MARSHAL
BASS – BLACK & WHITE 1875,
Etat d’Arizona. Un gang d’esclaves affranchis, sous les ordres d’un mystérieux
Milord, sème la terreur dans tout l’Etat. Avec son équipe de Marshals, le
colonel Terrence B. Helena mène l’enquête et traque sans grande réussite le
petit groupe de hors la loi. River Bass, un fermier afro américain, va être
recruté comme Marshal adjoint pour infiltrer le gang. Tiraillé entre les doutes
de sa femme, son intime conviction pour la justice et le manque de
reconnaissance de la profession pour un esclave affranchi, Bass va accepter le
job. Le fraichement nommé Marshal adjoint se présente devant Milord en tant que
Bill Derby, un dangereux hors la loi que le colonel avait refroidi en toute
discrétion. Le chef de gang doute des propos de Bass et décide de le ligoter
jusqu’à vérification de son identité. Au même moment, une partie de la bande de
fugitifs s’attaque à la banque de la petite ville d’Olive Grove, mais ils sont
attendus de pied ferme par les habitants qui défendent bec et ongle leurs
économies. Seul Pork et Beef, deux membres du gang et ex compagnon de route de
Bill Derby, s’échappent du traquenard sans le sou. Les deux acolytes se
présentent, à leur tour, devant Milord, après leur échec et identifient, pour
des raisons qui leurs sont propres, River Bass comme étant Bill Derby. Sous
couverture, le Marshal va s’intégrer au groupe et poursuivre son chemin avec le
gang. Peu avant l’attaque de la prochaine ville, Milord découvre que Bass est
un Marshal adjoint et ce dernier va devoir lutter non plus pour la justice,
mais pour sauver sa propre vie…
Marshal Bass – Black & White Scénario
: Darko Macan Dessins
: Igor Kordey Couleurs : Desko Couverture
: Igor Kordey Editeur
: Delcourt Genre : Western Pays
d’origine : France Langue
d’origine : français Parution
: 07
juin 2017 Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Après Nous,
les Morts, uchronie pour le moins sympathie qui nous entrainait sur les
traces d’Aztèques qui exploraient le continent européen peuplé de zombies puis
le singulier Colt
& Pepper qui nous montrait un univers de fantasy dans le Nouveau
Monde, nous retrouvons le duo composé de Darko Macan pour ce qui est du
scénario et de l’inimitable Igor Kordey pour ce qui est des dessins dans une
nouvelle saga, Marshall Bass. Bon,
ici, nulle trace de Fantasy au programme puisque, dans cette BD, nous nageons
en plein western, de plus, le héros, River Bass, est inspiré d’une figure
historique réelle, un certain Bass Reeves qui, pour la petite histoire, fut le
premier shérif adjoint noir à l'ouest du Mississippi et qui fut crédité, au
long de sa longue carrière, de plus de 3000 arrestations, ce qui, ma foi, est plutôt
notable. Bref, un postulat de départ pour le moins original qui nous permet non
seulement de faire la connaissance avec un personnage pittoresque de l’Histoire
américaine mais aussi, et surtout, de nous replonger dans la violence de l’époque
mais aussi, de retrouver le fort talentueux – et fort décrié – Igor Kordey. Car
bon, on ne va pas se mentir, si vous êtes fan du style oh combien particulier
du dessinateur croate, si vous ne jurez que par celui-ci qui s’inspire, bien
évidement, du grand et regretté Richard Corben, alors, Marshall Bass est fait pour vous : Kordey est non seulement
égal à lui-même et nous livre une prestation de fort bonne qualité mais, en
plus, le voir se plonger dans une ambiance western est fort appréciable, surtout
que l’artiste excelle visiblement dans celle-ci. A cela, il faut ajouter le
scénario du sieur Macan qui, sans être d’une franche originalité, n’en reste
pas moins suffisamment réussi et prenant pour faire passer au lecteur un bon
moment de lecture et faire de ce premier volet de Marshall Bass une bonne petite réussite qui, ma foi, m’aura donné
envie de découvrir la suite et qui, au demeurant, aura confirmer tout le bien
que je pense d’Igor Kordey, mais bon, cela, ce n’est pas une nouveauté à mes
yeux…
Points
Positifs : -
Un premier volet de fort bonne qualité qui nous entraine sur les traces d’un shérif
adjoint noir inspiré d’une figure historique réelle. Intrigue simple mais néanmoins
suffisamment prenante pour nous tenir en haleine tout au long de ce premier
album, protagonistes intéressants, dessins de qualité, bref, que demander de
plus ? -
Igor Kordey reste égal à lui-même et si vous êtes fans du dessinateur, alors,
vous serez totalement conquis par sa prestation dans cet album. Qui plus est,
le voir officier dans une ambiance western est plutôt une bonne chose et l’artiste
s’en sort à merveille. -
Les amateurs d’Histoire et, plus précisément, de l’Ouest sauvage, découvriront
par le biais de cette BD une véritable figure historique, ce fameux Marshall
noir du nom de Bass Reeves – River Bass ici. -
Toute la violence de l’époque mais aussi son racisme est plutôt bien retranscrit
dans cette BD. -
Une couverture simple mais néanmoins réussie. Points
Négatifs : -
Reconnaissons que, malgré ses qualités, ce premier volet de Marshall Bass n’est pas, non plus, le
truc de l’année : sympathique, plaisant mais sans plus. -
Comme il est de coutume de le dire avec Igor Kordey, celui-ci possède un style
particulier qui fait que, soit on adore, soit on déteste, du coup, ce n’est pas
ici que ses détracteurs changeront d’avis a son sujet… Ma
note :7,5/10
SENSES A
Kobe, quatre femmes sont devenues amies au fil des années et se retrouvent
régulièrement. L'une d'entre elles, Jun, est confrontée au divorce et doit
composer avec les réactions de son entourage. Mais les autres amies ne sont pas
non plus heureuses dans leur vie professionnelle ou privée et la situation de
Jun entre alors en résonance avec chacune d'elles. Chacune doit alors trouver
un chemin plus proche de son ressenti, de ses émotions, de ses sens.
Senses Réalisation
: Ryūsuke Hamaguchi Scénario
: Ryūsuke Hamaguchi, Tadashi Nohara et Tomoyuki
Takahashi Musique : Umitarô
Abe Production :Fictive,
Kobe Workshop Cinema Project, NEOPA Genre : Drame Titre
en vo : Happī Awā Pays
d’origine : Japon Parution
: 12
décembre 2015 Langue
d'origine : Japonais Durée
: 317
min Casting : Sachie
Tanaka : Akari Hazuki
Kikuchi : Sakurako Maiko
Mihara : Fumi Rira
Kawamura : Jun Hiromi
Demura : Hinako Shoko
Fukunaga : Mitsu Yuichiro
Ito : Kawano Tsugumi
Kugai : Yoshie Hiroyuki
Miura : Takuya Hajime
Sakasho : Kazama Shuhei
Shibata : Ukai Ayaka
Shibutani : Yuzuki Reina
Shiihashi : Kozue Yoshio
Shin : Yoshihiko Yasunobu
Tanabe : Kurita Ayumu
Tonoi : Yoko Yoshitaka
Zahana : Kohei
Mon
avis : Cinq heures et demie ! Oui,
cinq heures et demie, c’est la durée de Senses,
film nippon paru en 2015 et qui, avec sa durée gargantuesque, s’impose
probablement comme étant une œuvre peu commune qui en fera fuir plus d’un – et,
pour une fois, je comprendrais parfaitement celles et ceux qui n’oseraient pas
tenter l’expérience… Pourtant, fou que je suis, je me suis lancer dans le
visionnage de la chose : non pas en une seule fois, cela aurait été
impossible – et je vous expliquerais plus bas pour quelle raison – mais en
trois, ce qui m’aida à passer la pilule d’une manière, disons, plus acceptable…
Car bon, comment dire, lorsque l’on s’attelle à une œuvre aussi longue, encore
faut-il que le principal défaut auquel il faut s’attendre ne soit pas au rendez
vous, c’est-à-dire, la longueur en elle-même et l’ennui qui, fatalement, risque
d’arriver tôt ou tard. Et donc, pour cela, le scénario doit être solide,
captivant au possible, encore plus, même, qu’avec un long métrage plus court et
comme, trop souvent, la concurrence actuelle pèche régulièrement par ces tares
avec une durée de deux heures et demi ou de trois heures, il y avait de quoi
éprouver de grandes craintes vis-à-vis de ce Senses… Et je vous le donne dans le mille, ce qui devait arriver
arriva… Oui, indéniablement oui, malgré son scénario plutôt intéressant qui
nous montre quelques tranches de vie de quatre femmes japonaises qui ont
dépassé la quarantaine et qui ne sont pas franchement heureuses dans leurs vies
respectives, malgré toute la bonne volonté du monde, malgré pas mal de bonnes
idées de la part du réalisateur, à un moment donné, il devient difficile, très
difficile même, de ne pas trouver le temps long. Ainsi, entre des dialogues que
l’on trouve de plus en plus interminables au fil des heures, certaines scènes
qui auraient nettement gagné à être bien plus courtes – celle de la lecture fut
une véritable purge pour ma part – et de longs passages contemplatifs, comment
faire pour rester réveiller tout au long de ce film ? En le regardant en
deux ou trois fois ? Oui, incontestablement, et encore… C’est pourtant
dommage car j’ai bien aimé ces quatre femmes à la vie si simple et dont on suit
des parcours qui, petit à petit, vont remettre en question pas mal de leurs
certitudes. Mais bon, à un moment donné, trop c’est trop et si je reconnais que
j’éprouve un certain respect pour la vision du sieur Ryūsuke Hamaguchi, le
maitre d’œuvre de la chose, cinq heures et demi à voir une poignée de
personnages qui discutent entre eux, cela fait un peu beaucoup pour moi, même,
franchement trop !
Points
Positifs : -
Dommage que ce film soit aussi long car le postulat de départ en lui-même est
loin d’être inintéressant et je dois reconnaitre que cette idée de suivre les
tranches de vies de ces quatre femmes est plutôt plaisant, même si tout cela
est plutôt terre à terre. -
Les quatre actrices principales – qui, pour la petite histoire, n’étaient même
pas des professionnelles avant ce film – sont plutôt bonnes et on ne peut que
leur tirer leur chapeau pour leurs prestations respectives. -
Si l’on regarde Senses en deux ou trois fois, cela aide grandement à passer la pilule
et certains y trouveront probablement leur compte. -
Une vision intéressante de la société nippone qui mérite le détour. Points
Négatifs : -
Avec ses cinq heures et demie, ce qui devait arriver arriva et Senses est d’une longueur indicible qui
fait que, fatalement, tôt ou tard, même le spectateur le plus courageux finit
par trouver le temps long et s’endormir. Le pari, forcément, était risqué et,
selon moi, il est raté. -
Mieux vaut voir ce film en deux ou trois fois, cependant, même dans ce cas
figure, comment ne pas reconnaitre que le rythme, d’une longueur abyssale, n’empêche
pas les nombreuses longueurs et qu’il devient fort difficile d’être captiver
par une intrigue qui manque cruellement de souffle. -
La scène de la lecture est l’une des plus chiantes qu’il m’a été donné de voir
dans un film : interminable, celle-ci a failli me plonger dans les bras de
Morphée tellement je n’en voyais pas le bout ! -
Naturellement, Senses n’est
absolument pas destiné au grand public, cela va de soit, mais bon, je peux
parfaitement comprendre que de nombreuses personnes ne souhaitent pas se
coltiner des discussions qui s’éternisent tout au long de cinq heures et demi ! Ma
note :6/10
LA
MAISON DES MÈRES Dune
est détruite, vitrifiée, atomisée. Sur tout l'Empire déferlent les hordes
furieuses des Honorées Matriarches, massacrant tout sur leur passage. Le Bene
Gesserit reste la seule force organisée. Mais la solution n'est peut-être pas
dans le pouvoir des armes. Darwi Odrade, la Mère Supérieure, propose de
négocier. La Très Honorée Matriarche accepte : elle s'attend à une capitulation
sans conditions. Mais Darwi a un plan. Elle sait bien que l'entreprise est des
plus risquées. Si elle parvenait à ramener la paix, elle provoquerait des
tensions insupportables et peut-être une nouvelle Dispersion. Rien de moins.
La Maison des Mères Auteur
: Frank
Herbert Type
d'ouvrage : Science-Fiction Première
Parution : 10 avril 1985 Edition
Française : 22 novembre 2012 Titre en
vo :Chapterhouse
Dune Pays
d’origine : États-Unis Langue
d’origine :anglais Traduction : Guy
Abadia Editeur :Pocket Nombre
de pages : 672
Mon
avis : Après moult semaines à être
plonger dans ce qui restera à jamais comme le chef d’œuvre absolu du sieur
Frank Herbert et, accessoirement, ce qui est considéré comme étant un des plus
grands cycles de science-fiction, je veux, bien entendu, parler du Cycle de Dune,
il est évidant que ce sixième tome de la saga, La Maison des Mères, est oh combien important… Bien évidement,
comme les amateurs d’Herbert le savent bien, celui-ci est la conclusion du
cycle puisque l’auteur décéda quelques mois après la parution de ce sixième
volet. Cependant, il existe une suite, écrite par le fils du romancier, Brian
Herbert, ainsi que par Kevin J. Anderson, en deux volets, qui permet de nous
proposer une véritable conclusion à la saga. Selon moi, cette dernière s’avère
indispensable, ne serais-ce que par curiosité – il faut dire que La Maison des Mères s’achève par un cliffhanger
insupportable et que je ne me voyais pas abandonner tout ce petit monde aussi
facilement – mais bon, je m’avance probablement un peu puisque, aujourd’hui, c’est
de La Maison des Mères que je dois
vous entretenir… Suite directe du tome précédent, Les
Hérétiques de Dune, ce sixième volet nous permet de retrouver la suite
de la lutte qui oppose le Bene Gesserit à ces inquiétantes et si puissantes Honorées
Matriarches : Dune a été entièrement vitrifiée à l’issu du tome précédent,
la planète du Bene Tleilax également et notre Communauté de Sœurs, aux abois,
tente par tous les moyens de survivre à une extinction programmée à plus ou
moins longue échéance. Bien entendu, le lecteur retrouvera avec plaisir les
protagonistes survivants du tome précédent : Darwi Odrade, l’éternel
Duncan Idaho,Sheana, Murbella, Lucille et même un certain Miles
Teg revenu sous la forme d’un Ghola, ce, pour ce qui est des protagonistes principaux.
D’autres personnages ont une certaine importance et, une fois de plus, le sieur
Herbert nous propose un casting plutôt conséquent et qui marque les esprits. De
même, l’intrigue de ce sixième volet est plutôt intéressante et on se demande
bien comment le Bene Gesserit échappera à la menace qui pèse sur lui, ne
serais-ce qu’en raison de la puissance de ces fameuses Honorées Matriarches
même si on se doute bien que le mystérieux plan de la Mère Supérieure, Darwi
Odrade, finira par sauver les meubles… Bref, tous les éléments étaient en place
pour nous proposer un nouveau tome du Cycle
de Dune qui aurait été dans la lignée de ses prédécesseurs sauf que, il
faut le reconnaitre, cette fois ci, cela fonctionne moins bien : l’intrigue
à tendance a ne pas trop avancer – et quand elle le fait, vers la fin, c’est un
poil trop rapide – et a nous perdre dans de nombreuses discussions habituelles
chez l’auteur sauf que, cette fois ci, Herbert semble moins inspiré que dans
les volets précédents, même s’il faut admettre que son postulat sur les formes
de gouvernement reste plutôt pertinent. Cela entraine donc quelques longueurs plutôt
dommageables pour le plaisir de la lecture et un rythme moins maitrisé qu’auparavant…
Bref, après lecture de La Maison des
Mères, il apparait que ce sixième tome de Dune est peut-être le moins aboutit de la saga écrite par Herbert,
cependant, malgré ce constat, l’ensemble reste suffisamment intéressant pour
satisfaire la curiosité du fan de la première heure qui se demande bien comment
tout cela va finir… et là, nous arrivons à un nouveau problème, c’est-à-dire,
le fait que cette fameuse conclusion n’ait pas été écrite par l’auteur
original, mais bon, il sera toujours temps d’y revenir par la suite…
Points
Positifs : -
Suite directe du tome précédent – toute la saga, finalement, aura fonctionné
par deux – La Maison des Mères nous
permet de retrouver les protagonistes que l’on avait découvert dans Les Hérétiques de Dune et, surtout, de
voir comment tout ce petit monde va faire pour contrer la menace de ces
inquiétantes Honorées Matriarches. Bref, si vous avez lu la saga depuis ses
débuts, ce sixième volet est indispensable ! -
Une fois de plus, nous avons droit à un casting haut en couleur et qui nous prouve
que le sieur Herbert n’avait pas son pareil pour créer des protagonistes oh
combien charismatiques : Darwi Odrade, Duncan Idaho,Sheana,
Murbella, Lucille, Miles Teg et, du coté des Honorées Matriarches, l’inquiétante
Dame Araignée… -
Réflexions sur les diverses formes de gouvernement, la religion, la
manipulation des masses, l’utilisation du sexe comme moyen de contrôle…
Herbert, une fois de plus, ne se contente pas de nous livrer un simple récit de
SF. -
Même si ce sixième volet est un poil inférieur à ses prédécesseurs, il reste plutôt
bon dans l’ensemble et a de quoi satisfaire les fans de Dune. Points
Négatifs : -
Un sixième volet moins aboutit que ses prédécesseurs, ce, en raison de
longueurs un peu trop présentes et d’un rythme moins soutenu selon moi. Dommage
car, dans l’ensemble, il y a de bonnes choses dans La Maison des Mères. -
Je trouve que Frank Herbert aura toujours eu du mal à écrire des morts qui
marquent vraiment les esprits. Une fois de plus, tout un tas de protagonistes
majeurs passent de vie à trépas mais tous ces décès manquent un peu de panache. - Le
Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que
certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet
univers si vaste… -
Malheureusement, Frank Herbert est décédé quelques mois après la parution de ce
roman et il n’aura donc pas eu le temps d’écrire la véritable conclusion du
cycle… Ma
note :7,5/10
KICKING
AGAINST THE PRICKS Nick
Cave and the Bad Seeds 1
- Muddy Water (Phil Rosenthal) 5:15 2
- I'm Gonna Kill That Woman (John Lee Hooker) 3:44 3
- Sleeping Annaleah (Mickey Newbury, Dan Folger) 3:18 4
- Long Black Veil (Danny Dill, Marijohn Wilkin) 3:46 5
- Hey Joe (Billy Roberts) 3:56 6
- The Singer (Johnny Cash, Charlie Daniels) 3:09 7
- All Tomorrow's Parties (The Velvet Underground)
5:52 8
- By the Time I Get to Phoenix (Jimmy Webb) 3:39 9
- The Hammer Song (The Sensational Alex Harvey Band) 3:50 10
- Something's Gotten Hold of My Heart (Gene Pitney) 3:44 11
- Jesus Met the Woman at the Well (chant
traditionnel/Arr. The Alabama Singers) 2:00 12
- The Carnival Is Over (The Seekers) 3:16
Kicking Against the Pricks Musicien
: Nick
Cave and the Bad Seeds Parution
: 18 août 1986 Enregistré : septembre
1983 – mars 1984 Durée : 45:28 Genre
: Post-Punk Producteur : Flood,
Tony Cohen, Nick Cave and the Bad Seeds Label
:Mute
Records Musiciens : Nick
Cave : chant, piano,
orgue Mick
Harvey : guitare
acoustique, guitare électrique, piano, vibraphone, basse, batterie, chœurs Blixa
Bargeld : guitare
électrique, guitare slide, chœurs Barry
Adamson : basse, chœurs Thomas
Wydler : batterie
Mon
avis : Je ne vais pas vous mentir, je ne
suis pas fan des albums de reprises, mais alors, pas du tout ! Forcément,
avec une telle entrée en matière, il y avait de quoi être pour le moins méfiant
vis-à-vis de ce Kicking Against the
Pricks, troisième album – hein, quoi, comment, seulement le troisième opus
du groupe – de Nick Cave and the Bad Seeds et je dois admettre que, malgré la
lecture de bon nombre de critiques pour le moins positives a l’égard de cet
album, j’étais pour le moins méfiant. Et la première écoute me laissa pour le
moins dubitatif… Oh, certes, tout cela n’était pas foncièrement mauvais, bien
au contraire, il y avait de jolies choses, quelques belles surprises comme
cette reprise de Gene Pitney, Something's
Gotten Hold of My Heart, qui est, selon moi, le sommet de cet album, mais
aussi des relectures pour le moins intéressantes qui méritaient le détour.
Cependant, je ne pouvais pas en rester là, non, il me fallait aller plus loin,
réécouter cet opus, lui redonner sa chance et… là, curieusement, une fois mieux
assimilé, mieux maitrisé, mon avis à commencer à évoluer, a changer littéralement
et j’ai put, finalement, reconnaitre que ce Kicking
Against the Pricks était un fichu bon album ! Car oui, contrairement à
beaucoup d’autres qui se lancent dans les albums de reprises lorsque l’inspiration
leur fait un peu défaut et contrairement a pas mal d’opus qui, avec les
meilleurs intentions du monde, ne fonctionnent pas, dans le cas présent, il
faut reconnaitre que Kicking Against the
Pricks est une belle réussite et nous montre, une fois de plus, que Nick
Cave et ses compagnons possèdent une vision de la musique bien particulière et
qu’ils sont capables de revisiter totalement tout un tas de genres afin de
mieux se les approprier, ce qui est fait de superbe manière ici. Alors, même
si, selon les gouts de chacun voir la connaissance de ces fameux titres repris
ici, les préférences différons probablement, l’ensemble, de fort belle qualité,
nous démontre superbement que Nick Cave et ses mauvaises graines étaient plus
qu’un cas à suivre et qu’il allait falloir compter avec eux dans les années et
les décennies à venir, même si, à l’époque, en 1986, c’était encore loin d’être
gagner…
Points
Positifs : - Nouvelle
prise de risque de la part de Nick Cave et, ma foi, une nouvelle fois, c’est
une franche réussite ! Il faut dire que les disques de reprises de qualité
et que l’on peut qualifier d’indispensables doivent se compter sur les doigts d’une
main, mais soyez rassurés, Kicking
Against the Pricks fait partit du lot ! -
John Lee Hooker, Johnny Cash, The Velvet Underground, The Sensational Alex
Harvey Band, Gene Pitney, il y a du très beau monde dans cet opus et si
certains titres proposés sont plus connus que d’autres, il faut reconnaitre que
ceux-ci, le plus souvent transfigurés par Cave et les Bad Seeds, sont tous bons
voir très bons. -
Blues, Pop, Country, Rock : pas mal de genres sont abordés, ce qui
démontre une belle maitrise d’ensemble de Cave et de ses mauvaises graines. -
Les Bad Seeds sont un très bon groupe et le prouvent de fort belle manière dans
cet opus, ne serais-ce que pour la manière dont ils s’adaptent a tout un tas de
styles différents. Points
Négatifs : -
Aussi bon soit ce Kicking Against the
Pricks, cela reste un album de reprises et tout le monde n’accrochera pas
au concept. - On
ne va pas se mentir, Nick Cave est un artiste au style pour le moins
particulier et il faut accrocher à son univers, à ses obsessions et je ne suis
pas sur que le grand public adhère totalement au style du musicien. Après, cela
reste une affaire de gouts, bien entendu… Ma
note :8/10
LES
CAHIERS DE SCIENCE & VIE 202 – AUX ORIGINES DES ARTS MARTIAUX Janvier/Février
2022 Au
sommaire : - Édito :
Kiaiiii ! - Dossier :
Aux Origines des Arts Martiaux -
L’autre conquête de l’Ouest -
Inde – Quand les Dieux se déchainent -
Kalarippayatt, l’art de vivre -
Arjuna, la malédiction du guerrier parfait -
Chine – Moines boxeurs et méditation -
Shaolin, entre mythes, légendes et réalité -
Le Taiji Quan, l’unité suprême -
Japon – La voie de l’arc et du cheval -
L’épopée sanglante des samouraïs -
Le Bushido, la voie du passé -
Les guerriers passent au sport -
Comment naissent-ils ? - Interview : « Les
arts martiaux recherchent en permanence l’essence du geste parfait » de
Coralie Camilli -
Lire, voir, écouter les Arts Martiaux - Actualités -
A Corrent, cinq villes s’empilent au fil des âges -
Les Acores ont-ils été découverts par les vikings ? -
Des empreintes bousculent l’histoire de l’Amérique -
Comment les Mayas ont survécus à une éruption majeure ? -
Des WC de luxes agés de 27 siècles - Culture -
Quand Versailles était un zoo -
Nantes retrouve la mémoire de ses esclaves -
Croissant fertile, libertinage et autres histoires -
La chaussure à transformations
Mon
avis : Lorsque j’ai découvert le sujet du
dossier de ce premier numéro des Cahiers
de Science & Vie de l’année 2022, je dois reconnaitre que mon avis
était pour le moins mitigé vis-à-vis de celui-ci… En effet, si les origines des
arts martiaux avaient pour elles d’être un sujet nettement plus original qu’en
temps normal avec ce genre de revues, d’un autre coté, ce n’était pas non plus
le truc qui allait me faire sauter au plafond, même si, fut un temps, un peu
lointain désormais, où je m’étais enfiler moult films du genre – par le biais
des quelques longs métrages du grand et légendaire Bruce Lee mais aussi par
quelques vieux films datant des années 70 et dont j’ai, pour la plupart, oublié
le nom… Ce fut donc avec un enthousiasme pour le moins mesuré que je me suis
plongé dans la lecture de ce nouveau numéro des Cahiers, cependant, au fil des pages et de la découverte des divers
arts martiaux présentés, j’ai finit par admettre que celui-ci était nettement
plus intéressant que je ne l’escomptais ! Inde, Chine, Japon pour les pays
les plus importants, Corée, Thaïlande et quelques autres un peu trop rapidement
abordés, le dossier de ce numéro nous entraine dans un voyage pour le moins
intéressant du coté de l’Asie où l’on retrouve des arts martiaux aussi célèbres
que le judo, le karaté, la boxe thaïlandaise et où des noms comme Shaolin, pour
ne cite que le plus évidant, revient régulièrement. L’ensemble est plutôt pertinent
et si je n’avais qu’un reproche à adresser à ce dossier, c’est peut-être que celui-ci
traite trop longuement de la partie nippone au détriment d’autres nations qui
auraient mérité d’être davantage développées… Bref, pour un premier numéro en
cette année 2022, les Cahiers nous
offrent un dossier plutôt bon dans l’ensemble même si ce n’est pas non plus le
truc de l’année. En tous cas, il m’aura permis de me rappeler quelques bons
souvenirs cinématographiques et redonner envie, par la force des choses, de me
replonger dans quelques uns de ces vieux films d’arts martiaux qui avaient
bercé mon adolescence. Ma foi, c’est déjà pas mal…
Points
Positifs : - Un
numéro un peu plus original que d’habitude et qui nous permet de mieux
connaitre les origines des arts martiaux les plus connus. Naturellement, les
fans du genre seront aux anges, quand aux autres, ma foi, disons que le dossier
brille par son coté instructif. -
Tout cela m’aura donné envie de me replonger dans les vieux films d’arts
martiaux qui ont bercé ma jeunesse. -
Comme c’est toujours le cas avec les Cahiers, l’ensemble est bien
écrit et suffisamment clair pour ravir le grand public. De plus, nous avons
droit à de nombreuses illustrations de qualité. -
Une partie actualité un poil plus intéressante qu’en temps normal. -
Une couverture simple mais plutôt réussie. Points
Négatifs : -
Dommage que le dossier s’attarde un peu trop sur le Japon au détriment de pays
comme la Corée, la Thaïlande et quelques autres… -
Même si ce dossier sur les arts martiaux est plutôt réussi dans l’ensemble, ce
n’est pas non plus le truc de l’année. -
Je persiste à dire que la partie actualité est trop longue en comparaison du
dossier principal, même si, d’un autre coté, on a déjà connu pire. Ma
note :7/10
THE
FRONT RUNNER L’histoire
vraie de Gary Hart, un jeune sénateur promis au plus bel avenir et favori pour
l’investiture Démocrate de l’élection présidentielle de 1988. Une ascension
fulgurante qui fut brutalement stoppée par la révélation d’une liaison
scandaleuse avec une jeune femme, Donna Rice. Pour la première fois de
l’histoire, le journalisme politique et la presse à scandale se rejoignaient, provoquant
la chute d’un homme politique. Ces événements ont profondément et durablement
marqué la scène politique américaine et internationale.
The Front Runner Réalisation
: Jason Reitman Scénario
: Matt Bai, Jason Reitman, Jay Carson Musique : Rob
Simonsen Production :Columbia
Pictures, Stage 6 Films, Bron Studios Genre : Biopic Titre
en vo : The Front Runner Pays
d’origine : États-Unis Parution
: 21
novembre 2018 Langue
d'origine : Anglais Durée
: 113
min Casting : Hugh
Jackman : Gary Hart Vera
Farmiga : Oletha « Lee » Hart Kaitlyn
Dever : Andrea Hart Sara
Paxton : Donna Rice J.
K. Simmons : Bill Dixon Mamoudou
Athie : A. J. Parker Molly
Ephraim : Irene Kelly Josh
Brener : Doug Wilson Mike
Judge : Jim Savage Kevin
Pollak : Bob Martindale Ari
Graynor : Ann Devroy Mark
O'Brien : Billy Shore Alex
Karpovsky : Mike Stratton Toby
Huss : Billy Broadhurst Tommy
Dewey : John Emerson Spencer
Garrett : Bob Woodward Nyasha
Hatendi : Roy Valentine Stephanie
Allynne : la productrice Steve
Zissis : Tom Fiedler Chris
Coy : Kevin Sweeney Bill
Burr : Pete Murphy Courtney
Ford : Lynn Armandt Jennifer
Landon : Ann McDaniel Steve
Coulter : Bob Kaiser
Mon
avis : Je ne vais pas vous mentir, ce ne
fut pas avec un grand enthousiasme que je me suis lancé dans le visionnage de The Front Runner… Premièrement, si le
synopsis de ce film avait éveillé ma curiosité – comment le favori de l’investiture
démocrate des élections de 1988 est tombé suite à un scandale sexuel – on ne
peut pas dire, non plus, que celui-ci avait de quoi me faire sauter au plafond.
De plus, avec Hugh Jackman dans le rôle principal, on ne pouvait pas dire que j’avais
affaire à un acteur que j’apprécie grandement, loin de là – je sais que
certains vont hurler en entendant cela mais ce type m’a toujours laisser froid.
Ajoutons à cela le fait que les nombreuses critiques que j’avais put lire au
sujet de ce film étaient loin d’être enthousiasmantes et vous pouvez comprendre
mon ressentit. Alors certes, ce film pouvait me contredire et, quelque part, j’aurais
bien aimé que ce soit le cas, mais non, décidément non : j’ai décidé de
regarder The Front Runner pour
occuper ma soirée et, après visionnage de la chose, disons que, dans les
grandes lignes, ce film aura tenu son rôle mais sans plus… C’est tout de même
dommage car cette histoire de ce candidat démocrate qui semble promis à un bel
avenir avait de quoi donner un bon film : premièrement, je suis un amateur
de ce genre de films qui collent avec l’histoire, même lorsque celle-ci est
récente, ensuite, même s’il me semble ne pas avoir entendu parler de cette
affaire à l’époque, je me souviens, par contre, d’autres histoires du même
genre qui, plus récemment, ont fait tomber quelques hommes politiques
américains. Mais bon, encore aurait-il fallut que l’inspiration soit au rendez
vous or, dans le cas présent, il faut reconnaitre que le sieur Jason Reitman,
le maitre d’œuvre de la chose, se contente du service minimum et nous livre un
film d’un classicisme navrant au possible : l’intrigue se déroule sans que
l’on soit vraiment captiver par celle-ci, c’est tellement prévisible que cela
devient rapidement problématique – d’un autre coté, on connait la conclusion
dès le début – et il y a tellement de protagonistes qui se succèdent et qui ne
marquent pas les esprits que l’on se demande à quoi bon tout ce petit monde
sert ?! Quant à Hugh Jackman, eh bien, disons que, contrairement à ce que
je pense de lui en tant normal, je l’ai trouvé plutôt crédible dans son rôle,
mais de là à sauver le film, il ne faut pas pousser le bouchon non plus… Bref,
encore un film rapidement vu et rapidement oublié…
Points
Positifs : -
Le film n’est pas mauvais, loin de là et, ma foi, il se laisse regarder et
certains y trouveront peut-être leur compte s’ils n’en attendent pas grand-chose.
Ma foi, disons qu’il permet de passer le temps et de découvrir une affaire qui
fit son petit bruit outre-Atlantique à la fin des années 80, c’est déjà cela… -
Les amateurs de politique apprécieront probablement The Front Runner, surtout s’ils sont familiers de la politique
nord-américaine et du rôle des médias au sein de celle-ci. -
Un casting plutôt bon dans l’ensemble, quand à Hugh Jackman, disons que celui-ci
est plutôt crédible dans son rôle, ce qui était loin d’être gagner selon moi. Points
Négatifs : -
Un film d’un classicisme absolu, sans grande surprise et qui marque surtout les
esprits pas la désagréable impression qu’il y avait matière à faire beaucoup
mieux au vu de son postulat de départ. -
Prétendre que l’affaire Gary Hart à marquer la scène internationale en 1988, c’est
aller un peu trop vite en besogne : après tout, même si celle-ci est
intéressante, ce n’est qu’une affaire qui toucha un candidat démocrate aux primaires
de son parti et rien ne dit que celui-ci l’aurait emporter face a George Bush
Sénior, loin de là… -
Le film donne l’impression que Gary Hart a abandonner suite à la révélation de
ses mensonges vis-à-vis de sa maitresse, or, les choses sont un poil plus
complexes et, en fait, sa véritable chute n’eut lieu que quelques temps plus
tard, lorsque, en mauvaise posture dans les sondages, il dut se rendre à l’évidence. -
Je n’ai rien contre le fait qu’il y ait moult protagonistes, loin de là, et, d’ailleurs,
cela se justifie ici, le problème, c’est que quasiment tout ce petit monde
manque de charisme et n’apporte pas grand-chose à l’intrigue, en dehors d’une
poignée de personnages plus marquants, ce qui est peu… Ma
note :6/10