"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
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vendredi 18 septembre 2020
JON SHANNOW – LE LOUP DANS L'OMBRE
JON
SHANNOW – LE LOUP DANS L'OMBRE Dans
un monde où la civilisation a été remplacée par une ère de barbarie et de
cruauté, un homme solitaire est en quête de rédemption. Son nom est Jon
Shannow. Pour une raison qu’il ignore, il semble avoir éveillé la colère
d'Abaddon, le chef d’une gigantesque armée de fanatiques religieux, pratiquant
le sacrifice humain afin d’apaiser les Pierres de Sang, morceaux d’étoiles
dotés d'étranges pouvoirs. Mais Abaddon a commis une erreur : il a enlevé la
seule femme qui compte aux yeux de Jon Shannow. Pour la sauver, l'homme errant
est capable de remuer le ciel et la terre... et l’enfer.
Jon Shannow – Le Loup dans l'Ombre Auteur
: David
Gemmell Type
d'ouvrage : Post-Apocalyptique, Western,
Fantastique Première
Parution : 1987 Edition
Poche : 13 juin 2018 Titre
en vo :Jon Shannow – Wolf In Shadow Pays
d’origine : Grande-Bretagne Langue
d’origine :Anglais Traduction : Rosalie
Guillaume Editeur :Bragelonne Nombre
de pages : 396
Mon
avis : Après vous avoir proposer la
critique de quelques uns des romans indépendants du regretté David Gemmell – Dark Moon, L’Étoile
du Matin et L'Écho
du Grand Chant et Renégats
– je me suis atteler, depuis le début de ce mois de septembre, a un nouveau
cycle de l’auteur, Jon Shannow, une œuvre,
au demeurant, un peu particulière puisque, celle-ci nous fait quitter le
traditionnel médiéval-fantastique pour un genre plutôt innatendu : le
western post-apocalyptique ! Oui, vous avez bien lu, dans ce monde
futuriste qui aura connu, dans le passé, une terrible catastrophe climatique à
l’échelle mondiale, Gemmell nous entraine sur les traces d’un pistolero affublé
de deux colts et d’une Bible, dont le
seul but dans la vie, en dehors de survivre, bien entendu, et de retrouver la
cité mythique de Jérusalem – d’où son surnom d’Homme de Jérusalem. Un postulat
de départ pour le moins surprenant et original qui, a priori, avait de quoi
être alléchant pour les fans de l’auteur qui pouvaient se dire que, au moins,
dans cette trilogie, Gemmell allait enfin sortir de sa zone de confort et nous
proposer quelque chose de nouveau. Le souci, car il y en a un, c’est que, comme
chacun sait, en particulier les fans, rien ne ressemble plus a un roman de
David Gemmell qu’un autre roman de David Gemmell, ainsi que l’intrigue se déroule
dans le Grèce antique comme cela avait été le cas dans Le
Lion de Macédoine – œuvre liée a celle qui nous intéresse aujourd’hui –
dans un univers médiéval fantastique comme dans le Cycle de Drenaï et la plupart ou, comme ici, dans un monde
post-apocalyptique où les armes a feu remplacent les épées, dans les grandes
lignes, nous avons toujours plus ou moins la même chose… Héros vieillissants
sur le retour, méchants pas si méchants que cela, gentils qui ne le sont pas forcément,
coté désespéré qui se résous au dernier moment le plus souvent par un Deus ex
Machina et personnages féminins inintéressants, conclusions trop rapides sont
le lot des romans de Gemmell : souvent, on fait abstraction de tout cela,
parfois, non et, en toute sincérité, dans le cas de ce premier roman de Jon Shannow, disons que je n’ai pas
vraiment accrocher au personnage, trop conventionnel selon moi – dans les
grandes lignes, c’est une imitation en moins bien de Roland de Gilead, le héros
de La
Tour Sombre de Stephen King – a une intrigue loin d’être emballante et
a un manque flagrant de protagonistes marquants, ce qui est un comble pour un
Gemmell ! Cela est plutôt dommage car j’ai bien aimé cet univers post-apocalyptique
et que l’auteur nous a proposer quelques bonnes idées – mythe de l’Atlantide, théorie
des basculements des pôles – mais bon, celles-ci ne suffisent pas a sauver les
meubles et si ce Loup dans l’Ombre
est loin d’être mauvais, force est de constater que ce n’est pas un bon
Gemmell, loin de là ! Espérons que la suite du cycle soit supérieure
sinon, je risque encore de déchanter…
Points
Positifs : -
Cela fait un bien fou de quitter le traditionnel médiéval-fantastique pour cet
univers post-apocalyptique qui flirte allègrement avec le western. Au moins,
sur ce point, ce premier roman de Jon
Shannow est une réussite. -
Il est évidant que Jon Shannow n’est pas le héros le plus charismatique de
Gemmell, mais bon, son coté vieux loup solitaire qui se ballade avec sa Bible et abatant moult bandits de grands
chemins a coup de colts n’est pas désagréable. -
David Gemmell aborde quelques thématiques pour le moins intéressantes dans ce
livre : le mythe de l’Atlantide, la théorie des basculements des pôles
chère à Charles Hapgood, voir même cette idée de revanche de la nature a l’encontre
de cette humanité qui a tant massacrée la planète. -
Les lecteurs les plus conciliants a l’égard de Gemmell passeront peut-être
outre les défauts de ce titre et y trouveront probablement leur compte… Points
Négatifs : -
Si la première moitié de l’ouvrage se laisse lire plus ou moins bien, la suite
est nettement moins enthousiasmante, quand à la conclusion, elle est beaucoup
trop rapide – comme c’est souvent le cas avec Gemmell – et aurait méritée d’être
davantage développée. -
Mouais, Jon Shannow n’est pas le héros le plus charismatique de Gemmell, c’est
incontestable, et puis, on ne m’enlèvera pas de l’esprit qu’il n’est qu’un Roland
de Gilead en moins bien. -
Je veux bien croire que Jon Shannow soit un pistolero hors-pair plutôt doué au
pistolet, par contre, ses adversaires sont tous des manches qui ressemblent un
peu a l’allemand victime de strabisme dans La
Grande Vadrouille… -
J’ai déjà connu des débuts de cycle nettement plus aboutit, bref, cela me fait
peur pour la suite ! -
Même si les revolvers ont remplacé les épées, dans les grandes lignes, cela
reste du Gemmell pur jus et sans grande surprise… Ma
note :6,5/10
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