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mardi 31 décembre 2019

Bilan de l’année 2019


Bon bah voilà, comme chacun sait, nous sommes le 31 décembre 2019, à quelques heures à peine des douze coups de minuits qui annonceront la toute nouvelle année, 2020 ! Bien évidemment, et comme il est de coutume sur ce blog depuis trois années désormais, je tenais à revenir sur les œuvres qui m’ont le plus marqués au cours de ces douze derniers mois. Bien sûr, je dois reconnaitre que cela n’a rien de bien original ; après tout, il est de coutume, dans les derniers jours d’une année, de rappeler les événements qui l’ont marqué (il suffit de regarder la télévision ou de lire la presse pour le constater), cependant, plutôt que de tourner autour du pot, il est temps de revenir sur cette année 2019 qui n’en a plus, désormais, pour très longtemps :


Livre de l’année : Le Cycle de Fondation

Comme cela est le cas chaque année, depuis que ce blog existe et, au demeurant, depuis bien avant, j’ai eu l’occasion, au cours de ces douze derniers mois, de lire de multiples ouvrages, certains étant des nouveautés – du moins, à mes yeux – d’autres, non – mais le plaisir de la relecture fut toujours au rendez vous. Quoi qu’il en soit, dans un lot plutôt fournit et de qualité, il faut le reconnaitre, mon choix, quand au livre de l’année ou, plus précisément, la saga littéraire de l’année, fut assez aisée – même s’il aurait put se porter sur un autre titre – et ce fut donc assez naturellement que j’ai choisis Le Cycle de Fondation, sans nul doute, le chef d’œuvre absolu du grand Isaac Asimov, sans nul doute, un des plus grands auteurs de science-fiction de tous les temps… Un choix évidant, selon moi, surtout que ce cycle aura marqué ces dernières semaines et comme je n’en ai pas encore finit avec l’auteur, ce sera avec grand plaisir que je le retrouverai en 2020 !


Film de l’année : Once Upon a Time in… Hollywood

Celui-là, on pourra dire qu’il était pour le moins attendu, d’un autre coté, une fois que ce fut le cas, qu’est-ce que l’on a put entendre à son sujet, en bien comme en mal… Chef d’œuvre génial, formidable hommage a Sharon Tate et belle déclaration d’amour au cinéma, le dernier film de Quentin Tarantino, Once Upon a Time in… Hollywood aura également subit bien des critiques : pompeux, prétentieux, incompréhensible, le plus mauvais film du réalisateur, etc. Bref, une œuvre qui divise et qui, dans les grandes lignes, on déteste ou on adore. Personnellement, si j’ai choisis celui-ci comme étant le film de cette année 2019, je pense que vous avez compris ce que j’en pense… et dire que la concurrence était rude, très rude, ne fait que renforcer tout le bien que je peux penser de ce sublime Once Upon a Time in… Hollywood.


Comics de l’année : The Boys

Une claque monumentale, tout simplement ! Il faut dire que cela faisait quelques années que j’avais entendu le plus grand bien de cette œuvre décidément pas comme les autres de l’inimitable Garth Ennis : absolument pas complaisante vis-à-vis des super-héros, d’une violence extrême, très intelligente et absolument pas politiquement correcte, The Boys était un véritable brulot qui aura donner bien des sueurs froides et fait fuir tout un tas de fans de super-slips, ceux-ci méprisant cordialement Ennis, coupable, à leurs yeux, de crime de lèse-majesté. Pourtant, si l’on connait le genre super-héroique, si l’on en a marre, au bout d’un moment, de Marvel, particulièrement, et de DC, de ses types possédant des pouvoirs surhumains, de toutes ces résurrections en pagaille, de ces scénarios de plus en plus ineptes, alors, The Boys est fait pour vous ! Une œuvre coup de poing, sans concessions, très dure par moments mais également drôle, franchement drôle et qui, ma foi, mérite le détour ! Sincèrement, un joli petit coup de pied dans la fourmilière comme il devrait en avoir plus souvent !


BD de l’année : Natures Mortes

Bon, je ne vais pas vous mentir, pour ce qui fut de cette année 2019, la bande dessinée européenne n’aura guère brillé, bien au contraire. Non pas que je n’ai pas eu l’occasion de découvrir quelques œuvres de qualité, cela n’est pas exact, mais bon, disons que si je devais comparer aux deux premières années d’existence du Journal de Feanor, il est évidant qu’il m’aura manquer un grand cycle, incontestable, qui, en raison de ses qualités intrinsèques ou par son nombre d’albums, m’aura suffisamment marquer pour que mon choix de BD se porte, tout naturellement, sur lui… Du coup, entre suites de cycles à rallonge, relectures et quelques nouveautés, ce fut vers ces dernières que je me suis tourner et, plus précisément, sur un one-shot, un certain Natures Mortes, qui, en septembre dernier, m’aura marqué de par ses nombreuses qualités, tant narratives qu’artistiques. Un album plutôt méconnu, certes, pas forcément grand public, mais suffisamment bon pour que j’en fasse mon choix pour 2019, récompense qui, selon moi, il mérite amplement…


Manga de l’année : Berserk

Bon, au moins, ici, c’était convenu d’avance que Berserk serait le manga de l’année 2019, d’ailleurs, dès le premier janvier dernier et ma critique du premier tome de la saga, c’était presque une évidence, que dis-je, peut-être même dès décembre 2018 lorsque, finalement, je m’étais dit qu’il était grand temps de me plonger dans ce cultissime manga du sieur Kentaro Miura. Il faut dire que, dans le cas présent, c’était une évidence : depuis ses débuts, au début des années 90, et après 40 tomes parus – et c’est loin d’être finit – Berserk est, indéniablement, un des meilleurs mangas existant, quelque chose d’énorme, d’inclassable, d’inimitable et qui aura inspiré bien d’autres œuvres du même genre. Bref, un incontournable, qu’il m’aura fallut bien du temps avant de me décider à découvrir, mais qui, sincèrement, ne m’aura nullement déçu, bien au contraire !


Série de l’année : Game of Thrones

Là-aussi, c’était une évidence, du moins, pour moi… Il faut dire que, au cours de décennie écoulée, si l’on devait retenir qu’une seule et unique série, ce qui, de mon point de vu, serait exagérer au vu des autres, ce serait, bien évidement, Game of Thrones. Un truc énorme, monumental, qui aura marqué bien des spectateurs et qui aura même été plus loin pour certains, c’est-à-dire, faire apprécier une œuvre de Dark Fantasy a un public qui déteste la Fantasy et le fantastique en général. Bien entendu, depuis ses débuts, Game of Thrones aura dépassé sa simple base de fans, c’est à dires, les lecteurs de l’œuvre originale du sieur George Martin, et, saisons après saisons, la série aura touché un public de plus en plus large, avec les conséquences qui vont avec, bonnes ou mauvaises. Je ne reviendrais nullement sur le problématique de la dernière saison, paru cette année, ma critique étant assez claire là-dessus – pour rappel, j’ai apprécié celle-ci – et comme il est devenu habituel de dire du mal d’une œuvre, quelle qu’elle soit, uniquement parce qu’elle est connue, je me contenterais de dire que, en cette année 2019 où, enfin, Game of Thrones prenait fin, j’en ai finalement profité pour regarder cette série dans son intégralité, qu’elle m’aura accompagner quelques mois, et que, ma foi, a l’issu de cette fameuse huitième saison, j’aurai fait mes adieux a une œuvre qui n’aura peut-être pas été parfaite de bout en bout, certes, mais qui n’en n’aura pas moins marquer son époque, restant à jamais, comme un incontournable absolu, et cela, n’en déplaise à certains, ce n’est pas donner à tout le monde…


Jeux Vidéo de l’année : Bloodborne

On pourra dire que 2019 fut une année plutôt correcte pour ce qui fut des jeux vidéos pour ma part et, accessoirement, les prétendants, du moins, au départ, au titre se soft de l’année, étaient de qualité. Cependant, avec le recul habituel que j’ai toujours lorsque j’écris ce genre de billets et après une… courte réflexion, mon choix ne pouvait se porter que sur Bloodborne, sans nul doute un des jeux les plus marquant se la PS4 – même si, je dois le reconnaitre, il m’aura fallut un certain temps pour me le procurer. Jouabilité a la Souls, ambiance digne de Lovecraft et des œuvres d’horreur de l’époque Victorienne, Bloodborne, soft exigeant et génial, ne pouvait qu’être, a mes yeux, le jeu de 2019 !


Disque de l’année : The Geeks and the Jerkin' Socks

Un choix singulier, sans nul doute, que j’ai effectué ici, pour ce qui est de la catégorie Disque de l’année. The Geeks and the Jerkin' Socks de Shaka Ponk ?! Mais enfin, c’est une plaisanterie ?! Nullement, c’est un choix mes amis, et, accessoirement, un choix que j’assume parfaitement ! Pourtant, j’en conviens, je vous en ai proposé des critiques ces douze derniers mois et si, je l’admets, certaines étaient celles d’albums que je connaissais depuis longtemps, pour d’autres, c’était des découvertes – opus comme artistes – qui, ma foi, méritaient peut-être davantage, qualitativement parlant, d’être considérer comme étant l’album de l’année 2019. Cependant, je ne pouvais pas agir de la sorte et récompenser un opus plus ancien, qui était une évidence incontournable… Non, sachant, parfaitement, que l’époque bénie de la musique est passée et que, actuellement, nous avons plus affaire a de la soupe indigeste qu’a de véritables chefs d’œuvres, voir même, ce qui est plus navrant, a des albums que l’on peut qualifier de bons, il me fallait mettre en avant un opus, un groupe, qui sort nettement du lot, qui ose encore nous proposer quelque chose de neuf, d’innovant, de qualité, bref, un des derniers résistants qui saura ravir un vieil amateur de musique dans mon genre. Alors oui, un grand merci a Shaka Ponk pour, tout simplement, exister et pour cet album oh combien jouissif qui nous prouve encore que, lorsque l’on s’en donne la peine, on peut toujours sortir de sacrés bon disques !


Film d’Animation de l’année : Big Fish & Begonia

Bon, ici, on ne peut pas vraiment dire que 2019 restera comme étant une grande année, bien au contraire… Déjà, il y eut le fait que je n’ai guère eu l’occasion de voir beaucoup de films d’animations, bien au contraire, qui plus est, dans le lot, il y eut quelques revisionage. Ajoutons à cela un certain remake que je ne citerais pas et l’on obtient… hum, comment dire… eh ben, pas grand-chose en fait ! Mais bon, fort heureusement, en juin dernier, j’avais eu l’opportunité de voir un certain Big Fish & Begonia, film d’animation chinois – oui, chinois, c’est une première – qui, sans être un chef d’œuvre, loin de là, m’aura suffisamment marqué pour que mon choix se porte sur lui. Un vainqueur par défaut ? Sans nul doute, mais il en fallait un…


Documentaire de l’année : Kedi – Des Chats et des Hommes

Ici aussi, on ne peut pas vraiment dire que j’ai eu l’occasion de regarder énormément de documentaires cette année, mais bon, d’un autre coté, c’est toujours un peu le cas depuis que ce blog existe. Cependant, contrairement à la catégorie précédente, au moins, ici, le lauréat de 2019 le mérite amplement, ce, pour deux raisons : premièrement, parce que j’adore les chats et que je ne peux pas me passer de félins, deuxièmement, parce que ce documentaire était plutôt sympathique et que voir tous ces matous déambuler dans les rues d’Istanbul, vivre aux cotés des humains, eh bien, c’était plutôt intéressant. Bref, vous l’avez compris, ici, mon choix fut facile, très facile et que Kedi – Des Chats et des Hommes fut, pour moi, le documentaire de l’année 2019, chose on ne peut plus logique !


Livre Divers de l’année : L’Année sans Été

Peu de livres véritablement marquants cette année, du coup, je n’ai pas vraiment hésité quand a celui qui allait recevoir le titre de Livre de l’année, ce fameux L'Année sans Été, essai que je voulais lire depuis pas mal de temps. Pourtant, dans le cas présent, ce n’est pas vraiment un choix par défaut car, qualitativement parlant, cet essai mérite largement le détour… Mettant en avant les conséquences, passées totalement inaperçues a l’époque et peu connues actuellement, de l’éruption cataclysmique du volcan Tambora à Java, cet ouvrage nous démontre, de fort belle manière, à quel point celles-ci changèrent la face du monde, ce, de multiples manières. Je ne rentrerais pas ici dans les explications de ces dernières, mais disons tout juste que, aussi étonnantes soient-elles, elles n’en prouvent pas moins que le moindre changement climatique, la moindre catastrophe, peut avoir des conséquences dramatiques pour l’humanité en général. Bref, un ouvrage à lire de toute urgence si le sujet vous intéresse…


Spectacle de l’année : Elephant Man

Je n’ai que très peu l’occasion de me rendre au théâtre, c’est un fait, ainsi, depuis que ce blog existe, rares auront été mes critiques de cette catégorie. Pourtant, depuis les débuts du Journal de Feanor, j’ai tenu a que le genre ait, lui aussi, une récompense, cela, tout simplement par la simple et bonne raison que, à chaque fois que je me rends au théâtre, non seulement je ne suis pas déçu mais, surtout, je suis amplement satisfait ! Et donc, cette année, ce fut Elephant Man qui fut le grand vainqueur ! Un choix que certains pourront trouver pour le moins singulier mais que j’assume totalement : franchement, ne serais-ce que pour voir, sur scène, le duo JoeyStarr et Béatrice Dalle, je pense que le jeu en vaut la chandelle, et comme en plus, ils sont très bons et que cette adaptation l’est tout autant, comment aurais-je put choisir un autre vainqueur !?


Revue de l’année : Les Cahiers de Science & Vie 185 – Aux Origines de l’Art

Pour ma dernière catégorie de lauréats de cette année 2019, nous arrivons, comme il est de coutume, à la presse. Bon, en temps normal, le genre est suffisamment représenté sur ce blog pour que l’on se dise que, dans le lot, il soit assez facile de trouver un vainqueur qui se démarque nettement. Pourtant, les choses ne sont pas toujours aussi évidentes qu’on aurait espérer et, pour ce qui est de cette année, il faut reconnaitre que, parmi toutes les revues que j’ai eu l’occasion, aucune, véritablement, ne m’aura vraiment marqué comme cela pouvait être le cas il y a encore quelques années – comme par hasard, avant l’existence de ce blog. Pourtant, dans le lot, il y eut tout de même une bonne surprise, un numéro des Cahiers de Science & Vie, paru au printemps dernier et qui était consacré Aux Origines de l’Art. Un numéro qui me surpris fort agréablement bien et qui s’avéra être de qualité, même si, il faut le reconnaitre, j’ai déjà connu des périodes bien plus fastes dans la presse spécialisé. Mais bon, qu’une revue comme les Cahiers, autrefois maitre étalon du genre, puisse renouer avec le succès, cela fait plaisir même si cela ne doit être qu’occasionnellement…

Bon bah voilà, il me semble que c’est tout pour cette année, il est donc temps pour moi de vous souhaiter de passer un excellent réveillon, de fêter comme il se doit (mais avec modération les amis, franchement, je vais joueur les vieux chiants mais tant pis, inutile de picoler comme des trous au point de rouler sous la table) l’année 2020 qui arrive dans quelques heures et de saluer, une dernière fois, 2019, une année qui aura vu, en France, les Gilets Jaunes défilés inutilement pendant quelques mois, de moins en moins nombreux, Notre-Dame de Paris bruler en partie, un gouvernement sur lequel certains avaient placer de grands espoirs se ridiculiser de plus en plus et, histoire d’enfoncer le clou, une grève de la SNCF et de la RATP, peut-être la plus importante depuis 1995, bloquer la région parisienne en ce mois de décembre. Bref, une année comme une autre, avec ses joies et ses peines, mais qui, d’un point de vu personnel, aura été, plus ou moins, positive – eh, j’ai enfin été à New-York en octobre dernier et je n’oublie pas la Crète et les Canaries ! Et pour finir, comme il se doit, je ne pouvais pas vous quitter sans la traditionnelle salutation d’usage : bonne année a tout le monde !

jeudi 26 décembre 2019

ANGELA – INESTIMABLE


ANGELA – INESTIMABLE

Fouettée par les rafales incessantes d'un puissant vent, Angela progresse obstinément à travers un paysage désertique, protégeant au creux de ses bras un nouveau né drapé d'un simple tissu. Soudain elle distingue à l'horizon la silhouette d'une cité protégée de la tempête par un couvercle magique et hâte le pas afin de se mettre à l’abri. En pénétrant en ce lieu, elle se retrouve rapidement encerclée par un groupe de monstres plutôt accueillant qui lui propose de se reposer mais la bouillante Angela n'en a que faire. Elle exige de voir son ami Sera, quitte à user de la force mais au final elle n'en aura pas besoin car cette dernière profite de l'agitation pour faire son apparition. Elle interroge aussitôt Angela dans le but de savoir si elle a réussi à échapper à ses terribles poursuivants mais elle ne sait que trop bien qu'il est presque impossible de semer la horde d'Asgard menée par le fils préféré d'Odin, le puissant Thor. Sa colère est à la hauteur de l'acte odieux perpétué par Angela, à savoir l'enlèvement du nouvel héritier du trône. La traque est lancée afin de retrouver l'enfant et punir comme il se doit sa propre sœur.


Angela – Inestimable
Scénario : Kieron Gillen, Marguerite Bennett
Dessins : Stéphanie Hans, Phil Jimenez
Encrage : Scott Hanna, Stéphanie Hans, Tom Palmer, Le Beau Underwood
Couleurs : Stéphanie Hans, Romulo Fajardo Jr
Couverture : Stéphanie Hans
Genre : Super-Héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : Angela
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 2015
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 02 octobre 2019
Nombre de pages : 224

Liste des épisodes
Angela – Asgard’s Assassin 1-6
1602 Witch Hunter Angela 1-4

Mon avis : Avant d’aller plus loin, c’est-à-dire, de vous parler de cet album qui vous propose deux mini-séries, Angela – Asgard’s Assassin et 1602 Witch Hunter Angela – il me semble nécessaire de revenir sur les origines du personnage même d’Angela. Apparu, pour la toute première fois, dans la série Spawn, chez Image donc, dans les années 90, la guerrière rousse connu, pendant bien des années, un conflit juridique entre Neil Gaiman et Todd McFarlane, les deux auteurs livrant bataille afin que soit reconnu la paternité de la création du personnage. Le premier l’ayant emporté, il se dépêcha de revendre Angela a Marvel qui ne perdit guère de temps pour l’inclure dans son univers, lui donnant un passé en la liant aux dieux d’Asgard et en la faisant apparaitre dans Les Gardiens de la Galaxie. Bref, un passé pour le moins peu commun pour un personnage plutôt charismatique et qui, bien entendu, eut droit aux honneurs dans sa nouvelle maison d’éditions et, plus particulièrement, par le biais de la première des deux mini-séries que nous propose cet album : Angela – Asgard’s Assassin. Œuvre de Kieron Gillen et de Marguerite Bennett, nous avons là, indéniablement, le point d’orgue de cet album qui voit notre guerrière mi-angélique, mi-asgardienne donc, enlever un enfant, sa sœur, et fuir les dieux en compagnie de sa compagne, Sera, accessoirement, mystérieusement revenue d’entre les morts. Superbement mis en images par un Phil Jimenez au sommet de son art et par une Stéphanie Hans en grande forme, cette mini-série, qui m’avait bien plu lorsque je l’avais découvert, en 1995, n’a rien perdu de son charme, même si, il faut le reconnaitre, Angela – Asgard’s Assassin n’est pas le truc de l’année... La seconde mini-série, 1602 Witch Hunter Angela, est liée à l’event Secret Wars mais, comme la plupart des séries de l’époque, de très loin ce qui fait que vous n’avez nul besoin de l’avoir lu pour saisir les tenants et les aboutissements de cette mini-série qui, bien entendu, nous renvoi a un certain Marvel 1602, œuvre plus ancienne d’un certain Neil Gaiman – comme on se retrouve – et qui transposait l’univers Marvel à l’époque Elisabéthaine. Ne nous voilons pas la face, 1602 Witch Hunter Angela est sympathique mais sans plus et ne ravira que les amateurs les plus ultras de la Maison des Idées, et encore, ceux qui apprécient le couple Angela et Sera. Mais bon, si vous ne connaissez pas ces personnages et si le cœur vous en dit, ma foi, pourquoi pas : Angela – Inestimable vous propose deux bonnes mini-séries qui, pour une fois, ne mettent pas en avant les têtes d’affiches de chez Marvel et, rien que pour cela et pour le plaisir de la découverte, il se peut que le jeu en vaille la chandelle ?!


Points Positifs :
- Même si tout n’est pas parfait, c’est une bonne idée, de la part de Panini, de nous proposer un album qui nous permet de retrouver Angela dans ses deux mini-séries phare parues en France : Angela – Asgard’s Assassin et 1602 Witch Hunter Angela. Bien entendu, rien de nouveau sous le soleil, mais bon, cela peut permettre à un nouveau public de découvrir ce personnage.
- Rien que pour les dessins de Phil Jimenez, l’achat de cet album vaut le coup. Et, comme en plus, Stéphanie Hans est en grande forme, vous comprenez que la partie graphique est l’un des gros points positifs de cet album.
- Si Angela – Asgard’s Assassin est la meilleure des deux mini-séries, 1602 Witch Hunter Angela, liée à Secret Wars et s’inspirant d’un certain Marvel 1602, mérite le détour également, ne serais-ce que pour toutes ses références théâtrales.
- Le couple Angela / Sera, plutôt rare du coté de Marvel, surtout que Sera était un homme auparavant.
- Une couverture plutôt réussie.

Points Négatifs :
- Il est tout de même dommage que la troisième mini-série, Angela – Queen of Hel, datant de la même époque et oh combien importante puisque faisant suite a Angela – Asgard’s Assassin ne soit pas incluse dans cet album. J’aurai aimé savoir comment Angela a fait pour aller sauver Sera en Enfer ; peut-être que cela sortira un jour, du moins, je l’espère…
- Deux mini-séries sympathiques mais qui sont loin d’être des indispensables, il faut le reconnaitre. Disons que celles-ci sont, avant toute chose, destinées aux fans inconditionnels d’Angela, les autres risquant de passer tranquillement leur chemin.
- De très bonnes idées, c’est un fait, mais pas toujours parfaitement exploitées – je pense que le format en épisodes limités n’a pas aidé les auteurs…

Ma note : 7,5/10

mercredi 25 décembre 2019

LA GRANDE GUERRE DES MONDES – LES MONSTRES DE MARS


LA GRANDE GUERRE DES MONDES – LES MONSTRES DE MARS

Été 1916. La seconde vague de machines martiennes s’est abattue dans l’est de la France et en Allemagne. L’invasion commence vraiment et les machines font route vers Paris. Mais le Professeur Challenger revient du site du crash de Sibérie avec une étrange arme alien. Que peut faire une seule arme grosse comme une mitrailleuse contre des centaines de monstres mécaniques hauts de 30 mètres, armés d’un rayon de la mort ?


La Grande Guerre des Mondes – Les Monstres de Mars
Scénario : Richard D. Nolane
Dessins : Zeljko Vladetic
Couleurs : Desimir Miljic
Couverture : Pierre Loyvet
Editeur : Soleil
Genre : Uchronie
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 26 septembre 2018
Nombre de pages : 52

Mon avis : Après deux premiers plutôt sympathiques mais loin d'être des incontournables, La Grande Guerre des Mondes, œuvre uchronique qui mêlait plutôt habilement La Guerre des Mondes de HG Wells a la Première Guerre Mondiale voit donc, avec ce troisième tome, arriver sa conclusion. Certes, malgré toute la sympathie que j’éprouve envers son auteur, Richard D. Nolane – par le biais de ses vieux ouvrages comme Autrefois les Extraterrestres – Mythes et réalités – d’entrée de jeu, cette trilogie m’était apparue pour ce qu’elle était, c’est-à-dire, un agréable divertissement mais sans plus. Pourtant, dans le genre série B, il était évidant qu’avec un postulat de départ assez intéressant et deux premiers albums assez réussis dans leur genre, cette Grande Guerre des Mondes, jusqu’à maintenant, était plutôt une bonne surprise. Il fallait, hélas, que le troisième tome, celui de la conclusion, vienne un peu refroidir mes ardeurs… Car, indéniablement, même si dans l’ensemble, il y a de bonnes choses dans ce dernier album de la saga, si retrouver cet univers est toujours assez plaisant et que, la conclusion en elle-même n’est pas mauvaise, il y a tout de même quelques détails qui font que tout cela cloche, et pas qu’un peu… Ainsi, cette idée d’une arme venue d’ailleurs capable de vaincre, a elle seule, les troupes d’invasions martiennes, cela tombe un peu comme un cheveu dans la soupe, mais pire que cela, c’est qu’un seul homme – spoiler, le professeur Challenger – soit capable de la manier, franchement, c’est un gros n’importe quoi ! Quelle dommage car, sans atteindre des sommets qualitatifs époustouflants, La Grande Guerre des Mondes méritait un final moins… comment dire… débile que celui que nous a pondu Nolane, surtout que, au vu de tout ce qu’on avait eu droit jusqu’à alors, il y avait vraiment de quoi faire mieux…


Points Positifs :
- Un dernier tome qui, malgré ses défauts, possède tout de même quelques bonnes idées et certains passages sont assez réussis, surtout pour ceux et celles qui appréciaient cette Grande Guerre des Mondes depuis ses débuts.
- Le mélange entre La Guerre des Mondes et la Première Guerre Mondiale qui fonctionne jusqu’au bout.
- Pour ce qui est des dessins, Zeljko Vladetic livre une prestation égale a ce qu’il avait réalisé jusqu’à alors, c’est-à-dire, plutôt bonne.
- Une couverture, encore une fois, franchement réussie.

Points Négatifs :
- Mais qu’est-ce qui est passé par la tête de Richard Nolane pour nous proposer une idiotie aussi monumentale que cette arme extraterrestre capable, a elle toute seule, de vaincre les martiens !? Mais le pire – car il y a pire – c’est que seul le professeur Challenger soit capable de la manier ! Vous comprenez le problème ?!
- Un peu dommage ce choix de faire se poursuivre la guerre après la victoire contre les martiens, d’ailleurs, au vu des pertes tant militaires que civiles, ce n’est pas vraiment logique, mais bon…
- Une impression finale, forcément, gâchée par un dernier album loin d’être a la hauteur de ses prédécesseurs.

Ma note : 6,5/10

LA GRANDE GUERRE DES MONDES – TERREUR MARTIENNE


LA GRANDE GUERRE DES MONDES – TERREUR MARTIENNE

Tandis que la première guerre mondiale s’enlise dans les tranchées de Verdun, un phénomène étrange se produit. Un incroyable et gigantesque engin jaillit des profondeurs sous le fort de Danrit, laissant au passage un cratère à la place du fort. Ce cocon de métal fait une boucle dans l’atmosphère terrestre et retombe, avant de se stabiliser sur des pattes articulées. Il se protège en déployant une sorte de bouclier autour de lui et envoie un signal vers la planète Mars. Aussitôt, un programme militaire automatique s’amorce depuis l’ancienne civilisation qui peuplait la planète rouge. Des tuyères s’ouvrent, et des dizaines et des dizaines de « fusées » sont tirées vers la Terre. Quelques jours plus tard, ces objets martiens atterrissent avec fracas dans la région de Verdun. Des engins métalliques tripodes (marchant sur trois pattes) s’en extraient. Ils tirent des rayons de plasma dévastateurs, qui leur permettent de détruire les batteries de canons humains. Ils ont aussi des tentacules qui leur permettent d’attraper hommes et chevaux, et de les fourrer à l’intérieur d’une « bouche » qui les digère. La panique générale s’empare des deux camps. Une trêve est décrétée. Le savant allemand Albert Einstein profite de la déficience d’une machine, qui s’est éventrée et broyée au sol, pour en explorer les entrailles et prendre des clichés. Ce que ces photos révèlent est riche d’enseignements. Les allemands contactent aussitôt les autorités anglaises – dont l’explorateur Challenger – et françaises – dont l’astronome Flammarion – pour mettre au point un plan d’action commun…


La Grande Guerre des Mondes – Terreur Martienne
Scénario : Richard D. Nolane
Dessins : Zeljko Vladetic
Couleurs : Aurore Folny
Couverture : Pierre Loyvet
Editeur : Soleil
Genre : Uchronie
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 13 septembre 2017
Nombre de pages : 52

Mon avis : Indubitablement, La Chose sous les Tranchées, premier volet de la dernière œuvre en date du sieur Richard D. Nolane, je veux bien évidement parler de La Grande Guerre des Mondes, avait été une fort sympathique surprise. Il faut dire que cette invasion martienne, bel hommage a La Guerre des Mondes de HG Wells, en pleine Première Guerre Mondiale possédait un postulat de départ pour le moins étonnant, car bon, mettre face a face les poilus face aux tripodes martiens, il fallait oser ! Pourtant, non seulement cela fonctionne mais en plus, Nolane, connaisseur du sujet, s’en donne a cœur joie pour nous livrer une bande dessinée qui, certes, n’est pas un chef d’œuvre, mais qui n’en reste pas moins un fort agréable divertissement qui ravira les amateurs du genre, c’est-à-dire, cette SF de la fin du XIXème siècle et dont les têtes d’affiches étaient ni plus ni moins que HG Wells, bien sur, mais aussi Jules Verne. Du coup, ce fut avec un certain intérêt que je me suis plongé dans la lecture du second tome de cette Grande Guerre des Mondes, cette Terreur Martienne qui, par ailleurs, porte fort bien son nom : ainsi, dans ses pages, les troupes françaises et allemandes se font le tout naturellement du monde massacré par cette tête de pont martienne qui apparait comme étant presque invulnérable. Ici, Nolane se contente, dans les grandes lignes, de reprendre le synopsis du célèbre roman de Wells où, pour rappel, pendant une grande partie de ce dernier, les troupes anglaises subissaient le joug de l’envahisseur, jusqu’à ce que Londres finisse en flammes… L’effet de surprise, bien entendu, est passé, cependant, cela n’enlève rien au plaisir de la lecture, l’auteur étant suffisamment habile pour maintenir notre attention tout au long de ce second tome. Personnages réels côtoient des figures de la littérature populaire, on connait enfin l’apparence de ces fameux martiens – là aussi, pas de grande surprise – et s’il fallait trouver un défaut a ce second volume, ce serait son rythme, moins intense que celui de son prédécesseur. Mais bon, si vous avez apprécié les débuts de ce cycle, n’hésitez pas une seconde, Terreur Martienne prolongera le plaisir et même si tout n’est pas parfait, ma foi, tout cela reste fort sympathique…


Points Positifs :
- Après un premier tome pour le moins réussi, c’est avec plaisir que l’on retrouve ce fort habile mélange de La Guerre des Mondes et de La Première Guerre Mondiale. Intrigue, personnages, ambiance, les amateurs du genre seront en terrain familier et, ma foi, plutôt bon.
- Suite logique et sans grande surprise de son prédécesseur où, force est de le constater, les troupes terriennes, désormais alliées par la force des choses, subissent bien des pertes de la part de cette tête de pont martienne. Cependant, cela est plutôt convenu et en aucune manière gênant, loin de là.
- Une multitudes de personnages réels, quelques autres issus de la culture populaire et tout un tas de références à quelques œuvres cultes des débuts de la science fiction.
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire et Zeljko Vladetic livre une prestation fort correcte dans l’ensemble.
- Encore une fois, une couverture fort réussie !

Points Négatifs :
- Un rythme moins soutenu dans ce second volet, il faut dire que les protagonistes parlent énormément, ce qui n’est pas illogique, et que comme l’effet de surprise est passé…
- Si dans l’ensemble, les dessins de Zeljko Vladetic sont fort appréciables, il subsiste par moments quelques petites imperfections ici et la.
- Si l’on ne possède pas une culture générale importante sur cette période historique, sur l’age d’or de la SF voir même sur le paléocontact, alors, on passera a coté de tout un tas de références.

Ma note : 7/10