour le grand public, qu’il est efficace, que l’on sait par avance qu’il plaira au plus grand nombre mais que, malgré tout, non seulement il ne marquera pas les mémoires mais il entrera, très rapidement, dans la catégorie des films vite vus, vite oubliés… Il faut dire que, dans le cas présent, malgré tout le savoir faire US, indéniable, malgré un casting plutôt correct, un postulat de départ acceptable – même si, entre le roman et le film, il y a eut une délocalisation de Londres à New-York – et une intrigue qui, ma foi, est suffisamment bien ficelée pour qu’on la suive jusqu’au bout, j’oserais-je même, avec un certain intérêt, La Fille du Train n’en reste pas moins tellement prévisible que ce film en est presque un cas d’école. Certes, la première partie est assez réussie et l’on se plait à démêler le vrai du faux entre ses trois femmes que l’on suit en parallèle, l’intrigue alternant entre le présent et le passé, plus ou moins proche. De même, il faut rendre à César ce qui lui appartient et reconnaitre que, scénaristiquement, il y a quelques bonnes idées. Cependant, assez rapidement, tout cela donne une sensation de déjà-vu et on sait, parfaitement, que le coupable tout désigné ne peut-être celui que l’on croit, de même, lorsque survint la révélation finale quand a l’identité de ce dernier, seuls les plus étourdit auraient put être surpris tellement cela était prévisible. Quand au final, exagéré au possible, je n’en parlerais même pas tellement il est navrant… Pourtant, curieusement, La Fille du Train a connu un certain succès, à la fois commercial comme critique. Ce fait m’aura laissé pour le moins dubitatif, surtout que tout cela ne m’apparaissait, en aucun cas, supérieur à un quelconque téléfilm comme le petit écran nous en propose régulièrement, histoire de meubler ses programmes… Mais bon, peut-être suis-je devenu, avec le temps, trop exigeant pour ce genre de films sans âmes et uniquement destinés à satisfaire le grand public ? Oui, probablement…


Points Positifs :
- Un postulat de départ plutôt réussi et qui, sans être d’une franche originalité, nous permettra de nous plonger dans un thriller terriblement efficace. Une femme disparait du jour au lendemain, tout semble accuser l’héroïne, alcoolique notoire et qui ne se souvient pas de ce qu’elle avait fait le soir de la disparition et même si on se doute rapidement que les choses seront un poil plus compliquées, la curiosité de découvrir le fin mot de l’histoire nous poussera à voir ce film jusqu’au bout.
- Si vous êtes fans de thrillers, si vous apprécier de voir des films sans trop vous prendre la tête, si vous ne loupez jamais les téléfilms de l’après-midi sur M6, alors, La Fille du Train ne vous décevra pas !
- Pour ce qui est du casting, pas de grands noms au programme, c’est un fait, mais il n’en reste pas moins correct et, dans l’ensemble, assez bon.

Points Négatifs :
- Une intrigue tellement prévisible qu’elle en devient parfaitement représentative de ce que le cinéma américain peut nous offrir lorsque les grands studios se contentent de faire le strict-minimum puisqu’ils savent, par avance, que, de toutes façons, le succès sera au rendez vous. Il faut dire que La Fille du Train est, dans l’ensemble, un film sans âme, sans surprise et qui ne renouvèlera, en aucun cas, le genre, bien au contraire.
- Le plus dommageable, c’est que le postulat de départ est plutôt bon et que la première partie, qui alterne entre le point de vu des trois femmes, laissait présager du meilleur. Hélas, la suite ne fut nullement à la hauteur de nos attentes…
- Pour un thriller, disons que l’on devine trop rapidement qui est le véritable coupable.
- Un final complètement ridicule et digne d’une série B.
- Quelques scènes un peu chaudes, histoire d’attirer l’attention de quelques pervers ou d’émoustiller une ou deux ménagère de 50 ans…

Ma note : 6/10

dimanche 26 janvier 2020

LAYLA M.


LAYLA M.

Faisant face à l'islamophobie alors qu'elle vivait à Amsterdam, Layla, une jeune hollandaise musulmane, épouse un jeune homme qu'elle a rencontré en ligne. Tombant rapidement sous les influences djihadistes, les deux jeunes échappent à la police en Europe et déménagent en Jordanie. Le radicalisme de Layla est mis à l'épreuve alors qu'elle lutte pour s'adapter à une société patriarcale et commence à découvrir l'hypocrisie de l'extrémisme.


Layla M.
Réalisation : Mijke de Jong
Scénario : Mijke de Jong
Musique : Dorith Vinken
Production : Cinemien
Genre : Drame
Titre en vo : Layla M.
Pays d'origine : Pays-Bas
Langue d'origine : néerlandais, arabe, anglais
Date de sortie : 10 septembre 2016
Durée : 98 mn

Casting :
Nora El Koussour : Layla
Ilias Addab : Abdel
Hassan Akkouch : Zine
Yasemin Cetinkaya : Oum Osama
Husam Chadat : Sheikh Abdullah Al Sabin
Mohammed Azaay : le père de Layla
Esma Abouzahra : la mère de Layla
Bilal Wahib : Younes
Ayisha Siddiqi : Meryem
Sachli Gholamalizad : Senna

Mon avis : Je dois reconnaitre que, au départ, je n’étais pas franchement emballer par ce Layla M. Sincèrement, un film sur la radicalisation, sur une jeune fille intelligente qui, par esprit de rébellion, devient intégriste, abandonne ses études, ses parents, épouse un autre jeune fondamentaliste avant de partir, tous deux, pour le Proche-Orient où les choses, bien entendu, ne se passeront nullement comme elle l’espérait, ma foi, disons que tout cela ne m’emballait guère… Non pas que le sujet ne soit pas intéressant, loin de là, non pas que le sujet ne soit pas d’actualité, bien au contraire puisque, malheureusement, depuis quelques années, force est de constater que de milliers de jeunes, seuls ou en couples, ont effectivement franchis la Méditerranée, rejoignant le tristement fameux califat établit par Daesh et, pour certains, essayant de revenir, après bien des déboires, dans cet Occident détestée, la queue entre les jambes, bien conscients qu’il est toujours préférable de se faire juger par la justice des mécréants que par celle des irakiens ou des syriens… Oui, quitte à m’intéresser au sujet, autant regarder un bon vieux documentaire. Pourtant, malgré mes réticences, j’ai tout de même apprécier, dans l’ensemble, ce Layla M. Certes, il y aurait de quoi pointer du doigt, quelques défauts dans ce film comme le fait que, au vu du parcours de cette jeune fille, tout cela est beaucoup trop court, trop rapidement expédié. Cependant, en dehors de ce fait, incontestable, comment ne pas reconnaitre que tout cela est plutôt bien tourné, que l’on finit par se prendre au jeu, a suivre, un peu désolés, le parcours de cette adolescente, de plus en plus extrême dans ses choix, au grand désarroi de sa famille et des amis, mais malgré tout convaincue – et c’est probablement cela le pire – qu’elle est dans son bon droit. Bien évidement, le petit séjour dans le califat ne se passera pas comme est l’escomptais et, comme beaucoup d’autres, le retour sera sa seule solution et, quelque part, c’est peut-être cela l’une des choses les plus intéressantes de ce film, nous montrer, finalement, le sort d’une partie de notre jeunesse actuelle qui, privé de grands idéaux politiques depuis longtemps – le communisme, c’est mort depuis la chute du Mur de Berlin – a finit par se jeter dans la religion – pourquoi pas – et, plus particulièrement, dans l’extrémisme – plus problématique. Bref, rien que pour cela, Layla M. peut mériter le détour, car bon, vous l’avez compris, des Layla, il en existe des milliers et toutes, forcément, n’étaient pas de cruels terroristes qui ont décapités des innocents…


Points Positifs :
- Un film plutôt intelligent qui se contente de nous montrer la banalité d’une radicalisation chez une jeune fille mais qui le fait fort bien. Ainsi, cette Layla qui vit aux Pays-Bas, qui a une famille parfaitement intégrée tout en maintenant ses croyances, tombera dans l’extrémisme, fuira les siens, partira au Proche-Orient avant de, suite a bien des désillusions, revenir la queue entre les jambes. Un parcours, malheureusement, terriblement banal depuis quelques années.
- Une œuvre qui, non seulement fait réfléchir, mais aussi, et surtout, nous amène à nous poser des questions sur le retour en Occident des djihadistes…
- Pour ce qui est des acteurs, si Nora El Koussour s’impose tout naturellement, Ilias Addab, qui interprète son mari dans le film est plutôt pas mal.

Points Négatifs :
- Quel dommage que Layla M. ne soit pas plus long. Sincèrement, au vu du sujet abordé, une bonne demi-heure de plus n’aurait pas été de trop. Du coup, on en ressort avec l’impression que l’intrigue a été trop rapidement expédiée alors qu’il y avait bien des choses à dire…
- Le film est assez plaisant, intéressant, je ne le nie pas, mais bon, il est peut-être un peu trop caricatural par moments, ou trop simpliste. Après, c’est peut-être toujours le problème qu’il n’est pas très long et que certains passages sont expédiés a la va-vite, ce qui n’aide pas à approfondir l’intrigue.
- Le sujet est intéressant, d’actualité, certes, mais il faut reconnaitre que cela ne vaut pas un bon documentaire…

Ma note : 6/10